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| Essen, Allemagne, automne 1933.
#« Mais comme j’ai vite compris que j’allais être arrêté, j’ai pris la fuite. [...] Je suis resté caché à l’intérieur de la ville. J’ai vécu 8 jours par-ci, 8 jours par-là, parfois je restais plus longtemps au même endroit. »[2]
#Voilà comment le résistant communiste Bruno Splitt décrit la période qu’il a vécue dans la clandestinité. Les sources ne nous en apprennent guère plus sur cet épisode de sa vie, hormis qu’il a été soumis à des répressions quasi continuelles à partir du printemps 1933, comme nombre de ses camarades. En juin 1933, un mandat d’arrêt est émis à son encontre, de sorte qu’il s’attend à tout moment à être interpellé.
#Un coup d’œil aux événements d’Essen, un haut lieu du mouvement ouvrier dans la région de la Ruhr, laisse supposer ce que cela pouvait signifier pour lui personnellement. Après la prise de pouvoir nationale-socialiste, la terreur nazie se manifestait quotidiennement sous de nouvelles formes. Aucun des
#travailleurs organisés n’était plus à l’abri des actes de violence,
##des incarcérations et de la torture. Les prisons étaient désespérément
##bondées et beaucoup de travailleurs incarcérés disparaissaient dans les camps de concentration
#récemment créés. À Bochum, plusieurs fonctionnaires du KPD ont subi des maltraitances physiques et des blessures graves dans une caserne SA avant d’être traînés à travers les rues puis abandonnés à la vue de tous. La SA ne reculait pas non plus devant le meurtre : après le démantèlement des syndicats, des promeneurs découvrent dans l’eau le 2 mai 1933 les cadavres de quatre fonctionnaires de l’Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund (Confédération générale des syndicats allemands)[3]. Nous ne rapportons icu que quelques exemples pour refléter la réalité de la terreur. La violence de la Gestapo à l’égard de ses camarades arrêtés n’échappe certainement pas à Bruno Splitt et doit contribuer, parallèlement aux répressions constantes, à créer une atmosphère d’angoisse extrêmement stressante sur le plan psychique. Cette situation s’aggrave encore considérablement en octobre 1933, lorsque la police d’Essen décide de mener à grande échelle des contrôles de cyclistes qui sont obligés de présenter leurs papiers. Afin de procurer à Bruno Splitt une fausse identité et, ce faisant, de le protéger contre la menace d’une arrestation, sa femme Hedwig lui fournit le passe militaire d’une de ses connaissances nommée Fritz Kleta (né le 01.02.1895 à Berlin-Steglitz - ?). Cela ne suffit toutefois pas à protéger Bruno Splitt qui est arrêté à Essen-Bottrop en décembre 1933. La police a découvert sur lui la pièce d’identité qu’il n’a même pas utilisée. Il est possible que la police ait su précisément à quoi ressemblait le fugitif puisque le dossier contient une photographie d’identité de Bruno Splitt.[4] |
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Version actuelle datée du 6 janvier 2022 à 09:34

