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Différences entre les versions de « Nikolaus Jensch »

De Commission Historique
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|Profession=Arzt
|Profession=Arzt
|Specialite=Psychiatrie u. Neurologie
|Specialite=Psychiatrie u. Neurologie
|Resume_fr=Nikolaus (Klaus) Jensch était maître de conférences et médecin spécialisé en psychiatrie et neurologie à la ''Reichsuniversität Straßburg''. Au début de la RUS, à partir de l’été 1942, il remplace August Bostroem comme directeur intérimaire de la clinique correspondante et prend en charge les cours. Il occupe à nouveau ce poste après la mort inattendue d’August Bostroem en février 1943, et jusqu’à la libération de Strasbourg par les Forces françaises libres et l’armée américaine le 23 novembre 1944.€€€ZEWNXKKK£££S.58€€€  Il s’occupe aussi du service de psychiatrie de l’hôpital militaire, également situé dans la clinique universitaire. En outre, le 1er août 1942, il est incorporé dans la Wehrmacht au grade d’''Unterarzt'' (''Heeres-Sanitätsstaffel Strassburg/Elsass'', escadron médical de l’armée de terre de Strasbourg/Alsace) et n’est donc que peu disponible pour les soins aux patients.€€€Bundesarchiv B 563/J-208/047 und B 563/17530 Seite 027£££€€€<br>
|Resume_fr=Nikolaus (Klaus) Jensch était maître de conférences et médecin spécialisé en psychiatrie et neurologie à la ''Reichsuniversität Straßburg''. Au début de la RUS, à partir de l’été 1942, il remplace August Bostroem comme directeur intérimaire de la clinique correspondante et prend en charge les cours. Il occupe à nouveau ce poste après la mort inattendue d’August Bostroem en février 1943, et jusqu’à la libération de Strasbourg par les Forces françaises libres et l’armée américaine le 23 novembre 1944.<ref name="ZEWNXKKK, S.58">Wechsler, Patrick. La Faculté de médicine de la "Reichsuniversität Straβburg" (1941-1945) à l'heure nationale-socialiste. Diss. med.. Strasbourg, 1991. , S.58.</ref>  Il s’occupe aussi du service de psychiatrie de l’hôpital militaire, également situé dans la clinique universitaire. En outre, le 1er août 1942, il est incorporé dans la Wehrmacht au grade d’''Unterarzt'' (''Heeres-Sanitätsstaffel Straβburg/Elsass'', escadron médical de l’armée de terre de Strasbourg/Alsace) et n’est donc que peu disponible pour les soins aux patients.<ref name="17f76ad7b9307c354f407abbf5ba8c870ecef84c">Bundesarchiv B 563/J-208/047 und B 563/17530 Seite 027</ref><br>
|Resume_de=<br>
|Resume_de=<br>
Nikolaus (auch Klaus) Jensch war als Dozent und Arzt im Fachgebiet Psychiatrie und Neurologie an der „Reichsuniversität“ Straßburg tätig. Zu Beginn der RUS ab Sommer 1942 vertrat er August Bostroem als kommissarischen Leiter der entsprechenden Klinik und übernahm die Lehrveranstaltungen. Diese Position hatte er erneut nach dem unerwarteten Tod Bostrems im Februar 1943 bis zur Befreiung Straßburgs durch freifranzösische und US-amerikanische Truppen am 23. November 1944 inne.€€€ZEWNXKKK£££S.58€€€ Außerdem betreute Jensch die psychiatrische Abteilung des Reservelazaretts, welches sich ebenso in der Uniklinik befand. Darüber hinaus wurde er am 1. August 1942 im Dienstgrad eines Unterarztes zur Wehrmacht eingezogen (Heeres-Sanitätsstaffel Strassburg/Elsass) und stand folglich zur Versorgung der Patient*innen nur noch eingeschränkt zur Verfügung.€€€Bundesarchiv B 563/J-208/047 und B 563/17530 Seite 027£££€€€<br>
Nikolaus (auch Klaus) Jensch war als Dozent und Arzt im Fachgebiet Psychiatrie und Neurologie an der „Reichsuniversität“ Straßburg tätig. Zu Beginn der RUS ab Sommer 1942 vertrat er August Bostroem als kommissarischen Leiter der entsprechenden Klinik und übernahm die Lehrveranstaltungen. Diese Position hatte er erneut nach dem unerwarteten Tod Bostrems im Februar 1943 bis zur Befreiung Straßburgs durch freifranzösische und US-amerikanische Truppen am 23. November 1944 inne.<ref name="ZEWNXKKK, S.58">Wechsler, Patrick. La Faculté de médicine de la "Reichsuniversität Straβburg" (1941-1945) à l'heure nationale-socialiste. Diss. med.. Strasbourg, 1991. , S.58.</ref>  Außerdem betreute Jensch die psychiatrische Abteilung des Reservelazaretts, welches sich ebenso in der Uniklinik befand. Darüber hinaus wurde er am 1. August 1942 im Dienstgrad eines Unterarztes zur Wehrmacht eingezogen (Heeres-Sanitätsstaffel Straβburg/Elsass) und stand folglich zur Versorgung der Patient*innen nur noch eingeschränkt zur Verfügung.<ref name="17f76ad7b9307c354f407abbf5ba8c870ecef84c">Bundesarchiv B 563/J-208/047 und B 563/17530 Seite 027</ref><br>
|Contexte_fr===Parcours et formation== <br>
|Contexte_fr=<br>
Nikolaus Jensch naît le 24 juin 1913 à Wroclaw, où il étudie la médecine de 1931 à 1936 puis travaille comme ''Volontärarzt'' (interne) à la clinique psychiatrique universitaire. Il obtient son doctorat en 1938.€€€4ZVGNN5S£££€€€ En 1940, il devient ''wissenschaftlicher Assistent'' (assistant scientifique) et directeur de la policlinique psychiatrique de Leipzig où August Bostroem occupe le poste de directeur de la psychiatrie universitaire. Il y commence sa spécialisation sur les questions d’hérédité, sujet pour lequel Bostroem fait  ouvrir un département distinct. En 1941, Jensch soutient sa thèse intitulée ''Zur Genealogie und Klinik des Turmschädels'' (Généalogie et clinique de l’oxycéphalie).€€€3RPSSQUJ£££€€€ À Leipzig, il travaille également à l’''Erbgesundheitsgericht'' (tribunal de santé héréditaire) à partir de l’automne 1940.€€€8RY2JXIT£££S.165-67€€€ Il entre au NSDAP et à la SA en mai 1933.€€€B89CAJEK£££S.286€€€ À partir de 1939, il fait partie de la Wehrmacht, et à partir de 1942 fait partie du ''NS-Dozentenbund'' (Ligue nationale-socialiste des maîtres de conférences). Dans le cadre de sa procédure d’habilitation, Bostroem qualifie la position politique de Jensch d’« irréprochable ».€€€GJ45UHUL£££S.446€€€ Bostroem a d’ailleurs une image très positive de son collègue. En 1941, il écrit à propos de Jensch : « En plus de ses travaux scientifiques, il ne néglige pas son activité médicale. À son poste actuel de directeur de la policlinique, il est très populaire et couronné de succès. Dans le domaine clinique, il a su gagner la considération des patients grâce à son professionnalisme exemplaire ». Il n’est donc pas surprenant que Bostroem ait voulu que Jensch le suive à Strasbourg.
==Parcours et formation==


