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Fritz Magnus

De Commission Historique
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Fritz Magnus
Prénom Fritz
Nom Magnus
Sexe masculin
Naissance 15 janvier 1913 (Sankt Kreuz im Lebertal/Elsass)
Décès 8 août 1979 (Sainte-Croix-aux-Mines)
Profession du père Médecin (praktischer Arzt)

These Über die in den Jahren 1941 und 1942 beobachteten perforierten Magengeschwüre im Krankenhaus der Stadt Kolmar (Direktor Dr. Pychlau) (Reichsuniversität Straβburg, 1944)
Examen 17 mars 1944
Directeur de thèse Ludwig Zukschwerdt
Profession Arzt

Titre Dr. med.

Spécialités Medizin


Frédéric (Fritz) Magnus est un médecin alsacien né en 1913 et mort en 1979 à Sainte-Croix-aux-Mines dans le Haut-Rhin. Après avoir effectué sa scolarité dans une Alsace redevenue française, il effectue la plus grande partie de ses études de médecine à l’université française de Strasbourg (1932-1939), puis termine son cursus à Heidelberg (1940-1941). Depuis l’année 1941, il travaille comme médecin, d’abord au cabinet de son père, puis à l’hôpital de Colmar, avant de prendre la succession de son père après la guerre.

Biographie

Enfance et scolarité

Frédéric (Fritz) Magnus est né le 15 janvier 1913 à Sainte-Croix-aux-Mines dans le Haut-Rhin, dans une Alsace redevenue allemande à la suite du traité de Francfort (1871) mettant fin à la guerre franco-prussienne. Son père, Charles Frédéric Magnus, est lui aussi médecin et docteur en médecine. Né le 12 juillet 1866 à Hangviller en Moselle de parents instituteurs, il a fait ses études dans les universités d’Erlangen et de Munich, jusqu’à la soutenance de sa thèse de doctorat intitulée « Le sarcome utérin » (Das Sarkom des Uterus) le 18 juillet 1892. L’année suivante, il s’installe dans le Val d’Argent et plus précisément à Sainte-Croix-en-plaine, une petite ville qui n’a plus de praticien sur place. Il prend pension au restaurant Frick à l’angle de la rue de la Gare et de la Grand-Rue et rencontre sa future femme, Louise Bournique, qui y travaille. Le 14 novembre 1907, Charles Frédéric l’épouse et de leur union naît un fils unique, Frédéric (Fritz) Magnus). Charles Frédéric travaille comme médecin de campagne pendant quarante-huit ans, entre 1893 et 1941. Effectuant ses visites principalement à pied, il témoigne un intérêt tout particulier pour la gynécologie et tient trois carnets successifs dans lesquels il consigne tous les accouchements qu’il a pratiqués avec les sages-femmes de la ville, soit près de 400 naissances en quatre-huit ans de carrière. Il meurt le 2 septembre 1950 à son domicile[1].

Issu d’un milieu ainsi relativement aisé et instruit (ses grands-parents paternels étaient instituteurs), Frédéric Magnus grandit et passe toute son enfance dans sa région natale. Il débute sa scolarité à l’école élémentaire de Sainte-Croix-aux-Mines, puis entre dans le secondaire et fréquente le lycée de la ville voisine de Sainte-Marie-aux-Mines. Au cours des années 1920, il change d’établissement et se rend au lycée de Sélestat dans le Bas-Rhin, où il réussit l’examen du baccalauréat français le 12 octobre 1932. Ainsi diplômé de l’enseignement secondaire, Frédéric Magnus décide de suivre les traces de son père et d’entamer des études de médecine.


Les études de médecine

Dès la rentrée universitaire suivant l’obtention de son baccalauréat, Frédéric Magnus s’inscrit à la faculté de médecine de l’université française de Strasbourg. Pendant sept ans, de 1932 à 1939, il fait ses études à Strasbourg. Il n’est pas certain qu’il ait fait partie de ceux qui ont suivi l’université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, mais il est certain qu’il se rend à l’université d’Heidelberg à la suite de la capitulation française de 1940. C’est précisément à Heidelberg qu’il termine sa formation médicale en réussissant, le 18 octobre 1941, l’examen médical d’État (ärztliche Prüfung), un examen qui permet l’obtention de l’autorisation d’exercer la médecine (Approbation) à la fin de l’année pratique.

