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|These=Über die Bedeutung der Polynukleose bei der Miliartuberkulose und über die Veränderung der Leukocytenzahl und Leukocytenformel in der Agone
|These=Über die Bedeutung der Polynukleose bei der Miliartuberkulose und über die Veränderung der Leukocytenzahl und Leukocytenformel in der Agone
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|Lieu_these=Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg, KWU
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|champBib=Reference
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|Resume_fr=Alfred Doldé (1886-1965) est un médecin alsacien issu d’une famille strasbourgeoise. Né sous le Reich allemand, il effectue ses études de médecine à la ''Kaiser-Wilhelms-Universität'', l’université impériale de Strasbourg de 1905 à 1910. Il débute sa carrière à la clinique médicale B dans une partie non universitaire en tant que médecin-assistant (''Assistenzarzt''), puis entreprend de compléter sa formation académique en préparant une thèse de doctorat de médecine sous la direction du professeur Arnold Cahn (1858-1927).
|Resume_fr=Alfred Doldé (1886-1965) est un médecin alsacien issu d’une famille strasbourgeoise. Né sous le Reich allemand, il effectue ses études de médecine à la ''Kaiser-Wilhelms-Universität'', l’université impériale de Strasbourg de 1905 à 1910. Il débute sa carrière à la clinique médicale B dans une partie non universitaire en tant que médecin-assistant (''Assistenzarzt''), puis entreprend de compléter sa formation académique en préparant une thèse de doctorat de médecine sous la direction du professeur Arnold Cahn (1858-1927).<ref name="adda0cc45382b166588fa434a4a951fd480488d6">stuasta?siusate.</ref>


Au sortir de la Première Guerre mondiale, alors qu’il obtient la nationalité française par « réintégration », Alfred Doldé ouvre un cabinet de médecine générale au 15, boulevard de la Victoire à Strasbourg. Avec le début des hostilités en septembre 1939, lorsque l’Alsace avait été évacuée et que l’université et l’hôpital civil de Strasbourg avaient été repliés à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et Clairvivre (Dordogne), Alfred Doldé reste en Alsace et s’engage activement dans le maintien des soins aux populations civiles alsaciennes durant cette période de guerre. Il sert notamment comme médecin à l’hôpital installé au Hohwald dans le Bas-Rhin, puis fait partie des premiers médecins choisis par les Allemands pour rouvrir l’hôpital civil de Strasbourg à la suite de l’annexion de fait de l’Alsace au IIIe Reich à l’été 1940.
Au sortir de la Première Guerre mondiale, alors qu’il obtient la nationalité française par « réintégration », Alfred Doldé ouvre un cabinet de médecine générale au 15, boulevard de la Victoire à Strasbourg. Avec le début des hostilités en septembre 1939, lorsque l’Alsace avait été évacuée et que l’université et l’hôpital civil de Strasbourg avaient été repliés à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et Clairvivre (Dordogne), Alfred Doldé reste en Alsace et s’engage activement dans le maintien des soins aux populations civiles alsaciennes durant cette période de guerre. Il sert notamment comme médecin à l’hôpital installé au Hohwald dans le Bas-Rhin, puis fait partie des premiers médecins choisis par les Allemands pour rouvrir l’hôpital civil de Strasbourg à la suite de l’annexion de fait de l’Alsace au IIIe Reich à l’été 1940.
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Le Dr. Doldé reste en Alsace annexée et se consacre pleinement à son activité libérale de médecin généraliste dans son cabinet strasbourgeois durant toute la période d’annexion. Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, il continue d’assurer la gestion de son cabinet médical, visiblement jusqu’au tournant des années 1940-1950. Il meurt le 8 novembre 1965 à près de soixante-dix-neuf ans.
Le Dr. Doldé reste en Alsace annexée et se consacre pleinement à son activité libérale de médecin généraliste dans son cabinet strasbourgeois durant toute la période d’annexion. Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, il continue d’assurer la gestion de son cabinet médical, visiblement jusqu’au tournant des années 1940-1950. Il meurt le 8 novembre 1965 à près de soixante-dix-neuf ans.
|Contexte_fr='''''La famille Doldé'''''
|Contexte_fr====La famille Doldé===


Alfred Doldé, de son nom complet Wilhelm Alfred Doldé, est né 26 novembre 1886 à Strasbourg, au cœur de l’Alsace alors annexée au Reich wilhelmien<ref name="1705404d412fa0dd2449e7f45196d4a422278bd5">ADBR, 4E482/181, État civil de Strasbourg, Acte de naissance d’A. Doldé, acte n°3452/1886. Signalons que le patronyme s’écrit à la fois « Doldé » et « Dolde », tant en période française qu’en période allemande. Dans la présente fiche, nous privilégions la première version, telle qu’elle figure sur l’acte de naissance..</ref>. Il est issu d’une famille alsacienne d’origine française et de confession protestante. Son père, Théodore Doldé, né le 5 août 1851 à Strasbourg, était un industriel, gérant une fabrique de brosses et de pinceaux (''Bürstenfabrikant'') comme son propre père. Le 23 juillet 1879, il avait épousé à Strasbourg la fille d’un conducteur de train, Caroline Closs, née le 13 juin 1861 à Strasbourg<ref name="357a4253591f138c1b31ed6761c3eaf507dbf861">ADBR, 4E482/118, État civil de Strasbourg, Acte de mariage de Th. Doldé et C. Cloos, acte n°400/1879..</ref>. Le couple demeurait au centre-ville, au ''Fischerstaden 2'' (quai des pêcheurs), où se situait l’exploitation industrielle familiale<ref name="a89fe43ad971a030cf8e176019008e2fb1716852">ADBR, 4E482/181, État civil de Strasbourg, Acte de naissance d’A. Doldé, acte n°3452/1886..</ref>. Alfred Doldé passe toute son enfance à Strasbourg avec ses cinq frères et sœurs sous l’Empire allemand.
Alfred Doldé, de son nom complet Wilhelm Alfred Doldé, est né 26 novembre 1886 à Strasbourg, au cœur de l’Alsace alors annexée au Reich wilhelmien<ref name="1705404d412fa0dd2449e7f45196d4a422278bd5">ADBR, 4E482/181, État civil de Strasbourg, Acte de naissance d’A. Doldé, acte n°3452/1886. Signalons que le patronyme s’écrit à la fois « Doldé » et « Dolde », tant en période française qu’en période allemande. Dans la présente fiche, nous privilégions la première version, telle qu’elle figure sur l’acte de naissance..</ref>. Il est issu d’une famille alsacienne d’origine française et de confession protestante. Son père, Théodore Doldé, né le 5 août 1851 à Strasbourg, était un industriel, gérant une fabrique de brosses et de pinceaux (''Bürstenfabrikant'') comme son propre père. Le 23 juillet 1879, il avait épousé à Strasbourg la fille d’un conducteur de train, Caroline Closs, née le 13 juin 1861 à Strasbourg<ref name="357a4253591f138c1b31ed6761c3eaf507dbf861">ADBR, 4E482/118, État civil de Strasbourg, Acte de mariage de Th. Doldé et C. Cloos, acte n°400/1879..</ref>. Le couple demeurait au centre-ville, au ''Fischerstaden 2'' (quai des pêcheurs), où se situait l’exploitation industrielle familiale<ref name="a89fe43ad971a030cf8e176019008e2fb1716852">ADBR, 4E482/181, État civil de Strasbourg, Acte de naissance d’A. Doldé, acte n°3452/1886..</ref>. Alfred Doldé passe toute son enfance à Strasbourg avec ses cinq frères et sœurs sous l’Empire allemand<ref name="2fd75d1e7e87a8929ac118fe84af54057893c059">Sur la famille Doldé, on renvoie à la fiche Généanet d’Alfred Doldé établie par Christiane Wolff via https://shorturl.at/dkmM8, [en ligne], consulté le 21 juin 2021..</ref>.