==La période strasbourgeoise== <br>
Nikolaus Jensch naît le 24 juin 1913 à Wroclaw, où il étudie la médecine de 1931 à 1936 puis travaille comme ''Volontärarzt'' (interne) à la clinique psychiatrique universitaire. Il obtient son doctorat en 1938.<ref name="4ZVGNN5S">Jensch, Klaus. Über die diagnostischen und therapeutischen Möglichkeiten der Pertubation. An Hand v. 121 Fällen d. Breslauer Univ.-Frauenklinik. Diss. med.. Breslau, 1937.</ref>  En 1940, il devient ''wissenschaftlicher Assistent'' (assistant scientifique) et directeur de la policlinique psychiatrique de Leipzig où August Bostroem occupe le poste de directeur de la psychiatrie universitaire. Il y commence sa spécialisation sur les questions d’hérédité, sujet pour lequel Bostroem fait  ouvrir un département distinct. En 1941, Jensch soutient sa thèse intitulée ''Zur Genealogie und Klinik des Turmschädels'' (Généalogie et clinique de l’oxycéphalie).<ref name="3RPSSQUJ">Jensch, Nikolaus. Zur Genealogie und Klinik des Turmschädels. Archiv für Psychiatrie und Nervenkrankheiten 114 (1942) : 444–505.</ref>  À Leipzig, il travaille également à l’''Erbgesundheitsgericht'' (tribunal de santé héréditaire) à partir de l’automne 1940.<ref name="8RY2JXIT, S.165-67">Grau, Günter. Lexikon zur Homosexuellenverfolgung 1933-1945. Institutionen, Kompetenzen, Betätigungsfelder. Münster : LIT, 2011. , S.165-67.</ref>  Il entre au NSDAP et à la SA en mai 1933.<ref name="B89CAJEK, S.286">Klee, Ernst. Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945. Frankfurt am Main : Fischer, 2007. , S.286.</ref>  À partir de 1939, il fait partie de la Wehrmacht, et à partir de 1942 fait partie du ''NS-Dozentenbund'' (Ligue nationale-socialiste des maîtres de conférences). Dans le cadre de sa procédure d’habilitation, Bostroem qualifie la position politique de Jensch d’« irréprochable ».<ref name="GJ45UHUL, S.446">Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.446.</ref>  Bostroem a d’ailleurs une image très positive de son collègue. En 1941, il écrit à propos de Jensch : « En plus de ses travaux scientifiques, il ne néglige pas son activité médicale. À son poste actuel de directeur de la policlinique, il est très populaire et couronné de succès. Dans le domaine clinique, il a su gagner la considération des patients grâce à son professionnalisme exemplaire ». Il n’est donc pas surprenant que Bostroem ait voulu que Jensch le suive à Strasbourg.
Jensch est présent à Strasbourg à partir du semestre d’été de 1942 et y travaille officiellement comme maître de conférences à partir du 4 juin 1942.€€€ZEWNXKKK£££S.58€€€ Il passe son examen pratique dans son domaine de recherche principal avec comme sujet « La castration sur indication biologico-criminelle » (''Entmannung aus kriminalbiologischer Indikation'').€€€GJ45UHUL£££S.446€€€ Remplaçant Bostroem qui est obligé de rester à Leipzig, il est responsable des cours de neurologie clinique et de psychiatrie pour les étudiants en médecine, des cours de psychiatrie pour les étudiants en droit, ainsi que des travaux pratiques de neuropsychiatrie pour les étudiants en psychologie.€€€UNWJEWCZ£££S.252€€€ Jensch supervise également un certain nombre de thèses qui ne révèlent aucun axe de recherche spécifique. Leurs sujets couvrent de nombreux domaines, des névroses traumatiques aux méningites ourliennes en passant par l’électroconvulsivothérapie.


==Domaine de recherche et idéologie nationale-socialiste== <br>
==La période strasbourgeoise==
À Wroclaw, Jensch s’efforce de se faire un nom dans le domaine de la recherche sur l’homosexualité par des études génético-psychiatriques, tout en s’exprimant régulièrement de façon péjorative sur les homosexuels. Son objectif principal est l’élaboration d’un diagnostic génétique empirique.  Il élabore une distinction entre « pseudo-homosexuels » et « vrais » homosexuels à partir d’hypothèses très discutables. Selon lui, les premiers sont accessibles à une « éducation » psychothérapeutique. Il publie deux travaux dans lesquels il exploite l’énorme quantité de données sur les hommes homosexuels qui résultent des persécutions brutales des nazis. C’est la Gestapo de Wroclaw et d’Opole qui lui ont fourni les dossiers ou les procédures pénales correspondants. Pour sa deuxième publication en 1941, il entreprend des recherches sur les jumeaux homosexuels et sur 200 « récidivistes » castrés avec l’aide de la police criminelle de Leipzig qui lui procure les dossiers.€€€GJ45UHUL£££S.447-48€€€ En 1944, il poursuit des « recherches sur les criminels sexuels castrés », dont il avait déjà entrepris les travaux préparatoires pendant son séjour à Leipzig. Il confirme ses hypothèses antérieures concernant l’hérédité de l’homosexualité et minimise les conséquences physiques et psychologiques de la mutilation. À la fin de son étude, Jensch doit admettre que le pronostic du « traitement » par castration est clairement « moins favorable » qu’on ne le supposait auparavant. Mais il a l’habileté de retourner cet argument en le présentant comme une preuve supplémentaire de la « prédisposition à une anomalie des pulsions sexuelles ».€€€B8Z7ADH4£££S.54€€€ On ne lui connaît pas d’autre publication pendant sa période strasbourgeoise. Même si les hypothèses fondamentales de ses recherches sont dépassées depuis longtemps et que les national-socialistes ne définissent plus l’homosexualité comme une maladie héréditaire mais plutôt comme une maladie qui se propage par la séduction et à la façon d’une épidémie, Jensch contribue à légitimer les actions barbares de l’État nazi contre les homosexuels.€€€8P3D4T9R£££S.30€€€


