Jules Stahl
Jules Stahl | |
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First name | Jules |
Last name | Stahl |
Gender | masculin |
Birth | 6 October 1902 (Barr (Bas-Rhin)) |
Death | 14 March 1984 (Strasbourg (Bas-Rhin)) |
Father's occupation | Pharmacien (Apotheker) |
These | Recherches sur un principe hyperglycémiant d’origine pancréatique (1931) |
Thesis supervisor | Léon Ambard |
Profession | Médecin des hôpitaux, Professeur des universités, Agrégé de médecine, Directeur de la clinique médicale B |
Title | Professeur |
Spécialités | Médecine interne |
Jules Stahl (1902-1984) est un médecin alsacien, clinicien des hôpitaux, professeur des universités et directeur de la clinique médicale B de Strasbourg dans l’après-guerre. Fils d’un pharmacien formé à la Kaiser-Wilhelms-Universität de Strasbourg et gérant d’une officine située à Barr au centre-Alsace, Jules Stahl effectue ses études de médecine à l’université française de Strasbourg dans les années 1920, de l’externat (1923-1925) à l’internat (1925-1931) et au clinicat (1931-1933). Il intègre l’équipe de la clinique médicale B en 1926 et travaille aux côtés des professeurs Léon Blum (1878-1930) et Léon Ambard (1876-1962), soutenant sa thèse sous la direction de ce dernier en 1931.
Officier du corps médical dans la réserve militaire française dans l’entre-deux-guerres, Jules Stahl se rend aux États-Unis entre 1933 et 1934 comme Rockefeller fellow au Columbia Presbyterian Medical Center de New-York. De retour en Alsace, il continue sa carrière médicale et scientifique à la Clinique médicale B jusqu’à devenir délégué dans les fonctions d’agrégé en 1938. La guerre vient alors bouleverser son parcours.
Quelques mois après l’annexion de fait de l’Alsace au Reich nazi et la réouverture de l’hôpital civil de Strasbourg par les Allemands, Jules Stahl fait l’objet d’une attention des autorités nazies, afin de l’employer au sein de la future université allemande que les Allemands envisagent de créer à Strasbourg. D’octobre 1940 à janvier 1941, il est nommé kommissarischer Chefarzt, c’est-à-dire chef de service par intérim du service de médecine interne de l’hôpital civil allemand, assurant en même temps la direction de la clinique médicale B. Quittant l’hôpital, il cède sa place à l’Allemand Werner Jordan (1912-1996), venu d’Heidelberg, mais reste néanmoins en Alsace durant toute la période d’annexion et se consacre à son cabinet médical et à son activité de chef du service de médecine à la clinique Bethesda de Strasbourg.
Aux lendemains de la guerre, Jules Stahl est réinvesti dans ses fonctions d’avant-guerre, à savoir d’agrégé délégué. En 1946, il est nommé agrégé de médecine générale et de pathologie générale, puis accède au poste de professeur des universités en 1948. Pendant vingt-cinq ans, de 1948 à 1974, il dirige en qualité de chef de service la clinique médicale B de l’université de Strasbourg, intégrant en 1963 le corps enseignant et hospitalier du CHU de Strasbourg. Médecin passionné, scientifique dévoué et enseignant hors-pair, il joue un grand rôle à la reconnaissance de la médecine interne comme discipline médicale à part entière. À l’écoute des patients, il incarne une pratique de la médecine qui a participé à la formation de plusieurs générations de médecins, grâce à ses visites quotidiennes au chevet des patients, plaçant toujours la prise en charge globale de l’homme malade au centre de la pratique.
Jules Stahl était en outre président de la Commission permanente médicale, président de l’Association européenne de médecine interne d’ensemble (1969-1973) et président du Conseil régional d’Alsace de l’Ordre des médecins (jusqu’1981). Nommé professeur des universités honoraire quinze jours après son départ en retraite, il est aussi officier de l’Ordre de la Légion d’honneur (1977) et officier de l’ordre des Palmes académiques (1949).
Biography
Devenir médecin
Né dans une famille alsacienne ayant obtenu la nationalité allemande à la suite du rattachement de l’Alsace au Reich wilhelmien en 1871, Jules Stahl grandit à Barr, une petite ville du centre-Alsace. Côtoyant le milieu médical très jeune avec son père pharmacien, Jules Stahl débute ses études de médecine dans les années 1920 à l’université française de Strasbourg. Étudiant brillant, il accomplit son externat, puis son internat des hôpitaux, entrant à la clinique médicale B et débutant sa carrière sa carrière scientifique aux côtés des professeurs Léon Blum (1878-1930) et Léon Ambard (1876-1962).
La famille Stahl
Jules Stahl, de son nom de naissance Julius Stahl, est né le 6 octobre 1902 à Barr[1]. Issu d’une famille alsacienne de confession protestante, son père, également prénommé Jules (1871-1951)[2], était un pharmacien strasbourgeois (Apotheker). Il avait fait ses études à la Kaiser-Wilhelms-Universität, l’université impériale de Strasbourg entre le semestre d’été 1894 et 1895[3]. Le 24 mai 1899[4], il épouse à Épinal dans les Vosges Bertha Schmidt (1875-1939), la fille d’un pharmacien[5], puis s’installe à Barr dans le centre-Alsace pour ouvrir une officine au centre-ville, dans l’actuelle rue des Maréchaux. Le couple Stahl donne naissance à deux enfants Édouard Henri (1900-1979)[6] et Jules (1902-1984).
À la naissance des frères Stahl, l’Alsace faisait partie intégrante du Reich wilhelmien depuis la signature du Traité de Francfort du 10 mai 1871 qui avait mis fin à la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Jules Stahl et son frère grandissent à Barr et suivent leur scolarité à l’école allemande jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Ensuite, avec le retour de l’Alsace à la France à l’issue de la Grande Guerre, la famille Stahl obtient la nationalité française par « réintégration »[7].
Les études de médecine et le début de la carrière à la Médicale B
Les études de médecine : de l’externat au clinicat
Au début des années 1920, Jules Stahl s’inscrit à l’université française de Strasbourg et débute un cursus universitaire de médecine. Comme le prévoit la législation en France, il commence par préparer le certificat Physique, Chimie, Sciences naturelles (PCN) à la faculté des sciences. Il entre ensuite à la faculté de médecine et réussit, en 1923, le concours de l’externat, étant alors aussitôt recruté comme externe des hôpitaux à Strasbourg[8]. En 1925, il débute son internat des hôpitaux à Strasbourg[9].
En 1926, Jules Stahl intègre l’équipe de la clinique médicale B de l’hôpital civil de Strasbourg[11] et devient l’un des collaborateurs du professeur Léon Blum (1878-1930). Fils d’un rabbin de Fegersheim (Bas-Rhin), Léon Blum est le premier titulaire de la chaire de clinique médicale de l’université française réinstallée à Strasbourg aux lendemains de la Première Guerre mondiale. L’école de Léon Blum a sans aucun doute marqué durablement sa conception et sa pratique de la médecine.
Avec le décès du professeur Blum en 1930, la direction de la clinique médicale B est ensuite confiée au professeur Léon Ambard (1876-1962). Jules Stahl termine alors son internat et prépare, sous la direction de cet éminent interniste, une thèse de doctorat de médecine intitulée « Recherches sur un principe hyperglycémiant d’origine pancréatique »[13]. Il soutient sa thèse en juillet 1931, à l’âge de vingt-huit ans[14]. Au sujet des travaux de Stahl, les internistes strasbourgeois Jean-Marie Brogard et Jean-Frédéric Blickle :
« Les expériences à l’origine de son travail mettaient en évidence une élévation initiale et franche de la glycémie chez le lapin soumis à l’injection d’extraits de pancréas bovin. Ce principe hyperglycémiant n’était rien d’autre que le glucagon contaminant les anciennes préparations d’insuline, insuffisamment purifiées à l’époque »[9].
