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Margarete Strang

De Commission Historique
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Margarete Strang
Prénom Margarete
Nom Strang
Sexe feminin
Naissance 29 décembre 1914 (Prenzlau)
Profession du père Inspecteur d'élevage (Bezirktierzuchtsinspektor)

Autorisation d'exercer la médecine 1939
Profession Arzt

Titre Dr. med.

Spécialités Innere Medizin


Biographie

Médecin et docteure en médecine, Margarete Strang (1914-?) est originaire de Prenzlau dans le Brandebourg. Fille d’un inspecteur d’élevages de la Chambre d’agriculture mort au front en 1915, elle grandit dans sa ville natale et y accomplit l’intégralité de son cursus scolaire jusqu’à l’entrée dans l’âge adulte. De 1933 à 1938, elle fait des études de médecine dans les universités de Berlin, Rostock et Bonn, obtenant l’examen médical d’État (medizinisches Staatsexamen) en décembre 1938 et soutenant sa thèse de doctorat de médecine en janvier 1939. Depuis le mois d’avril 1934, elle est également médecin au sein du Bund Deutscher Mädel (BDM), offrant ses compétences médicales à cette organisation de jeunesse nationale-socialiste.

À la fin de ses études, Margarete Strang débute sa carrière médicale à l’hôpital Horst Wessel de Berlin en effectuant son « année pratique », aux côtés du professeur Otto Kalk (1895-1973) à la clinique médicale II (décembre 1938-août 1939) et à la clinique chirurgicale I (août-septembre 1939). Après avoir obtenu son Approbation, le certificat qui lui permet d’exercer la médecine, Margarete est employée comme Volontärassistentin, d’abord à la clinique chirurgicale I (septembre-décembre 1939), puis à la clinique médicale II (janvier-février 1940). Elle entre ensuite à la clinique médicale I du professeur Alexander von Domarus (1881-1945) et travaille comme Hilfsärztin (février 1940-avril 1941), avant de retourner à la clinique chirurgicale I en qualité d’Assistenzärztin (avril 1941-septembre 1942). Enfin, elle termine sa carrière berlinoise en intégrant l’équipe du service des urgences de la ville de Berlin comme médecin urgentiste (septembre-décembre 1942).

Sur ordre des autorités publiques de la ville de Berlin, Margarete Strang est mutée pour une durée indéterminée à la Reichsuniversität Strassburg dans le cadre de la « Notdienstverpflichtung ». Cela signifie qu’elle doit accomplir, dans le cadre de l’état d’urgence, un service du travail obligatoire – en l’occurrence médical – pour le Reich. Ainsi, à compter du 7 décembre 1942, elle sert à la clinique médicale et obtient plus précisément un poste à l’hôpital-sanatorium du Lac Blanc, situé à environ 700 mètres d’altitude dans les Vosges haut-rhinoises. Avec la fermeture de cet hôpital de montagne en octobre 1944, Margarete Strang intègre l’Abteilung I de la clinique médicale jusqu’à sa capture par les troupes américaines dans les derniers jours du mois de novembre 1944.

Faite prisonnière, elle est d’abord internée dans l’enceinte de l’hôpital civil et poursuit brièvement ses activités médicales, avant de transiter par plusieurs camps en France (Épinal, Marseille, Chartres, Lison) entre début décembre 1944 et fin janvier 1945. Libérée, elle rentre en Allemagne le 2 février 1945, puis reprend ses activités médicales après la guerre. Visiblement installée à Mannheim dans le Bade-Wurtemberg en République fédérale d’Allemagne, Margarete Strang ouvre un cabinet médical spécialisé et travaille comme interniste jusque dans les années 1960.

Enfance et études de médecine

Née à Prenzlau en 1914, Margarete Strang est issue d’une famille allemande modeste. Son père étant mort au front en 1915 durant la Première Guerre mondiale, elle est élevée seule par sa mère durant toute son enfance. Elle grandit et effectue toute sa scolarité dans la ville de Prenzlau entre 1920 et 1933, fréquentant d’abord l’école élémentaire, puis un établissement du secondaire. En mars 1933, elle réussit l’examen du baccalauréat et se destine alors vers des études de médecine.

La famille Strang

Margarete Strang est née le 29 décembre 1914 à Prenzlau dans la province de Brandebourg du Royaume de Prusse€€€ADBR, 1558 W 790, dossier n°77932 (Margarete Strang), Lebenslauf, 17 décembre 1942.€€€. Cette ville moyenne d’environ de 25.000 habitants est située dans l’arrondissement d’Uckermark, à une centaine de kilomètres au nord-est de Berlin et à une quarantaine de kilomètres de l’actuelle frontière germano-polonaise. Elle est issue d’un milieu relativement modeste et d’une famille multiconfessionnelle, dont la branche paternelle est de confession catholique et la branche maternelle de confession protestante luthérienne. Dans la tradition maternelle, Margarete est baptisée dans la foi protestante à sa naissance€€€ADBR, 1558 W 790, dossier n°77932 (Margarete Strang), Fragebogen über die Abstammung, 17 décembre 1942.€€€.