==Après 1945== <br>
Jensch est présent à Strasbourg à partir du semestre d’été de 1942 et y travaille officiellement comme maître de conférences à partir du 4 juin 1942.<ref name="ZEWNXKKK, S.58">Wechsler, Patrick. La Faculté de médicine de la "Reichsuniversität Straβburg" (1941-1945) à l'heure nationale-socialiste. Diss. med.. Strasbourg, 1991. , S.58.</ref>  Il passe son examen pratique dans son domaine de recherche principal avec comme sujet « La castration sur indication biologico-criminelle » (''Entmannung aus kriminalbiologischer Indikation'').<ref name="GJ45UHUL, S.446">Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.446.</ref>  Remplaçant Bostroem qui est obligé de rester à Leipzig, il est responsable des cours de neurologie clinique et de psychiatrie pour les étudiants en médecine, des cours de psychiatrie pour les étudiants en droit, ainsi que des travaux pratiques de neuropsychiatrie pour les étudiants en psychologie.<ref name="UNWJEWCZ, S.252">Stahnisch, Frank. Die Neurowissenschaften in Straβburg zwischen 1872 und 1945. Sudhoffs Archiv 100 (2016) : 227-262. , S.252.</ref>  Jensch supervise également un certain nombre de thèses qui ne révèlent aucun axe de recherche spécifique. Leurs sujets couvrent de nombreux domaines, des névroses traumatiques aux méningites ourliennes en passant par l’électroconvulsivothérapie.
Le 23 novembre 1944, Jensch est capturé à Strasbourg puis libéré le 4 juin 1946.€€€Bundesarchiv/Kriegsgefangene III/USA/216/7/135£££€€€ Après 1945, il ne peut pas poursuivre une carrière universitaire qui avait été jusque-là remarquable, brillante et rapide, bien que ses travaux soient encore cités à quelques reprises.€€€GJ45UHUL£££S.450€€€ Il n’a jamais remis en question l’interprétation très discutable des résultats de ses recherches et n’en a jamais démordu, même après la fin du régime national-socialiste. Après sa libération, il s’installe en 1946 avec sa femme comme neurologue à Brême. Son alcoolisme et sa tuberculose l’obligent à interrompre à plusieurs reprises puis à arrêter complètement son activité. Nikolaus Jensch décède en 1964.€€€8RY2JXIT£££S.167€€€
 
==Domaine de recherche et idéologie nationale-socialiste==
 
À Wroclaw, Jensch s’efforce de se faire un nom dans le domaine de la recherche sur l’homosexualité par des études génético-psychiatriques, tout en s’exprimant régulièrement de façon péjorative sur les homosexuels. Son objectif principal est l’élaboration d’un diagnostic génétique empirique.  Il élabore une distinction entre « pseudo-homosexuels » et « vrais » homosexuels à partir d’hypothèses très discutables. Selon lui, les premiers sont accessibles à une « éducation » psychothérapeutique. Il publie deux travaux dans lesquels il exploite l’énorme quantité de données sur les hommes homosexuels qui résultent des persécutions brutales des nazis. C’est la Gestapo de Wroclaw et d’Opole qui lui ont fourni les dossiers ou les procédures pénales correspondants. Pour sa deuxième publication en 1941, il entreprend des recherches sur les jumeaux homosexuels et sur 200 « récidivistes » castrés avec l’aide de la police criminelle de Leipzig qui lui procure les dossiers.<ref name="GJ45UHUL, S.447-48">Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.447-48.</ref>  En 1944, il poursuit des « recherches sur les criminels sexuels castrés », dont il avait déjà entrepris les travaux préparatoires pendant son séjour à Leipzig. Il confirme ses hypothèses antérieures concernant l’hérédité de l’homosexualité et minimise les conséquences physiques et psychologiques de la mutilation. À la fin de son étude, Jensch doit admettre que le pronostic du « traitement » par castration est clairement « moins favorable » qu’on ne le supposait auparavant. Mais il a l’habileté de retourner cet argument en le présentant comme une preuve supplémentaire de la « prédisposition à une anomalie des pulsions sexuelles ».<ref name="B8Z7ADH4, S.54">Jensch, Nikolaus. Untersuchungen an entmannten Sittlichkeitsverbrechern. Leipzig : Georg Thieme Verlag, 1944. , S.54.</ref>  On ne lui connaît pas d’autre publication pendant sa période strasbourgeoise. Même si les hypothèses fondamentales de ses recherches sont dépassées depuis longtemps et que les national-socialistes ne définissent plus l’homosexualité comme une maladie héréditaire mais plutôt comme une maladie qui se propage par la séduction et à la façon d’une épidémie, Jensch contribue à légitimer les actions barbares de l’État nazi contre les homosexuels.<ref name="8P3D4T9R, S.30">Zur Nieden, Susanne. Erbbiologische Forschungen zur Homosexualität an der Deutschen Forschungsanstalt für Psychiatrie während der Jahre des Nationalsozialismus. Zur Geschichte von Theo Lang. report . Berlin : , 2005. https://www.mpiwg-berlin.mpg.de/KWG/Ergebnisse/Ergebnisse25.pdf. , S.30.</ref>  
 
==Après 1945==
 
Le 23 novembre 1944, Jensch est capturé à Strasbourg puis libéré le 4 juin 1946.<ref name="3a4dc1ba165b4989113acd73447de3ab6a20b5ad">Bundesarchiv/Kriegsgefangene III/USA/216/7/135</ref> Après 1945, il ne peut pas poursuivre une carrière universitaire qui avait été jusque-là remarquable, brillante et rapide, bien que ses travaux soient encore cités à quelques reprises.<ref name="GJ45UHUL, S.450">Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.450.</ref>  Il n’a jamais remis en question l’interprétation très discutable des résultats de ses recherches et n’en a jamais démordu, même après la fin du régime national-socialiste. Après sa libération, il s’installe en 1946 avec sa femme comme neurologue à Brême. Son alcoolisme et sa tuberculose l’obligent à interrompre à plusieurs reprises puis à arrêter complètement son activité. Nikolaus Jensch décède en 1964.<ref name="8RY2JXIT, S.167">Grau, Günter. Lexikon zur Homosexuellenverfolgung 1933-1945. Institutionen, Kompetenzen, Betätigungsfelder. Münster : LIT, 2011. , S.167.</ref>


