Différences entre les versions de « Gerhard Peter »
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Gerhard Peter est né le 18 septembre 1915 à Saint-Wendel, une ville sarroise alors située dans la province rhénane du Royaume de Prusse. Il est né de l’union d’un fonctionnaire des chemins de fers (''Reichsbahnobersekretär''), Jakob Peter, et de son épouse, Rosa, née Kornbrust. | |||
Gerhard Peter passe toute son enfance dans sa ville natale et fréquente le lycée jusqu’à l’obtention de son baccalauréat (''Reifeprüfung'') en 1936. Pendant les deux années qui suivent, Gerhard accomplit tout d’abord son service du travail obligatoire au ''Reichsarbeitsdienst'', puis son service militaire dans l’armée de l’air. | |||
==Les études de médecine== | |||
Une fois dégagé de ses obligations civiques et militaires, Gerhard Peter décide de commencer des études de médecine. Il s’inscrit à l’université de Francfort-sur-le-Main à compter du semestre d’hiver 1938-1939 et suit l’ensemble du cycle préclinique à Francfort, Munich et enfin Marburg. À l’issue des quatre premiers semestres de sa formation médicale, Gerhard réussit l’examen intermédiaire de médecine (''ärztliche Vorprüfung'') à Marburg, probablement autour de l’année 1940. | |||
Pour la suite de son cursus, Gerhard Peter s’immatricule successivement aux universités de Giessen, de Wurtzbourg et enfin à la ''Reichsuniversität Straßburg'' en Alsace annexée. Au cours du cycle clinique de ses études, il effectue des stages universitaires (''Pflichtfamulatur'') tout d’abord au sein de l’hôpital civil de Sarrebruck, puis dans un hôpital militaire de l’armée de l’air (''Luftwaffenlazarett'') et enfin dans les cliniques psychiatrique et gynécologiques de la ''Reichsuniversität Straßburg''. | |||
Enfin, à l’issue du semestre d’hiver 1942-1943, Gerhard Peter entreprend de présenter l’examen médical d’État (''medizinisches Staatsexamen''), un examen qui permet l’obtention de l’autorisation d’exercer la médecine. | |||
==La thèse de doctorat de médecine== | |||
Durant ses études à Wurtzbourg, Gerhard Peter débute la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine sous la direction du ''Dozent'' Wolfram Reifferscheid. Puis, quand il se rend à Strasbourg, il poursuit ses travaux sous la codirection du Professeur Otto Busse de la clinique gynécologique de la ''Reichsuniversität Straßburg''. En 1943, il dépose son manuscrit auprès de la faculté de médecine de la ''Julius-Maximilians-Universität'' de Wurtzbourg en vue d’obtenir le grade de docteur en médecine. | |||
Dans sa thèse intitulée « ''Klinik des Ovarialdermoides'' », Gerhard Peter s’intéresse au traitement clinique du dermoïde ovarien, c’est-à-dire un kyste. Dans un premier temps, il dresse une synthèse des connaissances médicales alors connues à la lumière de la littérature scientifique rassemblée sur une période allant de 1924 à 1942. Dans un second temps, il étudie un corpus de dossiers médicaux de 83 patientes soignées à la clinique gynécologique de Wurtzbourg entre le 1er janvier 1925 et le 1er janvier 1941. | |||
Révélant les données de l’anamnèse, des symptômes, de l’état général observé lors de la consultation, ainsi que du status gynécologique. Il met ensuite en évidence les diagnostiques et reproduit les rapports d’opérations et les compte-rendu des examens anatomo-pathologiques, permettant d’avoir un maximum d’informations pour traiter son sujet. | |||
Sur les 582 opérations réalisées à la clinique gynécologique de Wurtzbourg entre 1925 et 1941 pour des tumeurs ovariennes (''Ovarialtumoren''), 83 femmes ont été soignées pour un dermoïde ovarien, soit 14,2% des cas opérés. Gerhard Peter indique également que la grande majorité des patientes (84%) avaient entre 21 et 50 ans ; la plus jeune avait 18 ans et la plus âgée en avait 80. | |||
Concernant les symptômes, les patientes souffraient principalement de douleurs abdominales (54,2%) et les maux de reins (16,8%). Dans 25 cas, une torsion du kyste avait été observée (30,1%) et trois dermoïdes se sont avérés être cancéreux (3,6%). Gerhard Peter montre aussi l’apport de la radiologie dans l’établissement du diagnostic dans la mesure où 31,2% des cas de dermoïdes ovariens ont pu être diagnostiqués par un examen radiologique. | |||
Pour ce qui est du traitement, le geste chirurgical est indispensable. Pour chacune des femmes, l’enlèvement du dermoïde ovarien a été réalisé grâce à une opération. Dans 39 cas (46,0%), le chirurgien a pratiqué une ovariectomie (''Ovariotomie''), une ablation des trompes de Falopes (''Salpingeophorectomie'') dans 43 autres cas (51,9%) et dans un autre cas, il a réalisé une amputation supra-vaginale de l’utérus. Enfin, Gerhard Peter rappelle que cinq femmes (6%) sont décédées à la suite de l’opération et que dans l’ensemble, les patientes ont été hospitalisées pendant une durée moyenne d’environ trois semaines, si bien que 76 femmes (91,5%) ont quitté l’hôpital sans le moindre symptôme au bout de vingt jours d’hospitalisation. | |||
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Diss. Würzburg bei Prof. Gauss, Staatsexamensanmeldung in Straβburg. Gutachten ì | Diss. Würzburg bei Prof. Gauss, Staatsexamensanmeldung in Straβburg. Gutachten ì | ||
Version du 2 décembre 2022 à 13:51
| Gerhard Peter | |
|---|---|
| Prénom | Gerhard |
| Nom | Peter |
| Sexe | masculin |
| Naissance | 18 septembre 1915 (Sankt Wendel/Saar) |
| Profession du père | Reichsbahnoberinspektor |
| These | Klinik des Ovarialdermoides (Würzburg, 1943) |
| Examen | 17 juillet 1943 |
| Directeur de thèse | Wolfram Reifferscheid, Otto Busse |
| Profession | Arzt |
| Titre | Dr. med. |
Biographie
Enfance et scolarité
Gerhard Peter est né le 18 septembre 1915 à Saint-Wendel, une ville sarroise alors située dans la province rhénane du Royaume de Prusse. Il est né de l’union d’un fonctionnaire des chemins de fers (Reichsbahnobersekretär), Jakob Peter, et de son épouse, Rosa, née Kornbrust.