'''''Les études de médecine à la Kaiser-Wilhelms-Universität de Strasbourg'''''
===Les études de médecine à la Kaiser-Wilhelms-Universität de Strasbourg===
 
[[File:Dolde_these_doctorat_PdeG.jpg|thumb|''Figure 1 : Page de garde de la thèse d’Alfred Doldé.</br>© New York Academy of Medicine Collection of International Medical Theses, Box 17:19:2, Rare Book Collection, The Wilson Library, University of North Carolina at Chapel Hill.'']]
 
Le 2 novembre 1905, alors qu’il est presque âgé de dix-neuf ans et qu’il vit toujours au domicile familial, Alfred Doldé s’immatricule à la ''Kaiser-Wilhelms-Universität'' de Strasbourg pour effectuer des études de médecine<ref name="fb5858d49494a968ec3b016f9dbde7be0b3007e3">''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1905/1906'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1905, p. 30..</ref>. Il suit les trois premières années du cursus avant d’interrompre ses études au cours du semestre d’hiver 1908-1909<ref name="fe4356a50271a07bd9c011a8635b74f19dee4dc7">''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1908'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1908, p. 31..</ref>. Le 28 avril 1909, il se réinscrit à la faculté de médecine de Strasbourg<ref name="b90de822d88671dbea0589342907cfd9bc16d4fd">''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1909'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1909, p. 31..</ref> et termine ses études à l’issue du semestre d’été 1910<ref name="7944095921b7633ae050e2ce7a86c90cdd4a26b1">''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1910'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1910, p. 34..</ref> à une époque où le nombre d’étudiants passe de 1145 à 1964 entre 1900 et 1910<ref name="4a3eb6df5cdb091a85aec56df3f8512bf9ff2357">''Marie-Noëlle Denis, Annelise Gérard, Francis Weidmann, Stéphane Jonas, « Strasbourg et son université impériale, 1871-1918. L’université au centre de la ville », ''Les Annales de la Recherche Urbaine'', n°62-63, 1994, p. 139-155, ici p. 144-145. Selon la tendance observée dans les ''Amtliche Verzeichnisse des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg'' à la même période, on constate qu’environ un tiers des étudiants est inscrit en médecine et qu’environ 60% des étudiants sont issus du ''Reichsland Elsass-Lothringen'' (parmi lesquels la moitié suit une formation médicale)..</ref>.
 


Le 2 novembre 1905, alors qu’il est presque âgé de dix-neuf ans et qu’il vit toujours au domicile familial, Alfred Doldé s’immatricule à la ''Kaiser-Wilhelms-Universität'' de Strasbourg pour effectuer des études de médecine<ref name="fb5858d49494a968ec3b016f9dbde7be0b3007e3">''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg für das Winter-Halbjahr 1905/1906'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1905, p. 30..</ref>. Il suit les trois premières années du cursus avant d’interrompre ses études au cours du semestre d’hiver 1908-1909<ref name="fe4356a50271a07bd9c011a8635b74f19dee4dc7">''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg für das Sommer-Halbjahr 1908'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1908, p. 31..</ref>. Le 28 avril 1909, il se réinscrit à la faculté de médecine de Strasbourg<ref name="b90de822d88671dbea0589342907cfd9bc16d4fd">''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg für das Sommer-Halbjahr 1909'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1909, p. 31..</ref> et termine ses études à l’issue du semestre d’été 1910<ref name="7944095921b7633ae050e2ce7a86c90cdd4a26b1">''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg für das Sommer-Halbjahr 1910'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1910, p. 34..</ref> à une époque où le nombre d’étudiants passe de 1145 à 1964 entre 1900 et 1910<ref name="4a3eb6df5cdb091a85aec56df3f8512bf9ff2357">''Marie-Noëlle Denis, Annelise Gérard, Francis Weidmann, Stéphane Jonas, « Strasbourg et son université impériale, 1871-1918. L’université au centre de la ville », ''Les Annales de la Recherche Urbaine'', n°62-63, 1994, p. 139-155, ici p. 144-145. Selon la tendance observée dans les ''Amtliche Verzeichnisse des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg'' à la même période, on constate qu’environ un tiers des étudiants est inscrit en médecine et qu’environ 60% des étudiants sont issus du ''Reichsland Elsass-Lothringen'' (parmi lesquels la moitié suit une formation médicale)..</ref>.


En 1912, après avoir obtenu son Approbation (le certificat donnant l’autorisation d’exercer la médecine)<ref name="786e70093caf287b58eaeb9d6c3236499414fd39">Voir Paul Börner, ''Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland auf das Jahr 1914, Teil II'', Leipzig, Georg Thieme Verlag, 1914, p. 598..</ref>, il devient ''Assistenzarzt'' à l’hôpital civil de Strasbourg et s’installe dans un logement de service mis à disposition par l’hôpital<ref name="f68469d772e8859485f0e46966a0568137ba134c">AVES, 1 BA 1913, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1913, Teil II, p. 97 et Teil V, p. 590..</ref>. Comme son nom ne figure pas dans l’annuaire du personnel de l’université impériale, il y a tout lieu de penser qu’Alfred Doldé ait travaillé à la clinique médicale non universitaire de Strasbourg<ref name="1b7aa52b1e1a1d1179f83b542697c4fec465fb6d">AVES, 1 BA 1914, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1914, Teil II, p. 99 et Teil V, p. 600..</ref>.
En 1912, après avoir obtenu son Approbation (le certificat donnant l’autorisation d’exercer la médecine)<ref name="786e70093caf287b58eaeb9d6c3236499414fd39">Voir Paul Börner, ''Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland auf das Jahr 1914, Teil II'', Leipzig, Georg Thieme Verlag, 1914, p. 598..</ref>, il devient ''Assistenzarzt'' à l’hôpital civil de Strasbourg et s’installe dans un logement de service mis à disposition par l’hôpital<ref name="f68469d772e8859485f0e46966a0568137ba134c">AVES, 1 BA 1913, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1913, Teil II, p. 97 et Teil V, p. 590..</ref>. Comme son nom ne figure pas dans l’annuaire du personnel de l’université impériale, il y a tout lieu de penser qu’Alfred Doldé ait travaillé à la clinique médicale non universitaire de Strasbourg<ref name="1b7aa52b1e1a1d1179f83b542697c4fec465fb6d">AVES, 1 BA 1914, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1914, Teil II, p. 99 et Teil V, p. 600..</ref>.
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'''''Médecin dans l’entre-deux-guerres'''''
===Médecin dans l’entre-deux-guerres===


Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, alors que l’Alsace redevient française selon les termes du Traité de Versailles de juin 1919, le Dr. Alfred Doldé, âgé de trente-deux ans, poursuit son activité médicale à Strasbourg. Restant en Alsace, il obtient la nationalité française par « réintégration » et installe un cabinet médical au 15, boulevard de la victoire au centre-ville de Strasbourg, à quelques mètres du domicile parental. Le 29 décembre 1931, il épouse Emma Sophie Gourmez (1888-1956).
Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, alors que l’Alsace redevient française selon les termes du Traité de Versailles de juin 1919, le Dr. Alfred Doldé, âgé de trente-deux ans, poursuit son activité médicale à Strasbourg. Restant en Alsace, il obtient la nationalité française par « réintégration » et installe un cabinet médical au 15, boulevard de la victoire au centre-ville de Strasbourg, à quelques mètres du domicile parental. Le 29 décembre 1931, il épouse Emma Sophie Gourmez (1888-1956).
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'''''Médecin en Alsace annexée'''''
===Médecin en Alsace annexée===
 
[[File:Annonce_reouverture_Hopital_Civil_1940.jpg|thumb|''Figure 2 : Annonce de la réouverture de l’hôpital civil de Strasbourg parue dans la presse locale. © Straβburger Neuste Nachrichten, 10 août 1940.'']]


À la suite de la déclaration de guerre de septembre 1939, l’hôpital civil et l’université de Strasbourg sont tous deux évacués hors de l’Alsace, l’un vers Clairvivre près de Périgueux en Dordogne et l’autre à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme. Durant cette période, le Dr. Alfred Doldé, reste dans sa terre natale et participe activement au maintien d’une offre de soin à la population alsacienne au sein de l’hôpital replié au Hohwald dans le Bas-Rhin<ref name="f47eee045160a2bb539018395807e637ca49a441">AVES, 7 AH 14, Lettre du directeur général des hospices civils au Dr. Doldé, 3 octobre 1940..</ref>. Il reste également en Alsace à la suite de l’armistice du 22 juin 1940 et l’annexion de fait de l’Alsace au Reich nazi à l’été 1940. Dans le contexte de germanisation et de nazification de l’Alsace, les Allemands rouvrent l’hôpital civil de Strasbourg dès le 12 août 1940, à une époque où les autorités nationales-socialistes avaient constaté qu’il y avait un besoin « urgent » (''dringend'') en personnel médical en Alsace pour assurer les soins de la population civile, tout particulièrement en raison de l’évacuation de l’Alsace et du repli du personnel soignant, des malades et du matériel vers Clermont-Ferrand et Clairvivre<ref name="f40e9a0af3c1e875f7e82284d2c490da91a12d42">Voir ADBR, 126 AL 37, dossier n°1. D’ailleurs, le directeur général des hospices civils de Strasbourg, le Dr. Josef Oster, est chargé très rapidement par le ''Gauleiter'' Robert Wagner de diriger le retour (''Zurückführung'') des équipements, du matériel et du personnel médicaux de Clairvivre vers Strasbourg. En quête de personnel, les autorités nazies s’affairent durant l’été 1940 à obtenir le retour des médecins, des patients et du matériel strasbourgeois en Alsace au plus vite, un retour qui se concrétise en partie entre le 1er septembre et le 21 octobre 1940. Voir à ce propos Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577..</ref>.
À la suite de la déclaration de guerre de septembre 1939, l’hôpital civil et l’université de Strasbourg sont tous deux évacués hors de l’Alsace, l’un vers Clairvivre près de Périgueux en Dordogne et l’autre à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme. Durant cette période, le Dr. Alfred Doldé, reste dans sa terre natale et participe activement au maintien d’une offre de soin à la population alsacienne au sein de l’hôpital replié au Hohwald dans le Bas-Rhin<ref name="f47eee045160a2bb539018395807e637ca49a441">AVES, 7 AH 14, Lettre du directeur général des hospices civils au Dr. Doldé, 3 octobre 1940..</ref>. Il reste également en Alsace à la suite de l’armistice du 22 juin 1940 et l’annexion de fait de l’Alsace au Reich nazi à l’été 1940. Dans le contexte de germanisation et de nazification de l’Alsace, les Allemands rouvrent l’hôpital civil de Strasbourg dès le 12 août 1940, à une époque où les autorités nationales-socialistes avaient constaté qu’il y avait un besoin « urgent » (''dringend'') en personnel médical en Alsace pour assurer les soins de la population civile, tout particulièrement en raison de l’évacuation de l’Alsace et du repli du personnel soignant, des malades et du matériel vers Clermont-Ferrand et Clairvivre<ref name="f40e9a0af3c1e875f7e82284d2c490da91a12d42">Voir ADBR, 126 AL 37, dossier n°1. D’ailleurs, le directeur général des hospices civils de Strasbourg, le Dr. Josef Oster, est chargé très rapidement par le ''Gauleiter'' Robert Wagner de diriger le retour (''Zurückführung'') des équipements, du matériel et du personnel médicaux de Clairvivre vers Strasbourg. En quête de personnel, les autorités nazies s’affairent durant l’été 1940 à obtenir le retour des médecins, des patients et du matériel strasbourgeois en Alsace au plus vite, un retour qui se concrétise en partie entre le 1er septembre et le 21 octobre 1940. Voir à ce propos Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577..</ref>.
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Alors qu’il est âgé de cinquante-trois ans, le Dr. Alfred Doldé est choisi par les Allemands pour refaire fonctionner l’hôpital. Il fait ainsi partie des tout premiers médecins qui composent l’équipe médicale de l’hôpital civil allemand (''Bürgerspital''), étant en poste dès la réouverture de l’hôpital à la mi-août 1940. Pendant un mois et demi, il dirige la clinique médicale (''Medizinische Abteilung''), en qualité de Chefarzt. Au début, il s’appuie sur quatre médecins-assistants alsaciens (''Assistenzarzt''), les Drs. Ernest Aufschlager (1875-1955), Alice Fitzenkamm (1912-1972), Édouard Nonnenmacher à la polyclinique médicale et le Dr. Frédéric-Auguste Schaaf (1884-1952) au service de radiologie<ref name="9bbc15a51663d988c266b8c1bae98646773fa841">AVES, 7 AH 14 et ADBR, 126 AL 114, dossier n°10, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 15 août 1940..</ref>. En l’espace de quinze jours, les Drs. Paul Kern (1916-1989) et Auguste Lieber rejoignent l’équipe<ref name="49c4a434094fef05bb952fccb6870d9e3bd01826">AVES, 7 AH 14 et ADBR, 126 AL 114, dossier n°10, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 28 août 1940..</ref>, suivis en septembre par le professeur Auguste Gunsett (1876-1970) et le Dr. Paul Haessler qui intègrent l’institut de radiothérapie et de roentgenologie (dépendant de la clinique médicale) dès sa réouverture<ref name="60a3e2d0afe23308c9a0925e984ed0b77056d16f">AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 23 septembre 1940..</ref>.
Alors qu’il est âgé de cinquante-trois ans, le Dr. Alfred Doldé est choisi par les Allemands pour refaire fonctionner l’hôpital. Il fait ainsi partie des tout premiers médecins qui composent l’équipe médicale de l’hôpital civil allemand (''Bürgerspital''), étant en poste dès la réouverture de l’hôpital à la mi-août 1940. Pendant un mois et demi, il dirige la clinique médicale (''Medizinische Abteilung''), en qualité de Chefarzt. Au début, il s’appuie sur quatre médecins-assistants alsaciens (''Assistenzarzt''), les Drs. Ernest Aufschlager (1875-1955), Alice Fitzenkamm (1912-1972), Édouard Nonnenmacher à la polyclinique médicale et le Dr. Frédéric-Auguste Schaaf (1884-1952) au service de radiologie<ref name="9bbc15a51663d988c266b8c1bae98646773fa841">AVES, 7 AH 14 et ADBR, 126 AL 114, dossier n°10, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 15 août 1940..</ref>. En l’espace de quinze jours, les Drs. Paul Kern (1916-1989) et Auguste Lieber rejoignent l’équipe<ref name="49c4a434094fef05bb952fccb6870d9e3bd01826">AVES, 7 AH 14 et ADBR, 126 AL 114, dossier n°10, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 28 août 1940..</ref>, suivis en septembre par le professeur Auguste Gunsett (1876-1970) et le Dr. Paul Haessler qui intègrent l’institut de radiothérapie et de roentgenologie (dépendant de la clinique médicale) dès sa réouverture<ref name="60a3e2d0afe23308c9a0925e984ed0b77056d16f">AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 23 septembre 1940..</ref>.