Lea Münch
Lea Münch
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Traduction : Ariane Fénart
Traduction : Ariane Fénart
|Contexte_de=<br>
|Contexte_de=<br>
==Lebenslauf und Ausbildung== <br>
==Lebenslauf und Ausbildung==
Jensch wurde am 24.06.1913 in Breslau geboren, wo er von 1931 bis 1936 Medizin studierte und anschließend an der dortigen psychiatrischen Universitätsklinik eine Tätigkeit als Volontärarzt aufnahm. 1938 erfolgte die Promotion.€€€4ZVGNN5S£££€€€ Im Jahr 1940 wechselte er als wissenschaftlicher Assistent und Leiter der psychiatrischen Poliklinik nach Leipzig, wo August Bostroem als Direktor der Universitätspsychiatrie fungierte. Dort begann seine Spezialisierung auf erbwissenschaftliche Fragen, wozu ihm Bostroem eine eigene Abteilung einrichten ließ. Jensch habilitierte sich 1941 zur Genealogie und Klinik des Turmschädels. €€€3RPSSQUJ£££€€€ In Leipzig war er zusätzlich ab Herbst 1940 am dortigen Erbgesundheitsgericht tätig.€€€8RY2JXIT£££S.165-67€€€ Bereits im Mai 1933 war er in die NSDAP eingetreten und gehörte seitdem ebenso der SA an.€€€B89CAJEK£££S.286€€€ Ab 1939 war er Angehöriger der Wehrmacht und seit 1942 Mitglied des NS-Dozentenbundes.€€€GJ45UHUL£££S.445€€€ Im Rahmen des Habilitationsverfahrens hatte Bostroem Jenschs politische Haltung als „einwandfrei“ bezeichnet.€€€GJ45UHUL£££S.446€€€ Auch darüber hinaus hatte Bostroem ein sehr positives Bild von seinem Kollegen – 1941 schrieb er über Jensch: „Neben den wissenschaftlichen Leistungen kommt das ärztliche nicht zu kurz. In seiner jetzigen Tätigkeit als leitender Arzt der Poliklinik ist er außerordentlich beliebt und erfolgreich, und auch im klinischen Bereich hat er es verstanden, die Zuneigung der Patienten durch seine vorbildliche ärztliche Art zu erwerben.“  Daher ist nicht verwunderlich, dass Bostroem daran interessiert war, dass Jensch ihm nach Straßburg folgte.<br>
Jensch wurde am 24.06.1913 in Breslau geboren, wo er von 1931 bis 1936 Medizin studierte und anschließend an der dortigen psychiatrischen Universitätsklinik eine Tätigkeit als Volontärarzt aufnahm. 1938 erfolgte die Promotion.<ref name="4ZVGNN5S">Jensch, Klaus. Über die diagnostischen und therapeutischen Möglichkeiten der Pertubation. An Hand v. 121 Fällen d. Breslauer Univ.-Frauenklinik. Diss. med.. Breslau, 1937.</ref>  Im Jahr 1940 wechselte er als wissenschaftlicher Assistent und Leiter der psychiatrischen Poliklinik nach Leipzig, wo August Bostroem als Direktor der Universitätspsychiatrie fungierte. Dort begann seine Spezialisierung auf erbwissenschaftliche Fragen, wozu ihm Bostroem eine eigene Abteilung einrichten ließ. Jensch habilitierte sich 1941 zur Genealogie und Klinik des Turmschädels. <ref name="3RPSSQUJ">Jensch, Nikolaus. Zur Genealogie und Klinik des Turmschädels. Archiv für Psychiatrie und Nervenkrankheiten 114 (1942) : 444–505.</ref>  In Leipzig war er zusätzlich ab Herbst 1940 am dortigen Erbgesundheitsgericht tätig.<ref name="8RY2JXIT, S.165-67">Grau, Günter. Lexikon zur Homosexuellenverfolgung 1933-1945. Institutionen, Kompetenzen, Betätigungsfelder. Münster : LIT, 2011. , S.165-67.</ref>  Bereits im Mai 1933 war er in die NSDAP eingetreten und gehörte seitdem ebenso der SA an.<ref name="B89CAJEK, S.286">Klee, Ernst. Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945. Frankfurt am Main : Fischer, 2007. , S.286.</ref>  Ab 1939 war er Angehöriger der Wehrmacht und seit 1942 Mitglied des NS-Dozentenbundes.<ref name="GJ45UHUL, S.445">Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.445.</ref>  Im Rahmen des Habilitationsverfahrens hatte Bostroem Jenschs politische Haltung als „einwandfrei“ bezeichnet.<ref name="GJ45UHUL, S.446">Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.446.</ref>  Auch darüber hinaus hatte Bostroem ein sehr positives Bild von seinem Kollegen – 1941 schrieb er über Jensch: „Neben den wissenschaftlichen Leistungen kommt das ärztliche nicht zu kurz. In seiner jetzigen Tätigkeit als leitender Arzt der Poliklinik ist er außerordentlich beliebt und erfolgreich, und auch im klinischen Bereich hat er es verstanden, die Zuneigung der Patienten durch seine vorbildliche ärztliche Art zu erwerben.“  Daher ist nicht verwunderlich, dass Bostroem daran interessiert war, dass Jensch ihm nach Straßburg folgte.
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==Straßburger Zeit==<br>
==Straßburger Zeit==
Ab dem Sommersemester 1942 war Jensch in Straßburg zugegen und offiziell ab dem 04.06.1942 dort als Dozent tätig.€€€ZEWNXKKK£££S.58€€€ Seine Lehrprobe hielt er seinem Hauptbeschäftigungsfeld entsprechend zur „Entmannung aus kriminalbiologischer Indikation“ ab.€€€GJ45UHUL£££S.446€€€ Als Vertretung Bostroems, der noch nicht in Leipzig abkömmlich war, war er für das Abhalten der Vorlesungen zur klinischen Neurologie und Psychiatrie für Medizinstudieren sowie für Psychiatrie für Jurastudenten sowie auch für neuropsychiatrische Übungsstunden für Psychologiestudieren zuständig.€€€UNWJEWCZ£££S.252€€€ Weiterhin betreute Jensch eine Reihe von Dissertationen, die keinen inhaltlichen Forschungsschwerpunkt erkennen lassen. Von Abhandlungen zur Unfallneurose über die Elektrokrampfbehandlung bis hin zur Mumpsmeningitis wurde ein breites Spektrum abgedeckt. <br>
 