Après avoir soutenu sa thèse, il poursuit sa carrière médicale et scientifique à la clinique médicale B de l’université de Strasbourg. Après l’internat des hôpitaux, il obtient un poste de chef de clinique à la Médicale B entre 1931 et 1933[9]. Durant son clinicat, il côtoie notamment les Drs. Bickart et Gounelle qui occupe le second poste de chef de clinique en même temps que lui[16]. Plus précisément, Stahl prend la succession du Dr. Joseph Weill avant d’être lui-même remplacé par le Dr. Henri-Metzger en qualité de chef de clinique[17].
Une parenthèse : le service militaire
Avec le service et l’obligation militaires, la carrière médicale de Jules Stahl est doublée, dans l’entre-deux-guerres, par une préparation militaire et un engagement au service de la patrie. Étant né en 1902, Jules Stahl faisait partie de la classe de mobilisation de 1922, mais en raison de ses études, il avait pu obtenir un report du service. Néanmoins, en octobre 1927, alors qu’il était âgé de vingt-cinq ans et qu’il était rattaché au bureau de recrutement de Sélestat, il obtient son brevet de préparation militaire supérieure (section médecine)[18]. Il semble d’ailleurs qu’il effectue son service militaire en Afrique du Nord au cours de l’année 1928 en qualité de médecin officier. En effet, dans un décret publié au Journal officiel de la République française au début de l’année 1929, on apprend que Stahl, qui faisait alors partie des « troupes du Maroc », était à présent affecté à la 20e région militaire, conservant son grade de médecin sous-lieutenant. Il a donc été versé dans le corps sanitaire de la réserve militaire de l’armée française et a été officier de réserve durant les années 1930[19].
Le début de la carrière scientifique
À l’issue de son clinicat, Jules Stahl se rend pendant une année aux États-Unis comme Rockefeller Fellow (en 1933-1934). Rattaché au Columbia Presbyterian Medical Center de New-York, il collabore avec les Drs. Robert F. Loeb (1895-1973) et Dana W. Atchley (1892-1982), avec qui il noue une grande amitié[20] et publie deux articles scientifiques en 1935 et 1936[21]. C’est une période-clé dans sa propre formation scientifique et dans la construction de son approche de la pratique de la médecine interne : il est alors convaincu que la physiopathologie et l’investigation clinique sont essentielles et fondamentales dans la formation des internistes. La médecine interne devient à ce moment-là sa discipline de prédilection et ses trois principaux domaines de recherches dans sa carrière restent associés à ses premières expériences : la pathogénèse de l’œdème, les effets du glucagon sur le foie, ainsi que l’ammoniac sanguin et les pathologies hépatiques[11].
De retour en Alsace en 1934, il travaille comme médecin de polyclinique à la Médicale B aux côtés du Dr. Cahn, visiblement jusqu’en 1937[22]. D’ailleurs, en 1935, il ouvre un cabinet de médecine interne à son domicile au 10 allée de la Robertsau, proposant des consultations de 14 heures à 16 heures et sur rendez-vous[23].
Dès le départ, Jules Stahl développe un grand intérêt pour la recherche médicale et scientifique. Comme la recherche sur le diabète et l’insulinothérapie est l’un des grands thème de recherches associé à la clinique médicale B à travers les âges[24], il se retrouve très tôt confronté à la recherche dans ce domaine. En 1930, il avait débuté pour sa thèse une étude expérimentale sur un facteur hyperglycémiante reconnu par la suite comme étant le glucagon. Par la suite, il collabore à de multiples études ayant trait à l’intoxication au monoxyde de carbone, à la thyroïde ou encore aux problèmes physiopathologiques de l’hypochlorémie,[11]. Il collabore notamment avec professeur et histologiste Max Aron (1892-1974), qui s’intéressait toujours aux travaux sur la thyroïde, précisant notamment la pathogénie de la maladie de Basedow. Avec Jules Stahl et Camille van Caulaert, Aron avait mis au point une méthode biologique de dosage urinaire et sanguin de la thyréostimuline[25].
L’année 1938 marque pour Jules Stahl son entrée en fonction dans l’Éducation nationale et l’enseignement supérieur. En effet, à la suite de la nomination du Dr. Vaucher comme professeur titulaire en 1938, le poste d’agrégé qu’il occupait jusque-là était devenu vacant à la Médicale B. Ainsi, à l’occasion d’un vote organisé lors de la séance du Conseil de la Faculté de médecine de Strasbourg du 16 juin 1938, Jules Stahl a été désigné pour remplir les fonctions d’agrégé[26]. Il est alors « chargé de la suppléance dans les fonctions d’agrégé »[27] et reste, en sa qualité d’agrégé délégué, l’un des principaux collaborateurs du professeur Ambard. Celui-ci s’intéressant davantage à la recherche scientifique qu’à la pratique clinique quotidienne, il reléguait en réalité le soin des malades à ses assistants, parmi lesquels Stahl ou encore les médecins de polyclinique Jean-Émile Kappler et Paul Meyer. Précisément, Stahl devient une personnalité très engagée dans la vie du service, très présente auprès des patients et occupe une place prééminente à la Médicale B[28]. Toutefois, la Seconde Guerre mondiale représente un point de rupture dans la carrière médicale du Dr. Stahl.
Médecin en Alsace annexée
À la suite de l’annexion de fait de l’Alsace au territoire de l’Allemagne nazie à l’été 1940, le Dr. Stahl fait partie des premiers médecins sélectionnés par les Allemands pour intégrer le corps médical de la future Reichsuniversität Strassburg. S’il débute sa carrière comme chef de service par intérim, il quitte ensuite le milieu de l’hôpital civil et se livre à la pratique médicale privée à son cabinet et à la clinique privée de Bethesda à Strasbourg. La guerre et l’arrivée des Allemands à Strasbourg avaient en réalité marqué un coup d’arrêt à sa carrière médicale et scientifique engagée dès les années 1930.
Le recrutement par les Allemands en 1940
Dès l’annexion de fait de l’Alsace au Reich, les nazis engagent des préparatifs liminaires en vue d’instituer une université du Reich (Reichsuniversität) à Strasbourg, devant supplanter l’université française qui s’était par ailleurs réfugiée à Clermont-Ferrand au début du conflit. Dans ce contexte d’installation du régime national-socialiste en Alsace et d’application des premières politiques de mise au pas de la population et du territoire alsaciens, il s’agit tout particulièrement de remettre rapidement en fonction l’hôpital civil, qui s’était lui aussi replié en France, à Clairvivre en Dordogne[29]. Les autorités nationales-socialistes avaient rapidement constaté qu’il y avait un besoin « urgent » (dringend) en personnel médical en Alsace pour assurer les soins de la population civile[30]. Jules Stahl compte ainsi parmi les médecins recrutés au cours d’une deuxième vague de recrutement, à l’automne 1940. Quand bien même la nomination des médecins alsaciens dans la nouvelle institution hospitalière allemande n’était que « provisoire » (kommissarisch)[31] – dans l’attente d’un examen politique approfondi du postulant –, il s’agissait en réalité d’une première sélection d’ordre politique. En vertu d’une ordonnance promulguée le 13 juillet 1940 par le département médical l’administration civile en Alsace (également appelée Gauleitung), il était alors obligatoire d’obtenir au préalable une autorisation de la Gauleitung pour pouvoir exercer la médecine dans cette terre du Reich[32].
Le recrutement du Dr. Stahl est en réalité le fruit d’une réflexion engagée sur le temps long par de nombreux acteurs chargés par le régime de préparer la création de la nouvelle université allemande de Strasbourg. Le 29 juin – seulement dix jours après l’entrée des troupes allemandes à Strasbourg –, Robert Ernst, le futur Generalreferent et Oberstadtkommissar de la ville de Strasbourg et fondateur du Elsässischer Hilfsdienst (EHD), demande à ce qu’on établisse une première liste d’enseignants et de chefs de clinique de l’université française susceptible d’être réemployés dans la future université allemande. Quelques jours plus tard, le 2 juillet 1940, le ministre l’Éducation et de la Culture de Bade, Paul Schmitthenner (1884-1972), charge l’Alsacien Ernst Anrich, doyen fondateur de la faculté de philosophie et cheville ouvrière de la création de la RUS, d’engager les préparatifs de la création de la Reichsuniversität Strassburg[33].