Gerhard Peter passe toute son enfance dans sa ville natale et fréquente le lycée jusqu’à l’obtention de son baccalauréat (Reifeprüfung) en 1936. Pendant les deux années qui suivent, Gerhard accomplit tout d’abord son service du travail obligatoire au Reichsarbeitsdienst, puis son service militaire dans l’armée de l’air.
Les études de médecine
Une fois dégagé de ses obligations civiques et militaires, Gerhard Peter décide de commencer des études de médecine. Il s’inscrit à l’université de Francfort-sur-le-Main à compter du semestre d’hiver 1938-1939 et suit l’ensemble du cycle préclinique à Francfort, Munich et enfin Marburg. À l’issue des quatre premiers semestres de sa formation médicale, Gerhard réussit l’examen intermédiaire de médecine (ärztliche Vorprüfung) à Marburg, probablement autour de l’année 1940.
Pour la suite de son cursus, Gerhard Peter s’immatricule successivement aux universités de Giessen, de Wurtzbourg et enfin à la Reichsuniversität Straßburg en Alsace annexée. Au cours du cycle clinique de ses études, il effectue des stages universitaires (Pflichtfamulatur) tout d’abord au sein de l’hôpital civil de Sarrebruck, puis dans un hôpital militaire de l’armée de l’air (Luftwaffenlazarett) et enfin dans les cliniques psychiatrique et gynécologiques de la Reichsuniversität Straßburg.
Enfin, à l’issue du semestre d’hiver 1942-1943, Gerhard Peter entreprend de présenter l’examen médical d’État (medizinisches Staatsexamen), un examen qui permet l’obtention de l’autorisation d’exercer la médecine.
La thèse de doctorat de médecine
Durant ses études à Wurtzbourg, Gerhard Peter débute la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine sous la direction du Dozent Wolfram Reifferscheid. Puis, quand il se rend à Strasbourg, il poursuit ses travaux sous la codirection du Professeur Otto Busse de la clinique gynécologique de la Reichsuniversität Straßburg. En 1943, il dépose son manuscrit auprès de la faculté de médecine de la Julius-Maximilians-Universität de Wurtzbourg en vue d’obtenir le grade de docteur en médecine.
Dans sa thèse intitulée « Klinik des Ovarialdermoides », Gerhard Peter s’intéresse au traitement clinique du dermoïde ovarien, c’est-à-dire un kyste. Dans un premier temps, il dresse une synthèse des connaissances médicales alors connues à la lumière de la littérature scientifique rassemblée sur une période allant de 1924 à 1942. Dans un second temps, il étudie un corpus de dossiers médicaux de 83 patientes soignées à la clinique gynécologique de Wurtzbourg entre le 1er janvier 1925 et le 1er janvier 1941.
Révélant les données de l’anamnèse, des symptômes, de l’état général observé lors de la consultation, ainsi que du status gynécologique. Il met ensuite en évidence les diagnostiques et reproduit les rapports d’opérations et les compte-rendu des examens anatomo-pathologiques, permettant d’avoir un maximum d’informations pour traiter son sujet.
Sur les 582 opérations réalisées à la clinique gynécologique de Wurtzbourg entre 1925 et 1941 pour des tumeurs ovariennes (Ovarialtumoren), 83 femmes ont été soignées pour un dermoïde ovarien, soit 14,2% des cas opérés. Gerhard Peter indique également que la grande majorité des patientes (84%) avaient entre 21 et 50 ans ; la plus jeune avait 18 ans et la plus âgée en avait 80.
Concernant les symptômes, les patientes souffraient principalement de douleurs abdominales (54,2%) et les maux de reins (16,8%). Dans 25 cas, une torsion du kyste avait été observée (30,1%) et trois dermoïdes se sont avérés être cancéreux (3,6%). Gerhard Peter montre aussi l’apport de la radiologie dans l’établissement du diagnostic dans la mesure où 31,2% des cas de dermoïdes ovariens ont pu être diagnostiqués par un examen radiologique.
Pour ce qui est du traitement, le geste chirurgical est indispensable. Pour chacune des femmes, l’enlèvement du dermoïde ovarien a été réalisé grâce à une opération. Dans 39 cas (46,0%), le chirurgien a pratiqué une ovariectomie (Ovariotomie), une ablation des trompes de Falopes (Salpingeophorectomie) dans 43 autres cas (51,9%) et dans un autre cas, il a réalisé une amputation supra-vaginale de l’utérus. Enfin, Gerhard Peter rappelle que cinq femmes (6%) sont décédées à la suite de l’opération et que dans l’ensemble, les patientes ont été hospitalisées pendant une durée moyenne d’environ trois semaines, si bien que 76 femmes (91,5%) ont quitté l’hôpital sans le moindre symptôme au bout de vingt jours d’hospitalisation.
Repères
Localisations
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Références