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Ab dem Sommersemester 1942 war Jensch in Straßburg zugegen und offiziell ab dem 04.06.1942 dort als Dozent tätig.<ref name="ZEWNXKKK, S.58">Wechsler, Patrick. La Faculté de médicine de la "Reichsuniversität Straβburg" (1941-1945) à l'heure nationale-socialiste. Diss. med.. Strasbourg, 1991. , S.58.</ref>  Seine Lehrprobe hielt er seinem Hauptbeschäftigungsfeld entsprechend zur „Entmannung aus kriminalbiologischer Indikation“ ab.<ref name="GJ45UHUL, S.446">Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.446.</ref>  Als Vertretung Bostroems, der noch nicht in Leipzig abkömmlich war, war er für das Abhalten der Vorlesungen zur klinischen Neurologie und Psychiatrie für Medizinstudieren sowie für Psychiatrie für Jurastudenten sowie auch für neuropsychiatrische Übungsstunden für Psychologiestudieren zuständig.<ref name="UNWJEWCZ, S.252">Stahnisch, Frank. Die Neurowissenschaften in Straβburg zwischen 1872 und 1945. Sudhoffs Archiv 100 (2016) : 227-262. , S.252.</ref>  Weiterhin betreute Jensch eine Reihe von Dissertationen, die keinen inhaltlichen Forschungsschwerpunkt erkennen lassen. Von Abhandlungen zur Unfallneurose über die Elektrokrampfbehandlung bis hin zur Mumpsmeningitis wurde ein breites Spektrum abgedeckt.  
==Forschungsgebiet und NS-Ideologie==<br>
 
In Jenschs Breslauer Zeit fallen auch seine ersten Bestrebungen, sich auf dem Gebiet der Homosexualitätsforschung mit psychiatrisch-genetischen Studien zu etablieren, wobei er sich immer wieder pejorativ über Homosexuelle äußerte. Sein übergeordnetes Ziel war dabei stets die Entwicklung einer empirischen Erbdiagnose. Unter höchst fragwürdigen Prämissen konstruierte er eine Trennung zwischen sogenannten „Pseudo-Homosexuellen“ und „genuinen“ Homosexuellen, wobei erstere seiner Ansicht nach noch einer psychotherapeutischen „Erziehung“ zugänglich waren. Er veröffentlichte zwei Arbeiten, wobei er sich die aus der brutalen nationalsozialistischen Verfolgungspraxis resultierenden enormen Datenlage über homosexuelle Männer zunutze machte. Die Breslauer und Oppelner Gestapo lieferte ihm dazu die entsprechenden Fälle bzw. Strafverfahren.  Für seine zweite Veröffentlichung 1941 begann er mit Untersuchungen an homosexuellen Zwillingen und 200 kastrierten „Gewohnheitsverbrechern“, wobei ihm die Leipziger Kriminalpolizei bei der Beschaffung der Unterlagen behilflich war.€€€GJ45UHUL£££S.447-48€€€ Darauf folgte 1944 eine Arbeit zu „Untersuchungen an entmannten Sittlichkeitsverbrechern“, deren Vorarbeit er schon in seiner Leipziger Zeit vorgenommen hatte. Er sah seine früheren Annahmen hinsichtlich der Erblichkeit der Homosexualität bestätigt und bagatellisierte die körperlichen und seelischen Folgen des verstümmelnden Eingriffs. Jensch musste am Ende seiner Untersuchung eingestehen, dass die Prognose der „Behandlung“ durch Entmannung deutlich „ungünstiger“ sei als bisher angenommen. Doch dies verstand er geschickt zu wenden, indem er dies als weiteren Beweis für die „anlagemäßig bedingte Triebanomalie“  darstellte.€€€B8Z7ADH4£££S.54€€€ Es sind keine weiteren Veröffentlichungen aus seiner Straßburger Zeit bekannt. Wenngleich die grundlegenden Prämissen seiner Forschungstätigkeit längst überholt und das Interesse der Nationalsozialisten, Homosexualität als Erbkrankheit zu definieren, der Propagierung einer durch Verführung erworbene und sich ähnlich einer Seuche verbreitenden Krankheit gewichen war, legitimierte Jensch grundsätzlich das barbarische Vorgehen des NS-Staates gegen Homosexuelle.€€€8P3D4T9R£££S.30€€€<br>
==Forschungsgebiet und NS-Ideologie==
<br>
In Jenschs Breslauer Zeit fallen auch seine ersten Bestrebungen, sich auf dem Gebiet der Homosexualitätsforschung mit psychiatrisch-genetischen Studien zu etablieren, wobei er sich immer wieder pejorativ über Homosexuelle äußerte. Sein übergeordnetes Ziel war dabei stets die Entwicklung einer empirischen Erbdiagnose. Unter höchst fragwürdigen Prämissen konstruierte er eine Trennung zwischen sogenannten „Pseudo-Homosexuellen“ und „genuinen“ Homosexuellen, wobei erstere seiner Ansicht nach noch einer psychotherapeutischen „Erziehung“ zugänglich waren. Er veröffentlichte zwei Arbeiten, wobei er sich die aus der brutalen nationalsozialistischen Verfolgungspraxis resultierenden enormen Datenlage über homosexuelle Männer zunutze machte. Die Breslauer und Oppelner Gestapo lieferte ihm dazu die entsprechenden Fälle bzw. Strafverfahren.  Für seine zweite Veröffentlichung 1941 begann er mit Untersuchungen an homosexuellen Zwillingen und 200 kastrierten „Gewohnheitsverbrechern“, wobei ihm die Leipziger Kriminalpolizei bei der Beschaffung der Unterlagen behilflich war.<ref name="GJ45UHUL, S.447-48">Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.447-48.</ref>  Darauf folgte 1944 eine Arbeit zu „Untersuchungen an entmannten Sittlichkeitsverbrechern“, deren Vorarbeit er schon in seiner Leipziger Zeit vorgenommen hatte. Er sah seine früheren Annahmen hinsichtlich der Erblichkeit der Homosexualität bestätigt und bagatellisierte die körperlichen und seelischen Folgen des verstümmelnden Eingriffs. Jensch musste am Ende seiner Untersuchung eingestehen, dass die Prognose der „Behandlung“ durch Entmannung deutlich „ungünstiger“ sei als bisher angenommen. Doch dies verstand er geschickt zu wenden, indem er dies als weiteren Beweis für die „anlagemäßig bedingte Triebanomalie“  darstellte.<ref name="B8Z7ADH4, S.54">Jensch, Nikolaus. Untersuchungen an entmannten Sittlichkeitsverbrechern. Leipzig : Georg Thieme Verlag, 1944. , S.54.</ref>  Es sind keine weiteren Veröffentlichungen aus seiner Straßburger Zeit bekannt. Wenngleich die grundlegenden Prämissen seiner Forschungstätigkeit längst überholt und das Interesse der Nationalsozialisten, Homosexualität als Erbkrankheit zu definieren, der Propagierung einer durch Verführung erworbene und sich ähnlich einer Seuche verbreitenden Krankheit gewichen war, legitimierte Jensch grundsätzlich das barbarische Vorgehen des NS-Staates gegen Homosexuelle.<ref name="8P3D4T9R, S.30">Zur Nieden, Susanne. Erbbiologische Forschungen zur Homosexualität an der Deutschen Forschungsanstalt für Psychiatrie während der Jahre des Nationalsozialismus. Zur Geschichte von Theo Lang. report . Berlin : , 2005. https://www.mpiwg-berlin.mpg.de/KWG/Ergebnisse/Ergebnisse25.pdf. , S.30.</ref>  
==Nach 1945==<br>
 