Après plusieurs mois de préparations, à la mi-octobre 1940, Anrich établit une première liste, contenant les noms de trente-six médecins et universitaires alsaciens, dont les compétences et la fiabilité nationale-socialiste intéressent la Gauleitung pour une reprise de fonctions à la future faculté de médecine allemande. Le nom de Jules Stahl, spécialiste en médecine interne (Innere Medizin), est l’un d’eux[34]. Dès le début, il fait partie des huit professeurs extraordinaires (Extraordinarien) qu’Ernst Anrich et le doyen-fondateur de la faculté de médecine, Johannes Stein (nommé le 16 août), envisagent de solliciter[35]. Le 12 octobre 1940, Anrich et Stein transmettent cette liste à Ludwig Bennmann au Sicherheitsdienst (SD) afin d’entreprendre un examen de leur attitude politique antérieure (politische Überprüfung) et de leur aptitude à servir l’institution allemande[36].
Chef de service à la Medizinische Klinik
Si l’hôpital civil de Strasbourg est rouvert par les Allemands dès le 12 août 1940, le Dr. Jules Stahl y est rapidement recruté et obtient une véritable promotion. Au début du mois d’octobre 1940, le premier chef de la clinique médicale, Alfred Doldé (1886-1965), quitte son poste pour se consacrer à son cabinet médical privé. C’est le Dr. Stahl qui le remplace, officiellement à partir du 7 octobre, en qualité de kommissarischer Chefarzt, c’est-à-dire de chef de service par intérim du service de médecine interne et en assurant une fonction de directeur de la clinique médicale[37].
À son arrivée, Jules Stahl s’appuie sur une équipe composée de sept assistants-médecins alsaciens (Assistenzärzte), parmi lesquels Paul Meyer (1896-1971), Pierre Barthelmé (1907-1971), Daniel Kuhlmann (1908-2006), Charles Maurer (1910-1975), Alice Fitzenkamm (1912-1972) et Paul Kern (1916-1989)[38]. Dans le contexte de réorganisation des hospices civils et de spécialisation des services, la direction générale de l’hôpital avait envisagé et décidé très tôt la division, de la clinique médicale originelle en deux cliniques différenciées. Le 10 octobre 1940, quelques jours après l’arrivée de Stahl, le directeur général des hospices civils écrit :
« La clinique médicale sera divisée, car dans son état actuel, elle est devenue trop grande. Monsieur le Dr. [Jules] Stahl assurera la direction par intérim de l’Abteilung située au rez-de-chaussée et Monsieur le Dr. Paul Meyer assurera la direction par intérim de l’Abteilung située au premier étage »[39].
Précisément, le 20 novembre 1940, la Médicale A se sépare de la clinique existante, qui devient la Médicale B. L’une est dirigée par Paul Meyer et l’autre Jules Stahl, deux confrères qui ont travaillé ensemble à la Médicale B de l’époque française dans les années 1930[40]. Jusqu’en décembre 1940, seule une poignée de médecins alsaciens sont en poste en médecine interne aux côtés du Chefarzt Jules Stahl[41]. Ce dernier reste en poste jusqu’au début de l’année 1941 – au moins jusqu’en janvier –, cédant alors son poste à l’Allemand Werner Jordan (1912-1996), venu d’Heidelberg en vue de la création de la Reichsuniversität Strassburg. Jusqu’à ce jour, les motivations du Dr. Stahl ayant déterminé son départ de l’institution hospitalière allemande restent inconnues. Si certains ont dû quitter l’Alsace après avoir subi des mesures de déplacement de la part des autorités nationales-socialistes ou après avoir émigré, d’autres ont démissionné de leur poste sans préavis avant même l’inauguration de l’université nazie, parfois pour des raisons idéologiques, politiques ou personnelles. Quoi qu’il en soit, le Dr. Stahl a pu rester en Alsace après sa démission de l’hôpital et poursuivre une activité médicale.
La clinique de Bethesda et la pratique privée
Après avoir quitté son poste à l’hôpital civil, le Dr. Stahl reste en Alsace annexée et se consacre pleinement à la pratique libérale de la médecine en gérant son cabinet strasbourgeois et sa patientèle. Il était parvenu à conserver son cabinet médical installé en ville, au 10 allée de la Robertsau (Ruprechtsauer Allee 10)[42]. Comme beaucoup, la guerre et la période d’annexion avaient marqué un coup d’arrêt à sa carrière hospitalière.
Néanmoins, Jules Stahl ne rompt pas entièrement avec le milieu hospitalier, car dès l’année 1941, il cumule la gestion de son cabinet avec une fonction à la clinique Bethesda, à Strasbourg-Schiltigheim. Durant la période d’annexion de l’Alsace, les Allemands avaient ordonné la suppression de tous les établissements hospitaliers confessionnels strasbourgeois et la mise à disposition de leurs lits pour les hospices civils de Strasbourg. Dans ce cadre, seule la clinique Bethesda avait pu conserver son activité de clinique privée[43].
À Bethesda, le Dr. Stahl occupe une fonction de médecin interniste et de chef de service (Leitender Arzt)[44] du service de médecine ; son confrère le Dr. Jean Kuntzmann obtient quant à lui la gestion du service de chirurgie. Jules Stahl reste en poste jusqu’à la Libération de l’Alsace à l’automne 1944, échappant notamment à l’attaque aérienne qui a visé Strasbourg le 25 septembre 1944. Ce jour-là, trois bombes avaient atteint la clinique, tuant trois sœurs de la clinique (Catherine Divoux, Anna Froels et Louise Ritzenthaler), ainsi que trois pensionnaires de la clinique[43]. Avec la Libération de l’Alsace par les Alliés et le départ des Allemands, le Dr. Stahl parvient à reprendre une fonction à l’hôpital civil de Strasbourg redevenu français.
Après-guerre : la direction de la Médicale B
Si la guerre avait été une rupture dans sa carrière médicale, hospitalière et universitaire, l’année 1945 représente pour le Dr. Stahl un nouveau départ. Échappant aux mesures d’épuration du corps médical et de la société civile, il est aussitôt réhabilité par les autorités françaises dans ses fonctions. Reprenant ses activités aux côtés du professeur Léon Ambard à la Médicale B en 1945, il est nommé agrégé en 1946, puis professeur des universités titulaire de la chaire de clinique médicale B en 1948, assurant la succession de Léon Ambard à la tête de la clinique pendant plus d’un quart de siècle, jusqu’en 1973.
La réhabilitation après la guerre
Dès la Libération de la ville de Strasbourg par les Alliés, le Dr. Jules Stahl retrouve son poste à la clinique médicale B et s’installe au 22, allée de la Robertsau[45]. Très rapidement après la fin de la guerre, une commission d’épuration est mise en place pour vérifier l’attitude des médecins qui étaient en poste à l’hôpital civil durant la guerre et décider d’une éventuelle suite judiciaire. Le 12 juin, le Dr. Jules Stahl émarge une liste du personnel[46]. Le 26 juin 1945, G. Arbogast, chargé du secrétariat de la Faculté de médecine, transmet au président de la sous-commission d’épuration pour l’enseignement supérieur deux listes du personnel de la faculté en poste à l’hôpital devant être soumis à un examen[47]. Mais au final, Jules Stahl n’a fait l’objet d’aucune mesure d’épuration ayant visé le corps médical en particulier et la société civile de manière générale, ce qui est un indice d’une attitude jugée « correcte » sous le nazisme.
