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Différences entre les versions de « Joseph Ohlmann »

De Commission Historique
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|Resume_fr=Joseph Ohlmann (1892-1942) est un médecin et radiologiste alsacien. Fils d’un enseignant, il a fait ses études de médecine à la ''Kaiser-Wilhelms-Universität'' de Strasbourg entre 1909 et 1918. Entre 1912 et 1913, il s’était engagé volontairement pour accomplir son service militaire dans l’armée allemande, puis avait été mobilisé comme médecin sous-lieutenant durant la Première Guerre mondiale. Bénéficiant de congés pour terminer son cursus universitaire, Joseph Ohlmann a soutenu sa thèse de doctorat de médecine en 1916 sous la direction du chirurgien Otto Wilhelm Madelung (1846-1926).
Avec le retour de l’Alsace à la France aux lendemains de la Première Guerre mondiale, Joseph Ohlmann est nommé radiologiste et chef du service de radiologie de la clinique médicale B de Strasbourg. Collaborant aux côtés du professeur Léon Blum (1878-1930), puis du professeur Ambard (1876-1962) à la Médicale B, il assure également la gestion d’un cabinet privé de radiologie situé au 39 de la rue du Vieux-Marché-aux-Vins à Strasbourg et travaille aussi au service de radiologie de la clinique confessionnelle Sainte-Anne.
Après l’armistice de Compiègne de 1940, Joseph Ohlmann reste dans sa terre et obtient l’agrément nécessaire des autorités nationales-socialistes pour exercer en Alsace. Reprenant la gestion de son cabinet strasbourgeois, il est appelé par la direction de l’hôpital civil allemand de Strasbourg pour assurer le remplacement du Dr. Frédéric-Auguste Schaaff (1884-1952) en décembre 1940, après que celui-ci ait été temporairement renvoyé pour des raisons politiques. Il reste radiologiste jusqu’à son décès le 4 juin 1942 à l’âge de cinquante ans.
|Contexte_fr===Devenir médecin==
Issu d’une famille alsacienne cultivée, Joseph Ohlmann s’engage dès l’âge de dix-sept ans dans une formation médicale à l’université impériale de Strasbourg (''Kaiser-Wilhelms-Universität''). Appelé dans l’armée allemande comme médecin sous-lieutenant de réserve durant la Première Guerre mondiale, il parvient à reprendre temporairement ses études durant la guerre et à soutenir sa thèse de doctorat en 1916.
===La famille Ohlmann===
Joseph Antoine Alois Ohlmann est né le 25 janvier 1892 à Kirrwiller, un petit village alsacien situé à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Strasbourg, dans l’arrondissement de Saverne<ref name="c70d92bafb554aaf622a04342222ee7b6733b856">ADBR, 4E241/10, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Joseph Ohlmann, Acte n°2/1892..</ref>. Cadet d’une fratrie de six enfants, Joseph Ohlmann est issu d’une famille catholique alsacienne. Il est le fils de l’enseignant (''Lehrer'') Antoine Ohlmann et de son épouse Christine Kalter<ref name="71cc7630b26f1dfbb8cd7b09fc79d5ac8527a2da">Le couple Ohlmann a donné naissance aux enfants suivants : Victor (27 juin 1876, Kirrwiller – 23 août 1876, Kirrwiller), Maria (23 juillet 1878, Kirrwiller – 17 février 1964, Strasbourg), Victor (27 février 1880, Kirrwiller – 5 février 1971, Mulhouse), Joséphine (16 octobre 1881, Kirrwiller – 7 février 1954, Strasbourg), Antonia (21 juillet 1886, Kirrwiller – 25 avril 1972, Strasbourg) et Joseph (25 janvier 1892, Kirrwiller – 4 juin 1942, Strasbourg). Pour les actes d’état civil, voir ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Victor Ohlmann, Acte n°12/1876 ; ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de décès de Victor Ohlmann, Acte n°7/1876 ; ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Maria Ohlmann, Acte n°8/1878 (note marginale) ; ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Victor Ohlmann, Acte n°3/1880 (note marginale) ; ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Joséphine Ohlmann, Acte n°15/1881 (note marginale) ; ADBR, 4E241/10, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Antonia Ohlmann, Acte n°10/1886 (note marginale) ; ADBR, 4E241/10, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Joseph Ohlmann, Acte n°2/1892 et ADBR, 4E842/1131, État civil de Strasbourg, Table des décès (1933-1942), Acte de décès de Joseph Ohlmann, Acte n°1472/1942..</ref>.
===Les études de médecine à la Kaiser-Wilhelms-Universität de Strasbourg===
Le 20 octobre 1909, à l’âge de dix-sept ans, Joseph Ohlmann s’immatricule à la ''Kaiser-Wilhelms-Universität'', l’université impériale créée à Strasbourg à la suite de l’annexion de l’Alsace au Reich wilhelmien en 1871. Il s’installe dans un appartement situé au 18 de la rue Sainte-Madeleine (''Magdalenengasse'') et s’inscrit dans un cursus universitaire de médecine, à une époque où l’université compte près de 2000 étudiants<ref name="0e3cbcbe1626da8cd75aa0a71c7b16715ce7d364">''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1909/1910'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1909, p. 58. Voir également Marie-Noëlle Denis, Annelise Gérard, Francis Weidmann, Stéphane Jonas, « Strasbourg et son université impériale, 1871-1918. L’université au centre de la ville », ''Les Annales de la Recherche Urbaine'', n°62-63, 1994, p. 139-155, ici p. 144-145. Selon la tendance observée dans les ''Amtliche Verzeichnisse des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg'' à la même période, on constate qu’environ un tiers des étudiants est inscrit en médecine et qu’environ 60% des étudiants sont issus du ''Reichsland Elsass-Lothringen'' (parmi lesquels la moitié suit une formation médicale)..</ref>. Il commence par suivre les cinq premiers semestres de sa formation<ref name="c9e34e0fd46e006702a67f51a588a76865ae621d">''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1909/1910'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1909, p. 58. ''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1910'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1910, p. 61. ''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1910-1911'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1910, p. 63. ''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1911'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1911, p. 65. ''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1911/1912'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1911, p. 67..</ref>, puis se porte volontaire pour accomplir son service militaire comme ''Einjährig-Freiwilliger''. Entre le semestre d’été 1912 et le semestre d’été 1913, il est rattaché au 143e régiment d’infanterie (''Inf. Reg. Nr. 143''), devenant officier du corps sanitaire à la fin de ses classes<ref name="195eeaf3416e35daf7b47cc19cbf6494f6812b05">''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1912'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1912, p. 68. ''Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1912-1913'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1912, p. 68. ''Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1913'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1913, p. 69..</ref>.
[[File:Ohlmann_these_doctorat_PdeG.jpg|thumb|]]
Versé dans la réserve militaire comme médecin sous-lieutenant de réserve (''Assistenzarzt d[er] R[eserve]''), Joseph Ohlmann reprend ensuite le cours normal de ses études au semestre d’hiver 1913-1914, avant d’être mobilisé dans l’armée allemande dès le début de la Première Guerre mondiale<ref name="d18e207452b97b814cd06930fc98d00629b3f8c2">''Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1913-1914'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1913, p. 70; ''Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1914'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1914, p. 68. On voit par ailleurs qu’il ne figure plus sur la liste des étudiants du semestre d’hiver 1914-1915. L’indication du grade est fournie sur la page de garde de sa thèse de doctorat : voir Joseph Ohlmann, ''Die Sudeck’sche akute Knochenatrophie'', thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg, 1916, 51 p..</ref>. Durant toute la période de la guerre, Joseph Ohlmann effectue un service de guerre (''Kriegsdienste''), mais obtient l’autorisation des autorités militaires de terminer son cursus<ref name="6cd4550d4c28de094be730293cbd905026598484">''Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1915'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1915, p. 49. ''Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1915-1916'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1915, p. 49. ''Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1916'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1916, p. 51. ''Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1916-1917'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1916, p. 49. ''Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1917'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1917, p. 53. ''Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1917-1918'', Strasbourg, Heitz & Mündel, 1917, p. 51..</ref>. C’est ainsi qu’en pleine guerre, Joseph Ohlmann parvient à soutenir en 1916 sa thèse de doctorat de médecine intitulée « ''Die Sudeck’sche akute Knochenatrophie'' » qu’il avait préparée sous la direction du chirurgien Otto Wilhelm Madelung (1846-1926)<ref name="bcb2feab4a89fde52c6231f7d39d64d6d62deb7c">Joseph Ohlmann, ''Die Sudeck’sche akute Knochenatrophie'', thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg, 1916, 51 p. Le manuscrit de sa thèse est conservé à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (M.39.016,262, 1917-1918, OHLMANN) et à la bibliothèque de médecine et d’odontologie de Strasbourg (1916.OHLMANN). Voir tout particulièrement New York Academy of Medicine Collection of International Medical Theses #HC0011, Rare Book Collection, The Wilson Library, University of North Carolina at Chapel Hill, Box 17:19:2 (H00514649T), disponible ''via'' http://archives.hsl.unc.edu/nyamtheses/nyamcovers/H00514649T.pdf, [en ligne], consulté le 22 juillet 2021..</ref>.
==Radiologiste à la clinique médicale B dans l’entre-deux-guerres==
