Différences entre les versions de « Johanna Wehrung »
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- L’euthanasie au sens strict qui représente l’intervention dans le processus de fin de vie, par exemple par l’administration d’une dose excessive de morphine, qui entraîne alors la mort. | - L’euthanasie au sens strict qui représente l’intervention dans le processus de fin de vie, par exemple par l’administration d’une dose excessive de morphine, qui entraîne alors la mort. | ||
- L’euthanasie dans un sens plus élargi, c’est-à-dire l’administration d’une dose létale sur demande spéciale dans le cas d’une maladie incurable. | - L’euthanasie dans un sens plus élargi, c’est-à-dire l’administration d’une dose létale sur demande spéciale dans le cas d’une maladie incurable. | ||
- L’euthanasie au sens large, c’est-à-dire la « destruction d’une vie qui ne vaut pas la peine d’être vécue » (''Vernichtung lebensunwerten Lebens'') | - L’euthanasie au sens large, c’est-à-dire la « destruction d’une vie qui ne vaut pas la peine d’être vécue » (''Vernichtung lebensunwerten Lebens'')<ref name="34b15372cec68605d1078423981940633eca8205">ID ZOTERO.</ref> . | ||
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- Professions sociales : infirmières, enseignantes de maternelle, ''Volkspflegerinnen'' et ''Jugendleiterinnen''. | - Professions sociales : infirmières, enseignantes de maternelle, ''Volkspflegerinnen'' et ''Jugendleiterinnen''. | ||
- Employées de bureau : secrétaires, sténotypistes et téléphonistes des entreprises suivantes : électricité de Strasbourg (''Elektrizitätwerk | - Employées de bureau : secrétaires, sténotypistes et téléphonistes des entreprises suivantes : électricité de Strasbourg (''Elektrizitätwerk Straβburg'') et préfecture de police (''Polizeipräsidium''). | ||
- Femmes au foyer, etc. | - Femmes au foyer, etc. | ||
Elle conclut : « Pour le médecin, cet acte [d’abréger les souffrances d’un patient en fin de vie] est le plus difficile que sa profession lui inflige. Cet acte ne doit cependant pas être laissé au bon vouloir de tout un chacun, mais sa légitimation nécessite un examen et une reconnaissance de la part de l’État » | Elle conclut : « Pour le médecin, cet acte [d’abréger les souffrances d’un patient en fin de vie] est le plus difficile que sa profession lui inflige. Cet acte ne doit cependant pas être laissé au bon vouloir de tout un chacun, mais sa légitimation nécessite un examen et une reconnaissance de la part de l’État »<ref name="34b15372cec68605d1078423981940633eca8205">ID ZOTERO.</ref> . | ||
Version actuelle datée du 7 avril 2022 à 17:40
Johanna Wehrung | |
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Prénom | Johanna |
Nom | Wehrung |
Sexe | feminin |
Naissance | 7 avril 1919 (Bingen/Rhein) |
Profession du père | Ingenieur |
These | Erläuterungen zum Euthanasie-Problem aufgrund einer Rückfrage bei Frauen (Reichsuniversität Straβburg, 1944) |
Examen | 8 novembre 1944 |
Profession | Arzt |
Titre | Dr. med. |
Biographie
Johanna Katharina Wehrung est née le 7 avril 1919 à Bingen-am Rhein en Rhénanie-Palatinat. Elle est la fille d’un ingénieur, Paul Wehrung. De 1925 à 1937, Johanna effectue toute sa scolarité en Alsace. Elle fréquente tout d’abord l’école Maria Hardt à Strasbourg, puis obtient son baccalauréat en 1937.
Comme de coutume en France, elle prépare pendant une année son certificat Physique, Chimie et Biologie (PCB), qu’elle obtient en octobre 1938 à l’université de Strasbourg. Elle débute ensuite ses études de médecine à Strasbourg. En juillet 1939, elle réussit l’examen de première année. Avec le début des hostilités et l’évacuation de l’Alsace, Johanna suit l’université de Strasbourg qui se replie à Clermont-Ferrand, où elle poursuit son cursus pendant deux semestres supplémentaires. En juillet 1940, elle y réussit son examen de deuxième année.
De septembre 1940 à juillet 1941, Johanna suit deux trimestres et un semestre à l’université d’Heidelberg. Ensuite, d’octobre 1941 à avril 1943, elle retourne en Alsace et s’immatricule à la Reichsuniversität Straßburg. Le 30 mars 1943, elle obtient son examen médical d’État avec la mention bien, lui donnant l’autorisation d’exercer la médecine.
À partir de mai 1943, Johanna effectue un service du travail obligatoire médical (notdienstverpflichtet) auprès du département Santé de la Direction régionale du NSV (NSV-Gauamtsleitung, Abteilung Gesundheit).
En 1944, Johanna rédige une thèse de doctorat de médecine sous la direction du Professeur Kairies de l’institut de médecine légale et criminalistique. Avec une sérieuse connaissance de son sujet et des questions médicales, juridiques, éthiques ou encore sociales qu’il génère, Johanna Wehrung aborde le « problème de l’euthanasie » avec beaucoup de rigueur. Sa thèse est intitulée « Erläuterungen zum Euthanasie-Problem auf Grund einer Rückfrage bei Frauen ».
Selon elle, pour obtenir une opinion claire sur la question de l’euthanasie, il est nécessaire de définir nettement le concept d’euthanasie et tous ses « composants ». Pour cela, elle s’appuie sur les travaux de Bindig qui distingue : - L’euthanasie au sens strict qui représente l’intervention dans le processus de fin de vie, par exemple par l’administration d’une dose excessive de morphine, qui entraîne alors la mort. - L’euthanasie dans un sens plus élargi, c’est-à-dire l’administration d’une dose létale sur demande spéciale dans le cas d’une maladie incurable. - L’euthanasie au sens large, c’est-à-dire la « destruction d’une vie qui ne vaut pas la peine d’être vécue » (Vernichtung lebensunwerten Lebens)[1] .
Reproduisant la méthode employée par Binding – qui avait demandé à des étudiants de la faculté de médecine de la Reichsuniversität de remplir des formulaires sur ce sujet –, Johanna Wehrung améliore le formulaire l’adapte plus particulièrement aux femmes. Le modèle du formulaire est le suivant[1] :
Questionnaire ! |
Âge :
Confession : Profession : Reichsdeutscher ou Alsacien :
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Johanna Wehrung s’est donc intéressée à connaître le point de vue de femmes qui n’ont que peu voire aucun lieu avec la profession médicale. Elle a distribué 250 formulaire à des femmes des groupes socio-professionnels suivants :
- Professions sociales : infirmières, enseignantes de maternelle, Volkspflegerinnen et Jugendleiterinnen.
- Employées de bureau : secrétaires, sténotypistes et téléphonistes des entreprises suivantes : électricité de Strasbourg (Elektrizitätwerk Straβburg) et préfecture de police (Polizeipräsidium).
- Femmes au foyer, etc.
Elle conclut : « Pour le médecin, cet acte [d’abréger les souffrances d’un patient en fin de vie] est le plus difficile que sa profession lui inflige. Cet acte ne doit cependant pas être laissé au bon vouloir de tout un chacun, mais sa légitimation nécessite un examen et une reconnaissance de la part de l’État »[1] .
Loïc Lutz.
Repères
Localisations
Nationalités
- Allemand
Confessions
Publications
Liens à institutions
Université de Strasbourg, UdS, 1918-1939
Universität Heidelberg
Reichsuniversität Straβburg
Université de Strasbourg à Clermont-Ferrand, UdS-CF, 1939-1945
Références