Dans un premier temps, la clinique médicale B est dirigée par le professeur Léon Ambard, qui reprend sa place d’avant-guerre. À ses côtés travaillent également les Drs. Henri Metzger et Frédéric Stéphan. Plusieurs sœurs sont adjointes au service, dont sœur Anysia (1915-2009), à une époque où il y avait encore des « grandes salles de malades » avec environ 25 à 30 lits alignés dans d’immenses pièces. En outre, le Dr. Stahl dispose, au service 217 B, où est affectée sœur Anysia, d’une dizaine de lits privés. Reproduisant la pratique de son ancien maître Léon Blum, le Dr. Stahl avait l’habitude, une fois par semaine, de faire une « grande visite commentée avec son entourage de médecins, d’internes, d’externes et d’étudiants »[48].
Agrégé de médecine à la Médicale B
En fait, Jules Stahl est réinvesti dans l’ancien poste qui était le sien avant la guerre. Selon un annuaire du personnel enseignant et scientifique de la faculté de médecine établi en interne, on voit qu’au 15 octobre 1945, il était « délégué dans les fonctions d’agrégé » et qu’il n’avait pas quitté son logement de l’allée de la Robertsau[49]. Toutefois, au début de l’année 1946[50], il est officiellement reçu à l’« agrégation de médecine générale et de pathologie générale »[51] et se voit alors titularisé dans le poste d’agrégé aux côtés du professeur Ambard. Sa fonction médico-scientifique s’accompagne en outre d’une « charg[e] d’enseignement à la faculté de médecine de Strasbourg », pour laquelle il reçoit, en 1946, les insignes d’officier d’académie, c’est-à-dire de chevalier de l’ordre des palmes académiques selon l’appellation alors en usage (avant 1955)[52].
Le 24 juin 1946, Jules Stahl est également élu à la présidence de la Commission permanente médicale, créée en 1943, pour représenter les praticiens hospitaliers auprès de l’administration hospitalière. Stahl occupe cette fonction jusqu’en 1960, étant ensuite remplacé par le professeur Théophile Kammerer (1916-2005), titulaire de la chaire de clinique psychiatrique[53]. Jules Stahl conserve son poste d’agrégé à la Médicale B pendant seulement deux années, puisque le 1er mars 1948, il obtient une promotion. À seulement quarante-cinq ans, il est nommé professeur titulaire de la chaire de clinique médicale B, chef de service et obtient la direction de la clinique médicale B à la suite du départ en retraite du professeur Ambard.
Professeur des universités et directeur de la clinique médicale B (1948-1974)
La carrière du Dr. Stahl connaît un nouveau tournant en 1948. Par décret du 12 mai 1948, Jules Stahl, alors « agrégé près la faculté de médecine de l’université de Strasbourg, est nommé, à compter du 1er mars 1948, à l’emploi de professeur de clinique médicale à ladite faculté et titularisé dans le grade correspondant »[54]. Il est en même temps nommé chef de service et directeur de la clinique médicale B de la faculté de médecine de Strasbourg.
Poursuivant à Strasbourg sa carrière d’universitaire praticien hospitalier, Jules Stahl est nommé officier d’instruction publique en 1949, c’est-à-dire officier des palmes académiques, seulement trois ans après sa précédente promotion, ce qui est un indice significatif de ses talents de chercheur et d’enseignant[56]. En octobre 1963, quelques années après la création du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Strasbourg, le professeur Stahl intègre le corps enseignant et hospitalier du CHU, l’arrêté prévoyant son maintien en fonction jusqu’au 30 septembre 1974[57]. Au titre de ses fonctions, il est fait chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur le 15 février 1964[58].
Le professeur Stahl est un médecin passionné, qui se dépense activement en faveur de l’essor de la médecine interne comme discipline médicale à part entière. Il est notamment l’un des membres fondateurs de l’Association européenne de médecine interne d’ensemble (AEMIE) en 1969. En fait, cette année-là, plusieurs membres du comité de médecine interne (IM) de l’Union européenne de médecins spécialiste (UEMS) avaient décidé de développer la médecine interne en Europe. Il a été d’ailleurs le premier président entre 1969 et 1973. Il préside également le premier congrès à Londres (l’organisation des conférences tous les deux ans étant la plus grande activité de l’association[59]. « Pionnier infatigable de la médecine interne », Jules Stahl arrive à faire reconnaître cette discipline comme une spécialité médicale à part entière, tout d’abord par le Conseil de l’Ordre des médecins du Bas-Rhin, puis dans l’ensemble de la France, avec le soutien de plusieurs confrères. À la médicale B, il a tenu à conserver son unité de médecine interne, mais proposait à ses agrégés et à ses étudiants diverses orientations, ce qui participait à la spécialisation du service[60].
Jules Stahl est aussi un chercheur très investi dans la recherche médicale, publiant de nombreux articles scientifiques et encadrant des centaines de de thèses de doctorat à Strasbourg. En totalité, selon sa notice IDREF – incomplète en ce qui concerne ses propres contributions scientifiques –, Jules Stahl aurait été le directeur de thèse de 727 doctorants au cours de sa carrière scientifique et médicale[61]. Très influencé par la médecine interne d’outre-Atlantique, il envoie aux États-Unis plusieurs de ses collaborateurs, dont Frédéric Stéphan et Marc Dorner. En 1969, le laboratoire « Léon Ambard » (également appelé le « sous-marin ») est construit sous sa direction, dans un contexte de réorganisation, voire d’« humanisation » de la clinique dans les années 1960, avec le fractionnement des grandes salles de malades en chambres de deux, trois ou quatre lits. Il participe aussi au développement de sa clinique, avec notamment l’individualisation d’un service de néphrologie-hémodialyse qu’il confie en 1970 au professeur Henri Jahn[62].
Jusqu’à sa retraite, Jules Stahl est très engagé dans la transmission et la formation médicales scientifiques, que ce soit à la clinique, devant ses patients et ses étudiants, ou à l’occasion de congrès médicaux. Même à plus de soixante-dix ans, il assiste à plusieurs colloques médicaux à travers le globe : en septembre 1972, il participe notamment au 12e congrès de médecine interne à Boston (États-Unis), puis à la réunion gastroentérologique à Marrakech (Maroc) en janvier 1973 et enfin au 12e congrès international de la société de médecine interne à Tel-Aviv (Israël) à quelques jours de sa retraite du 8 au 20 septembre 1974[64].
La retraite, l’honorariat, la reconnaissance et les héritages
Le 1er octobre 1974, le professeur Stahl prend officiellement sa retraite. Quinze jours plus tard, le président de la République Valéry Giscard d’Estaing, le premier ministre Jacques Chirac et le secrétaire d’État aux universités Jean-Pierre Soisson signent un décret qui attribue à Jules Stahl l’honorariat et le titre de « professeur honoraire des universités »[65].
Toutefois, même après son départ en retraite, Jules Stahl continue de s’investir dans la vie de la clinique. L’un de ses anciens élèves, Jean-Marie Brogard (1935-2020), rapporte qu’il effectuait encore des « présentations cliniques des patients », qu’il relisait et corrigeait des articles scientifiques avant leur publication, qu’il faisait profiter ses confrères de sa large connaissance de la littérature médicale et qu’il consacrait encore du temps pour réaliser des travaux de traductions pour le compte de l’AEMIE, dont il avait été le président[11].