Jensch wurde am 23. November 1944 in strassburg gefangen genommen und am 04. Juni 1946 wieder entlassen.€€€Bundesarchiv/Kriegsgefangene III/USA/216/7/135£££€€€ Seine zunächst bemerkenswert rasch erfolgreiche akademische Karriere konnte Jensch nach 1945 nicht fortsetzen, wenngleich seine Arbeiten weiterhin in geringem Umfang zitiert wurden.€€€GJ45UHUL£££S.450€€€ Die höchst fragwürdige Bedeutung der Resultate seiner Forschungen hat er selbst nie hinterfragt und auch nach Ende der nationalsozialistischen Herrschaft weiter daran festgehalten. Nach der Entlassung aus der Internierung ließ er sich 1946 zusammen mit seiner Ehefrau in Bremen als Nervenarzt nieder. Sein fortgeführter Alkoholmissbrauch und eine Tuberkulose zwangen ihn immer wieder zu Unterbrechungen und schließlich zur Aufgabe seiner Tätigkeit. Er starb 1964.€€€8RY2JXIT£££S.167€€€
==Nach 1945==
 
Jensch wurde am 23. November 1944 in strassburg gefangen genommen und am 04. Juni 1946 wieder entlassen.<ref name="3a4dc1ba165b4989113acd73447de3ab6a20b5ad">Bundesarchiv/Kriegsgefangene III/USA/216/7/135</ref> Seine zunächst bemerkenswert rasch erfolgreiche akademische Karriere konnte Jensch nach 1945 nicht fortsetzen, wenngleich seine Arbeiten weiterhin in geringem Umfang zitiert wurden.<ref name="GJ45UHUL, S.450">Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.450.</ref>  Die höchst fragwürdige Bedeutung der Resultate seiner Forschungen hat er selbst nie hinterfragt und auch nach Ende der nationalsozialistischen Herrschaft weiter daran festgehalten. Nach der Entlassung aus der Internierung ließ er sich 1946 zusammen mit seiner Ehefrau in Bremen als Nervenarzt nieder. Sein fortgeführter Alkoholmissbrauch und eine Tuberkulose zwangen ihn immer wieder zu Unterbrechungen und schließlich zur Aufgabe seiner Tätigkeit. Er starb 1964.<ref name="8RY2JXIT, S.167">Grau, Günter. Lexikon zur Homosexuellenverfolgung 1933-1945. Institutionen, Kompetenzen, Betätigungsfelder. Münster : LIT, 2011. , S.167.</ref>




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|auteurFiche=Lmuench; Elisabeth.fuchs; Marquart
|auteurFiche=Lmuench; Elisabeth.fuchs; Marquart
|Annee_Naissance=1913
|Annee_Naissance=1913
|Recherche=Untersuchungen an entmannten Sittlichkeitsverbrechern. Aus der Psychiatrischen und Nervenklinik der Reichsuniversität Strassburg (1944).
|Recherche=Untersuchungen an entmannten Sittlichkeitsverbrechern. Aus der Psychiatrischen und Nervenklinik der Reichsuniversität Straβburg (1944).
|Note=Die DNB verzeichnet eine med. Habil.schrift von Jensch "Zur Genealogie und Klinik des Turmschädels", Leipzig 1941.  
|Note=Die DNB verzeichnet eine med. Habil.schrift von Jensch "Zur Genealogie und Klinik des Turmschädels", Leipzig 1941.  
Nach dem Tod von August Bostroem wurde Jensch kommissarischer Direktor der Strassburger Univ.-Psychiatrie.  
Nach dem Tod von August Bostroem wurde Jensch kommissarischer Direktor der Straβburger Univ.-Psychiatrie.  
RAR: deutschblütig. Ständige Anschrift: Breslau 1, Monhauptstr. 3a. Derzeitige Anschrift: Breslau, Univ.-Nervenklinik (gestrichen), Mai 1940: Leipzig C 1, Kaiser Maximilianstr. 29, Univ.-Nervenklinik.  
RAR: deutschblütig. Ständige Anschrift: Breslau 1, Monhauptstr. 3a. Derzeitige Anschrift: Breslau, Univ.-Nervenklinik (gestrichen), Mai 1940: Leipzig C 1, Kaiser Maximilianstr. 29, Univ.-Nervenklinik.  
(FA-) Anerkennung für: Nerven + Geistkrk (?) RÄV vom 23.9.1941.  
(FA-) Anerkennung für: Nerven + Geistkrk (?) RÄV vom 23.9.1941.  
RÄK gestrichen laut Laufzettel vom 21.5.1943 nach Strassburg, Bürgerspital.  
RÄK gestrichen laut Laufzettel vom 21.5.1943 nach Straβburg, Bürgerspital.  