Au départ, la nomination des médecins alsaciens dans la nouvelle institution hospitalière allemande n’était que « provisoire » (''kommissarisch''), dans l’attente d’un examen politique approfondi du postulant<ref name="866c0119270894372c948624652f23775f436139">AVES, 7 AH 14, Directive du directeur général des hospices civils, 29 octobre 1940 : « ''Bis zur endgültigen Besetzung der ärztlichen Stellen erfolgen die Ernennungen von Ärzten lediglich kommissarisch. Die Ernennung der Chef- und Assistenzärzte untersteht der Genehmigung der Gesundheitsverwaltung'' »..</ref>. D’ailleurs, une première sélection d’ordre politique était réalisée au moment du recrutement, puisqu’en vertu d’une ordonnance promulguée le 13 juillet 1940 par le département médical de l’administration civile en Alsace (ou ''Gauleitung''), il était obligatoire que le médecin obtienne au préalable une autorisation de la ''Gauleitung'' pour pouvoir exercer la médecine en Alsace annexée<ref name="289783e98fd4de8ad40707d4347a792e4da15dd5">ADBR, 126 AL 37, dossier n°1, ''Anordnung des Chefs der Zivilverwaltung im Elsass (Gesundheitswesen)'', 13 juillet 1940. Cet ordre a été transmis aux services des ''Strassburger Neuste Nachrichten'' qui ont publié un article à ce sujet dès le 20 juillet..</ref>.
Au départ, la nomination des médecins alsaciens dans la nouvelle institution hospitalière allemande n’était que « provisoire » (''kommissarisch''), dans l’attente d’un examen politique approfondi du postulant<ref name="866c0119270894372c948624652f23775f436139">AVES, 7 AH 14, Directive du directeur général des hospices civils, 29 octobre 1940 : « ''Bis zur endgültigen Besetzung der ärztlichen Stellen erfolgen die Ernennungen von Ärzten lediglich kommissarisch. Die Ernennung der Chef- und Assistenzärzte untersteht der Genehmigung der Gesundheitsverwaltung'' »..</ref>. D’ailleurs, une première sélection d’ordre politique était réalisée au moment du recrutement, puisqu’en vertu d’une ordonnance promulguée le 13 juillet 1940 par le département médical de l’administration civile en Alsace (ou ''Gauleitung''), il était obligatoire que le médecin obtienne au préalable une autorisation de la ''Gauleitung'' pour pouvoir exercer la médecine en Alsace annexée<ref name="289783e98fd4de8ad40707d4347a792e4da15dd5">ADBR, 126 AL 37, dossier n°1, ''Anordnung des Chefs der Zivilverwaltung im Elsass (Gesundheitswesen)'', 13 juillet 1940. Cet ordre a été transmis aux services des ''Straβburger Neuste Nachrichten'' qui ont publié un article à ce sujet dès le 20 juillet..</ref>.


Vers la fin du mois de septembre et le début du mois d’octobre 1940, le Dr. Doldé s’entretient avec le directeur général de l’hôpital, afin d’annoncer sa volonté de quitter sa fonction hospitalière. Il quitte l’hôpital le 7 octobre et cède son poste de direction à l’Alsacien Jules Stahl (1902-1984)<ref name="fc0e94b5429a9cee21526e4948566b56ed1a9af1">AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 4 octobre 1940..</ref>. Probablement avait-il accepté d’apporter son soutien pour assurer la gestion de la clinique dans les premiers temps de sa réorganisation, dans l’attente qu’un chef de clinique praticien hospitalier puisse être nommé à sa place. On peut y voir la marque d’un engagement volontaire d’un médecin qui, resté à Strasbourg en 1939-1940, a décidé de se mettre à disposition pour permettre d’assurer une continuité des soins aux populations civiles durant l’année de guerre. D’ailleurs, dans un courrier de remerciements qu’il adresse personnellement au Dr. Doldé, le directeur général des hospices civils écrit :
Vers la fin du mois de septembre et le début du mois d’octobre 1940, le Dr. Doldé s’entretient avec le directeur général de l’hôpital, afin d’annoncer sa volonté de quitter sa fonction hospitalière. Il quitte l’hôpital le 7 octobre et cède son poste de direction à l’Alsacien Jules Stahl (1902-1984)<ref name="fc0e94b5429a9cee21526e4948566b56ed1a9af1">AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 4 octobre 1940..</ref>. Probablement avait-il accepté d’apporter son soutien pour assurer la gestion de la clinique dans les premiers temps de sa réorganisation, dans l’attente qu’un chef de clinique praticien hospitalier puisse être nommé à sa place. On peut y voir la marque d’un engagement volontaire d’un médecin qui, resté à Strasbourg en 1939-1940, a décidé de se mettre à disposition pour permettre d’assurer une continuité des soins aux populations civiles durant l’année de guerre. D’ailleurs, dans un courrier de remerciements qu’il adresse personnellement au Dr. Doldé, le directeur général des hospices civils écrit :
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À cette occasion, nous voudrions vous exprimer nos plus vifs remerciements pour votre si précieuse collaboration durant l’année de guerre, tant au Hohwald qu’à Strasbourg.
À cette occasion, nous voudrions vous exprimer nos plus vifs remerciements pour votre si précieuse collaboration durant l’année de guerre, tant au Hohwald qu’à Strasbourg.