Par ailleurs, jusqu’en 1981, il conserve sa place à la présidence du Conseil régional d’Alsace de l’Ordre des médecins[66]. En 1977, Jules Stahl est promu au grade d’officier de la Légion d’honneur au titre d’ancien professeur des universités à l’occasion de la promotion du 14 juillet[67]. Au-delà de cette reconnaissance de la part de la République française, l’honneur du professeur Stahl se mesure également par ses héritages et sa réputation. L’un de ses anciens disciples, le professeur Jean-Marie Brogard (1935-2020), écrit à son sujet :
« Scientifique accompli, mais également humaniste dans le vrai sens du terme, Jules Stahl était avant tout un médecin très talentueux et réputé, un professionnel impartial et altruiste qui gagnait l’admiration de tous ses patients. Son attitude à l’égard de ses patients reflétait sa propre conception de la médecine interne : il ne se comportait jamais comme un super-spécialiste omniscient, mais il s’efforçait de faire la synthèse médecin-patient permettant l’intégration harmonieuse des données cliniques dans l’intérêt ultime du patient.
Jules Stahl était un brillant enseignant, capable de transmettre ses connaissances aux étudiants de manière vivante et stimulante. Au cours de ses visites aux patients dans les services, ses étudiants appréciaient toujours grandement la façon dont il les enseignait dans l’art de saisir l’anamnèse et d’entreprendre des examens physiques. Il était en outre un excellent orateur et a reçu des invitations à donner des conférences dans de nombreux pays et à présider plusieurs congrès. Il était un Européen convaincu, estimant que sa propre conception de la médecine interne serait renforcée et plus largement appliquée si elle pouvait être développée dans tous les pays de la Communauté européenne »[11].
Deux autres proches collaborateurs, Marc Dorner et Henri Jahn, ajoutent :
« Homme d’une profonde honnêteté, d’une intelligence aigüe et d’une grande finesse, il marquera de son humanisme la clinique médicale B pendant plus d’un quart de siècle. Monsieur Stahl concevait la médecine interne comme une "médecine praticienne à un degré supérieur", c'est-à-dire comme la formation de base indispensable à tout médecin, quelle que soit son orientation ultérieure, mais aussi comme le creuset de la recherche appliquée, une recherche nourrie des questions suscitées par les discussions au lit du malade. […] Il avait pris à cœur la passion de la recherche, qu'il dirigeait d'une main de maître dans ses domaines de prédilection […]. Clinicien hors pair, armé de son vieux stéthoscope en bois dont il ne se séparait jamais, il accordait une importance majeure à l'écoute du patient et à l'examen clinique, avant toute investigation complémentaire. Ses qualités d'enseignant unanimement reconnu faisait accourir les à ses exposés commentés au lit du malade »[60].
Non seulement apprécié et respecté, Jules Stahl apparaît ainsi sous les traits d’un médecin, d’un interniste, d’un chercheur et d’un universitaire brillant, qui s’est investi très largement à l’essor de la médecine interne. Son engagement en faveur de ses étudiants, l’enseignement par l’exemple et étant toujours à l’écoute du patient a sans aucun doute contribué à sa réussite. En cela, son passage a marqué durablement l’histoire de la clinique médicale B de l’hôpital civil de Strasbourg, mais a plus généralement marqué l’exercice de la médecine à Strasbourg, formant plusieurs générations de médecins. En somme, il avait participé à la création d’une « grande famille de la clinique médicale B », avec des médecins qui ont tous hérités une « certaine conception de la médecine léguée par le Patron, le professeur Stahl : la prééminence donnée à la prise en charge globale de l’homme malade »[68].
Vie privée et famille
Passionné de musique classique et plus précisément de musique de chambre[11], Jules Stahl mène une vie de famille heureuse à Strasbourg avec son épouse et ses enfants. Le 16 juillet 1936[69], dans sa ville natale de Barr, il avait épousé la fille d’un tanneur (Lederfabrikant), Annette Simon, née le 7 août 1913 à Barr et décédée le 1er mars 2008 à Strasbourg[70]. De cette union sont nés trois enfants, Jacques André (né en 1939), Nicole Berthe (née 1940) et Christiane Madeleine (née en 1945)[71]. Jules Stahl s’éteint le 14 mars 1984 à Strasbourg, à l’âge de quatre-vingt-un ans[70].
Landmarks
Locations
- 1902 - 1920 : Barr (France) 6, rue des Maréchaux
- 1934 - 1940 : Strasbourg (France) 10, allée de la Robertsau
- 1940 - 1944 : Straßburg (Germany) Ruprechtsauer Allee 10
- 1944 - 1972 : Strasbourg (France) 22, allée de la Robertsau
- 1972 - 1984 : Strasbourg (France) 6, avenue de l'Europe
Nationalities
- Alsacien (1902 - 1984)
- German (1902 - 1919)
- French (1919 - 1984)
Confessions
- Protestant
Publications
- NICLOUX Maurice, NERSON Gilbert, STAHL Jules, WEILL Joseph, « Sur l’élimination de l’oxyde de carbone après intoxication grave : influence des injections sous-cutanées d’oxygène pur », Société de biologie, 1925, tome 42, p. 174.
- NICLOUX Maurice, NERSON H., STAHL Jules, WEILL J., « Sur l’élimination de l’oxyde de carbone après intoxication grave : influence de la respiration de l’air ou de l’oxygène additionnés de 5% d’acide carbonique », Société de biologie, 1925, tome 42, p. 178.
- STAHL Jules, Recherches sur un principe hyperglycémiant d’origine pancréatique, thèse de doctorat de médecine, Université de Strasbourg, Strasbourg, Librairie universitaire d’Alsace, n°21, 1931, 74 p.
- AMBARD Léon, SCHMID F. , STAHL Jules, « Variations extemporanées du métabolisme azoté », Bruxelles Médical, octobre 1931.
- ARON Max, VAN CAULAERT Camille, STAHL Jules, « Sur la présence de l’hormone préhypophysaire excito-sécrétrice de la thyroïde dans le sang et le liquide céphalo-rachidien et sur sa répartition dans ces milieux et dans l’urine », Comptes rendus de la Société de biologie, tome 106, 1931, p. 607.
- ARON Max, VAN CAULAERT Camille, STAHL Jules, « L’équilibre entre l’hormone préhypophysaire et l’hormone thyroïdienne dans le milieu intérieur à l’état normal et à l’état pathologique », Comptes rendus de la Société de biologie, tome 107, 1931, p. 64.
- MEYER Paul, STAHL Jules, « Modifications de l’électrocardiogramme au cours d’une fièvre typhoïde », Société médicale du Bas-Rhin, juin 1931.
- VAN CAULAERT Camille, STAHL Jules, HOFSTEIN J., Travail de la clinique médicale B. Les vomissements dans les néphrites, Paris, Masson, 1932, 16 p.
- AMBARD Léon, STAHL Jules, « Remarques sur la chlorurémie dans l’urémie convulsive », Archives des maladies des reins et des organes génito-urinaires, vol. 6, n°5, 1932.
- AMBARD Léon, STAHL Jules, STOLL, « Observations sur le jeûne de courte durée », Association des physiologiste, mai 1932.
- VAN CAULAERT Camille, STAHL Jules, HOFSTEIN, « Vomissements dans les néphrites », Presse médicale, 17 août 1932.
- STAHL Jules, WEILL Joseph, DEVILLER, GRABAR, « Chlore ultra-filtrable du sérum », Compte-rendu de la Société de biologie, tome 119, séance du 15 janvier 1932, p. 227.
- ARON Max, VAN CAULAERT Camille, STAHL Jules, « Recherches sur le diagnostic des troubles fonctionnels du lobe antérieur de l’hypophyse et sur certains déséquilibres endocriniens auxquels ils participent », Presse médicale, n°105, 1932.
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- STAHL Jules, La mission de synthèse de la médecine interne, Louvain, Ceuterick, 1967.
Links to institutions
Association européenne de médecine interne d’ensemble
Faculté de médecine, UdS, 1918-1939
Clinique médicale B, FMS-UdS, post-1945
- Délégué dans les fonctions d'agrégé→
- Agrégé→
- Chef de service→
- Directeur→
- Professeur des universités→
Medizinische Abteilung B, BürgS
Service de médecine
Clinique médicale B, FMS-UdS, 1918-1939
Columbia Presbyterian Center
Conseil régional d’Alsace de l’ordre des médecins
Commission permanente médicale
Cabinet médical privé, Strasbourg
References
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- ADBR, 4E21/59, État civil de Barr, Acte de naissance de E. Stahl, Acte n°73/1900.