Fortschr Neurol Psychiatr 2009; 77(8): 444-450.  
Fortschr Neurol Psychiatr 2009; 77(8): 444-450.  

Version actuelle datée du 8 avril 2022 à 08:43


Nikolaus Jensch
Prénom Nikolaus
Nom Jensch
Sexe masculin
Naissance 24 juin 1913 (Breslau)
Décès 7 juin 1964 (München[16])
Autorisation d'exercer la médecine 1937
Profession Arzt

Spécialités Psychiatrie u. Neurologie


Nikolaus (Klaus) Jensch était maître de conférences et médecin spécialisé en psychiatrie et neurologie à la Reichsuniversität Straßburg. Au début de la RUS, à partir de l’été 1942, il remplace August Bostroem comme directeur intérimaire de la clinique correspondante et prend en charge les cours. Il occupe à nouveau ce poste après la mort inattendue d’August Bostroem en février 1943, et jusqu’à la libération de Strasbourg par les Forces françaises libres et l’armée américaine le 23 novembre 1944.[1] Il s’occupe aussi du service de psychiatrie de l’hôpital militaire, également situé dans la clinique universitaire. En outre, le 1er août 1942, il est incorporé dans la Wehrmacht au grade d’Unterarzt (Heeres-Sanitätsstaffel Straβburg/Elsass, escadron médical de l’armée de terre de Strasbourg/Alsace) et n’est donc que peu disponible pour les soins aux patients.[2]


Biographie


Parcours et formation

Nikolaus Jensch naît le 24 juin 1913 à Wroclaw, où il étudie la médecine de 1931 à 1936 puis travaille comme Volontärarzt (interne) à la clinique psychiatrique universitaire. Il obtient son doctorat en 1938.[3] En 1940, il devient wissenschaftlicher Assistent (assistant scientifique) et directeur de la policlinique psychiatrique de Leipzig où August Bostroem occupe le poste de directeur de la psychiatrie universitaire. Il y commence sa spécialisation sur les questions d’hérédité, sujet pour lequel Bostroem fait ouvrir un département distinct. En 1941, Jensch soutient sa thèse intitulée Zur Genealogie und Klinik des Turmschädels (Généalogie et clinique de l’oxycéphalie).[4] À Leipzig, il travaille également à l’Erbgesundheitsgericht (tribunal de santé héréditaire) à partir de l’automne 1940.[5] Il entre au NSDAP et à la SA en mai 1933.[6] À partir de 1939, il fait partie de la Wehrmacht, et à partir de 1942 fait partie du NS-Dozentenbund (Ligue nationale-socialiste des maîtres de conférences). Dans le cadre de sa procédure d’habilitation, Bostroem qualifie la position politique de Jensch d’« irréprochable ».[8] Bostroem a d’ailleurs une image très positive de son collègue. En 1941, il écrit à propos de Jensch : « En plus de ses travaux scientifiques, il ne néglige pas son activité médicale. À son poste actuel de directeur de la policlinique, il est très populaire et couronné de succès. Dans le domaine clinique, il a su gagner la considération des patients grâce à son professionnalisme exemplaire ». Il n’est donc pas surprenant que Bostroem ait voulu que Jensch le suive à Strasbourg.

La période strasbourgeoise

Jensch est présent à Strasbourg à partir du semestre d’été de 1942 et y travaille officiellement comme maître de conférences à partir du 4 juin 1942.[1] Il passe son examen pratique dans son domaine de recherche principal avec comme sujet « La castration sur indication biologico-criminelle » (Entmannung aus kriminalbiologischer Indikation).[8] Remplaçant Bostroem qui est obligé de rester à Leipzig, il est responsable des cours de neurologie clinique et de psychiatrie pour les étudiants en médecine, des cours de psychiatrie pour les étudiants en droit, ainsi que des travaux pratiques de neuropsychiatrie pour les étudiants en psychologie.[9] Jensch supervise également un certain nombre de thèses qui ne révèlent aucun axe de recherche spécifique. Leurs sujets couvrent de nombreux domaines, des névroses traumatiques aux méningites ourliennes en passant par l’électroconvulsivothérapie.

Domaine de recherche et idéologie nationale-socialiste

À Wroclaw, Jensch s’efforce de se faire un nom dans le domaine de la recherche sur l’homosexualité par des études génético-psychiatriques, tout en s’exprimant régulièrement de façon péjorative sur les homosexuels. Son objectif principal est l’élaboration d’un diagnostic génétique empirique. Il élabore une distinction entre « pseudo-homosexuels » et « vrais » homosexuels à partir d’hypothèses très discutables. Selon lui, les premiers sont accessibles à une « éducation » psychothérapeutique. Il publie deux travaux dans lesquels il exploite l’énorme quantité de données sur les hommes homosexuels qui résultent des persécutions brutales des nazis. C’est la Gestapo de Wroclaw et d’Opole qui lui ont fourni les dossiers ou les procédures pénales correspondants. Pour sa deuxième publication en 1941, il entreprend des recherches sur les jumeaux homosexuels et sur 200 « récidivistes » castrés avec l’aide de la police criminelle de Leipzig qui lui procure les dossiers.[10] En 1944, il poursuit des « recherches sur les criminels sexuels castrés », dont il avait déjà entrepris les travaux préparatoires pendant son séjour à Leipzig. Il confirme ses hypothèses antérieures concernant l’hérédité de l’homosexualité et minimise les conséquences physiques et psychologiques de la mutilation. À la fin de son étude, Jensch doit admettre que le pronostic du « traitement » par castration est clairement « moins favorable » qu’on ne le supposait auparavant. Mais il a l’habileté de retourner cet argument en le présentant comme une preuve supplémentaire de la « prédisposition à une anomalie des pulsions sexuelles ».[11] On ne lui connaît pas d’autre publication pendant sa période strasbourgeoise. Même si les hypothèses fondamentales de ses recherches sont dépassées depuis longtemps et que les national-socialistes ne définissent plus l’homosexualité comme une maladie héréditaire mais plutôt comme une maladie qui se propage par la séduction et à la façon d’une épidémie, Jensch contribue à légitimer les actions barbares de l’État nazi contre les homosexuels.[12]