''Mit deutschem Gruss !'' »<ref name="2b0f6081be3e9a2d48640f0a5456453dc39499fb">AVES, 7 AH 14, Lettre du directeur général des hospices civils au Dr. Doldé, 3 octobre 1940 : « ''Wir beehren uns Ihnen hierdurch Ihre mündliche Mitteilung zu Herrn Generaldirektor Dr. Oster zu bestätigen, derzufolge Sie beabsichtigen, am 7. Ds. Mts. Ihre Tätigkeit im Bürgerspital aufzugeben. Bei dieser Gelegenheit möchten wir Ihnen unseren tiefsten Dank ausdrücken für Ihre so wertvolle Mitarbeit, sowohl zu Hohwald als zu Strassburg während des Kriegsjahres. Mit deutschem Gruss!'' »..</ref>.
''Mit deutschem Gruss !'' »<ref name="2b0f6081be3e9a2d48640f0a5456453dc39499fb">AVES, 7 AH 14, Lettre du directeur général des hospices civils au Dr. Doldé, 3 octobre 1940 : « ''Wir beehren uns Ihnen hierdurch Ihre mündliche Mitteilung zu Herrn Generaldirektor Dr. Oster zu bestätigen, derzufolge Sie beabsichtigen, am 7. Ds. Mts. Ihre Tätigkeit im Bürgerspital aufzugeben. Bei dieser Gelegenheit möchten wir Ihnen unseren tiefsten Dank ausdrücken für Ihre so wertvolle Mitarbeit, sowohl zu Hohwald als zu Straβburg während des Kriegsjahres. Mit deutschem Gruss!'' »..</ref>.


Après son départ de l’hôpital, le Dr. Doldé reste en Alsace et se consacre à son activité de médecin généraliste (Allg. Prakt.), gérant durant toute la période d’annexion son cabinet médical situé au 15 boulevard de la Victoire (rebaptisé ''Nikolausring'')<ref name="5df33e4316c12115968861e2f034121a1972b651">Hermann Lautsch, Hans Dornedden, ''Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren mit Anhang: Karpatendeutsche Ärzte in der Slowakei (vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II)'', Leipzig, Georg Thieme, février 1942, p. 28. Voir aussi AVES, 1 BA 1943, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1943, Branchenteil, p. 3..</ref>. Il n’a donc jamais intégré le personnel médical de la faculté de médecine de la ''Reichsuniversität Strassburg'' inaugurée en novembre 1941.
Après son départ de l’hôpital, le Dr. Doldé reste en Alsace et se consacre à son activité de médecin généraliste (Allg. Prakt.), gérant durant toute la période d’annexion son cabinet médical situé au 15 boulevard de la Victoire (rebaptisé ''Nikolausring'')<ref name="5df33e4316c12115968861e2f034121a1972b651">Hermann Lautsch, Hans Dornedden, ''Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren mit Anhang: Karpatendeutsche Ärzte in der Slowakei (vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II)'', Leipzig, Georg Thieme, février 1942, p. 28. Voir aussi AVES, 1 BA 1943, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1943, Branchenteil, p. 3..</ref>. Il n’a donc jamais intégré le personnel médical de la faculté de médecine de la ''Reichsuniversität Straβburg'' inaugurée en novembre 1941.




'''''Après-guerre'''''
===Après-guerre===


En novembre 1944, lors de la Libération de l’Alsace par les troupes alliées, le Dr. Doldé est toujours en activité à Strasbourg. Ne faisant l’objet d’aucune procédure d’épuration du corps médical ou de la société civile, il continue son activité libérale en assurant la gestion de son cabinet médical du boulevard de la Victoire<ref name="77f3c02c3c3ca2b7a3b97b5a2beb82b70c09f752">Voir par exemple, AVES, 1 BA 1948, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1948, p. 420 et 975..</ref>. Si la date de sa retraite n’est pas connue, il y a tout lieu de croire qu’il soit resté en activité jusqu’au tournant des années 1940-1950. Le 8 novembre 1965, Alfred Doldé décède à Strasbourg à quelques jours de son soixante-dix-neuvième anniversaire<ref name="a89fe43ad971a030cf8e176019008e2fb1716852">ADBR, 4E482/181, État civil de Strasbourg, Acte de naissance d’A. Doldé, acte n°3452/1886..</ref>. Son corps est inhumé au cimetière Sainte-Hélène à Strasbourg.
En novembre 1944, lors de la Libération de l’Alsace par les troupes alliées, le Dr. Doldé est toujours en activité à Strasbourg. Ne faisant l’objet d’aucune procédure d’épuration du corps médical ou de la société civile, il continue son activité libérale en assurant la gestion de son cabinet médical du boulevard de la Victoire<ref name="77f3c02c3c3ca2b7a3b97b5a2beb82b70c09f752">Voir par exemple, AVES, 1 BA 1948, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1948, p. 420 et 975..</ref>. Si la date de sa retraite n’est pas connue, il y a tout lieu de croire qu’il soit resté en activité jusqu’au tournant des années 1940-1950. Le 8 novembre 1965, Alfred Doldé décède à Strasbourg à quelques jours de son soixante-dix-neuvième anniversaire<ref name="a89fe43ad971a030cf8e176019008e2fb1716852">ADBR, 4E482/181, État civil de Strasbourg, Acte de naissance d’A. Doldé, acte n°3452/1886..</ref>. Son corps est inhumé au cimetière Sainte-Hélène à Strasbourg.
'''<u>Publication d’Alfred Doldé</u>'''
Alfred Doldé, ''Über die Bedeutung der Polynukleose bei der Miliartuberkulose und über die Veränderung der Leukocytenzahl und Leukocytenformel in der Agonie'', thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, ''Kaiser-Wilhelms-Universität'', 1917, 61 p.
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Version actuelle datée du 7 avril 2022 à 17:49


Alfred Doldé
Prénom Alfred
Nom Doldé
Sexe masculin
Naissance 26 novembre 1886 (Strasbourg)
Décès 8 novembre 1965 (Strasbourg)
Profession du père Fabricant de brosses et de pinceaux (Bürstenfabrikant)

These Über die Bedeutung der Polynukleose bei der Miliartuberkulose und über die Veränderung der Leukocytenzahl und Leukocytenformel in der Agone (Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg, KWU, 1917)
Directeur de thèse Arnold Cahn
Autorisation d'exercer la médecine 1912
Profession Arzt

Titre Dr. med.