Alors que l’Alsace redevient française à la suite du Traité de Versailles, Joseph Ohlmann est nommé chef du service de radiologie de la clinique médicale B. Il conserve ce poste durant toute la période de l’entre-deux-guerres, exerçant également en qualité de radiologiste à la clinique Sainte-Anne dans le quartier de la Robertsau, ainsi qu’à son cabinet privé au centre-ville de Strasbourg.
===Chef du service de radiologie de la Médicale B sous Léon Blum et Léon Ambard===
Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, le Dr. Joseph Ohlmann obtient la nationalité française « par réintégration ». Malgré ses activités dans l’armée allemande, il intègre le personnel hospitalier de la nouvelle université française de Strasbourg dès sa réouverture en 1919. Ainsi, dès le 1er novembre 1919, Ohlmann est nommé radiologiste à la clinique médicale B, tandis que son confrère alsacien Frédéric-Auguste Schaaff (1884-1952) est investi des mêmes fonctions à la clinique médicale A avec un traitement de 6000 francs<ref name="6228f9a6a5e763e6969dc3eb8f47d342e82a0e66">ADHVS, Cave 2, dossier personnel de Frédéric-Auguste Schaaff, Arrêté du commissaire général de la République, 19 décembre 1919..</ref>. En 1925, tous deux sont fonctionnarisés et intégrés dans le cadre des « préparateurs » de la faculté de médecine de l’université de Strasbourg<ref name="7407eceb00087e4dcb3b593c0c33efd6dc957753">''Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, information et annonces'', 57e année, n°217, 16 septembre 1925, p. 9022. Ce décret, signé le 8 septembre 1925 par le président de la République française, Gaston Doumergue, le président du Conseil et ministre de la Guerre, Paul Painlevé, du ministre des Finances, Joseph Caillaux, et du ministre de l’Instruction publique et des beaux-arts, Anatole de Monzie, prévoit en effet l’intégration de « M. le docteur Ohlmann, radiologiste à la faculté de médecine, dans le cadre des préparateurs des facultés de médecine des départements », étant fonctionnarisé en qualité de préparateur selon les règlements du statut local applicable à l’Alsace-Moselle..</ref>, où ils poursuivent leur carrière en parallèle durant toute la période de l’entre-deux-guerres<ref name="85fb9e27f82cea5b3decfb16a108b52cd6480e47">Voir les annuaires d’adresses de la ville de Strasbourg de 1919 à 1939 (on renvoie ici à la rubrique « sources et bibliographie » ci-dessous)..</ref>.
Ainsi, dès le départ, le Dr. Joseph Ohlmann entre au sein de l’équipe le service du professeur Léon Blum (1878-1930) à la clinique médicale B en tant que radiologiste. En 1921, celle-ci est composée d’un professeur (Léon Blum), d’un chargé de cours (Vaucher), d’un chef de clinique (Schwab), d’un médecin de polyclinique (Kappler), d’un radiologiste (Ohlmann), de six assistants ou internes (R. Lévy, A. Lévy, Meyer, Loewenberg, Hausknecht, Fontaine), de onze sœurs, d’un surveillant général, de quatre infirmières, de deux laborantines, d’un garçon de laboratoire, de vingt-et-une servantes dont quatre garde-malades et d’un concierge<ref name="96284aff635455ccca25fec6bb8470702b297547">''Travaux de l’université de Strasbourg pendant l’année scolaire 1921-1922. Rapports présentés par le Conseil de l’université et par MM. les doyens des facultés'', Strasbourg, Imprimerie alsacienne, 1923, p. 75..</ref>. Par ailleurs, il est intéressant de noter qu’à cette époque, toutes les grandes cliniques universitaires strasbourgeoises possédaient leur propre service de radiologie : outre le service central de radiologie et de radiothérapie d’Auguste Gunsett (1876-1970), la radiologie de la Médicale A était confiée au Dr. Frédéric-Auguste Schaaff, celle de la médicale B au Dr. Joseph Ohlmann et celle de la Chirurgie B était dirigée par le Dr. Robert Welsch (1892-1964)<ref name="378b2bfbbb62ea1274be3bcb0052f0c7abe4ff2f">Auguste Wackenheim, « La mise en sommeil de la radiologie universitaire et la fondation du centre anticancéreux », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 505..</ref>.
Avec le décès du professeur Blum en 1930, la direction de la clinique médicale B est ensuite confiée au professeur Léon Ambard (1876-1962)<ref name="fad6e772f48ab025657a083aecbc8df05a022d46">Marc Dorner, Henri Jahn, « Clinique médicale B : l’essor », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 518..</ref>. Il poursuit ses activités à l’hôpital civil durant les années 1930, devenant l’un des principaux collaborateurs du professeur Ambard. Spécialiste dans son domaine et fonctionnaire doté d’une grande expérience, Joseph Ohlmann est nommé chevalier dans l’ordre des Palmes académiques (ou « officier d’académie » selon l’ancienne dénomination) en 1937, après environ dix-huit ans de service à la faculté de médecine de l’université de Strasbourg<ref name="4742e60b65da2965bd5a2b03d43b53130cadf265">À l’occasion de la même promotion (14 juillet 1937), son confrère radiologiste de la Médicale A, Frédéric-Auguste Schaaff (1884-1952), a également été fait chevalier des Palmes académiques. Voir ''Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces'', 69e année, n°162, 14 juillet 1937, p. 8001. Voir également dans la presse locale : « Die violette Promotion », ''Mühlhauser Volksblatt'', 44e année, n°165, 20 juillet 1937, p. 3. Disponible ''via'' https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k3138668s/f3, [en ligne], consulté le 7 juillet 2021 ; « Das violette Band », ''Neuste Nachrichten'', 10e année, n°195, 16 juillet 1937, p. 5. Disponible ''via'' https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k31526583/f5, [en ligne], consulté le 7 juillet 2021.</ref>.
===Le cabinet de radiologie et la clinique Sainte-Anne===
Dès le début de l’année 1921, le Dr. Joseph Ohlmann ouvre un cabinet de radiologie au deuxième étage d’un appartement situé au numéro 39 de la rue du Vieux-Marché-aux-Vins au centre-ville de Strasbourg. Assurant des consultations à ses patients tous les jours entre 14 heures et 16 heures, il était spécialisé dans les maladies internes (poumons, cœurs, tube digestif)<ref name="d4b60bc23cde79fc113bb701dd10698a217e31bc">Voir l’encart dans le journal ''Straßburger Neue Zeitung''. ''Le Nouveau Journal de Strasbourg'', 13e année, n°7, 8 janvier 1921, p. 4..</ref>. Joseph Ohlmann poursuit son service en radiologie tout au long des années 1930, intégrant en outre l’équipe médicale en poste à la clinique Sainte-Anne dans le quartier de la Robertsau à Strasbourg, dans une propriété de deux hectares et dans maison de maître du XVIIIe siècle. En effet, Joseph Weill (1902-1988) avait sollicité son « vieil et pittoresque ami » pour participer à l’ouverture d’un service annexe de radiologie sur place<ref name="ba3767163c82c03708f0320dc1211e125bbbcec4">Joseph Weill, ''Le combat d’un juste : essai autobiographique'', Coudray-Macouard, Cheminements, 2002, p. 115..</ref>. La clinique Sainte-Anne a été créée en 1929 par la congrégation des sœurs de la Charité de Strasbourg : au départ, on y pratiquait uniquement des accouchements, mais par la suite, elle est devenue une véritable clinique polyvalente<ref name="26ad8b2bdc2a72254d1a6084cf0122fa072c2e91">Paul Frank, « Les cliniques privées entre les deux guerres », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 561..</ref>.
[[File:Ohlmann_annonce_Nouveau_Journal_Strasbourg_08jan1921.jpg|thumb|''Figure 4 : Annonce dans Le Nouveau Journal de Strasbourg, 8 janvier 1921. © Numistral.'']]
Dans son ouvrage ''Le combat d’un juste : essai autobiographique'', Joseph Weill dépeint le Dr. Joseph Ohlmann en ces termes :
« Très compétent, consciencieux, orfèvre en la matière, doué d'une faculté d'intuition rare, il attira en peu de temps une clientèle importante. Il venait souvent passer la soirée avec nous. Nous profitâmes de sa présence pour lui faire identifier les vins et les alcools blancs, les kirsch, les quetsches, les mirabelles, les sureaux, les framboises, les marcs dont les paysans nous inondaient avec une profusion généreuse. Il fermait les yeux, humait avec précaution, savourait avec soin, en connaisseur. Ses diagnostics de la provenance et du millésime étaient impeccables.
Lui aussi dut apprendre à conduire. Son frère, professeur au lycée catholique, aussi original que lui, s'occupait de sa comptabilité. Il refusa catégoriquement de monter dans la voiture de son frère. Quand celle-ci s'ébranlait, il marchait stoïquement derrière.
Il aimait chats, chiens, souris. Il hébergeait souvent ces dernières dans une poche de son pardessus avec une croûte de pain. Un jour, ayant suspendu son manteau au restaurant, une souris s'échappa de sa poche. "Imprudente et légère petite souris" lui dit-il, "jamais, tu ne trouveras abri aussi sûr et tranquille".
Tel fut mon ami radiologue, original, plein d'humour et de vocation »<ref name="9c8ecc1af661e53a261744762aa67d81d28d2768">Joseph Weill, ''Le combat d’un juste : essai autobiographique'', Coudray-Macouard, Cheminements, 2002, p. 115-116..</ref>.
===Médecin officier dans la réserve militaire===
En parallèle de ses activités médicales et hospitalières, le Dr. Joseph Ohlmann intègre le corps de santé de la réserve militaire française dès les lendemains de la Première Guerre mondiale. En 1922, il est affecté du 6e au 20e corps d’armée avec le grade médecin aide-major de deuxième classe<ref name="ed2b7335106bf3021f4cb65390ba8e13e199278b">''Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces'', 54e année, n°294, 29 octobre 1922, p. 10648..</ref>, puis de première classe quatre ans plus tard<ref name="ad4e3098a8750739701c870486ca223ee4b867e4">''Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces'', 58e année, n°251, 27 octobre 1926, p. 11653. Par les mêmes décrets sont aussi promus les Drs. Paul Meyer (7e corps d’armée), Edgard Stulz et Édouard Nonnenmacher (20e corps d’armée)..</ref>. En 1936, il est enfin promu au grade de médecin-capitaine<ref name="ebfd7e766458f74d5223a01f7b562049878de712">''Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces'', 68e année, n°148, 25 juin 1926, p. 6646. Par le même décret, les professeurs Léon Ambard, René Fontaine et Max Aron sont également promus au grade de médecin-capitaine de la réserve..</ref>. Toutefois, si Ohlmann était bien officier de l’armée française avant-guerre, il n’a pas été possible de vérifier s’il a été mobilisé en septembre 1939, ni de déterminer s’il a fait partie des médecins qui ont l’hôpital civil de Strasbourg évacué vers Clairvivre en Dordogne<ref name="839ed6512eec2c15d1c3ab38f9329a5a688572c4">Sur l’évacuation de l’hôpital civil et de l’université de Strasbourg, voir Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577 sqq. ; Christophe Woehrlé, ''La cité silencieuse. Strasbourg – Clairvivre (1939-1945)'', Beaumontis-en-Périgord, Les Éditions Secrets de Pays, 2019..</ref>.