Son père, Otto Wilhelm Strang, est né le 1er janvier 1886 dans la petite ville de Kalkar (ou Calcar selon l’ancienne graphie), qui est située à proximité de Clèves dans la province rhénane du Royaume de Prusse€€€ADBR, 1558 W 790, dossier n°77932 (Margarete Strang), Fragebogen über die Abstammung, 17 décembre 1942.€€€. Fils d’un préposé aux impôts (Rentmeister)€€€ADBR, 1558 W 790, dossier n°77932 (Margarete Strang), Fragebogen über die Abstammung, 17 décembre 1942. Les grands-parents paternels sont également originaires de la région du Niederrhein. Le grand-père, Gerhard Strang a été baptisé dans la foi catholique le 22 mars 1846 à Xanten et est décédé à Clève en 1916. Il exerçait la profession de préposé aux impôts (Rentmeister) et était marié avec Katharina von Krok, née le 27 janvier 1854 à Kalkar et décédée à Clève en 1928.€€€, Otto était rapidement parvenu à occuper une fonction d’inspecteur d’élevages d’animaux avant la Première Guerre mondiale. Travaillant pour le compte de la Chambre d’agriculture en comme Tierzuchtsleiter der Landwirtschaftskammer et comme Bezirkszuchtinspektor, il était également officier dans la réserve€€€ADBR, 1558 W 790, dossier n°77932 (Margarete Strang), Lebenslauf, 17 décembre 1942.€€€.

Le 13 avril 1912, Otto Strang épouse à Berlin Margarethe Müller (née le 10 janvier 1888 à Berlin), la fille d’un dessinateur, commerçant, fabricant et écrivain allemand€€€ADBR, 1558 W 790, dossier n°77932 (Margarete Strang), Fragebogen über die Abstammung, 17 décembre 1942. Le grand-père maternel de Margarete Strang était Ernst August Müller, également connu sous le nom d’Ernst Müller von Sondermühlen. Il est né le 1er juillet 1840 à Sondermühlen bei Melle au sud-est d’Osnabrück et est décédé le 10 janvier 1906 à Berlin. Au cours de sa vie, il a exercé diverses professions, comme dessinateur, commerçant, fabriquant et même écrivain. Il avait épousé la Berlinoise Helene Nückner, née le 29 novembre 1865 et décédée le 13 janvier 1937 dans la capitale du Reich. Sur Ernst August Müller, voir l’édition commentée ses œuvres dans Waltraud Volk, Berlin 1870-1890. Zeichnungen von E. Müller von Sondermühlen, Leipzig, Leipzig Edition, 1986.€€€. Peu de temps après leur mariage, le couple quitte la capitale et s’installe plus au nord, à Prenzlau, mais sa femme, Margarethe, se retrouve vite seule, puis veuve avec un enfant à charge, puisque son mari avait été mobilisé dans l’armée allemande avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 comme sous-lieutenant de réserve et chef de compagnie (Leutnant der Reserve und Kompanieführer). Le 8 juin 1915, à peine plus de cinq mois après la naissance de sa fille, Otto meurt dans les Combats du Bois-le-Prêtre (Priesterwald en allemand) à l’ouest de Pont-à-Mousson en Meurthe-et-Moselle€€€ADBR, 1558 W 790, dossier n°77932 (Margarete Strang), Lebenslauf, 17 décembre 1942. Son corps repose toujours au cimetière militaire allemand de Thiaucourt-Reniéville en Meurthe-et-Moselle (Block 7, Grab 385). Voir l’outil de recherche du Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge via https://archiv.volksbund.de/graebersuche/detailansicht.html?tx_igverlustsuche_pi2%5Bgid%5D=80a5dc1bf19e6626dd24eb895a40261d&cHash=73a41463d386daa6447aa1d78ed44196, [en ligne], consulté le 22 avril 2021. Voir également la fiche du cimetière militaire via https://kriegsgraeberstaetten.volksbund.de/friedhof/thiaucourt-regnieville, [en ligne], consulté le 22 avril 2021.€€€.


Enfance et scolarité

Orpheline de père dès sa prime-enfance, Margarete Strang, qui n’a probablement jamais vu son père, vit seule avec sa mère à Prenzlau dans un appartement situé au Schwedterstraße 9€€€ADBR, 1558 W 790, dossier n°77932 (Margarete Strang), Aufenthaltsbescheinigung, certificat établi par le Stadtinspektor de la ville de Prenzlau, 19 décembre 1942. Il est également précisé qu’elle est enregistrée dans les registres de la ville comme une « célibataire de confession protestante et de nationalité allemande par filiation (Abstammung) ».€€€. Le nombre de références à la mort de son père, tombé au champ d’honneur en 1915 comme elle le rappelle si fréquemment dans les formulaires administratifs, laisse aisément à penser qu’elle ait beaucoup souffert de l’absence de la figure paternelle, tout particulièrement dans sa jeunesse€€€Sur le registre matriculaire de Rostock, dans son Lebenslauf et dans les formulaires administratifs, elle précise toujours que son père est « tombé aux Combats du Bois-le-Prêtre au sud de Metz le 8 juin 1915 » (8.6.1915 gefallen südlich [von] Metz im Priesterwald). Voir ADBR, 1558 W 790, dossier n°77932 (Margarete Strang) et UA Rostock, 1.8, Matrikelbücher, Matrikel 1933 WS – 1935 SS, p. 60.€€€. Hormis cet événement marquant, l’enfance de Margarete reste relativement classique, étant ponctuée par la contraction de plusieurs maladies communes à cette époque, comme la diphtérie, la rougeole et la coqueluche€€€ADBR, 1558 W 790, dossier n°77932 (Margarete Strang), Amtsärztliches Zeugnis, 11 décembre 1942€€€.

Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, Margarete Strang débute sa scolarité obligatoire dans le système éducatif de la jeune République de Weimar. À l’automne 1920, alors qu’elle est âgée d’environ six ans, elle devient élève dans l’une des écoles élémentaires (Volksschule) de sa ville natale. Elle est scolarisée à la Volksschule pendant deux ans et demi, jusqu’au début de l’année 1923, avant d’entrer dans le secondaire au Oberlyzeum à Prenzlau. Elle fréquente cet établissement pendant dix ans, jusqu’à l’obtention de son baccalauréat (Reifeprüfung) le 9 mars 1933 , quelques jours après les dernières élections (législatives) démocratiques organisées en Allemagne, qui ont crédité le parti national-socialiste à plus de 43% des voix au Reichstag le 5 mars. Dans ce contexte politique inédit d’installation du régime nazi en Allemagne, Margarete Strang décide d’entreprendre des études supérieures pour devenir médecin.

Des études de médecine à la carrière médicale

Margarete Strang effectue ses études de médecine entre le mois d’avril 1933 et le mois de décembre 1938. Débutant son cursus à l’université de Berlin, puis à celle de Rostock et enfin de Bonn au cours du cycle « préclinique » de la formation, elle fréquente à nouveau les bancs de ces mêmes universités pour les trois années du cycle « clinique » jusqu’à l’obtention de l’examen médical d’État en décembre 1938 et la soutenance de sa thèse de doctorat de médecine le mois suivant. À l’âge de vingt-quatre ans, elle termine son parcours universitaire et débute aussitôt sa carrière médicale au Horst-Wessel-Krankenhaus à Berlin, en gagnant de l’expérience en médecine interne et en chirurgie-gynécologie.

Les études de médecine

Dès le mois d’avril 1933, Margarete Strang, alors âgée de dix-huit ans, quitte la ville de Prenzlau et sa mère pour entamer des études de médecine. Elle s’inscrit tout d’abord à l’université de Berlin dès le semestre d’été 1933 et réussit l’examen de fin de première année (Vorphysikum) au début de l’année 1934 . Au même moment, Margarete effectue un premier ralliement avec le mouvement national-socialiste. En effet, en avril 1934, elle entre au Bund Deutscher Mädel (BDM), l’organisation de jeunesse nationale-socialiste destinée aux jeunes filles âgées de dix à dix-huit ans, et offre ses services en qualité de BDM-Ärztin, c’est-à-dire de médecin dans les années qui suivent . Quittant Berlin à la fin du semestre d’hiver 1933-1934, Margarete Strang poursuit sa deuxième année d’études à l’université de Rostock, où elle est immatriculée à partir du 8 mai 1934. Elle suit le semestre d’été 1934 et s’exmatricule le 6 octobre 1934, afin de terminer sa deuxième année à l’université de Bonn . Par manque de sources, il est difficile de reconstituer plus précisément la suite du parcours universitaire de Margarete Strang et de dater ses passages dans les autres universités. Toutefois, au regard de la chronologie, il est certain qu’elle fréquente les mêmes universités à deux reprises, si bien qu’elle suit les semestres du cycle « clinique » de la formation médicale à nouveau à Berlin, Bonn et Rostock. Seule son immatriculation à Rostock a pu être datée avec précision grâce au registre d’immatriculation conservée aux archives de l’université. En effet, on peut dire avec exactitude que Margarete Strang se trouvait à Rostock pour suivre le semestre d’été 1937, entre le 6 avril et le 12 octobre 1937 . De plus, dans son curriculum vitae rédigé en 1942, Margarete indique également le nombre de semestres suivis dans chacune de ces universités : quatre à Berlin (semestre d’été 1933, semestre d’hiver 1933-1934 et deux autres probablement pour le cycle clinique), deux à Rostock (semestres d’été 1933 et 1937) et cinq à Bonn . Enfin, le 7 décembre 1938, Margarete Strang réussit le medizinisches Staatsexamen, c’est-à-dire l’examen médical d’État qui marque la fin du cursus universitaire de médecine. Ayant décidé de compléter sa formation académique en rédigeant une thèse de doctorat de médecine, elle soutient sa thèse en janvier 1939 et devient alors docteure en médecine à l’âge de vingt-quatre ans .