Alfred Doldé (1886-1965) est un médecin alsacien issu d’une famille strasbourgeoise. Né sous le Reich allemand, il effectue ses études de médecine à la Kaiser-Wilhelms-Universität, l’université impériale de Strasbourg de 1905 à 1910. Il débute sa carrière à la clinique médicale B dans une partie non universitaire en tant que médecin-assistant (Assistenzarzt), puis entreprend de compléter sa formation académique en préparant une thèse de doctorat de médecine sous la direction du professeur Arnold Cahn (1858-1927).[1]

Au sortir de la Première Guerre mondiale, alors qu’il obtient la nationalité française par « réintégration », Alfred Doldé ouvre un cabinet de médecine générale au 15, boulevard de la Victoire à Strasbourg. Avec le début des hostilités en septembre 1939, lorsque l’Alsace avait été évacuée et que l’université et l’hôpital civil de Strasbourg avaient été repliés à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et Clairvivre (Dordogne), Alfred Doldé reste en Alsace et s’engage activement dans le maintien des soins aux populations civiles alsaciennes durant cette période de guerre. Il sert notamment comme médecin à l’hôpital installé au Hohwald dans le Bas-Rhin, puis fait partie des premiers médecins choisis par les Allemands pour rouvrir l’hôpital civil de Strasbourg à la suite de l’annexion de fait de l’Alsace au IIIe Reich à l’été 1940.

Dès le 12 août 1940, le Dr. Alfred Doldé est nommé chef de service (Chefarzt) à la clinique médicale (Medizinische Klinik) de l’hôpital civil. Il dirige pendant moins de deux mois une petite équipe de médecins alsaciens au service de médecine interne. Le 7 octobre 1940, il donne sa démission, quitte l’hôpital et cède sa place au Dr. Jules Stahl (1902-1984). Au moment de la mise en place de la deuxième clinique médicale au rez-de-chaussée de la clinique médicale B Stahl prend la direction de celle-ci.

Le Dr. Doldé reste en Alsace annexée et se consacre pleinement à son activité libérale de médecin généraliste dans son cabinet strasbourgeois durant toute la période d’annexion. Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, il continue d’assurer la gestion de son cabinet médical, visiblement jusqu’au tournant des années 1940-1950. Il meurt le 8 novembre 1965 à près de soixante-dix-neuf ans.

Biographie

La famille Doldé

Alfred Doldé, de son nom complet Wilhelm Alfred Doldé, est né 26 novembre 1886 à Strasbourg, au cœur de l’Alsace alors annexée au Reich wilhelmien[2]. Il est issu d’une famille alsacienne d’origine française et de confession protestante. Son père, Théodore Doldé, né le 5 août 1851 à Strasbourg, était un industriel, gérant une fabrique de brosses et de pinceaux (Bürstenfabrikant) comme son propre père. Le 23 juillet 1879, il avait épousé à Strasbourg la fille d’un conducteur de train, Caroline Closs, née le 13 juin 1861 à Strasbourg[3]. Le couple demeurait au centre-ville, au Fischerstaden 2 (quai des pêcheurs), où se situait l’exploitation industrielle familiale[4]. Alfred Doldé passe toute son enfance à Strasbourg avec ses cinq frères et sœurs sous l’Empire allemand[5].


Les études de médecine à la Kaiser-Wilhelms-Universität de Strasbourg

Figure 1 : Page de garde de la thèse d’Alfred Doldé.
© New York Academy of Medicine Collection of International Medical Theses, Box 17:19:2, Rare Book Collection, The Wilson Library, University of North Carolina at Chapel Hill.

Le 2 novembre 1905, alors qu’il est presque âgé de dix-neuf ans et qu’il vit toujours au domicile familial, Alfred Doldé s’immatricule à la Kaiser-Wilhelms-Universität de Strasbourg pour effectuer des études de médecine[6]. Il suit les trois premières années du cursus avant d’interrompre ses études au cours du semestre d’hiver 1908-1909[7]. Le 28 avril 1909, il se réinscrit à la faculté de médecine de Strasbourg[8] et termine ses études à l’issue du semestre d’été 1910[9] à une époque où le nombre d’étudiants passe de 1145 à 1964 entre 1900 et 1910[10].


En 1912, après avoir obtenu son Approbation (le certificat donnant l’autorisation d’exercer la médecine)[11], il devient Assistenzarzt à l’hôpital civil de Strasbourg et s’installe dans un logement de service mis à disposition par l’hôpital[12]. Comme son nom ne figure pas dans l’annuaire du personnel de l’université impériale, il y a tout lieu de penser qu’Alfred Doldé ait travaillé à la clinique médicale non universitaire de Strasbourg[13].

Finalement, en 1917, Alfred Doldé entreprend de compléter sa formation académique en préparant une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du professeur Arnold Cahn (1858-1927), chef du service de médecine interne I (non universitaire) de Strasbourg de 1906 à 1919[14], Doldé rédige une thèse intitulée « Sur l’importance de la polynucléose en cas de tuberculose miliaire et sur la modification de la concentration et de la formule leucocytaires lors de l’agonie » (Über die Bedeutung der Polynukleose bei der Miliartuberkulose und über die Veränderung der Leukocytenzahl und Leukocytenformel in der Agonie)[15]. Il soutient sa thèse le 22 février 1918 à la Kaiser-Wilhelms-Universität de Strasbourg[16].


Médecin dans l’entre-deux-guerres

Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, alors que l’Alsace redevient française selon les termes du Traité de Versailles de juin 1919, le Dr. Alfred Doldé, âgé de trente-deux ans, poursuit son activité médicale à Strasbourg. Restant en Alsace, il obtient la nationalité française par « réintégration » et installe un cabinet médical au 15, boulevard de la victoire au centre-ville de Strasbourg, à quelques mètres du domicile parental. Le 29 décembre 1931, il épouse Emma Sophie Gourmez (1888-1956).

Selon les annuaires des habitants de la ville de Strasbourg conservés aux archives de la ville et de l’Eurométropole de Strasbourg, Alfred Doldé assure la gestion de son cabinet de médecine générale durant tout l’entre-deux-guerres[17].


Médecin en Alsace annexée

Figure 2 : Annonce de la réouverture de l’hôpital civil de Strasbourg parue dans la presse locale. © Straβburger Neuste Nachrichten, 10 août 1940.

À la suite de la déclaration de guerre de septembre 1939, l’hôpital civil et l’université de Strasbourg sont tous deux évacués hors de l’Alsace, l’un vers Clairvivre près de Périgueux en Dordogne et l’autre à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme. Durant cette période, le Dr. Alfred Doldé, reste dans sa terre natale et participe activement au maintien d’une offre de soin à la population alsacienne au sein de l’hôpital replié au Hohwald dans le Bas-Rhin[18]. Il reste également en Alsace à la suite de l’armistice du 22 juin 1940 et l’annexion de fait de l’Alsace au Reich nazi à l’été 1940. Dans le contexte de germanisation et de nazification de l’Alsace, les Allemands rouvrent l’hôpital civil de Strasbourg dès le 12 août 1940, à une époque où les autorités nationales-socialistes avaient constaté qu’il y avait un besoin « urgent » (dringend) en personnel médical en Alsace pour assurer les soins de la population civile, tout particulièrement en raison de l’évacuation de l’Alsace et du repli du personnel soignant, des malades et du matériel vers Clermont-Ferrand et Clairvivre[19].