==Radiologiste en l’Alsace annexée==
Avec l’annexion de fait de l’Alsace au IIIe Reich, le Dr. Joseph Ohlmann reste en Alsace et poursuit ses activités de radiologistes au sein de son cabinet. Il fait partie des médecins alsaciens que les autorités nationales-socialistes envisagent de recruter au sein de la future université du ''Reich''. Même s’il n’est finalement pas recruté, il assure néanmoins le remplacement du Dr. Schaaff, pendant quelques semaines, à la Médicale A en décembre 1940. Jusqu’à son décès en juin 1942, il assure la gestion de son cabinet strasbourgeois.
===Pressenti pour être recruté à la Reichsuniversität Straβburg ?===
À la suite de l’armistice de Compiègne du 22 juin 1940, l’Alsace et la Moselle sont annexées de fait au territoire de l’Allemagne nazie. Joseph Ohlmann fait partie des médecins qui décident de rester sur place : plusieurs rapports de l’université de Strasbourg réfugiée à Clermont-Ferrand évoquent en effet qu’Ohlmann et plusieurs autres fonctionnaires de la faculté de médecine « sont demeurés en Alsace après la démobilisation et n’ont pas rejoint leur poste à Clermont-Ferrand »<ref name="692e410212db718280cd54ff629b22eb8e61b21d">ADHVS, Cave 2, Tableau de classement du personnel enseignant et scientifique au 1er janvier 1941. Voir notamment la note préfectorale n°6109 du 6 décembre 1941 et les rapports signés par le doyen et le recteur sur la situation exacte de certains personnels. Parmi les médecins restés en Alsace après l’armistice, les rapports font notamment état d’Adolphe Jung (agrégé) et de Frédéric-Auguste Schaaff, Robert Welsch, Joseph Ohlmann, Louis Crusem, Frédéric Woringer, André Riegert et Deviller (assistants)..</ref>. Par ailleurs, les nazis avaient engagé très rapidement des préparatifs liminaires en vue d’instituer une université du Reich (''Reichsuniversität'') à Strasbourg, en lieu et place de l’université française qui avait été évacuée. Dès le 29 juin – seulement dix jours après l’entrée des troupes allemandes à Strasbourg –, Robert Ernst, le futur ''Generalreferent'' et ''Oberstadtkommissar'' de la ville de Strasbourg et fondateur du ''Elsässischer Hilfsdienst'' (''EHD''), demande qu’une première liste d’enseignants et de chefs de clinique de l’université française susceptible d’être réemployés dans la future université allemande soit établie. Quelques jours plus tard, le 2 juillet 1940, le ministre l’Éducation et de la Culture de Bade, Paul Schmitthenner (1884-1972), charge l’Alsacien Ernst Anrich, doyen fondateur de la faculté de philosophie et cheville ouvrière de la création de la RUS, d’engager les préparatifs de la création de la ''Reichsuniversität Straβburg''<ref name="37ce0a4b3a8473e165d431096e7c45ab2d1f4b4e">Rainer Möhler, ''Die Reichsuniversität Straβburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen'', thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 717. Georges Bischoff, Richard Kleinschmager, ''L'Université de Strasbourg: cinq siècles d'enseignement et de recherche'', Strasbourg, La Nuée Bleue, 2010, p. 111..</ref>.
Après plusieurs mois de préparations, à la mi-octobre 1940, Anrich établit une première liste, contenant les noms de trente-six médecins et universitaires alsaciens, dont les compétences et la fiabilité nationale-socialiste intéressent la ''Gauleitung'' pour une reprise de fonctions à la future faculté de médecine allemande. Le nom de Joseph Ohlmann, spécialiste en radiologie est l’un d’eux<ref name="6bbe1a92cdf256efc1aefb3cb3e30292d43bb9d7">Anrich III 49, cité dans Rainer Möhler, ''Die Reichsuniversität Straβburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen'', thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 727..</ref>. Dès le début, il fait partie des dix-neuf chefs de clinique et médecins-assistants alsaciens (''Ober- und Assistenzärzte'') qu’Ernst Anrich et le doyen-fondateur de la faculté de médecine, Johannes Stein (nommé le 16 août), envisagent de recruter<ref name="a3ff2a5d7a6d717334b89756f1704d6a7640cbbf">Anrich, III 427, cité dans Rainer Möhler, ''Die Reichsuniversität Straβburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen'', thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 513..</ref>. Le 12 octobre 1940, Anrich et Stein transmettent cette liste – comptant au total trente-six noms de médecins et cliniciens alsaciens – à Ludwig Bennmann au ''Sicherheitsdienst'' (''SD'') afin d’entreprendre un examen de leur attitude politique antérieure (''politische Überprüfung''). Il s’agissait en réalité de prévoir leur recrutement au sein de la future ''Reichsuniversität Straβburg'' ou de toute autre clinique d’outre-Rhin, si toutefois ils étaient reconnus « aptes » (''tauglich'')<ref name="35b0c656bb95f676214a7beea152e262bd08c264">NL Anrich III/49, Anrich an Benmann, 12 octobre 1940, cite dans Rainer Möhler, ''Die Reichsuniversität Straβburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen'', thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 727. Les pièces nazies ayant trait à son évaluation politique n’ont pas été retrouvées dans les archives..</ref>.
===La gestion de son cabinet privé et le remplacement de Schaaff à l’hôpital civil===
Si il n’est pas parvenu à retrouver son poste à l’hôpital civil allemand de Strasbourg, le Dr. Joseph Ohlmann reçoit néanmoins des autorités nationales-socialistes de s’établir comme radiologiste en Alsace dès l’été 1940<ref name="de2729f7433e0bfc96cdfd51796f659a1166cfa1">ADBR, 126 AL 37, dossier n°1, Ordonnance de la ''Gauleitung'' (''Gesundheitswesen''), 13 juillet 1940. Cet ordre a été transmis aux services des ''Straβburger Neueste Nachrichten'' qui ont publié un article à ce sujet dès le 20 juillet..</ref>. En effet, dans le contexte d’installation du régime nazi en Alsace et d’application des premières politiques de mise au pas de la population et du territoire alsaciens, les Allemands cherchent à remettre en fonction l’hôpital civil au plus vite. Avec le début de la guerre, l’hôpital civil de Strasbourg avait été évacué à Clairvivre en Dordogne<ref name="fe51f363cc8a8ef1c8138bab7eb1c86e67a0753e">Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577 sqq. ; Christophe Woehrlé, ''La cité silencieuse. Strasbourg – Clairvivre (1939-1945)'', Beaumontis-en-Périgord, Les Éditions Secrets de Pays, 2019..</ref> et à l’arrivée des Allemands, il y avait un besoin « urgent » (''dringend'') en personnel médical pour assurer les soins de la population civile en Alsace<ref name="93a39e457cef975126a1a3bd465954f435a528b8">Voir ADBR, 126 AL 37, dossier n°1. D’ailleurs, le directeur général des hospices civils de Strasbourg, le Dr. Josef Oster, est chargé très rapidement par le Gauleiter Robert Wagner de diriger le retour (''Zurückführung'') des équipements, du matériel et du personnel médicaux de Clairvivre vers Strasbourg. En quête de personnel, les autorités nazies s’affairent durant l’été 1940 à obtenir le retour des médecins, des patients et du matériel strasbourgeois en Alsace au plus vite, un retour qui se concrétise en partie entre le 1er septembre et le 21 octobre 1940. Voir à ce propos Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577..</ref>.
Tandis qu’il reprend ses activités dans son cabinet privé à Strasbourg, le Dr. Joseph Ohlmann est appelé par la direction du ''Bürgerspital'' de Strasbourg en décembre 1940 pour assurer le remplacement du Dr. Frédéric-Auguste Schaaff (1884-1952) qui avait été renvoyé le 12 décembre à la suite d’une évaluation politique négative. Durant quelques semaines, le Dr. Joseph Ohlmann sert en qualité de ''Röntgenarzt'' à la clinique médicale A (''Medizinische Abteilung A''), collaborant à ce moment-là avec le chef de service par intérim Paul Meyer (1896-1971) et les médecins-assistants René Piffert (1911-1991), Théodore Uhl (1914-2000), Paul Matthis (1913-1993), Edgar Risser et de l’Allemand Josef Babillotte (1911-?)<ref name="1086c7580e50d27aacdde9b23aae62b5edc28c72">AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 1er janvier 1941..</ref>.
Une note d’information interne émise par directeur général des hospices civils précise également que
« Monsieur le docteur Ohlmann Josef, ancien radiologiste à la clinique médicale B, a provisoirement repris les fonctions de radiologiste à la clinique médicale A, à la place de Monsieur le docteur Schaaff Frédéric-Auguste qui a quitté le service le 12 décembre 1940 »<ref name="08b65731f6e4313e5f60ac58311de2dbb7c3a6f2">AVES, 7 AH 14, Note d’information du directeur général des hospices civils de Strasbourg, 30 décembre 1940 : « Herr Dr. Ohlmann Josef, früher Röntgenarzt in der mediz[inischen] Klinik B, hat vorläufig den Dienst als Röntgenarzt in der medizinischen Abteilung A anstelle des am 12. Dezember 1940 ausgeschiedenen Herr Dr. Schaaff Fr[iedrich]-August übernommen »..</ref>.
Le Dr. Joseph Ohlmann reste en poste jusqu’au début du mois de janvier 1941, date à laquelle le Dr. Schaaff est lavé de tout soupçon et réinvesti dans ses fonctions à la Médicale A. Ohlmann se consacre alors pleinement à la gestion de son cabinet de radiologie jusqu’à son décès<ref name="53256caf2ecdeead22bbf02cca8bea7f6b32ee06">Hermann Lautsch, Hans Dornedden, ''Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren mit Anhang: Karpatendeutsche Ärzte in der Slowakei (vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II)'', Leipzig, Georg Thieme, février 1942, p. 32..</ref>.
===Décès===
Joseph Ohlmann décède le 4 juin 1942 à Strasbourg à l’âge de cinquante ans<ref name="302140a22407d9e9b6ccd1a486d6c166381e1148">ADBR, 4E842/1131, État civil de Strasbourg, Table des décès (1933-1942), Acte de décès de Joseph Ohlmann, Acte n°1472/1942..</ref>.
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Joseph Ohlmann
Prénom Joseph
Nom Ohlmann
Sexe masculin
Naissance 25 janvier 1892 (Kirrwiller (Bas-Rhin))
Décès 4 juin 1942 (Strasbourg (Bas-Rhin))
Profession du père Enseignant (Lehrer)