Le début de la carrière médicale

Comme le prévoit la législation en vigueur, après avoir obtenu l’examen médical d’État, Margarete Strang débute sa carrière médicale en effectuant l’« année pratique » (Praktisches Jahr). Cette année de formation pratique et de service médical en clinique ou au sein d’un cabinet est obligatoire pour parachever sa formation médicale et obtenir l’autorisation d’exercer la médecine (Approbation), un certificat qui permet de s’installer comme médecin et de porter le titre de médecin. Dès le 27 décembre 1938, elle commence à travailler dans un hôpital berlinois, le Horst-Wessel-Krankenhaus, situé à la lisière du parc de Friedrichshain et baptisé ainsi après la mort de l’activiste nazi éponyme dans ses murs en février 1930. Alors qu’elle vit dans un logement de fonction mis à disposition au sein de l’hôpital, au Landsberger Allee 159 , Margarete obtient un poste de Medizinalpraktikantin à la clinique médicale II (II. Innere Abteilung). Pendant plus de sept mois, du 27 décembre 1938 au 10 août 1939 , elle est l’une des assistantes du professeur Heinrich Otto Kalk (1895-1973), interniste et hépatologue nommé directeur de la clinique en 1933 . Elle intègre ensuite l’équipe de la clinique chirurgicale I du Horst-Wessel-Krankenhaus, d’abord comme Medizinalpraktikantin pendant plus d’un mois, entre le 23 août et le 27 septembre 1939 . À cette même date, elle valide son année pratique et obtient son Approbation , ce qui lui permet de poursuivre sa carrière comme Volontärassistentin jusqu’à la fin de l’année. Au cours de l’année suivante, elle retourne en médecine interne, d’abord à la clinique médicale II du professeur Kalk du 1er janvier au 8 février 1940 comme Volontärassistentin. Elle bascule ensuite à la clinique médicale I, où elle travaille comme Hilfsärztin jusqu’au 20 avril 1941 sous la direction du professeur Alexander von Domarus (1881-1945), directeur de la clinique depuis 1934. Par la suite, on lui confie à nouveau un poste à la clinique chirurgicale I, où elle sert désormais en qualité d’Assistenzärztin pendant plus de seize mois, du 20 avril 1941 au 6 septembre 1942. Enfin, du 6 septembre au 6 décembre 1942, elle intègre l’équipe du service des urgences de la ville de Berlin (Rettungsdienst der Stadt Berlin) comme médecin urgentiste (Rettungsärztin) . Comme elle l’écrit dans son curriculum vitae à la fin du mois de décembre 1942, le Dr. Strang possède une expérience médicale de près de quatre ans acquise en clinique ou au service des urgences. En effet, elle a passé au total vingt-trois mois en médecine interne et vingt-et-un mois en chirurgie-gynécologie au Horst-Wessel-Krankenhaus, ainsi que trois mois comme urgentiste . Finalement, forte de cette expérience, Margarete Strang reçoit l’ordre des autorités civiles de quitter rapidement Berlin en décembre 1942 et de se présenter à la clinique médicale de la Reichsuniversität Strassburg en Alsace annexée. Elle doit alors accomplir un service médical au service du Reich.

La carrière à la Reichsuniversität Strassburg

De décembre 1942 à novembre 1944, le Dr. Margarete Strang poursuit sa carrière médicale en Alsace annexée. Pendant près de deux ans, elle est affectée à la clinique médicale de la Reichsuniversität Strassburg et plus précisément dans son hôpital de montagne à proximité du Lac Blanc dans les Vosges haut-rhinoises. Devenant l’un des meilleurs éléments du professeur Stein, le directeur de la clinique et doyen de la faculté, elle dirige seule le service, avant d’être versée à l’Abteilung I lors de la fermeture hivernale de l’hôpital fin 1944.