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- Collection privée de la famille Maurer, Équipe de la clinique médicale B, 14 novembre 1949. Avec l’aimable autorisation de Jean Maurer.
- Travaux de l’université de Strasbourg pendant l’année scolaire 1923-1924. Rapports présentés par le conseil de l’université et par MM. les doyens des facultés, Strasbourg, Imprimerie alsacienne, 1925, p. 62.
- Travaux de l’université de Strasbourg pendant l’année scolaire 1924-1925. Rapports présentés par le conseil de l’université et par MM. les doyens des facultés, Strasbourg, Imprimerie alsacienne, 1926, p. 131.
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- WOEHRLE Christophe, La cité silencieuse. Strasbourg – Clairvivre (1939-1945), Beaumontis-en-Périgord, Les Éditions Secrets de Pays, 2019.
- ↑ ADBR, 4E21/61, État civil de Barr, Acte de naissance de J. Stahl, Acte n°110/1902..
- ↑ ADBR, 4E482/29, État civil de Strasbourg, Acte de naissance de J. Stahl, Acte n°411/1871. Fils d’Auguste Albert Stahl, propriétaire, et de Joséphine Wolff, Jules Stahl, de son nom complet Menotte Jules Alfred, est né le 21 février 1871 à Strasbourg et est décédé le 6 janvier 1951 à Barr (voir la mention marginale). La famille vivait au 9 rue d’or à Strasbourg..
- ↑ Il s’immatricule le 25 avril 1894 et suit au total trois semestres à la Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg, du semestre d’été 1894 au semestre d’été 1895. Il est intéressant de noter que Jules Stahl n’était pas titulaire du baccalauréat (Reifeprüfung), mais cela ne lui a pas empêché de s’inscrire à l’université impériale, en vertu de l’article 48 (paragraphe 3) du Universitäts-Status. Durant ses études, il était toujours domicilié au foyer parental, situé au 9 rue d’or à Strasbourg. Voir Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg für das Winter-Halbjahr 1994/1895, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1894, p. 42 ; Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg für das Sommer-Halbjahr 1895, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1895, p. 44..
- ↑ Voir le site Généanet via https://www.geneanet.org/releves-collaboratifs/view/29159/7693, [en ligne], consulté le 5 juillet 2021..
- ↑ ADBR, 4E482/86, 4E482/87, État civil de Strasbourg, Acte de naissance de B. Schmidt, Acte n°2443/1875. Fille du pharmacien strasbourgeois Julius Schmidt et de son épouse Sophie Diehl, Berthe (Bertha) Schmidt est née le 20 août 1875. Elle décédée à Barr le 13 mars 1939 à l’âge de 63 ans (voir les informations sur le site Généanet)..
- ↑ ADBR, 4E21/59, État civil de Barr, Acte de naissance de E. Stahl, Acte n°73/1900. Né le 15 juin 1900 à Barr, il s’est marié à Bischwiller le 31 mai 1929 et est décédé le 31 juillet 1979 à Barr. Il est devenu pharmacien, il a fait son service militaire en 1925 dans les troupes du Maroc et a été versé dans la réserve militaire comme pharmacien. En septembre 1939, il est nommé pharmacien capitaine (voir les décrets parus dans le Journal officiel de la République française)..
- ↑ ADBR, 2090 W 19 (Jules Stahl)..
- ↑ Travaux de l’université de Strasbourg pendant l’année scolaire 1923-1924. Rapports présentés par le conseil de l’université et par MM. les doyens des facultés, Strasbourg, Imprimerie alsacienne, 1925, p. 62. Cette même année, la promotion compte seize externe, à savoir H. Nerson, J. Weill, C. Courrier, H. Metzger, E. Burckart, I. Alfandari, J. Stahl, Mlle A. Ullmo, Reilinger, Mlle Friant, J. Peiffer, E. Grunwald, B. Tassovatz, A. Beck, H. Burcklé et M. Grinbaum..
- ↑ 9,0 9,1 et 9,2 Jean-Marie Brogard, Jean-Frédéric Blickle, « Histoire des contributions rhénanes et alsaciennes à la compréhension du diabète », Histoire des sciences médicales, vol. 38, n°4, 2004, p. 421-432, ici p. 431..
- ↑ Paul Frank, Jean-Marie Brogard, « Léon Blum (1878-1930). Promoteur de l’insulinothérapie en France », Revue de l’« Association des Hôpitaux universitaires de Strasbourg » et du Département d’Histoire de la médecine, n°21, 2009, p. 23. Disponible via https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k97586273/f27, [en ligne], consulté le 8 juillet 2021. Sur cette photographie, on reconnaît, au premier rang, de gauche à droite : Paul Meyer, ?, Léon Blum, Joseph Ohlmann. Au second rang, de gauche à droite : Marc Klein, Joseph Weill, Henri Metzger, Pierre Grabar, Kaufmann, Jules Stahl, ?, probablement Frédéric Woringer.
- ↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 et 11,5 Jean-Marie Brogard, « Jules Stahl », in Royal College of Physicians of London, Lives of the Fellows of the Royal College of Physicians of London: continued to 1988 (Munk’s roll), vol. 8, Oxford, IRL Press, 1989, p. 483-484..
- ↑ Paul Frank, Jean-Marie Brogard, « Léon Blum (1878-1930). Promoteur de l’insulinothérapie en France », Revue de l’« Association des Hôpitaux universitaires de Strasbourg » et du Département d’Histoire de la médecine, n°21, 2009, p. 24. Disponible via https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k97586273/f28, [en ligne], consulté le 8 juillet 2021. Sur cette photographie, on reconnaît, au premier rang, de gauche à droite : Henri Meteger, Joseph Weil, ?, Léon Blum, Joseph Ohlmann, Frédéric Woringer, ?. Au deuxième rang, de gauche à droite : Pierre Grabar, ?, Jules Stahl, ? et peut-être Paul Meyer.
- ↑ Jules Stahl, Recherches sur un principe hyperglycémiant d’origine pancréatique, thèse de doctorat de médecine, Université de Strasbourg, Strasbourg, Librairie universitaire d’Alsace, n°21, 1931, 74 p. Le manuscrit est conservé à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (M.500.109, MED, 1931, STAHL) et à la Bibliothèque de médecine et d’odontologie de Strasbourg (1931.STAHL). Voir également http://archives.hsl.unc.edu/nyamtheses/nyamcovers/H00514654P.pdf, [en ligne], consulté le 6 juillet 2021..
- ↑ ADBR, 2090 W 19 (Jules Stahl), Bulletin individuel, 1er novembre 1973..
- ↑ Marc Dorner, Henri Jahn, « Clinique médicale B : l’essor », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 518. Voir aussi Geo Marchal, « À travers l’hôpital civil de Strasbourg : les cliniques médicales A et B », La vie en Alsace, n°1, 1932, p. 101.
Au premier rang, de gauche à droite : Biesdorf (interne), Joseph Weill (polyclinique), Joseph Ohlmann (radiologiste), Léon Ambard (chef de service), Camille van Caulaert (préparateur du laboratoire), Henri Metzger et Jules Stahl (chefs de clinique). Au second rang, de gauche à droite : Stoll (interne), Wilwers (assistant), Hoffstein, Mlle Halff, Masson, Fleurent, Piquet (internes) et Deviller (chef du laboratoire).. - ↑ Voir AVES, 1 BA 1932, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1932, p. 27 ; AVES, 1 BA 1933, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1933, p. 27 ; AVES, 1 BA 1934, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1934, p. 28. Les informations contenues dans l’annuaire concernent évidemment l’année précédente..
- ↑ AVES, 1 BA 1931, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1931, p. 27 et AVES, 1 BA 1934, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1934, p. 28..