Justement, du 1er novembre 1941 au 1er mai 1942, Frédéric travaille tout d’abord dans le cabinet médical de son père à Sainte-Croix-aux-Mines. À compter du 1er mai 1942, il travaille à l’hôpital municipal de Colmar (Hôpital Pasteur) en qualité d’Assistenzarzt, si bien qu’à la fin de cette année pratique, Frédéric obtient l’autorisation d’exercer la médecine (Bestallung als Arzt) avec effet rétroactif au 18 octobre 1941. Il est désormais officiellement médecin et peut ainsi pratiquer son art, mais par ataraxie, Frédéric entend préparer une thèse de doctorat de médecine pour compléter sa formation médicale.


La thèse de doctorat de médecine

Alors qu’il travaille comme Assistenzarzt à l’hôpital Pasteur de Colmar depuis le 1er mai 1942, Frédéric Magnus s’inscrit à la faculté de médecine de la Reichsuniversität Strassburg inaugurée quelques mois plus tôt. Sous la direction du Professeur Ludwig Zukschwerdt (1902-1974), directeur de la clinique chirurgicale, il travaille « sur les cas d’ulcères gastroduodénaux perforés observés à l’hôpital de la ville de Colmar (dirigé par le Dr. Pychlau) entre 1941 et 1942 ». (Über die in den Jahren 1941 und 1942 beobachteten Perforierten Magengeschwuere im Krankenhaus der Stadt Kolmar (Direktor : Dr. Pychlau)). Après environ une année de travaux, Frédéric publie, puis soutient sa thèse en 1943.

Dans son introduction, Fritz rappelle que sur le territoire de l’Ancien Reich (Altreich), les ulcères gastroduodénaux perforés sont relativement rares, a contrario du Gau d’Alsace, où ils sont beaucoup plus fréquents. Par exemple, il indique qu’à l’hôpital de la ville de Colmar, qui accueille des patients issus de la ville éponyme et de ses environs, trente-sept cas ont été observés entre 1941 et 1942, touchant deux femmes et trente-cinq hommes, âgés en moyenne de quarante à cinquante ans.

Tous ces patients ont été opérés par le même chirurgien, le Dr. Pychlau, selon les mêmes méthodes. Fritz décrit notamment l’intervention, allant de l’injection du produit anesthésiant jusqu’à l’incision et l’ouverture du péritoine, puis évoque les suites de l’opération. Environ cinq jours plus tard, le premier drain placé dans le Magenbett est retiré, et le second au bout de la deuxième semaine. Ce n’est qu’entre le quinzième et le vingtième jour suivant l’intervention chirurgicale que le patient peut à nouveau à s’alimenter normalement et sans douleur.

Concernant la mortalité, Fritz indique que sur les trente-sept cas étudiés, seuls quatre patient ont perdu la vie (10,8%) – à cause d’un delirium tremens, d’une pneumonie et d’une péritonite dans deux autres cas –, ce qui est beaucoup plus faible que les taux de mortalité observés dans la littérature. En effet, les données statistiques avancées par Breitl atteignent par exemple 34,6%.

Par ailleurs, s’appuyant sur la littérature scientifique, Fritz développe les aspects liés à la pathogénèse et mène une étude approfondie de l’épicrise rendue possible par la réalisation d’examens non seulement cliniques mais également radiologiques et microscopique plusieurs mois après l’opération. D’après ses résultats, Fritz en conclue que « les patients qui ont consommé que peu ou pas du tout de boissons alcoolisées après l’opération et qui n’ont plus fumé ou seulement très modérément, sont ceux qui n’ont plus de symptômes et qui présentent un cliché radiographique normal. Les patients qui se plaignent encore de douleurs sont ceux qui n’ont pu se passer de la consommation d’alcool et de tabac et cela, en dépit de l’interdiction du médecin ».