Après 1945

Le 23 novembre 1944, Jensch est capturé à Strasbourg puis libéré le 4 juin 1946.[13] Après 1945, il ne peut pas poursuivre une carrière universitaire qui avait été jusque-là remarquable, brillante et rapide, bien que ses travaux soient encore cités à quelques reprises.[14] Il n’a jamais remis en question l’interprétation très discutable des résultats de ses recherches et n’en a jamais démordu, même après la fin du régime national-socialiste. Après sa libération, il s’installe en 1946 avec sa femme comme neurologue à Brême. Son alcoolisme et sa tuberculose l’obligent à interrompre à plusieurs reprises puis à arrêter complètement son activité. Nikolaus Jensch décède en 1964.[15]

Lea Münch

Traduction : Ariane Fénart


Repères

Localisations

Nationalités

Confessions

Publications

  • Jensch, Klaus. Über die diagnostischen und therapeutischen Möglichkeiten der Pertubation. An Hand v. 121 Fällen d. Breslauer Univ.-Frauenklinik. Diss. med.. Breslau, 1937
  • Jensch, Klaus. Zur Genealogie der Homosexualität. Archiv für Psychiatrie und Nervenkrankheiten 112 (1941) : 527-540
  • Jensch, Klaus. Weiterer Beitrag zur Genealogie der Homosexualität. Archiv für Psychiatrie und Nervenkrankheiten 112 (1941) : 679-696
  • Jensch, Nikolaus. Zur Genealogie und Klinik des Turmschädels. Archiv für Psychiatrie und Nervenkrankheiten 114 (1942) : 444–505
  • Jensch, Nikolaus. Untersuchungen an entmannten Sittlichkeitsverbrechern. Leipzig : Georg Thieme Verlag, 1944

Relations

Directeur de thèse de

Subordonné de

Collègue de

Conjoint de

Liens à institutions

Universität Leipzig

Breslau

Reichsuniversität Straβburg

Universität Breslau

Psychiatrische und Neurologische Klinik

1913-06-24T00:00:00Z
Vie privée
Naissance
1964-06-07T00:00:00Z
Vie privée
Décès
1937-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Autorisation d'exercer la médecine
1938-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Thèse
1940-01-01T00:00:00Z
1942-01-01T00:00:00Z
Carrière
1942-06-04T00:00:00Z
1944-11-23T00:00:00Z
Carrière
1931-01-01T00:00:00Z
1936-01-01T00:00:00Z
Carrière
1936-01-01T00:00:00Z
1940-01-01T00:00:00Z
Carrière
Universität Breslau, Volontärarzt,
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Références

  • WECHSLER La Faculté de médicine de la Reichsunive ZEWNXKKK
  • Grau, Günter. Lexikon zur Homosexuellenverfolgung 1933-1945. Institutionen, Kompetenzen, Betätigungsfelder. Münster : LIT, 2011
  • Klee, Ernst. Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945. Frankfurt am Main : Fischer, 2007. S. 286
  • Steinberg, Holger ; Wolfert, Raimund. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450
  • Stahnisch, Frank. Die Neurowissenschaften in Strassburg zwischen 1872 und 1945. Sudhoffs Archiv 100 (2016) : 227-262
  • Zur Nieden, Susanne. Erbbiologische Forschungen zur Homosexualität an der Deutschen Forschungsanstalt für Psychiatrie während der Jahre des Nationalsozialismus. Zur Geschichte von Theo Lang. report . Berlin : , 2005. https://www.mpiwg-berlin.mpg.de/KWG/Ergebnisse/Ergebnisse25.pdf



À propos de cette page

Rédaction : ©Lmuench, ©Elisabeth.fuchs, ©Marquart



  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Wechsler, Patrick. La Faculté de médicine de la "Reichsuniversität Straβburg" (1941-1945) à l'heure nationale-socialiste. Diss. med.. Strasbourg, 1991. , S.58.
  2. 2,0 et 2,1 Bundesarchiv B 563/J-208/047 und B 563/17530 Seite 027
  3. 3,0 et 3,1 Jensch, Klaus. Über die diagnostischen und therapeutischen Möglichkeiten der Pertubation. An Hand v. 121 Fällen d. Breslauer Univ.-Frauenklinik. Diss. med.. Breslau, 1937.
  4. 4,0 et 4,1 Jensch, Nikolaus. Zur Genealogie und Klinik des Turmschädels. Archiv für Psychiatrie und Nervenkrankheiten 114 (1942) : 444–505.
  5. 5,0 et 5,1 Grau, Günter. Lexikon zur Homosexuellenverfolgung 1933-1945. Institutionen, Kompetenzen, Betätigungsfelder. Münster : LIT, 2011. , S.165-67.
  6. 6,0 et 6,1 Klee, Ernst. Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945. Frankfurt am Main : Fischer, 2007. , S.286.
  7. Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.445.
  8. 8,0 8,1 8,2 et 8,3 Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.446.
  9. 9,0 et 9,1 Stahnisch, Frank. Die Neurowissenschaften in Straβburg zwischen 1872 und 1945. Sudhoffs Archiv 100 (2016) : 227-262. , S.252.
  10. 10,0 et 10,1 Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.447-48.
  11. 11,0 et 11,1 Jensch, Nikolaus. Untersuchungen an entmannten Sittlichkeitsverbrechern. Leipzig : Georg Thieme Verlag, 1944. , S.54.
  12. 12,0 et 12,1 Zur Nieden, Susanne. Erbbiologische Forschungen zur Homosexualität an der Deutschen Forschungsanstalt für Psychiatrie während der Jahre des Nationalsozialismus. Zur Geschichte von Theo Lang. report . Berlin : , 2005. https://www.mpiwg-berlin.mpg.de/KWG/Ergebnisse/Ergebnisse25.pdf. , S.30.
  13. 13,0 et 13,1 Bundesarchiv/Kriegsgefangene III/USA/216/7/135
  14. 14,0 et 14,1 Wolfert, Raimund;Steinberg, Holger. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien / The Homosexual as a "Molesting Personality". Nikolaus Jensch and his Psychiatric-Genetic Studies. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450. , S.450.
  15. 15,0 et 15,1 Grau, Günter. Lexikon zur Homosexuellenverfolgung 1933-1945. Institutionen, Kompetenzen, Betätigungsfelder. Münster : LIT, 2011. , S.167.
  16. Steinberg, Holger;Wolfert, Raimund. Der Homosexuelle als "störende Persönlichkeit. Nikolaus Jensch und seine psychiatrisch-genetischen Studien. Fortschritte der Neurologie und Psychiatrie 77 (2009) : 444-450.