These Die Sudeck’sche akute Knochenatrophie (Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg, KWU, 1916)
Directeur de thèse Otto Wilhelm Madelung
Profession Médecin, Radiologiste

Titre Dr.

Spécialités Radiologie


Joseph Ohlmann (1892-1942) est un médecin et radiologiste alsacien. Fils d’un enseignant, il a fait ses études de médecine à la Kaiser-Wilhelms-Universität de Strasbourg entre 1909 et 1918. Entre 1912 et 1913, il s’était engagé volontairement pour accomplir son service militaire dans l’armée allemande, puis avait été mobilisé comme médecin sous-lieutenant durant la Première Guerre mondiale. Bénéficiant de congés pour terminer son cursus universitaire, Joseph Ohlmann a soutenu sa thèse de doctorat de médecine en 1916 sous la direction du chirurgien Otto Wilhelm Madelung (1846-1926).

Avec le retour de l’Alsace à la France aux lendemains de la Première Guerre mondiale, Joseph Ohlmann est nommé radiologiste et chef du service de radiologie de la clinique médicale B de Strasbourg. Collaborant aux côtés du professeur Léon Blum (1878-1930), puis du professeur Ambard (1876-1962) à la Médicale B, il assure également la gestion d’un cabinet privé de radiologie situé au 39 de la rue du Vieux-Marché-aux-Vins à Strasbourg et travaille aussi au service de radiologie de la clinique confessionnelle Sainte-Anne.

Après l’armistice de Compiègne de 1940, Joseph Ohlmann reste dans sa terre et obtient l’agrément nécessaire des autorités nationales-socialistes pour exercer en Alsace. Reprenant la gestion de son cabinet strasbourgeois, il est appelé par la direction de l’hôpital civil allemand de Strasbourg pour assurer le remplacement du Dr. Frédéric-Auguste Schaaff (1884-1952) en décembre 1940, après que celui-ci ait été temporairement renvoyé pour des raisons politiques. Il reste radiologiste jusqu’à son décès le 4 juin 1942 à l’âge de cinquante ans.

Biographie

Devenir médecin

Issu d’une famille alsacienne cultivée, Joseph Ohlmann s’engage dès l’âge de dix-sept ans dans une formation médicale à l’université impériale de Strasbourg (Kaiser-Wilhelms-Universität). Appelé dans l’armée allemande comme médecin sous-lieutenant de réserve durant la Première Guerre mondiale, il parvient à reprendre temporairement ses études durant la guerre et à soutenir sa thèse de doctorat en 1916.

La famille Ohlmann

Joseph Antoine Alois Ohlmann est né le 25 janvier 1892 à Kirrwiller, un petit village alsacien situé à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Strasbourg, dans l’arrondissement de Saverne[1]. Cadet d’une fratrie de six enfants, Joseph Ohlmann est issu d’une famille catholique alsacienne. Il est le fils de l’enseignant (Lehrer) Antoine Ohlmann et de son épouse Christine Kalter[2].

