Différences entre les versions de « Edith Schildge »
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|Resume_fr=Edith Messmer est une femme médecin diplômée de la faculté de médecine de la ''Reichsuniversität Straßburg''. Elle est la femme d’Eugen Schildge, également docteur en médecine et ancien étudiant de la ''Reichsuniversität Straßburg''. | |||
|Contexte_fr====De l’enfance à la scolarité=== | |||
Edith est née le 20 novembre 1919 à Fribourg-en-Brisgau dans le pays de Bade. Son père, Gustav Messmer, occupe un poste d’enseignant au sein d’une école professionnalisante que les enfants pouvaient fréquenter après l’école élémentaire sous la République de Weimar (''Fortbildungsschulhauptlehrer''). | |||
Elle grandit dans le pays de Bade et débute sa scolarité à l’école primaire du petit village de Wagenstein, puis à celle de la ville Kirchzarten à l’est de Fribourg-en-Brisgau. Après la quatrième classe, Edith entre dans le secondaire et devient élève au ''Bertholdgymnasium'' à Fribourg-en-Brisgau, jusqu’à l’obtention de son baccalauréat en avril 1938. Une fois diplômée, Edith, âgée de dix-huit ans, effectue son service du travail au ''Reichsarbeitsdienst'' puis travaille pendant six mois comme aide-soignante (''Krankenpflege''). | |||
===Les études de médecine=== | |||
À partir du semestre d’été 1939, Edith s’inscrit à la faculté de médecine de l’université de Wurtzbourg pour débuter sa formation médicale et suivre le premier semestre. À la fin de l’année 1939, elle part ensuite étudier à Munich, où elle termine la deuxième année du cursus médical avec l’obtention de l’examen intermédiaire de médecine (''ärztliche Vorprüfung'') en septembre 1940. | |||
Edith commence le cycle long des études de médecine et reste encore à Munich pour le premier semestre clinique. En 1941, elle s’immatricule à l’université de Fribourg-en-Brisgau pour un semestre supplémentaire et se porte volontaire dans la Croix-Rouge allemande. La ''Sonderdienststelle'' de Strasbourg l’affecte (''notdienstverpflichtet'') pendant une année à un poste de ''Sachbearbeiterin''. | |||
En avril 1942, après avoir servi pendant un an à la Croix-Rouge allemande, Edith reste en Alsace et s’inscrit à la faculté de médecine de la ''Reichsuniversität Straßburg'' afin de terminer son cursus universitaire. En septembre 1944, à la fin du onzième semestre, elle réussit l’examen médical d’État (''ärztliche Prüfung'') qui permet l’obtention de l’autorisation d’exercer la médecine. | |||
Au cours de ses études à Strasbourg, Edith rencontre un autre doctorant, Eugen Schildge, qu’elle épouse le 19 juin 1943. De leur union est né un garçon, prénommé Klaus-Peter, né le 20 mai 1944. Son mari est alors adjudant du corps sanitaire de l’armée de l’air allemande. (''Sanitäts-Feldwebel''). Par la suite, quand l’université nazie de Strasbourg est évacuée outre-Rhin, Eugen poursuit ses études à Tübingen, où il soutient sa thèse de doctorat en 1945, tandis que le couple s’installe dans la ville d’Alpirsbach en Souabe{{Ref|B6Y7KFMN|p. 52}}. | |||
===La thèse de doctorat de médecine=== | |||
Au cours de ses semestres cliniques passés à la ''Reichsuniversität Strassburg'', Edith fait la connaissance du ''Dozent'' Hajo Wolbergs du service de médecine interne de la faculté de médecine. Sous sa direction, elle entreprend de compléter sa formation universitaire par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine en 1944. Sa thèse est intitulée « Observations sur le rhumatisme dysentérique » (''Beobachtungen über Ruhrrheumatismus''). Elle s’intéresse ainsi aux complications d’ordre rhumatismal qui surviennent au cours ou au décours d’une dysenterie et qui restent, selon la littérature scientifique alors utilisée, très rare (entre 0,27% et 10%). | |||