Notdienstverpflichtet à l’hôpital du Lac Blanc

L’arrivée du Dr. Strang à la Reichsuniversität Strassburg ne doit rien au hasard. Au contraire, il s’agit de l’une des rares affectations vers l’Alsace depuis le Reich intervenant dans le cadre d’une Notdienstverpflichtung. En effet, un nombre grandissant de médecins alsaciens ont été affectés dans un hôpital ou un cabinet médical outre-Rhin à partir de 1943 afin d’assurer les soins aux populations civiles dans le Reich (au même titre que leurs confrères allemands). Toutefois, outre l’aspect sanitaire, la Notdienstverpflichtung à l’égard des Alsaciens revêtait également l’aspect d’une mesure répressive ou tout au moins rééducative, le but cherché étant aussi d’accentuer l’assimilation et l’apprentissage des idéaux nationaux-socialistes, ainsi que leur éloignement de ce territoire annexé de fait. Même si le cadre légal est le même pour les Alsaciens et les Allemands – puisque la législation allemande a été introduite en Alsace lors de l’annexion –, le cas de le Dr. Strang semble être différent de celui des Alsaciens, car les dimensions politique et punitive paraissent absentes. Précisons les événements. Le 1er décembre 1942, alors qu’elle travaillait depuis environ trois mois au service des urgences à Berlin et qu’elle avait acquis une expérience en médecine interne et en chirurgie pendant trois ans et demi, elle reçoit un courrier du maire de Berlin lui notifiant sa Notdienstverpflichtung. Le Oberbürgermeister der Reichshauptstadt Berlin lui ordonne en effet de se « présenter personnellement, le 7 décembre de l’année en cours, à la clinique médicale universitaire à Strasbourg/Alsace et auprès de l’Ordre des médecins de Bade à Strasbourg/Alsace, 3 rue de Ludendorff, pour prendre [son] service » . On l’infirme que sa mutation « au Tuberkulosenheim am Weißen See dans les Vosges » intervenait dans le cadre de la Notdienstverordnung du 15 octobre 1938 et de son premier décret d’application du 15 septembre 1939. Cette loi a été édictée par le maréchal Hermann Göring (1893-1946) dans le cadre de ses attributions de plénipotentiaire du Plan de quatre ans, qui permet aux autorités d’appeler des habitants du territoire du Reich pour accomplir un service et ainsi lutter contre l’état d’urgence. Plus précisément, les médecins et personnels soignant étaient visés par ces mesures, afin de garantir les soins aux populations allemandes, pouvant, comme Margarete Strang, être notamment touchés par un service de longue durée (Langfristige Notdienstverpflichtung) . Ajoutons enfin que c’est une disposition à laquelle nul ne peut se soustraire, d’autant que « le non-respect de cet ordre est puni par la détention, l’emprisonnement ou une amende » . Suivant à la lettre les instructions de son ordre de mission, le Dr. Strang se rend immédiatement en Alsace. Elle arrive sur place le 7 décembre 1942 et prend très rapidement ses fonctions au sein de l’équipe médicale de la Reichsuniversität Strassburg . En fait, la clinique médicale de la Reichsuniversität Strassburg, dirigée par le professeur Johannes Stein, était composée de trois Abteilungen dont la direction était assurée par Stein lui-même (la Médicale B ou Abteilung I), par Werner Hangarter (la Médicale A ou Abteilung II) et par Otto Bickenbach (la Polyclinique médicale ou Abteilung III-Poliklinik). De plus, de la clinique dépendait également un ensemble d’établissements excentrés géographiquement du centre névralgique de l’hôpital civil de Strasbourg. Par exemple, le sanatorium de Strasbourg-Robertsau (Tuberkulosekrankenhaus Ruprechtsau), la station thermale en rhumatologie de Morsbronn près de Haguenau (Rheumaheilbad Morsbronn), mais aussi le sanatorium du Lac Blanc . Ces établissements ont été cédés (Übereignung) par les hospices civils et la ville de Strasbourg au ministère de l’éducation du Reich (l’université) le 1er avril 1941 et le sanatorium du Lac Blanc, dont le terrain représente une superficie totale d’un hectare, 25 ares et 58 centiares, fait partie de ces établissements situés hors de l’espace de l’hôpital (außerhalb des Klinikbereichs) . Il s’agit d’un hôpital situé à plus de 700 mètres d’altitude et qui a pris place dans les bâtiments d’une ancienne abbaye cistercienne fondée en 1139 à Pairis, un hameau localisé sur le banc de la commune d’Orbey (Urbeiss en allemand) dans les Vosges haut-rhinoises. Dissoute en 1791 au moment de la Révolution française, l’abbaye est réhabilitée en hôpital au XIXe siècle et devient un « sanatorium orthopédique » des hospices civils de Strasbourg . Durant la période nazie, l’hôpital du Lac Blanc devient un centre de traitement et de convalescence en pneumologie, faisant fonction de sanatorium et portant tantôt la dénomination de Tuberkuloseheim, de Genesungsheim, de Höhenheilstätte ou de klimatische Abteilung Weisser See.