Les études de médecine à la Kaiser-Wilhelms-Universität de Strasbourg

Le 20 octobre 1909, à l’âge de dix-sept ans, Joseph Ohlmann s’immatricule à la Kaiser-Wilhelms-Universität, l’université impériale créée à Strasbourg à la suite de l’annexion de l’Alsace au Reich wilhelmien en 1871. Il s’installe dans un appartement situé au 18 de la rue Sainte-Madeleine (Magdalenengasse) et s’inscrit dans un cursus universitaire de médecine, à une époque où l’université compte près de 2000 étudiants[3]. Il commence par suivre les cinq premiers semestres de sa formation[4], puis se porte volontaire pour accomplir son service militaire comme Einjährig-Freiwilliger. Entre le semestre d’été 1912 et le semestre d’été 1913, il est rattaché au 143e régiment d’infanterie (Inf. Reg. Nr. 143), devenant officier du corps sanitaire à la fin de ses classes[5].

Ohlmann these doctorat PdeG.jpg

Versé dans la réserve militaire comme médecin sous-lieutenant de réserve (Assistenzarzt d[er] R[eserve]), Joseph Ohlmann reprend ensuite le cours normal de ses études au semestre d’hiver 1913-1914, avant d’être mobilisé dans l’armée allemande dès le début de la Première Guerre mondiale[6]. Durant toute la période de la guerre, Joseph Ohlmann effectue un service de guerre (Kriegsdienste), mais obtient l’autorisation des autorités militaires de terminer son cursus[7]. C’est ainsi qu’en pleine guerre, Joseph Ohlmann parvient à soutenir en 1916 sa thèse de doctorat de médecine intitulée « Die Sudeck’sche akute Knochenatrophie » qu’il avait préparée sous la direction du chirurgien Otto Wilhelm Madelung (1846-1926)[8].


Radiologiste à la clinique médicale B dans l’entre-deux-guerres

Alors que l’Alsace redevient française à la suite du Traité de Versailles, Joseph Ohlmann est nommé chef du service de radiologie de la clinique médicale B. Il conserve ce poste durant toute la période de l’entre-deux-guerres, exerçant également en qualité de radiologiste à la clinique Sainte-Anne dans le quartier de la Robertsau, ainsi qu’à son cabinet privé au centre-ville de Strasbourg.

Chef du service de radiologie de la Médicale B sous Léon Blum et Léon Ambard

Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, le Dr. Joseph Ohlmann obtient la nationalité française « par réintégration ». Malgré ses activités dans l’armée allemande, il intègre le personnel hospitalier de la nouvelle université française de Strasbourg dès sa réouverture en 1919. Ainsi, dès le 1er novembre 1919, Ohlmann est nommé radiologiste à la clinique médicale B, tandis que son confrère alsacien Frédéric-Auguste Schaaff (1884-1952) est investi des mêmes fonctions à la clinique médicale A avec un traitement de 6000 francs[9]. En 1925, tous deux sont fonctionnarisés et intégrés dans le cadre des « préparateurs » de la faculté de médecine de l’université de Strasbourg[10], où ils poursuivent leur carrière en parallèle durant toute la période de l’entre-deux-guerres[11].

Ainsi, dès le départ, le Dr. Joseph Ohlmann entre au sein de l’équipe le service du professeur Léon Blum (1878-1930) à la clinique médicale B en tant que radiologiste. En 1921, celle-ci est composée d’un professeur (Léon Blum), d’un chargé de cours (Vaucher), d’un chef de clinique (Schwab), d’un médecin de polyclinique (Kappler), d’un radiologiste (Ohlmann), de six assistants ou internes (R. Lévy, A. Lévy, Meyer, Loewenberg, Hausknecht, Fontaine), de onze sœurs, d’un surveillant général, de quatre infirmières, de deux laborantines, d’un garçon de laboratoire, de vingt-et-une servantes dont quatre garde-malades et d’un concierge[12]. Par ailleurs, il est intéressant de noter qu’à cette époque, toutes les grandes cliniques universitaires strasbourgeoises possédaient leur propre service de radiologie : outre le service central de radiologie et de radiothérapie d’Auguste Gunsett (1876-1970), la radiologie de la Médicale A était confiée au Dr. Frédéric-Auguste Schaaff, celle de la médicale B au Dr. Joseph Ohlmann et celle de la Chirurgie B était dirigée par le Dr. Robert Welsch (1892-1964)[13].

Avec le décès du professeur Blum en 1930, la direction de la clinique médicale B est ensuite confiée au professeur Léon Ambard (1876-1962)[14]. Il poursuit ses activités à l’hôpital civil durant les années 1930, devenant l’un des principaux collaborateurs du professeur Ambard. Spécialiste dans son domaine et fonctionnaire doté d’une grande expérience, Joseph Ohlmann est nommé chevalier dans l’ordre des Palmes académiques (ou « officier d’académie » selon l’ancienne dénomination) en 1937, après environ dix-huit ans de service à la faculté de médecine de l’université de Strasbourg[15].

Le cabinet de radiologie et la clinique Sainte-Anne

Dès le début de l’année 1921, le Dr. Joseph Ohlmann ouvre un cabinet de radiologie au deuxième étage d’un appartement situé au numéro 39 de la rue du Vieux-Marché-aux-Vins au centre-ville de Strasbourg. Assurant des consultations à ses patients tous les jours entre 14 heures et 16 heures, il était spécialisé dans les maladies internes (poumons, cœurs, tube digestif)[16]. Joseph Ohlmann poursuit son service en radiologie tout au long des années 1930, intégrant en outre l’équipe médicale en poste à la clinique Sainte-Anne dans le quartier de la Robertsau à Strasbourg, dans une propriété de deux hectares et dans maison de maître du XVIIIe siècle. En effet, Joseph Weill (1902-1988) avait sollicité son « vieil et pittoresque ami » pour participer à l’ouverture d’un service annexe de radiologie sur place[17]. La clinique Sainte-Anne a été créée en 1929 par la congrégation des sœurs de la Charité de Strasbourg : au départ, on y pratiquait uniquement des accouchements, mais par la suite, elle est devenue une véritable clinique polyvalente[18].

Figure 4 : Annonce dans Le Nouveau Journal de Strasbourg, 8 janvier 1921. © Numistral.

Dans son ouvrage Le combat d’un juste : essai autobiographique, Joseph Weill dépeint le Dr. Joseph Ohlmann en ces termes :

« Très compétent, consciencieux, orfèvre en la matière, doué d'une faculté d'intuition rare, il attira en peu de temps une clientèle importante. Il venait souvent passer la soirée avec nous. Nous profitâmes de sa présence pour lui faire identifier les vins et les alcools blancs, les kirsch, les quetsches, les mirabelles, les sureaux, les framboises, les marcs dont les paysans nous inondaient avec une profusion généreuse. Il fermait les yeux, humait avec précaution, savourait avec soin, en connaisseur. Ses diagnostics de la provenance et du millésime étaient impeccables.

Lui aussi dut apprendre à conduire. Son frère, professeur au lycée catholique, aussi original que lui, s'occupait de sa comptabilité. Il refusa catégoriquement de monter dans la voiture de son frère. Quand celle-ci s'ébranlait, il marchait stoïquement derrière.

Il aimait chats, chiens, souris. Il hébergeait souvent ces dernières dans une poche de son pardessus avec une croûte de pain. Un jour, ayant suspendu son manteau au restaurant, une souris s'échappa de sa poche. "Imprudente et légère petite souris" lui dit-il, "jamais, tu ne trouveras abri aussi sûr et tranquille".

Tel fut mon ami radiologue, original, plein d'humour et de vocation »[19].

Médecin officier dans la réserve militaire

En parallèle de ses activités médicales et hospitalières, le Dr. Joseph Ohlmann intègre le corps de santé de la réserve militaire française dès les lendemains de la Première Guerre mondiale. En 1922, il est affecté du 6e au 20e corps d’armée avec le grade médecin aide-major de deuxième classe[20], puis de première classe quatre ans plus tard[21]. En 1936, il est enfin promu au grade de médecin-capitaine[22]. Toutefois, si Ohlmann était bien officier de l’armée française avant-guerre, il n’a pas été possible de vérifier s’il a été mobilisé en septembre 1939, ni de déterminer s’il a fait partie des médecins qui ont l’hôpital civil de Strasbourg évacué vers Clairvivre en Dordogne[23].