Alors qu’il est âgé de cinquante-trois ans, le Dr. Alfred Doldé est choisi par les Allemands pour refaire fonctionner l’hôpital. Il fait ainsi partie des tout premiers médecins qui composent l’équipe médicale de l’hôpital civil allemand (Bürgerspital), étant en poste dès la réouverture de l’hôpital à la mi-août 1940. Pendant un mois et demi, il dirige la clinique médicale (Medizinische Abteilung), en qualité de Chefarzt. Au début, il s’appuie sur quatre médecins-assistants alsaciens (Assistenzarzt), les Drs. Ernest Aufschlager (1875-1955), Alice Fitzenkamm (1912-1972), Édouard Nonnenmacher à la polyclinique médicale et le Dr. Frédéric-Auguste Schaaf (1884-1952) au service de radiologie[20]. En l’espace de quinze jours, les Drs. Paul Kern (1916-1989) et Auguste Lieber rejoignent l’équipe[21], suivis en septembre par le professeur Auguste Gunsett (1876-1970) et le Dr. Paul Haessler qui intègrent l’institut de radiothérapie et de roentgenologie (dépendant de la clinique médicale) dès sa réouverture[22].

Au départ, la nomination des médecins alsaciens dans la nouvelle institution hospitalière allemande n’était que « provisoire » (kommissarisch), dans l’attente d’un examen politique approfondi du postulant[23]. D’ailleurs, une première sélection d’ordre politique était réalisée au moment du recrutement, puisqu’en vertu d’une ordonnance promulguée le 13 juillet 1940 par le département médical de l’administration civile en Alsace (ou Gauleitung), il était obligatoire que le médecin obtienne au préalable une autorisation de la Gauleitung pour pouvoir exercer la médecine en Alsace annexée[24].

Vers la fin du mois de septembre et le début du mois d’octobre 1940, le Dr. Doldé s’entretient avec le directeur général de l’hôpital, afin d’annoncer sa volonté de quitter sa fonction hospitalière. Il quitte l’hôpital le 7 octobre et cède son poste de direction à l’Alsacien Jules Stahl (1902-1984)[25]. Probablement avait-il accepté d’apporter son soutien pour assurer la gestion de la clinique dans les premiers temps de sa réorganisation, dans l’attente qu’un chef de clinique praticien hospitalier puisse être nommé à sa place. On peut y voir la marque d’un engagement volontaire d’un médecin qui, resté à Strasbourg en 1939-1940, a décidé de se mettre à disposition pour permettre d’assurer une continuité des soins aux populations civiles durant l’année de guerre. D’ailleurs, dans un courrier de remerciements qu’il adresse personnellement au Dr. Doldé, le directeur général des hospices civils écrit :

« Par la présente, nous sommes honorés de confirmer votre communication orale au directeur général des hospices civils, le Dr. Oster, par laquelle vous envisagez de cesser vos activités à l’hôpital civil le 7 du mois courant.

À cette occasion, nous voudrions vous exprimer nos plus vifs remerciements pour votre si précieuse collaboration durant l’année de guerre, tant au Hohwald qu’à Strasbourg.

Mit deutschem Gruss ! »[26].

Après son départ de l’hôpital, le Dr. Doldé reste en Alsace et se consacre à son activité de médecin généraliste (Allg. Prakt.), gérant durant toute la période d’annexion son cabinet médical situé au 15 boulevard de la Victoire (rebaptisé Nikolausring)[27]. Il n’a donc jamais intégré le personnel médical de la faculté de médecine de la Reichsuniversität Straβburg inaugurée en novembre 1941.


Après-guerre

En novembre 1944, lors de la Libération de l’Alsace par les troupes alliées, le Dr. Doldé est toujours en activité à Strasbourg. Ne faisant l’objet d’aucune procédure d’épuration du corps médical ou de la société civile, il continue son activité libérale en assurant la gestion de son cabinet médical du boulevard de la Victoire[28]. Si la date de sa retraite n’est pas connue, il y a tout lieu de croire qu’il soit resté en activité jusqu’au tournant des années 1940-1950. Le 8 novembre 1965, Alfred Doldé décède à Strasbourg à quelques jours de son soixante-dix-neuvième anniversaire[4]. Son corps est inhumé au cimetière Sainte-Hélène à Strasbourg.


Repères

Localisations

  • 1886 - 1912 : Strasbourg (Allemagne) Fischerstaden 2
  • 1912 - 1918 : Straßburg (Allemagne) Spittalplatz
  • 1918 - 1940 : Strasbourg (France) 15, boulevard de la Victoire
  • 1940 - 1944 : Straßburg (Allemagne) Nikolausring 15
  • 1944 - 1965 : Strasbourg (France) 15, boulevard de la Victoire

Nationalités

  • Alsacien (1886 - 1965)
  • Allemand (1886 - 1919)
  • Français (1919 - 1965)

Confessions

  • Protestant

Publications

  • Alfred Doldé, Über die Bedeutung der Polynukleose bei der Miliartuberkulose und über die Veränderung der Leukocytenzahl und Leukocytenformel in der Agonie, thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, Kaiser-Wilhelms-Universität, 1917, 61 p.

Liens à institutions

Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg, KWU

1886-11-26T00:00:00Z
Vie privée
Naissance
1965-11-08T00:00:00Z
Vie privée
Décès
1912-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Autorisation d'exercer la médecine
1917-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Thèse
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Références

  • AVES, 1 BA 1913, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1913, Teil II, p. 97 et Teil V, p. 590.
  • AVES, 1 BA 1914, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1914, Teil II, p. 99 et Teil V, p. 600.
  • AVES, 1 BA 1919, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1919, p. 60 et 369.
  • AVES, 1 BA 1939, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1939, p. 638.
  • AVES, 1 BA 1943, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1943, Branchenteil, p. 3.
  • AVES, 1 BA 1948, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1948, p. 420 et 975.
  • AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, août-octobre 1940.
  • ADBR, 4E482/118, État civil de Strasbourg, Acte de mariage de Th. Doldé et C. Cloos, acte n°400/1879.
  • ADBR, 4E482/181, État civil de Strasbourg, Acte de naissance d’A. Doldé, acte n°3452/1886.
  • ADBR, 126 AL 37, dossier n°1, Anordnung des Chefs der Zivilverwaltung im Elsass (Gesundheitswesen), 13 juillet 1940.
  • ADBR, 114 AL 10, dossier n°4, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 15 et 28 août 1940.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1905/1906, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1905, p. 30.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1906, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1906, p. 29.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1906/1907, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1906, p. 30.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1907, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1907, p. 31.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1907/1908, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1906, p. 32.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1908, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1908, p. 31.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1909, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1909, p. 31.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1909, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1909, p. 31.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1909/1910, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1909, p. 31.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1910, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1910, p. 34.
  • Paul Börner, Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland auf das Jahr 1914, Teil II, Leipzig, Georg Thieme Verlag, 1914, p. 598.
  • Hermann Lautsch, Hans Dornedden, Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren mit Anhang: Karpatendeutsche Ärzte in der Slowakei (vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II), Leipzig, Georg Thieme, février 1942, p. 28.
  • https://gw.geneanet.org/cwolff1?n=dolde&oc=&p=alfred
  • Jean-Marie Brogard, Jacques Héran, « Arnold Cahn (1858-1927) ou l’honneur de la médecine allemande en Alsace annexée », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 452.
  • Marie-Noëlle Denis, Annelise Gérard, Francis Weidmann, Stéphane Jonas, « Strasbourg et son université impériale, 1871-1918. L’université au centre de la ville », Les Annales de la Recherche Urbaine, n°62-63, 1994, p. 139-155.
  • Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577.
  • Éric Schwarztentruber, Jacques Héran, « Les "services alsaciens" de l’Hôpital du Reichsland », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 446-449.