Elle présente notamment le tableau clinique de la maladie ''Polyarthritis dysenterica'', qui revêt essentiellement l’aspect d’une affection polyarticulaire (''polyartikuläre Erkrankung''), touchant au minimum entre une ou deux articulations, mais plus généralement entre trois et quatre, voire toutes les articulations du corps. Les douleurs en sont le principal symptôme. Celles-ci, très présentes la nuit, sont vives, lancinantes et évoquent l’impression d’un coup de couteau et un sentiment de tiraillement. Elles sont quasiment permanentes et peuvent être exacerbées par des mouvements exécutés en attitude passive et active, et peuvent même survenir au repos. | |||
Edith décrit ensuite d’autres symptômes et affections liés à cette pathologie, puis explicite un cas clinique observé à la clinique médicale de la ''Reichsuniversität Strassburg'' en 1942. Elle énonce les antécédents médicaux du patient et brosse en détail les résultats de l’auscultation ainsi que ceux des différents examens médicaux réalisés. Elle effectue également un compte rendu du traitement du patient, soigné pendant douze semaine à la clinique médicale, et définitivement soigné à l’issue de près de six mois de traitement supervisé par son médecin de famille. Edith met notamment en avant le fait que ce patient avait une symptomatologie principalement caractérisée par des douleurs musculo-rhumatismales particulièrement fortes et que le succès de la guérison est notamment dû à un traitement médicamenteux composé d’« Autovaccine » et de « Mutaflor ». | |||
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|auteurFiche=Loïc Lutz | |||
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Version actuelle datée du 15 avril 2024 à 15:25
Edith Schildge | |
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Prénom | Edith |
Nom | Schildge |
Sexe | feminin |
Naissance | 20 novembre 1919 (Freiburg i.Br.) |
Profession du père | Enseignant (Fortibildungsschulhauptlehrers) |
These | Beobachtungen über Ruhrrheumatismus (Reichsuniversität Straβburg, 1944) |
Examen | 25 septembre 1944 |
Directeur de thèse | Hajo Wolbergs |
Profession | Arzt |
Titre | Dr. med. |
Edith Messmer est une femme médecin diplômée de la faculté de médecine de la Reichsuniversität Straßburg. Elle est la femme d’Eugen Schildge, également docteur en médecine et ancien étudiant de la Reichsuniversität Straßburg.
Biographie
De l’enfance à la scolarité
Edith est née le 20 novembre 1919 à Fribourg-en-Brisgau dans le pays de Bade. Son père, Gustav Messmer, occupe un poste d’enseignant au sein d’une école professionnalisante que les enfants pouvaient fréquenter après l’école élémentaire sous la République de Weimar (Fortbildungsschulhauptlehrer).
Elle grandit dans le pays de Bade et débute sa scolarité à l’école primaire du petit village de Wagenstein, puis à celle de la ville Kirchzarten à l’est de Fribourg-en-Brisgau. Après la quatrième classe, Edith entre dans le secondaire et devient élève au Bertholdgymnasium à Fribourg-en-Brisgau, jusqu’à l’obtention de son baccalauréat en avril 1938. Une fois diplômée, Edith, âgée de dix-huit ans, effectue son service du travail au Reichsarbeitsdienst puis travaille pendant six mois comme aide-soignante (Krankenpflege).
Les études de médecine
À partir du semestre d’été 1939, Edith s’inscrit à la faculté de médecine de l’université de Wurtzbourg pour débuter sa formation médicale et suivre le premier semestre. À la fin de l’année 1939, elle part ensuite étudier à Munich, où elle termine la deuxième année du cursus médical avec l’obtention de l’examen intermédiaire de médecine (ärztliche Vorprüfung) en septembre 1940.