Recrutée comme Assistenzärztin à l’hôpital-sanatorium du Lac Blanc

Dès son arrivée en Alsace, Margarete Strang semble attirer l’attention des professeurs Johannes Stein et Werner Hangarter, respectivement directeur de la clinique médicale de la Reichsuniversität Strassburg et directeur de l’Abteilung I au sein de la même clinique. Il semble que, dès le départ, ils aient voulu envisager son maintien en Alsace à l’issue de sa Notdienstverpflichtung. En effet, on lui remet très tôt des formulaires visant à préparer un dossier de recrutement en bonne et due forme au sein de l’institution nationale-socialiste. Autrement dit, l’objectif visé par Stein et Hangarter serait de suspendre la Notdienstverpflichtung, qui correspond à un service, en l’occurrence médical, imposé, répondant à une situation d’urgence donc précaire. Le 11 décembre, elle se présente devant le Dr. Süffert du Gesundheitsamt de Strasbourg pour la visite médicale obligatoire, puis constitue, dès la mi-décembre, un dossier : elle rédige un curriculum vitae, remplit les formulaires visant à vérifier son aptitude politique, raciale et professionnelle pour occuper un emploi à la Reichsuniversität Strassburg . Toutes ces pièces servent de base à la demande officielle de recrutement déposée par Hangarter et Stein à peine deux mois plus tard. En effet, le 11 février 1943, Stein et Hangarter signent le formulaire de demande de recrutement par lequel ils envisagent offrir à Strang le poste de « faisant fonction d’assistante scientifique » (Verwalterin einer wissenschaftlichen Assistentenstelle) à la Klimatische Abteilung de la clinique médicale de la Reichsuniversität Strassburg avec effet rétroactif au 7 décembre 1942 . Quatre jours plus tard, le 15 février, Stein, cette fois-ci en sa qualité de doyen de la faculté de médecine, approuve sa propre requête et la transmet du Dozentenschaftsleiter pour un avis sur la personne de Strang d’un point de vue politique et idéologique . En dernier lieu, le 23 février, le recteur de l’université, le professeur Karl Schmidt, valide l’embauche du Dr. Strang et en informe l’administrateur en chef de l’université, le Kurator Scherberger, pour entériner la décision et prévoir sa rémunération . Quelques jours plus tard, le 27 février, il écrit à Margarete Strang pour l’informer qu’elle occupait désormais un statut de « faisant fonction d’assistante scientifique à la klimatische Abteilung de la clinique médicale de la Reichsuniversität Strassburg ». Si l’effet rétroactif avait été accordé (ce qui a un impact sur ses émoluments), il faut remarquer que « dans un premier temps », elle n’est employée que jusqu’au 31 mai 1943 ». De la sorte, eu égard aux réglementations en vigueur et applicables aux assistants célibataires employés à Strasbourg, Margarete percevait un salaire s’élevant à 323,68 Reichsmarks mensuels . Elle figure ainsi sur les listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg en sa nouvelle qualité à compter du mois de février 1943 . Dans les mois qui suivent, Stein et Hangarter parviennent même à mettre fin à la Notdienstverpflichtung de Margarete Strang et à la titulariser dans son poste, grâce au nouveau dossier qui est établi pour renouveler son contrat. Les instances de l’université sont à nouveau sollicitées pour statuer sur le cas du Dr. Strang. Le NS-Dozentenführer rédige son rapport le 3 septembre 1943. Probablement en raison de la distance séparant Orbey et l’hôpital civil, Schlemmer avait eu du mal à obtenir une évaluation politique de Margarete Strang. Mais à la fin de l’été 1943, il peut désormais évacuer « toute objection d’ordre idéologique et politique » à son recrutement. Toutefois, même s’il laisse l’évaluation des compétences médicales à une personne compétente, Schlemmer se « permet d’ajouter que d’après un rapport d’évaluation qui [lui] est parvenu, Mademoiselle Strang est, en termes de connaissances et d’aptitudes, jugée comme étant peu adaptée à occuper un poste d’assistante scientifique au sein d’une clinique universitaire » . Informé de ces allégations visant le Dr. Strang, Johannes Stein répond aux critiques la concernant dans un rapport en demi-teinte. Il écrit : « Il est évident que les performances (Leistungen) de Mademoiselle le Dr. Strang ne répondent pas aux exigences que nous imposons à un assistant qualifié. Je tiens à préciser qu’à l’heure actuelle, il n’y a, au sein de ma clinique, qu’un seul assistant qui satisfait à ces exigences. Concernant l’aptitude (Begabung) du Dr. Strang, il n’y a pas de doute quant au fait qu’elle se trouve au-dessus de la moyenne ; je reste satisfait de son travail (Leistungen). Je ne comprendrais donc pas qu’on puisse lui refuser, pour des raisons professionnelles, la demande de recrutement déposée pour un poste d’assistant scientifique professionnelles » . Le Dr. Strang est donc un bon médecin, apprécié pour son travail, mais qui n’est pas non plus le meilleur élément au sein de l’équipe de Stein. Néanmoins, Stein a besoin d’elle dans son équipe et le recteur Schmidt fait confiance à Stein en validant le recrutement . Informée par le Kurator au début du mois d’octobre 1943, Margarete Strang bénéficie dès lors d’une de la prolongation de son contrat « jusqu’à nouvel ordre » (bis auf weiteres verlängert), travaillant toujours à l’hôpital du Lac Blanc .

Assistenzärztin à la station du Lac Blanc

Même si le Dr. Strang prend ses fonctions à la station du Lac Blanc le 7 décembre 1942, elle ne figure sur les listes mensuelles du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, qu’à partir du 1er février 1943 à la suite de la validation de son premier contrat le même mois. Sur ces listes, conservées en partie aux archives départementales du Bas-Rhin et aux archives de la ville et de l’Eurométropole de Strasbourg, les cliniques sont subdivisées selon leurs services et les médecins sont présentés avec leur statut. Ainsi, on apprend que durant toute la durée de sa présence en Alsace, le Dr. Strang est le seul médecin (titulaire) en poste à l’hôpital d’Orbey, occupant une fonction de médecin assistante (Assistenzärztin) . De plus, ces listes permettent de dater avec une grande précision la durée de sa mission en Alsace et les changements d’affectation. Margarete Strang reste donc sur place jusqu’au mois de septembre 1944, puis est versée dans l’équipe de l’Abteilung I à compter du 1er octobre 1944, car la station médicale du Lac Blanc avait été « fermée pour l’hiver » (über Winter geschlossen) . Elle continue donc temporairement sa carrière médicale à la Reichsuniversität Strassburg en changeant de service et en travaillant désormais au cœur de l’enceinte de l’hôpital civil à Strasbourg. Dirigée par le Dr. Werner Fink et le Dozent Hajo Wolbergs, tous deux membres de la Wehrmacht, la clinique médicale B (Abteilung I) compte alors dix-huit médecins au total – treize hommes et cinq femmes –, mais il convient de préciser que neuf d’entre eux se trouvaient au front (zur Zeit im Felde) ou étaient absents (zur Zeit abwesend) . Enfin, on notera que les services de l’université avaient prévu que Margarete reprenne la direction médicale (Leitung) de la klimatische Abteilung lors du semestre d’hiver 1944-1945, mais la situation militaire a précipité la capture du Dr. Strang par l’armée américaine avant la réouverture du sanatorium .