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  2. ADBR, 4E482/181, État civil de Strasbourg, Acte de naissance d’A. Doldé, acte n°3452/1886. Signalons que le patronyme s’écrit à la fois « Doldé » et « Dolde », tant en période française qu’en période allemande. Dans la présente fiche, nous privilégions la première version, telle qu’elle figure sur l’acte de naissance..
  3. ADBR, 4E482/118, État civil de Strasbourg, Acte de mariage de Th. Doldé et C. Cloos, acte n°400/1879..
  4. 4,0 et 4,1 ADBR, 4E482/181, État civil de Strasbourg, Acte de naissance d’A. Doldé, acte n°3452/1886..
  5. Sur la famille Doldé, on renvoie à la fiche Généanet d’Alfred Doldé établie par Christiane Wolff via https://shorturl.at/dkmM8, [en ligne], consulté le 21 juin 2021..
  6. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1905/1906, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1905, p. 30..
  7. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1908, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1908, p. 31..
  8. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1909, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1909, p. 31..
  9. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1910, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1910, p. 34..
  10. Marie-Noëlle Denis, Annelise Gérard, Francis Weidmann, Stéphane Jonas, « Strasbourg et son université impériale, 1871-1918. L’université au centre de la ville », Les Annales de la Recherche Urbaine, n°62-63, 1994, p. 139-155, ici p. 144-145. Selon la tendance observée dans les Amtliche Verzeichnisse des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg à la même période, on constate qu’environ un tiers des étudiants est inscrit en médecine et qu’environ 60% des étudiants sont issus du Reichsland Elsass-Lothringen (parmi lesquels la moitié suit une formation médicale)..
  11. Voir Paul Börner, Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland auf das Jahr 1914, Teil II, Leipzig, Georg Thieme Verlag, 1914, p. 598..
  12. AVES, 1 BA 1913, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1913, Teil II, p. 97 et Teil V, p. 590..
  13. AVES, 1 BA 1914, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1914, Teil II, p. 99 et Teil V, p. 600..
  14. Voir à ce sujet Éric Schwarztentruber, Jacques Héran, « Les "services alsaciens" de l’Hôpital du Reichsland », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 446-449 ; Jean-Marie Brogard, Jacques Héran, « Arnold Cahn (1858-1927) ou l’honneur de la médecine allemande en Alsace annexée », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 452..
  15. Alfred Doldé, Über die Bedeutung der Polynukleose bei der Miliartuberkulose und über die Veränderung der Leukocytenzahl und Leukocytenformel in der Agonie, thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, Kaiser-Wilhelms-Universität, 1917, 61 p. Le manuscrit est conservé à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (M.39.016, 261, 1918-1918, DOLDÉ) et à la bibliothèque de médecine et d’odontologie de Strasbourg (1917.DOLDÉ). Voir également New York Academy of Medicine Collection of International Medical Theses, Box 17:19:2, Strasbourg, France (H00514649T), via http://archives.hsl.unc.edu/nyamtheses/nyamcovers/H00514649T.pdf, [en ligne], consulté le 21 juin 2021..
  16. On renvoie ici à la fiche d’Alfred Dolde sur Worldcat.org..
  17. AVES, 1 BA 1939, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1939, p. 638..
  18. AVES, 7 AH 14, Lettre du directeur général des hospices civils au Dr. Doldé, 3 octobre 1940..
  19. Voir ADBR, 126 AL 37, dossier n°1. D’ailleurs, le directeur général des hospices civils de Strasbourg, le Dr. Josef Oster, est chargé très rapidement par le Gauleiter Robert Wagner de diriger le retour (Zurückführung) des équipements, du matériel et du personnel médicaux de Clairvivre vers Strasbourg. En quête de personnel, les autorités nazies s’affairent durant l’été 1940 à obtenir le retour des médecins, des patients et du matériel strasbourgeois en Alsace au plus vite, un retour qui se concrétise en partie entre le 1er septembre et le 21 octobre 1940. Voir à ce propos Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577..
  20. AVES, 7 AH 14 et ADBR, 126 AL 114, dossier n°10, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 15 août 1940..
  21. AVES, 7 AH 14 et ADBR, 126 AL 114, dossier n°10, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 28 août 1940..
  22. AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 23 septembre 1940..
  23. AVES, 7 AH 14, Directive du directeur général des hospices civils, 29 octobre 1940 : « Bis zur endgültigen Besetzung der ärztlichen Stellen erfolgen die Ernennungen von Ärzten lediglich kommissarisch. Die Ernennung der Chef- und Assistenzärzte untersteht der Genehmigung der Gesundheitsverwaltung »..
  24. ADBR, 126 AL 37, dossier n°1, Anordnung des Chefs der Zivilverwaltung im Elsass (Gesundheitswesen), 13 juillet 1940. Cet ordre a été transmis aux services des Straβburger Neuste Nachrichten qui ont publié un article à ce sujet dès le 20 juillet..
  25. AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 4 octobre 1940..
  26. AVES, 7 AH 14, Lettre du directeur général des hospices civils au Dr. Doldé, 3 octobre 1940 : « Wir beehren uns Ihnen hierdurch Ihre mündliche Mitteilung zu Herrn Generaldirektor Dr. Oster zu bestätigen, derzufolge Sie beabsichtigen, am 7. Ds. Mts. Ihre Tätigkeit im Bürgerspital aufzugeben. Bei dieser Gelegenheit möchten wir Ihnen unseren tiefsten Dank ausdrücken für Ihre so wertvolle Mitarbeit, sowohl zu Hohwald als zu Straβburg während des Kriegsjahres. Mit deutschem Gruss! »..
  27. Hermann Lautsch, Hans Dornedden, Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren mit Anhang: Karpatendeutsche Ärzte in der Slowakei (vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II), Leipzig, Georg Thieme, février 1942, p. 28. Voir aussi AVES, 1 BA 1943, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1943, Branchenteil, p. 3..
  28. Voir par exemple, AVES, 1 BA 1948, Annuaire de la ville de Strasbourg, 1948, p. 420 et 975..