Essen, Allemagne, automne 1933.
  1. « Mais comme j’ai vite compris que j’allais être arrêté, j’ai pris la fuite. [...] Je suis resté caché à l’intérieur de la ville. J’ai vécu 8 jours par-ci, 8 jours par-là, parfois je restais plus longtemps au même endroit. »[2]
  2. Voilà comment le résistant communiste Bruno Splitt décrit la période qu’il a vécue dans la clandestinité. Les sources ne nous en apprennent guère plus sur cet épisode de sa vie, hormis qu’il a été soumis à des répressions quasi continuelles à partir du printemps 1933, comme nombre de ses camarades. En juin 1933, un mandat d’arrêt est émis à son encontre, de sorte qu’il s’attend à tout moment à être interpellé.
  3. Un coup d’œil aux événements d’Essen, un haut lieu du mouvement ouvrier dans la région de la Ruhr, laisse supposer ce que cela pouvait signifier pour lui personnellement. Après la prise de pouvoir nationale-socialiste, la terreur nazie se manifestait quotidiennement sous de nouvelles formes. Aucun des
  4. travailleurs organisés n’était plus à l’abri des actes de violence,
    1. des incarcérations et de la torture. Les prisons étaient désespérément
    2. bondées et beaucoup de travailleurs incarcérés disparaissaient dans les camps de concentration
  5. récemment créés. À Bochum, plusieurs fonctionnaires du KPD ont subi des maltraitances physiques et des blessures graves dans une caserne SA avant d’être traînés à travers les rues puis abandonnés à la vue de tous. La SA ne reculait pas non plus devant le meurtre : après le démantèlement des syndicats, des promeneurs découvrent dans l’eau le 2 mai 1933 les cadavres de quatre fonctionnaires de l’Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund (Confédération générale des syndicats allemands)[3]. Nous ne rapportons icu que quelques exemples pour refléter la réalité de la terreur. La violence de la Gestapo à l’égard de ses camarades arrêtés n’échappe certainement pas à Bruno Splitt et doit contribuer, parallèlement aux répressions constantes, à créer une atmosphère d’angoisse extrêmement stressante sur le plan psychique. Cette situation s’aggrave encore considérablement en octobre 1933, lorsque la police d’Essen décide de mener à grande échelle des contrôles de cyclistes qui sont obligés de présenter leurs papiers. Afin de procurer à Bruno Splitt une fausse identité et, ce faisant, de le protéger contre la menace d’une arrestation, sa femme Hedwig lui fournit le passe militaire d’une de ses connaissances nommée Fritz Kleta (né le 01.02.1895 à Berlin-Steglitz - ?). Cela ne suffit toutefois pas à protéger Bruno Splitt qui est arrêté à Essen-Bottrop en décembre 1933. La police a découvert sur lui la pièce d’identité qu’il n’a même pas utilisée. Il est possible que la police ait su précisément à quoi ressemblait le fugitif puisque le dossier contient une photographie d’identité de Bruno Splitt.[4] |

blabla blibli

Essen, Allemagne, automne 1933.
  1. « Mais comme j’ai vite compris que j’allais être arrêté, j’ai pris la fuite. [...] Je suis resté caché à l’intérieur de la ville. J’ai vécu 8 jours par-ci, 8 jours par-là, parfois je restais plus longtemps au même endroit. »[2]
  2. Voilà comment le résistant communiste Bruno Splitt décrit la période qu’il a vécue dans la clandestinité. Les sources ne nous en apprennent guère plus sur cet épisode de sa vie, hormis qu’il a été soumis à des répressions quasi continuelles à partir du printemps 1933, comme nombre de ses camarades. En juin 1933, un mandat d’arrêt est émis à son encontre, de sorte qu’il s’attend à tout moment à être interpellé.
  3. Un coup d’œil aux événements d’Essen, un haut lieu du mouvement ouvrier dans la région de la Ruhr, laisse supposer ce que cela pouvait signifier pour lui personnellement. Après la prise de pouvoir nationale-socialiste, la terreur nazie se manifestait quotidiennement sous de nouvelles formes. Aucun des
  4. travailleurs organisés n’était plus à l’abri des actes de violence,
    1. des incarcérations et de la torture. Les prisons étaient désespérément
    2. bondées et beaucoup de travailleurs incarcérés disparaissaient dans les camps de concentration
  5. récemment créés. À Bochum, plusieurs fonctionnaires du KPD ont subi des maltraitances physiques et des blessures graves dans une caserne SA avant d’être traînés à travers les rues puis abandonnés à la vue de tous. La SA ne reculait pas non plus devant le meurtre : après le démantèlement des syndicats, des promeneurs découvrent dans l’eau le 2 mai 1933 les cadavres de quatre fonctionnaires de l’Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund (Confédération générale des syndicats allemands)[3]. Nous ne rapportons icu que quelques exemples pour refléter la réalité de la terreur. La violence de la Gestapo à l’égard de ses camarades arrêtés n’échappe certainement pas à Bruno Splitt et doit contribuer, parallèlement aux répressions constantes, à créer une atmosphère d’angoisse extrêmement stressante sur le plan psychique. Cette situation s’aggrave encore considérablement en octobre 1933, lorsque la police d’Essen décide de mener à grande échelle des contrôles de cyclistes qui sont obligés de présenter leurs papiers. Afin de procurer à Bruno Splitt une fausse identité et, ce faisant, de le protéger contre la menace d’une arrestation, sa femme Hedwig lui fournit le passe militaire d’une de ses connaissances nommée Fritz Kleta (né le 01.02.1895 à Berlin-Steglitz - ?). Cela ne suffit toutefois pas à protéger Bruno Splitt qui est arrêté à Essen-Bottrop en décembre 1933. La police a découvert sur lui la pièce d’identité qu’il n’a même pas utilisée. Il est possible que la police ait su précisément à quoi ressemblait le fugitif puisque le dossier contient une photographie d’identité de Bruno Splitt.[4] |