Radiologiste en l’Alsace annexée

Avec l’annexion de fait de l’Alsace au IIIe Reich, le Dr. Joseph Ohlmann reste en Alsace et poursuit ses activités de radiologistes au sein de son cabinet. Il fait partie des médecins alsaciens que les autorités nationales-socialistes envisagent de recruter au sein de la future université du Reich. Même s’il n’est finalement pas recruté, il assure néanmoins le remplacement du Dr. Schaaff, pendant quelques semaines, à la Médicale A en décembre 1940. Jusqu’à son décès en juin 1942, il assure la gestion de son cabinet strasbourgeois.

Pressenti pour être recruté à la Reichsuniversität Straβburg ?

À la suite de l’armistice de Compiègne du 22 juin 1940, l’Alsace et la Moselle sont annexées de fait au territoire de l’Allemagne nazie. Joseph Ohlmann fait partie des médecins qui décident de rester sur place : plusieurs rapports de l’université de Strasbourg réfugiée à Clermont-Ferrand évoquent en effet qu’Ohlmann et plusieurs autres fonctionnaires de la faculté de médecine « sont demeurés en Alsace après la démobilisation et n’ont pas rejoint leur poste à Clermont-Ferrand »[24]. Par ailleurs, les nazis avaient engagé très rapidement des préparatifs liminaires en vue d’instituer une université du Reich (Reichsuniversität) à Strasbourg, en lieu et place de l’université française qui avait été évacuée. Dès le 29 juin – seulement dix jours après l’entrée des troupes allemandes à Strasbourg –, Robert Ernst, le futur Generalreferent et Oberstadtkommissar de la ville de Strasbourg et fondateur du Elsässischer Hilfsdienst (EHD), demande qu’une première liste d’enseignants et de chefs de clinique de l’université française susceptible d’être réemployés dans la future université allemande soit établie. Quelques jours plus tard, le 2 juillet 1940, le ministre l’Éducation et de la Culture de Bade, Paul Schmitthenner (1884-1972), charge l’Alsacien Ernst Anrich, doyen fondateur de la faculté de philosophie et cheville ouvrière de la création de la RUS, d’engager les préparatifs de la création de la Reichsuniversität Straβburg[25].

Après plusieurs mois de préparations, à la mi-octobre 1940, Anrich établit une première liste, contenant les noms de trente-six médecins et universitaires alsaciens, dont les compétences et la fiabilité nationale-socialiste intéressent la Gauleitung pour une reprise de fonctions à la future faculté de médecine allemande. Le nom de Joseph Ohlmann, spécialiste en radiologie est l’un d’eux[26]. Dès le début, il fait partie des dix-neuf chefs de clinique et médecins-assistants alsaciens (Ober- und Assistenzärzte) qu’Ernst Anrich et le doyen-fondateur de la faculté de médecine, Johannes Stein (nommé le 16 août), envisagent de recruter[27]. Le 12 octobre 1940, Anrich et Stein transmettent cette liste – comptant au total trente-six noms de médecins et cliniciens alsaciens – à Ludwig Bennmann au Sicherheitsdienst (SD) afin d’entreprendre un examen de leur attitude politique antérieure (politische Überprüfung). Il s’agissait en réalité de prévoir leur recrutement au sein de la future Reichsuniversität Straβburg ou de toute autre clinique d’outre-Rhin, si toutefois ils étaient reconnus « aptes » (tauglich)[28].

La gestion de son cabinet privé et le remplacement de Schaaff à l’hôpital civil

Si il n’est pas parvenu à retrouver son poste à l’hôpital civil allemand de Strasbourg, le Dr. Joseph Ohlmann reçoit néanmoins des autorités nationales-socialistes de s’établir comme radiologiste en Alsace dès l’été 1940[29]. En effet, dans le contexte d’installation du régime nazi en Alsace et d’application des premières politiques de mise au pas de la population et du territoire alsaciens, les Allemands cherchent à remettre en fonction l’hôpital civil au plus vite. Avec le début de la guerre, l’hôpital civil de Strasbourg avait été évacué à Clairvivre en Dordogne[30] et à l’arrivée des Allemands, il y avait un besoin « urgent » (dringend) en personnel médical pour assurer les soins de la population civile en Alsace[31].

Tandis qu’il reprend ses activités dans son cabinet privé à Strasbourg, le Dr. Joseph Ohlmann est appelé par la direction du Bürgerspital de Strasbourg en décembre 1940 pour assurer le remplacement du Dr. Frédéric-Auguste Schaaff (1884-1952) qui avait été renvoyé le 12 décembre à la suite d’une évaluation politique négative. Durant quelques semaines, le Dr. Joseph Ohlmann sert en qualité de Röntgenarzt à la clinique médicale A (Medizinische Abteilung A), collaborant à ce moment-là avec le chef de service par intérim Paul Meyer (1896-1971) et les médecins-assistants René Piffert (1911-1991), Théodore Uhl (1914-2000), Paul Matthis (1913-1993), Edgar Risser et de l’Allemand Josef Babillotte (1911-?)[32].

Une note d’information interne émise par directeur général des hospices civils précise également que

« Monsieur le docteur Ohlmann Josef, ancien radiologiste à la clinique médicale B, a provisoirement repris les fonctions de radiologiste à la clinique médicale A, à la place de Monsieur le docteur Schaaff Frédéric-Auguste qui a quitté le service le 12 décembre 1940 »[33].

Le Dr. Joseph Ohlmann reste en poste jusqu’au début du mois de janvier 1941, date à laquelle le Dr. Schaaff est lavé de tout soupçon et réinvesti dans ses fonctions à la Médicale A. Ohlmann se consacre alors pleinement à la gestion de son cabinet de radiologie jusqu’à son décès[34].

Décès

Joseph Ohlmann décède le 4 juin 1942 à Strasbourg à l’âge de cinquante ans[35].


Repères

Localisations

Nationalités

  • Alsacien (1892 - 1942)
  • Allemand (1892 - 1919)
  • Français (1919 - 1942)

Confessions

  • Catholique

Publications

  • OHLMANN Joseph, Die Sudeck’sche akute Knochenatrophie, thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg, 1916, 51 p.

Liens à institutions

Deutsches Heer (Kaiserreich)

Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg, KWU

Armée française

Service de radiologie, Médicale B, FMS-UdS, 1918-1939

Cabinet médical privé, Strasbourg

I.R. 143, Deutsches Heer

1892-01-25T00:00:00Z
Vie privée
Naissance
1942-06-04T00:00:00Z
Vie privée
Décès
1916-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Thèse
1892-01-01T00:00:00Z
1919-01-01T00:00:00Z
Vie privée
1892-01-01T00:00:00Z
1942-01-01T00:00:00Z
Vie privée
1919-01-01T00:00:00Z
1942-01-01T00:00:00Z
Vie privée
1914-08-03T00:00:00Z
1918-11-11T00:00:00Z
Carrière
Deutsches Heer (Kaiserreich), Assistenzarzt der Reserve,
1909-10-20T00:00:00Z
1918-07-01T00:00:00Z
Carrière
1922-10-29T00:00:00Z
1930-01-01T00:00:00Z
Carrière
Armée française, Médecin aide-major,
1930-01-01T00:00:00Z
1936-06-25T00:00:00Z
Carrière
Armée française, Médecin-lieutenant,
1936-06-25T00:00:00Z
1939-09-01T00:00:00Z
Carrière
Armée française, Médecin-capitaine,
1919-11-01T00:00:00Z
1939-09-01T00:00:00Z
Carrière
1921-01-01T00:00:00Z
1942-06-04T00:00:00Z
Carrière
1912-04-01T00:00:00Z
1913-09-01T00:00:00Z
Carrière
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Références