- ↑ Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 59e année, n°228, 1er octobre 1927, p. 10305..
- ↑ Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 61e année, n°26, 31 janvier 1929, p. 1380. Le décret du 25 janvier 1929 concerne la fixation du rang d’ancienneté d’une liste de médecins et pharmaciens sous-lieutenants de réserve qui ont été récemment libérés du service actif. En ce qui concerne Stahl, le décret prévoit : « M. Stahl (Jules), des troupes du Maroc, affecté à la 20e région », avec un rang d’ancienneté au 15 mai 1925..
- ↑ Jean-Marie Brogard, « Jules Stahl », in Royal College of Physicians of London, Lives of the Fellows of the Royal College of Physicians of London: continued to 1988 (Munk’s roll), vol. 8, Oxford, IRL Press, 1989, p. 483-484. Voir aussi Alexander G. Bearn, « Robert Frederick Loeb (March 14, 1895-October 21, 1973) », in National Academy of Science, Biographical Memoirs, vol. 50, Washington, National Academy Press, 1978, p. 167..
- ↑ Robert F. Loeb, Dana W. Atchley, Jules Stahl, « The role of sodium in adrenal insufficiency », Journal of the American Medical Association, n°104, 1935, p. 2149-2154 ; Robert F. Loeb, Dana W. Atchley, Jules Stahl, « Observations on adrenal insufficiency », Journal of Clinical investigation, n°15, 1936, p. 41-46. Voir à ce sujet Alexander G. Bearn, « Robert Frederick Loeb (March 14, 1895-October 21, 1973) », in National Academy of Science, Biographical Memoirs, vol. 50, Washington, National Academy Press, 1978, p. 149-183, ici p. 180..
- ↑ AVES, 1 BA 1935, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1935, p. 27 ; AVES, 1 BA 1936, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1936, p. 28 ; AVES, 1 BA 1937, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1937, p. 28..
- ↑ Voir tout particulièrement AVES, 1 BA 1936, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1936, p. 1352 ; AVES, 1 BA 1937, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1937, p. 1377 ; AVES, 1 BA 1938, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1938, p. 1377 ; AVES, 1 BA 1939, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1939, p. 1339..
- ↑ Marc Dorner, Henri Jahn, « Clinique médicale B : un haut-lieu de la médecine interne », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 684-685..
- ↑ Claude Aron, « Histologie : l’école Bouin et l’essor de la biologie de la reproduction », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 496..
- ↑ ADHVS, Registre des procès-verbaux du Conseil de Faculté, Séance du 16 juin 1938. Lors du vote du Conseil de Faculté, le Dr. Stahl a obtenu quinze voix (71%), contre trois pour le Dr. Warter et deux pour le Dr. Sacrez (il y avait également un bulletin blanc)..
- ↑ Voir AVES, 1 BA 1939, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1939, p. 28-29. À la clinique médicale (apparemment A et B confondues), les chargés de cours et agrégés (titulaires) étaient les Drs. Hans, Waitz et M. Wolf..
- ↑ Marc Dorner, Henri Jahn, « Clinique médicale B : l’essor », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 518..
- ↑ Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577 sqq. ; Christophe Woehrlé, La cité silencieuse. Strasbourg – Clairvivre (1939-1945), Beaumontis-en-Périgord, Les Éditions Secrets de Pays, 2019..
- ↑ Voir ADBR, 126 AL 37, dossier n°1. D’ailleurs, le directeur général des hospices civils de Strasbourg, le Dr. Josef Oster, est chargé très rapidement par le Gauleiter Robert Wagner de diriger le retour (Zurückführung) des équipements, du matériel et du personnel médicaux de Clairvivre vers Strasbourg. En quête de personnel, les autorités nazies s’affairent durant l’été 1940 à obtenir le retour des médecins, des patients et du matériel strasbourgeois en Alsace au plus vite, un retour qui se concrétise en partie entre le 1er septembre et le 21 octobre 1940. Voir à ce propos Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577..
- ↑ AVES, 7 AH 14, Directive du directeur général des hospices civils, 29 octobre 1940 : « Bis zur endgültigen Besetzung der ärztlichen Stellen erfolgen die Ernennungen von Ärzten lediglich kommissarisch. Die Ernennung der Chef- und Assistenzärzte untersteht der Genehmigung der Gesundheitsverwaltung »..
- ↑ ADBR, 126 AL 37, dossier n°1, Ordonnance de la Gauleitung (Gesundheitswesen), 13 juillet 1940. Cet ordre a été transmis aux services des Strassburger Neueste Nachrichten qui ont publié un article à ce sujet dès le 20 juillet..
- ↑ Rainer Möhler, Die Reichsuniversität Strassburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 717. Georges Bischoff, Richard Kleinschmager, L'Université de Strasbourg: cinq siècles d'enseignement et de recherche, Strasbourg, La Nuée Bleue, 2010, p. 111..
- ↑ Anrich III 49, cité dans Rainer Möhler, Die Reichsuniversität Strassburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 727..
- ↑ Anrich, III 427, cité dans Rainer Möhler, Die Reichsuniversität Strassburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 513..
- ↑ Anrich III 49 et Anrich III 511 cité dans Rainer Möhler, Die Reichsuniversität Strassburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 727. Les pièces nazies ayant trait à son évaluation politique n’ont pas été retrouvées dans les archives..
- ↑ AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 4 octobre 1940..
- ↑ AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 4 octobre 1940. De la clinique médicale dépendaient également le service des maladies chroniques du Dr. Édouard Nonnenmacher, le service de radiologie du Dr. Frédéric-Auguste Schaaf et l’institut de radiologie et de radiothérapie du Dr. Auguste Gunsett. En totalité, la clinique médicale comptait quatorze médecins au début du mois d’octobre 1940, dont la moitié était affectée en médecine interne..
- ↑ AVES, 7 AH 14, Communication du directeur général des hospices civils de Strasbourg, 10 octobre 1940 : « Die Medizinische Abteilung wird getrennt, da sie in ihrem jetzigen Umfang zu gross geworden ist. Herr Dr. Stahl wird die kommiss[arische] Leitung der im Erdgeschoss gelegenen und Herr Dr. Paul Meyer die kommiss[arische] Leitung der im I. Stockwerk untergebrachten Abteilung übernehmen »..
- ↑ AVES, 7 AH 14, Lettre du directeur général des hospices civils de Strasbourg au Medizinalrat Dr. Walther, 14 novembre 1940 : « Außerdem soll die Medizinische Abteilung A am 20 ds. Mts. eröffnet werden ». Voir également l’entrefilet publié dans le journal local Strassburger Neueste Nachrichten le 21 novembre 1940. Signalons au passage qu’au départ, la Médicale A et la Médicale B sont toutes deux situées dans le même bâtiment (celui de la Médicale B française) : la première investit le premier étage, tandis que l’autre prend place au rez-de-chaussée du bâtiment de l’ancienne clinique française..
- ↑ AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 3 novembre et 1er décembre 1940. Voir également ADBR, 126 AL 114, dossier n°10, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 1er décembre 1940. En novembre et décembre 1940, la Medizinische Abteilung B, dirigée par le Dr. Stahl, était composée des Assistenzärzte Daniel Kuhlmann, Pierre Barthelmé, Paul Kern, Robert « Willy » Herr et Lucette Thiercelin (cette dernière quittant la clinique à la mi-novembre)..
- ↑ AVES, 1 BA 1943, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1943, Branchenteil, p. 4..
- ↑ 43,0 et 43,1 Paul Frank, « Les cliniques privées sous le régime hitlérien », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 617..
- ↑ Hermann Lautsch, Hans Dornedden, Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren mit Anhang: Karpatendeutsche Ärzte in der Slowakei (vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II), Leipzig, Georg Thieme, février 1942, p. 33. Il est effectivement précisé que Stahl était « Internist, Leit[ender] A[rzt] a[m] Bethesda K[ranken]h[aus] »..