La capture par l’armée américaine et l’internement en camp de prisonniers

La carrière médicale du Dr. Margarete Strang à la Reichsuniversität Strassburg s’arrête avec la fin de son existence en Alsace à la fin du mois de novembre 1944. Si le ministre de l’éducation, Bernhard Rust (1883-1945), avait ordonné, dès la mi-octobre 1944, l’évacuation de la Reichsuniversität Strassburg et son repli outre-Rhin , Margarete fait partie des médecins qui restent sur place malgré l’arrivée des troupes alliées. D’ailleurs, au matin du 23 novembre 1944, le conseil de la faculté de médecine se réunit une dernière fois avec les professeurs encore présents à Strasbourg, jusqu’à ce que l’arrivée des Américains à l’hôpital ne vienne interrompre cette réunion. Immédiatement, tous les professeurs sont faits prisonniers par les militaires américains et peuvent continuent d’exercer la médecine aux hospices civils pendant deux semaines, sans toutefois avoir l’autorisation d’en quitter l’enceinte . En tant qu’allemande, elle est aussi faite prisonnière quelques jours plus tard. D’ailleurs, un annuaire du personnel de la Reichsuniversität Strassburg repliée à Tübingen en date du 26 mars 1945 dévoile de précieux renseignements sur son parcours au tournant de l’année 1944-1945 à la suite de la Libération de l’hôpital. À cet annuaire, qui liste la situation et l’adresse connues des professeurs et assistants de l’université, le recteur Schrade joint un compte-rendu de situation rédigé à partir des témoignages de certaines des femmes qui avaient été libérées par les Américains . Sur la base des informations recueillies, Schrade écrit : « L’occupation de l’hôpital est survenue le matin du 23 novembre 1944, entre 11 heures et 12 heures et cela, dans un premier temps, par des Gaullistes. Ce n’est que trois jours plus tard que les Américains ont pris le contrôle de l’hôpital. Tous les Allemands qui se trouvaient à l’hôpital ont été internés. […]. Le 4 décembre, Messieurs Jacobi, Busse, Leipold et cinq autres Assistenzärzte, dont les noms ont échappé aux femmes qui ont livré leur témoignage, ainsi qu’environ cinquante sœurs ont été envoyés, probablement à Méricourt près d’Épinal pour servir comme médecins (zum ärztlichen Einsatz). Le 7 décembre, les autres collègues ont été transférés à Épinal avec les sœurs et les employées, soit un total d’environ 250 personnes. D’ici, le transport a continué en direction de Marseille, où il est arrivé le 13 décembre. Les sœurs et les employées du personnel féminin ont alors été séparés des médecins de sexe masculin. Tout cela s’est produit très rapidement. Ils n’avaient que quelques minutes pour les adieux. Les femmes ont été amenées à Chartres, où elles ont été mises dans un camp entre le 17 décembre [1944] et le 21 janvier [1945]. Entre-temps, à l’exception des Drs. Embacher, Heyl et Schlatter ainsi que 38 Vollschwester, les femmes ont dû travailler pendant quatorze jours dans un hôpital militaire américain pour prisonniers de guerre allemands à Lison. Le 22 janvier, l’ensemble des internées du camp de femmes [de Chartres] a été transféré à Lison, d’où il a été re-transféré à Chartres le 24 janvier, visiblement en raison d’un ordre d’échange édicté dans l’intervalle. Le 31 janvier, le convoi est parti en direction de Genève. La frontière allemande a été franchie le 2 février au niveau de Constance, où le chemin des femmes a d’abord pris la direction du Heimkehrerlager à Traunstein » . De plus, il est à noter que les femmes et les sœurs ne se trouvaient pas à l’hôpital civil au moment de la Libération. Schrade poursuit : « On doit au recteur [Schmidt] l’initiative du rapatriement des médecins de sexe féminin et les sœurs – qui se trouvaient hors de l’hôpital lors de l’occupation [de celui-ci par les Alliés] – à l’hôpital » . C’est donc quelques jours plus tard, les femmes ont été ramenées aux hospices civils, afin d’y subir le même sort que ses collègues de sexe masculin. De retour à la clinique, le Dr. Strang continue d’exercer la médecine jusqu’au début du mois de décembre 1944 et dispense des soins aux blessés de guerre allemands. Avec ses collègues, elle est transférée à Épinal dans les Vosges, avant que le convoi de l’achemine à Marseille dans les Bouches-du-Rhône le 13 décembre. Restant sur place seulement quelques instants, Margarete est aussitôt conduite dans un camp situé à Chartres en Eure-et-Loir le 17 décembre, avant d’être affectée pendant deux semaines comme médecin dans un camp de prisonniers de guerre allemands situé dans la commune de Lison en Normandie, à plus de 250 kilomètres de Chartres. Le 24 janvier 1945, elle regagne Chartres, puis Genève le 31 et retourne en Allemagne le 2 février. Dans l’annuaire de la Reichsuniversität Strassburg du 26 mars 1945, le nom de Margarete Strang figure avec la mention « rentrée de captivité » (aus amerik[anischer] Gefangenschaft zurückgekehrt) à côté de son nom . Concernant la détention, les témoignages laissent entendre que le « traitement des internés par les Américains était loyal. Pour beaucoup, notamment pour les personnes plus âgées, la détention était très difficile à supporter, surtout les conditions d’hébergement au camp de Chartres, qui n’était pas constitué de baraques mais de tentes » . Jusque-là, il n’a pas été possible de savoir si Margarete Strang a pu retrouver un poste de médecin à son retour, à une époque où la guerre n’était pas encore terminée. En revanche, après la guerre, il semble qu’elle ait pu s’installer comme médecin spécialiste à Mannheim en République fédérale d’Allemagne.