Enfin, il explique que « dans la majorité des cas, les ulcères gastroduodénaux perforés peuvent guérir après une suralimentation (nach Übernährung ausheilen) et peuvent ne plus laisser la moindre de trace de leur existence lors des examens clinique et radiologique ». Cela lui permet ainsi d’affirmer que « le comportement du patient à la suite de la premier signal d’alarme envoyé par l’estomac (Magenalarm) détermine le futur : si le patient respecte un stricte mode de vie, il fait déjà beaucoup pour sa guérison. Mais celui qui connaît le caractère de l’Alsacien n’est pas étonné que celui-ci retombe dans ses vieilles habitudes – son vin et son tabac ».


Après-guerre

Après la Seconde Guerre mondiale, Frédéric Magnus retourne à Sainte-Croix-aux-Mines et prend la succession de son père au 4, rue de la Gare. Il s’établit dans une villa construite en 1911 et est secondé par son épouse, Marie Joséphine Imbs (née le 16 mars 1915 à Pfettisheim et décédée le 30 octobre 2004 à Colmar), infirmière de profession, qui avait visiblement « la main plus douce que lui pour les piqûres »[2]. De leur union naissent plusieurs enfants et comme son père, Frédéric sert comme médecin des sapeurs-pompiers de Sainte-Croix-aux-Mines. Le 8 août 1979, Frédéric meurt en activité[3].


Lebenslauf « brut »

Als Sohn des praktischen Arztes Dr. Fritz Magnus wurde ich am 15. Januar 1913 in Sankt-Kreuz im Lebertal (Elsass).

Nachdem ich die Volksschule in Sankt-Kreuz, das Gymnasium in Markirsch und in Schlettstadt besucht hatte, legte ich am 12. Oktober 1932 die Abiturprüfung (Baccalauréat) ab.

Ich studierte von 1932 bis 1939 an der medizinischen Fakultät in Strassburg und von 1940 ab an den medizinischen Fakultät in Heidelberg, woselbst ich am 18. Oktober 1941 die ärztliche Prüfung bestand.


Repères

Localisations

Nationalités

  • Allemand (1913 - 1919)
  • Français (1919 - 1940)
  • Alsacien (1940 - 1944)
  • Français (1944 - 1979)

Confessions

Publications

Relations

Disciple de

Liens à institutions

Université de Strasbourg, UdS, 1918-1939

Universität Heidelberg

Reichsuniversität Straβburg

1913-01-15T00:00:00Z
Vie privée
Naissance
1979-08-08T00:00:00Z
Vie privée
Décès
1944-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Thèse
1944-03-17T00:00:00Z
Vie privée
Examen
1913-01-01T00:00:00Z
1919-01-01T00:00:00Z
Vie privée
1919-01-01T00:00:00Z
1940-01-01T00:00:00Z
Vie privée
1944-01-01T00:00:00Z
1979-01-01T00:00:00Z
Vie privée
1940-01-01T00:00:00Z
1944-01-01T00:00:00Z
Vie privée
1932-01-01T00:00:00Z
1939-01-01T00:00:00Z
Carrière
1940-01-01T00:00:00Z
1941-01-01T00:00:00Z
Carrière
1942-01-01T00:00:00Z
1943-01-01T00:00:00Z
Carrière
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Références

À propos de cette page

Rédaction : ©Loïc Lutz



  1. Sainte-Croix-aux-Mines, Au cœur du Val d’Argent, Strasbourg : Carré Blanc Éditions, p. 141..
  2. Sainte-Croix-aux-Mines, Au cœur du Val d’Argent, Strasbourg : Carré Blanc Éditions, p. 141. Voir Généafrance.com pour la fiche d’état civil de Marie Julie Joséphine Imbs..
  3. Sainte-Croix-aux-Mines, Au cœur du Val d’Argent, Strasbourg : Carré Blanc Éditions, p. 141. Voir également Voir Généafrance.com pour la fiche d’état civil de Frédéric Magnus..