  • ADBR, 4E241/10, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Joseph Ohlmann, Acte n°2/1892.
  • ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Victor Ohlmann, Acte n°12/1876.
  • ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de décès de Victor Ohlmann, Acte n°7/1876.
  • ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Maria Ohlmann, Acte n°8/1878.
  • ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Victor Ohlmann, Acte n°3/1880.
  • ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Joséphine Ohlmann, Acte n°15/1881.
  • ADBR, 4E241/10, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Antonia Ohlmann, Acte n°10/1886.
  • ADBR, 4E241/10, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Joseph Ohlmann, Acte n°2/1892.
  • ADBR, 4E842/1131, État civil de Strasbourg, Table des décès (1933-1942), Acte de décès de Joseph Ohlmann, Acte n°1472/1942.
  • ADBR, 126 AL 37, dossier n°1.
  • AVES, 1 BA 1921, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1921, p. 44 et 763.
  • AVES, 1 BA 1922, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1922, p. 44 et 913.
  • AVES, 1 BA 1923, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1923, p. 36 et 636.
  • AVES, 1 BA 1924, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1924, p. 46 et 654.
  • AVES, 1 BA 1925, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1925, p. 27 et 635.
  • AVES, 1 BA 1926, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1926, p. 29.
  • AVES, 1 BA 1927, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1927, p. 29.
  • AVES, 1 BA 1928, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1928, p. 26.
  • AVES, 1 BA 1929, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1929, p. 26.
  • AVES, 1 BA 1930, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1930, p. 27.
  • AVES, 1 BA 1931, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1931, p. 27.
  • AVES, 1 BA 1932, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1932, p. 27.
  • AVES, 1 BA 1933, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1933, p. 28.
  • AVES, 1 BA 1934, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1934, p. 27.
  • AVES, 1 BA 1935, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1935, p. 27.
  • AVES, 1 BA 1936, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1936, p. 28.
  • AVES, 1 BA 1937, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1937, p. 29.
  • AVES, 1 BA 1938, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1938, p. 29.
  • AVES, 1 BA 1939, Annuaire d’adresses de la ville de Strasbourg, 1939, p. 29.
  • AVES, 7 AH 14, Archives administratives du Bürgerspital de Strasbourg (1940-1941).
  • ADHVS, Cave 2, Dossier personnel de Frédéric-Auguste Schaaff.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1909/1910, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1909, p. 58.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1910, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1910, p. 61.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1910-1911, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1910, p. 63.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1911, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1911, p. 65.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1911/1912, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1911, p. 67.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1912, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1912, p. 68.
  • Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1912-1913, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1912, p. 68.
  • Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1913, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1913, p. 69.
  • Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1913-1914, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1913, p. 70.
  • Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1914, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1914, p. 68.
  • Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1915, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1915, p. 49.
  • Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1915-1916, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1915, p. 49.
  • Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1916, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1916, p. 51.
  • Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1916-1917, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1916, p. 49.
  • Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1917, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1917, p. 53.
  • Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1917-1918, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1917, p. 51.
  • New York Academy of Medicine Collection of International Medical Theses
  • HC0011, Rare Book Collection, The Wilson Library, University of North Carolina at Chapel Hill, Box 17:19:2 (H00514649T), disponible via http://archives.hsl.unc.edu/nyamtheses/nyamcovers/H00514649T.pdf, [en ligne], consulté le 22 juillet 2021.
  • Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 54e année, n°294, 29 octobre 1922, p. 10648.
  • Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, information et annonces, 57e année, n°217, 16 septembre 1925, p. 9022.
  • Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 68e année, n°148, 25 juin 1926, p. 6646.
  • Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 58e année, n°251, 27 octobre 1926, p. 11653.
  • Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 69e année, n°162, 14 juillet 1937, p. 8001.
  • « Die violette Promotion », Mühlhauser Volksblatt, 44e année, n°165, 20 juillet 1937, p. 3. Disponible via https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k3138668s/f3, [en ligne], consulté le 7 juillet 2021.
  • « Das violette Band », Neueste Nachrichten, 10e année, n°195, 16 juillet 1937, p. 5. Disponible via https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k31526583/f5, [en ligne], consulté le 7 juillet 2021.
  • Straßburger Neue Zeitung. Le Nouveau Journal de Strasbourg, 13e année, n°7, 8 janvier 1921, p. 4.
  • Travaux de l’université de Strasbourg pendant l’année scolaire 1921-1922. Rapports présentés par le Conseil de l’université et par MM. les doyens des facultés, Strasbourg, Imprimerie alsacienne, 1923, p. 75.
  • LAUTSCH Hermann, DORNEDDEN Hans, Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren mit Anhang: Karpatendeutsche Ärzte in der Slowakei (vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II), Leipzig, Georg Thieme, février 1942, p. 32.
  • BISCHOFF Georges, KLEINSCHMAGER Richard, L'Université de Strasbourg: cinq siècles d'enseignement et de recherche, Strasbourg, La Nuée Bleue, 2010.
  • DENIS Marie-Noëlle, GERARD Annelise, WEIDMANN Francis, JONAS Stéphane, « Strasbourg et son université impériale, 1871-1918. L’université au centre de la ville », Les Annales de la Recherche Urbaine, n°62-63, 1994, p. 139-155.
  • DORNER Marc, JAHN Henri, « Clinique médicale B : l’essor », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 518.
  • FRANK Paul, « Les cliniques privées entre les deux guerres », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 561.
  • FRANK Paul, BROGARD Jean-Marie, « Léon Blum (1878-1930). Promoteur de l’insulinothérapie en France », Histoire & Patrimoine hospitalier. Mémoire de la Médecine à Strasbourg. Revue de l’« Association des Hôpitaux universitaires de Strasbourg » et du Département d’Histoire de la médecine, n°21, 2009, p. 20-29. Disponible via https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k97586273/f27, [en ligne], consulté le 8 juillet 2021.
  • MARCHAL Geo, « À travers l’hôpital civil de Strasbourg : les cliniques médicales A et B », La vie en Alsace, n°1, 1932, p. 97-102.
  • MÖHLER Rainer, Die Reichsuniversität Straβburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 717.
  • ROHMER Francis, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p.
  • WEILL Joseph, Le combat d’un juste : essai autobiographique, Coudray-Macouard, Cheminements, 2002, p. 115.
  • WACKENHEIM Auguste, « La mise en sommeil de la radiologie universitaire et la fondation du centre anticancéreux », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 505.
  • WOEHRLE Christophe, La cité silencieuse. Strasbourg – Clairvivre (1939-1945), Beaumontis-en-Périgord, Les Éditions Secrets de Pays, 2019.