Edith commence le cycle long des études de médecine et reste encore à Munich pour le premier semestre clinique. En 1941, elle s’immatricule à l’université de Fribourg-en-Brisgau pour un semestre supplémentaire et se porte volontaire dans la Croix-Rouge allemande. La Sonderdienststelle de Strasbourg l’affecte (notdienstverpflichtet) pendant une année à un poste de Sachbearbeiterin.
En avril 1942, après avoir servi pendant un an à la Croix-Rouge allemande, Edith reste en Alsace et s’inscrit à la faculté de médecine de la Reichsuniversität Straßburg afin de terminer son cursus universitaire. En septembre 1944, à la fin du onzième semestre, elle réussit l’examen médical d’État (ärztliche Prüfung) qui permet l’obtention de l’autorisation d’exercer la médecine.
Au cours de ses études à Strasbourg, Edith rencontre un autre doctorant, Eugen Schildge, qu’elle épouse le 19 juin 1943. De leur union est né un garçon, prénommé Klaus-Peter, né le 20 mai 1944. Son mari est alors adjudant du corps sanitaire de l’armée de l’air allemande. (Sanitäts-Feldwebel). Par la suite, quand l’université nazie de Strasbourg est évacuée outre-Rhin, Eugen poursuit ses études à Tübingen, où il soutient sa thèse de doctorat en 1945, tandis que le couple s’installe dans la ville d’Alpirsbach en Souabe[1].
La thèse de doctorat de médecine
Au cours de ses semestres cliniques passés à la Reichsuniversität Strassburg, Edith fait la connaissance du Dozent Hajo Wolbergs du service de médecine interne de la faculté de médecine. Sous sa direction, elle entreprend de compléter sa formation universitaire par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine en 1944. Sa thèse est intitulée « Observations sur le rhumatisme dysentérique » (Beobachtungen über Ruhrrheumatismus). Elle s’intéresse ainsi aux complications d’ordre rhumatismal qui surviennent au cours ou au décours d’une dysenterie et qui restent, selon la littérature scientifique alors utilisée, très rare (entre 0,27% et 10%).
Elle présente notamment le tableau clinique de la maladie Polyarthritis dysenterica, qui revêt essentiellement l’aspect d’une affection polyarticulaire (polyartikuläre Erkrankung), touchant au minimum entre une ou deux articulations, mais plus généralement entre trois et quatre, voire toutes les articulations du corps. Les douleurs en sont le principal symptôme. Celles-ci, très présentes la nuit, sont vives, lancinantes et évoquent l’impression d’un coup de couteau et un sentiment de tiraillement. Elles sont quasiment permanentes et peuvent être exacerbées par des mouvements exécutés en attitude passive et active, et peuvent même survenir au repos.
Edith décrit ensuite d’autres symptômes et affections liés à cette pathologie, puis explicite un cas clinique observé à la clinique médicale de la Reichsuniversität Strassburg en 1942. Elle énonce les antécédents médicaux du patient et brosse en détail les résultats de l’auscultation ainsi que ceux des différents examens médicaux réalisés. Elle effectue également un compte rendu du traitement du patient, soigné pendant douze semaine à la clinique médicale, et définitivement soigné à l’issue de près de six mois de traitement supervisé par son médecin de famille. Edith met notamment en avant le fait que ce patient avait une symptomatologie principalement caractérisée par des douleurs musculo-rhumatismales particulièrement fortes et que le succès de la guérison est notamment dû à un traitement médicamenteux composé d’« Autovaccine » et de « Mutaflor ».
Repères
Localisations
Nationalités
- Allemand
Confessions
Publications
Relations
Disciple de
- Hajo Wolbergs ( - 25 septembre 1944)→
Liens à institutions
Universität Freiburg-im-Breisgau
Universität München
Reichsuniversität Straβburg
Universität Würzburg
Références
À propos de cette page
Rédaction : ©Loïc Lutz
- ↑ Schildge, Eugen. Ein Beitrag zu dem Polycythaemieproblem. Diss. med.. Strassburg, 1945. p. 52.