L’après-guerre : interniste à Mannheim

Dans l’état actuel des recherches, il n’a pas été possible de reconstituer précisément le parcours et la vie du Dr. Strang après la Seconde Guerre mondiale. On peut toutefois supposer, avec toutes les précautions nécessaires, qu’elle ait repris ses activités médicales en République fédérale d’Allemagne. En effet, en consultant quatre annuaires de la ville de Mannheim, dans le nord du Bade-Wurtemberg, on s’aperçoit que Margarete ait ouvert un cabinet en tant que médecin spécialiste (Fachärztin) et plus précisément en médecine interne (Ärztin für innere Krankheiten). Parmi la quarantaine d’internistes exerçant à Mannheim, l’annuaire de 1955 précise que son cabinet était d’abord installé au Friedrichsplatz 10 , puis au Stresemannstraße 13 comme on peut le constater dans l’annuaire de 1963 . Enfin, le dernier annuaire accessible qui atteste de sa présence à Mannheim est celui de l’année 1983-1984, où elle occupe toujours la même fonction . Ajoutons également qu’elle est établie à seulement quelques centaines de mètres du cabinet de sa consœur interniste et ancienne collègue de la clinique médicale de la Reichsuniversität Strassburg, Annemarie Buresch (1898-?), également installée à Mannheim dans les années 1950-1960 . Il faut toutefois préciser que nous n’émettons là qu’une hypothèse, car il n’a pas été possible de vérifier qu’il s’agisse bien de la même Margarete Strang et non d’un homonyme, d’autant que ces annuaires laissent subodorer qu’elle se soit mariée, puisqu’elle figure sous le nom de « Margarete Grimm-Strang ».

Repères

Localisations

Nationalités

  • Allemand

Confessions

  • Protestant

Publications

Liens à institutions

Rettungsdienst der Stadt Berlin

Camp de prisonniers, Chartres

II. Innere Abteilung

Praxis, Innere Krankheiten, Mannheim

Volksschule Prenzlau

Heimkehrerlager Traunstein

Camp de prisonniers, Marseille

Oberlyzeum Prenzlau

Camp de prisonniers, Epinal

Hôpital Civil de Strasbourg

I. Chirurgische Abteilung

Camp de prisonniers, Genève

Medizinische Abteilung I, RUS

I. Innere Abteilung

Klimatische Abteilung Weisser See, RUS

1914-12-29T00:00:00Z
Vie privée
Naissance
1939-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Autorisation d'exercer la médecine
1939-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Thèse
1942-09-06T00:00:00Z
1942-12-06T00:00:00Z
Carrière
1944-12-17T00:00:00Z
1945-01-01T00:00:00Z
Carrière
1945-01-22T00:00:00Z
1945-01-24T00:00:00Z
Carrière
1938-12-27T00:00:00Z
1939-08-10T00:00:00Z
Carrière
II. Innere Abteilung, Medizinalpraktikant,
1940-01-01T00:00:00Z
1940-02-08T00:00:00Z
Carrière
II. Innere Abteilung, Volontärassistent,
1920-09-01T00:00:00Z
1923-01-01T00:00:00Z
Carrière
1946-01-01T00:00:00Z
1984-01-01T00:00:00Z
Carrière
1923-01-01T00:00:00Z
1933-03-09T00:00:00Z
Carrière
1944-12-13T00:00:00Z
1944-12-13T00:00:00Z
Carrière
1944-11-01T00:00:00Z
1944-12-07T00:00:00Z
Carrière
1939-08-23T00:00:00Z
1939-09-27T00:00:00Z
Carrière
I. Chirurgische Abteilung, Medizinalpraktikant,
1939-09-27T00:00:00Z
1940-01-01T00:00:00Z
Carrière
I. Chirurgische Abteilung, Volontärassistent,
1941-04-20T00:00:00Z
1942-09-06T00:00:00Z
Carrière
1944-12-07T00:00:00Z
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Carrière
1944-10-01T00:00:00Z
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Carrière
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Carrière
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1944-09-01T00:00:00Z
Carrière
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Références