  1. ADBR, 4E241/10, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Joseph Ohlmann, Acte n°2/1892..
  2. Le couple Ohlmann a donné naissance aux enfants suivants : Victor (27 juin 1876, Kirrwiller – 23 août 1876, Kirrwiller), Maria (23 juillet 1878, Kirrwiller – 17 février 1964, Strasbourg), Victor (27 février 1880, Kirrwiller – 5 février 1971, Mulhouse), Joséphine (16 octobre 1881, Kirrwiller – 7 février 1954, Strasbourg), Antonia (21 juillet 1886, Kirrwiller – 25 avril 1972, Strasbourg) et Joseph (25 janvier 1892, Kirrwiller – 4 juin 1942, Strasbourg). Pour les actes d’état civil, voir ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Victor Ohlmann, Acte n°12/1876 ; ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de décès de Victor Ohlmann, Acte n°7/1876 ; ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Maria Ohlmann, Acte n°8/1878 (note marginale) ; ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Victor Ohlmann, Acte n°3/1880 (note marginale) ; ADBR, 4E241/9, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Joséphine Ohlmann, Acte n°15/1881 (note marginale) ; ADBR, 4E241/10, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Antonia Ohlmann, Acte n°10/1886 (note marginale) ; ADBR, 4E241/10, État civil de Kirrwiller, Acte de naissance de Joseph Ohlmann, Acte n°2/1892 et ADBR, 4E842/1131, État civil de Strasbourg, Table des décès (1933-1942), Acte de décès de Joseph Ohlmann, Acte n°1472/1942..
  3. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1909/1910, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1909, p. 58. Voir également Marie-Noëlle Denis, Annelise Gérard, Francis Weidmann, Stéphane Jonas, « Strasbourg et son université impériale, 1871-1918. L’université au centre de la ville », Les Annales de la Recherche Urbaine, n°62-63, 1994, p. 139-155, ici p. 144-145. Selon la tendance observée dans les Amtliche Verzeichnisse des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg à la même période, on constate qu’environ un tiers des étudiants est inscrit en médecine et qu’environ 60% des étudiants sont issus du Reichsland Elsass-Lothringen (parmi lesquels la moitié suit une formation médicale)..
  4. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1909/1910, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1909, p. 58. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1910, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1910, p. 61. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1910-1911, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1910, p. 63. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1911, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1911, p. 65. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1911/1912, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1911, p. 67..
  5. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Sommer-Halbjahr 1912, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1912, p. 68. Amtliches Verzeichnis des Personals und der Studenten der Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg für das Winter-Halbjahr 1912-1913, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1912, p. 68. Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1913, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1913, p. 69..
  6. Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1913-1914, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1913, p. 70; Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1914, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1914, p. 68. On voit par ailleurs qu’il ne figure plus sur la liste des étudiants du semestre d’hiver 1914-1915. L’indication du grade est fournie sur la page de garde de sa thèse de doctorat : voir Joseph Ohlmann, Die Sudeck’sche akute Knochenatrophie, thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg, 1916, 51 p..
  7. Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1915, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1915, p. 49. Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1915-1916, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1915, p. 49. Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1916, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1916, p. 51. Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1916-1917, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1916, p. 49. Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Sommerhalbjahr 1917, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1917, p. 53. Kaiser Wilhelms-Universität Straβburg. Personalverzeichnis im Winterhalbjahr 1917-1918, Strasbourg, Heitz & Mündel, 1917, p. 51..
  8. Joseph Ohlmann, Die Sudeck’sche akute Knochenatrophie, thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg, 1916, 51 p. Le manuscrit de sa thèse est conservé à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (M.39.016,262, 1917-1918, OHLMANN) et à la bibliothèque de médecine et d’odontologie de Strasbourg (1916.OHLMANN). Voir tout particulièrement New York Academy of Medicine Collection of International Medical Theses #HC0011, Rare Book Collection, The Wilson Library, University of North Carolina at Chapel Hill, Box 17:19:2 (H00514649T), disponible via http://archives.hsl.unc.edu/nyamtheses/nyamcovers/H00514649T.pdf, [en ligne], consulté le 22 juillet 2021..
  9. ADHVS, Cave 2, dossier personnel de Frédéric-Auguste Schaaff, Arrêté du commissaire général de la République, 19 décembre 1919..
  10. Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, information et annonces, 57e année, n°217, 16 septembre 1925, p. 9022. Ce décret, signé le 8 septembre 1925 par le président de la République française, Gaston Doumergue, le président du Conseil et ministre de la Guerre, Paul Painlevé, du ministre des Finances, Joseph Caillaux, et du ministre de l’Instruction publique et des beaux-arts, Anatole de Monzie, prévoit en effet l’intégration de « M. le docteur Ohlmann, radiologiste à la faculté de médecine, dans le cadre des préparateurs des facultés de médecine des départements », étant fonctionnarisé en qualité de préparateur selon les règlements du statut local applicable à l’Alsace-Moselle..
  11. Voir les annuaires d’adresses de la ville de Strasbourg de 1919 à 1939 (on renvoie ici à la rubrique « sources et bibliographie » ci-dessous)..
  12. Travaux de l’université de Strasbourg pendant l’année scolaire 1921-1922. Rapports présentés par le Conseil de l’université et par MM. les doyens des facultés, Strasbourg, Imprimerie alsacienne, 1923, p. 75..
  13. Auguste Wackenheim, « La mise en sommeil de la radiologie universitaire et la fondation du centre anticancéreux », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 505..
  14. Marc Dorner, Henri Jahn, « Clinique médicale B : l’essor », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 518..
  15. À l’occasion de la même promotion (14 juillet 1937), son confrère radiologiste de la Médicale A, Frédéric-Auguste Schaaff (1884-1952), a également été fait chevalier des Palmes académiques. Voir Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 69e année, n°162, 14 juillet 1937, p. 8001. Voir également dans la presse locale : « Die violette Promotion », Mühlhauser Volksblatt, 44e année, n°165, 20 juillet 1937, p. 3. Disponible via https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k3138668s/f3, [en ligne], consulté le 7 juillet 2021 ; « Das violette Band », Neuste Nachrichten, 10e année, n°195, 16 juillet 1937, p. 5. Disponible via https://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k31526583/f5, [en ligne], consulté le 7 juillet 2021.
  16. Voir l’encart dans le journal Straßburger Neue Zeitung. Le Nouveau Journal de Strasbourg, 13e année, n°7, 8 janvier 1921, p. 4..
  17. Joseph Weill, Le combat d’un juste : essai autobiographique, Coudray-Macouard, Cheminements, 2002, p. 115..
  18. Paul Frank, « Les cliniques privées entre les deux guerres », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 561..
  19. Joseph Weill, Le combat d’un juste : essai autobiographique, Coudray-Macouard, Cheminements, 2002, p. 115-116..
  20. Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 54e année, n°294, 29 octobre 1922, p. 10648..
  21. Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 58e année, n°251, 27 octobre 1926, p. 11653. Par les mêmes décrets sont aussi promus les Drs. Paul Meyer (7e corps d’armée), Edgard Stulz et Édouard Nonnenmacher (20e corps d’armée)..
  22. Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Arrêtés, circulaires, avis, communications, informations et annonces, 68e année, n°148, 25 juin 1926, p. 6646. Par le même décret, les professeurs Léon Ambard, René Fontaine et Max Aron sont également promus au grade de médecin-capitaine de la réserve..
  23. Sur l’évacuation de l’hôpital civil et de l’université de Strasbourg, voir Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577 sqq. ; Christophe Woehrlé, La cité silencieuse. Strasbourg – Clairvivre (1939-1945), Beaumontis-en-Périgord, Les Éditions Secrets de Pays, 2019..
  24. ADHVS, Cave 2, Tableau de classement du personnel enseignant et scientifique au 1er janvier 1941. Voir notamment la note préfectorale n°6109 du 6 décembre 1941 et les rapports signés par le doyen et le recteur sur la situation exacte de certains personnels. Parmi les médecins restés en Alsace après l’armistice, les rapports font notamment état d’Adolphe Jung (agrégé) et de Frédéric-Auguste Schaaff, Robert Welsch, Joseph Ohlmann, Louis Crusem, Frédéric Woringer, André Riegert et Deviller (assistants)..
  25. Rainer Möhler, Die Reichsuniversität Straβburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 717. Georges Bischoff, Richard Kleinschmager, L'Université de Strasbourg: cinq siècles d'enseignement et de recherche, Strasbourg, La Nuée Bleue, 2010, p. 111..
  26. Anrich III 49, cité dans Rainer Möhler, Die Reichsuniversität Straβburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 727..
  27. Anrich, III 427, cité dans Rainer Möhler, Die Reichsuniversität Straβburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 513..
  28. NL Anrich III/49, Anrich an Benmann, 12 octobre 1940, cite dans Rainer Möhler, Die Reichsuniversität Straβburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 727. Les pièces nazies ayant trait à son évaluation politique n’ont pas été retrouvées dans les archives..
  29. ADBR, 126 AL 37, dossier n°1, Ordonnance de la Gauleitung (Gesundheitswesen), 13 juillet 1940. Cet ordre a été transmis aux services des Straβburger Neueste Nachrichten qui ont publié un article à ce sujet dès le 20 juillet..
  30. Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577 sqq. ; Christophe Woehrlé, La cité silencieuse. Strasbourg – Clairvivre (1939-1945), Beaumontis-en-Périgord, Les Éditions Secrets de Pays, 2019..
  31. Voir ADBR, 126 AL 37, dossier n°1. D’ailleurs, le directeur général des hospices civils de Strasbourg, le Dr. Josef Oster, est chargé très rapidement par le Gauleiter Robert Wagner de diriger le retour (Zurückführung) des équipements, du matériel et du personnel médicaux de Clairvivre vers Strasbourg. En quête de personnel, les autorités nazies s’affairent durant l’été 1940 à obtenir le retour des médecins, des patients et du matériel strasbourgeois en Alsace au plus vite, un retour qui se concrétise en partie entre le 1er septembre et le 21 octobre 1940. Voir à ce propos Francis Rohmer, « La Faculté se replie à Clermont-Ferrand, l’Hôpital à Clairvivre », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1991, p. 577..
  32. AVES, 7 AH 14, Liste du personnel médical de l’hôpital civil de Strasbourg, 1er janvier 1941..
  33. AVES, 7 AH 14, Note d’information du directeur général des hospices civils de Strasbourg, 30 décembre 1940 : « Herr Dr. Ohlmann Josef, früher Röntgenarzt in der mediz[inischen] Klinik B, hat vorläufig den Dienst als Röntgenarzt in der medizinischen Abteilung A anstelle des am 12. Dezember 1940 ausgeschiedenen Herr Dr. Schaaff Fr[iedrich]-August übernommen »..
  34. Hermann Lautsch, Hans Dornedden, Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren mit Anhang: Karpatendeutsche Ärzte in der Slowakei (vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II), Leipzig, Georg Thieme, février 1942, p. 32..
  35. ADBR, 4E842/1131, État civil de Strasbourg, Table des décès (1933-1942), Acte de décès de Joseph Ohlmann, Acte n°1472/1942..