- ↑ AVES, 1 BA 1948, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1948, p. 976..
- ↑ ADHVS, Fonds Jacques Héran, Schriftwechsel, Dossier n°6, État d’émargement, Personnel de la faculté de médecine de l’Université de Strasbourg (questionnaire à remplir pour la commission d’épuration de l’enseignement), État des médecins et internes dans les différentes cliniques de l’hôpital, 2e liste, 1945..
- ↑ ADHVS, Fonds Jacques Héran, Schriftwechsel, Dossier n°6, Lettre de G. Arbogast au président de la sous-commission d’épuration pour l’enseignement supérieur, 26 juin 1945..
- ↑ Jean-Marie Brogard, « Sœur Anysia. Un demi-siècle de vie hospitalière à la Clinique médicale B », Revue de l’« Association des Hôpitaux universitaires de Strasbourg » et du Département d’Histoire de la médecine, n°21, 2009, p. 4-9, ici p. 7. Au départ en retraite de Stahl en 1974, sœur Anysia quitte le service 217B où elle a travaillé pendant plus de trente ans pour rejoindre au deuxième étage le service 222A dirigé par le professeur Marc Dorner..
- ↑ ADHVS, Archivkeller 2, Annuaire du personnel enseignant et scientifique de la faculté de médecine, 24 octobre 1945..
- ↑ ADBR, 2090 W 19 (Jules Stahl).
- ↑ Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 80e année, n°293, 12 décembre 1948, p. 12128..
- ↑ Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 80e année, n°178, 29 juillet 1949, p. 7497..
- ↑ Jacques Chanez, Émile Roegel, « L’expansion des Hospices civils depuis 1945 », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 723 (encadré : « Les présidents de la Commission médicale depuis 1945 »). En 1973, son nom a été changé en commission médicale consultative, puis en commission médicale d’établissement à partir de 1987..
- ↑ Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 80e année, n°114, 14 mai 1948, p. 4689..
- ↑ Collection privée de la famille Maurer, Équipe de la clinique médicale B, 14 novembre 1949. Avec l’aimable autorisation de Jean Maurer.
Au premier rang, de gauche à droite : Halsdorf, Charles Maurer, Marguerite Urban, Henri Metzger, Jules Stahl, Daniel Kuhlmann, Paul Meyer, Lévy.
Au deuxième rang, de gauche à droite : Schmidt, Blum, Molitor, Marie-Louise Coen, Heumann, Hutt, Jean-Paul Wagner, Marguerite Meschenmoser, Roger, Dorner, Robert Herr.. - ↑ Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 80e année, n°178, 29 juillet 1949, p. 7496. Notons au passage que les Drs. Louis Crusem, Auguste Schaaf et Robert Ernest Welsch, tous trois « assistants à la faculté de médecine », font également partie de cette promotion. Disponible via https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k15690425/f40.item, [en ligne], consulté le 7 juillet 2021..
- ↑ Arrêté du 8 octobre 1963 portant intégration effective dans le corps enseignant et hospitalier des Centres hospitaliers et universitaires, reproduit dans ADBR, 2090 W 19 (Jules Stahl)..
- ↑ Voir ADBR, 2090 W 19 (Jules Stahl)..
- ↑ Ugo E. F. Carcassi, Jan Willem F. Elte, Christopher Davidson, « The history of the (young) AEMI(E) and the EFIM », European journal of internal medicine, n°18, 2007, p. 26-30..
- ↑ 60,0 et 60,1 Marc Dorner, Henri Jahn, « Clinique médicale B : un haut-lieu de la médecine interne », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 684..
- ↑ « Stahl, Jules (1902-1984) », Identifiants et Référentiels pour l’enseignement supérieur et la recherche, Disponible via https://www.idref.fr/142621277, [en ligne], consulté le 6 juillet 2021..
- ↑ Marc Dorner, Henri Jahn, « Clinique médicale B : un haut-lieu de la médecine interne », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 684-685. Sur l’« humanisation », voir Jean-Marie Brogard, « Sœur Anysia. Un demi-siècle de vie hospitalière à la Clinique médicale B », Revue de l’« Association des Hôpitaux universitaires de Strasbourg » et du Département d’Histoire de la médecine, n°21, 2009, p. 7. Disponible via https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k97586273/f12, [en ligne], consulté le 7 juillet 2021..
- ↑ Jean-Marie Brogard, « Sœur Anysia. Un demi-siècle de vie hospitalière à la Clinique médicale B », Revue de l’« Association des Hôpitaux universitaires de Strasbourg » et du Département d’Histoire de la médecine, n°21, 2009, p. 8. Disponible via https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k97586273/f12, [en ligne], consulté le 7 juillet 2021. Sur cette photographie, on reconnaît (de gauche à droite) :
Au premier rang : Monique Schuster, Franceline Zill, Jules Stahl, Marc Dorner, René Bockel, Marguerite Urban, Jean-Louis Fincker, ?, Françoise Bockel, Marie-Claire Krauth, Francine Derler (archiviste).
Au deuxième rang : Jeanne Jund, Marie-Louise Bischoff, Étienne Mérian, Marc Imler, Christiane Heiter, Alice Frick, trois personnes non identifiées, Marie-Hélène Widloecher, Lucien Bussinger, Marie Gies.
Au troisième rang : Monique Woringer, Francine Werst, Annelise Schulz-Bada, Claude Huchard, Manfred Rauscher, Jean-Louis Schlienger, Marie-Antoinette Oetinger, Christian Brand, Jean-Marie Brogard, Marianne Banzet, Justin Willer, Suzie Wetzel, Mariane Haug, Fussler, Thierry Carrière, Cécile Gasser.
Au quatrième rang : Henri Halsdorf, Steichen, Dominique Desbrosses, Marc Berthel, Michel Pinget, Schmitt, Michel Doffoël, Michel Girard, Dimitri Coumaros, Jean-Jacques Merckel, Renée Leininger-Kopff.. - ↑ ADBR, 2090 W 19 (Jules Stahl), Fiche d’absences..
- ↑ Décret du 15 octobre 1974 conférant l’honorariat à des professeurs des universités, reproduit dans ADBR, 2090 W 19 (Jules Stahl). En réalité, la proposition d’honorariat a déjà été formulée par le Conseil de l’U.E.R. des Sciences médicales de Strasbourg dans sa séance du 20 décembre 1973. Le directeur de l’U.E.R., François Isch, a transmis la proposition au ministre de l’Éducation nationale le 17 janvier 1974. La demande concernait également le professeur Adolphe Jung (chirurgien), admis à faire falloir ses droits à la retraite au 1er octobre 1974 comme Jules Stahl..
- ↑ Jacques Mehl, « Médecine du travail : le développement », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 679. C’est le Dr. Jacques Mehl, médecin du travail et reçu à l’agrégation de médecine légale et de médecine du travail en 1962, qui lui a succédé à partir de 1981..
- ↑ Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, n°162, 14 juillet 1977, p. 3738. Voir ADBR, 2090 W 19 (Jules Stahl)..
- ↑ Marc Dorner, Henri Jahn, « Clinique médicale B : un haut-lieu de la médecine interne », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 685..
- ↑ ADBR, 2090 W 19 (Jules Stahl), Bulletin individuel..
- ↑ 70,0 et 70,1 Fille de Maurice Simon (1883-1949) et de Madeleine Diehl (1890-1943), Annette Simon est issue d’une famille barroise modeste de confession protestante. Voir par exemple ADBR, 4E21/100, État civil de Barr, Acte de mariage de Maurice Simon et Madeleine Diehl, Acte n°14/1911. On renvoie également à la fiche Généanet établie par Claude Besset et à la fiche Généafrance d’Annette Simon..
- ↑ ADBR, 2090 W 19 (Jules Stahl), Lettre de Jules Stahl au ministre de l’Éducation nationale, 9 juin 1971..