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Dès son arrivée à Strasbourg, où elle intègre une équipe médicale composée de professeurs de renommée, Martha Discher, alors ''Pflichtassistentin'', décide de parachever sa formation universitaire en préparant une thèse de doctorat de médecine. Elle s’intéresse à la neurofibromatose, une maladie également connue sous le nom de maladie de Von Recklinghausen. Il s’agit d’une pathologie génétique qui se caractérise notamment par l’apparition de taches « café au lait » sur la peau et de tumeurs non cancéreuses le long des nerfs (neurofibromes). Elle a été décrite en 1882 par l’éminent professeur titulaire de la chaire d’anatomie à la ''Kaiser-Wilhelms-Universität'' de Strasbourg, Friedrich Daniel von Recklinghausen (1933-1910)<ref name="3e66147c250bcae4985d494e8b6683567a28f576">Voir notamment Jean-Marie Vetter, René Burgun et Jacques Héran, « Anatomie pathologique : un institut au prestige international », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 398-400 ; Léopold Asch, « La rhumatologie : une "jeune spécialité" déjà ancienne… », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 712..</ref>.
Dès son arrivée à Strasbourg, où elle intègre une équipe médicale composée de professeurs de renommée, Martha Discher, alors ''Pflichtassistentin'', décide de parachever sa formation universitaire en préparant une thèse de doctorat de médecine. Elle s’intéresse à la neurofibromatose, une maladie également connue sous le nom de maladie de Von Recklinghausen. Il s’agit d’une pathologie génétique qui se caractérise notamment par l’apparition de taches « café au lait » sur la peau et de tumeurs non cancéreuses le long des nerfs (neurofibromes). Elle a été décrite en 1882 par l’éminent professeur titulaire de la chaire d’anatomie à la ''Kaiser-Wilhelms-Universität'' de Strasbourg, Friedrich Daniel von Recklinghausen (1933-1910)<ref name="3e66147c250bcae4985d494e8b6683567a28f576">Voir notamment Jean-Marie Vetter, René Burgun et Jacques Héran, « Anatomie pathologique : un institut au prestige international », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 398-400 ; Léopold Asch, « La rhumatologie : une "jeune spécialité" déjà ancienne… », ''in'' Jacques Héran (dir.), ''Histoire de la médecine à Strasbourg'', Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 712..</ref>.


[[File:Discher_these_doctorat_PdeG.jpg|thumb|''Figure 1 : Diplôme de doctorat de Martha Discher (1942)''</br>© ADHVS]]
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À la fin de l’année 1942, elle dépose à la faculté de médecine de la ''Reichsuniversität Strassburg'' son manuscrit intitulé « ''Recklinghauser’sche Krankheit'' »<ref name="ad8f2f03091ffc5a5181788cfebf8578d5604206">Martha Discher, ''Recklinghauser’sche Krankheit'', thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, ''Reichsuniversität Strassburg'', 1942. Le manuscrit de sa thèse n’a pas été retrouvé et le nom de son président de thèse n’a pas été identifié..</ref> et soutient sa thèse le 10 décembre 1942. Obtenant la mention générale « très bien » à son doctorat (par appréciation des résultats aux épreuves écrite et orale), elle reçoit le jour même son diplôme, signé par le recteur de l’université, le professeur en ophtalmologie Karl Schmidt (1899-1980), et le doyen de la faculté de médecine, le professeur en médecine interne Johannes Stein (1896-1967)<ref name="85ba56fe15aa36b536385ad44568d8aebfbd2f9f">Archives de la faculté de médecine de Strasbourg, Diplôme du doctorat de médecine de M. Discher..</ref>.
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Version actuelle datée du 11 octobre 2022 à 14:47


Martha Discher
Prénom Martha
Nom Discher
Sexe feminin
Naissance (Windschläg/Baden)
These Recklinghauser'sche Krankheit (Reichsuniversität Straβburg, 1942)
Examen 10 décembre 1942
Titre Dr. med.

Spécialités Innere Medizin


Martha Discher est une femme médecin allemande originaire de Windschläg près d’Offenburg dans le pays de Bade. Après la fin de son cursus universitaire et la réussite à l’examen médical d’État en 1941, elle intègre l’équipe de la clinique médicale B (Abteilung I) de la Reichsuniversität Strassburg de novembre 1941 à janvier 1944. Elle entre ensuite à la clinique chirurgicale B (Abteilung I) de la Reichsuniversität Strassburg jusqu’en novembre 1944.

Durant sa présence à Strasbourg, elle complète sa formation médicale et universitaire en soutenant le 10 décembre 1942 une thèse de doctorat de médecine sur le thème de la neurofibromatose (ou maladie de von Recklinghausen). Elle fait ainsi non seulement partie des dix premiers doctorants à soutenir leur thèse à la Reichsuniversität Strassburg, mais devient également la deuxième femme à y obtenir le titre de docteur en médecine.

Biographie

Les origines de Martha Discher

Martha Discher est née à Windschläg, un petit village de Bade situé au nord de la ville d’Offenburg (dont elle est aujourd’hui un quartier), à quelques kilomètres du Rhin en face de la ville de Strasbourg[1]. Ses origines familiales, sa vie d’avant-guerre et son parcours scolaire restent à ce jour inconnus.

Toutefois, il semble qu’elle ait terminé ses études de médecine à la fin de l’année 1941 avec la réussite à l’examen médical d’État (medizinisches Staatsexamen), probablement au sein d’une université allemande. On peut en effet le supposer puisqu’à partir du mois de novembre 1941, elle débute à la Reichsuniversität Strassburg la période dite de Pflichtassistentenzeit. Il s’agit d’une année de pratique médicale en clinique obligatoire pour obtenir l’Approbation et ainsi pouvoir s’établir comme médecin[2].


Médecin à la clinique médicale B de la Reichsuniversität Strassburg

Après avoir réussi l’examen médical d’État, marquant la fin du cursus universitaire de médecine, Martha Discher obtient un poste à la clinique médicale de la Reichsuniversität Strassburg dès sa création. Le 1er novembre 1941, elle prend ses fonctions à la clinique médicale B (Abteilung I) en qualité de Pflichtassistentin[3].

Conformément à la législation en vigueur dans le Reich, elle accomplit une année de Pflichtassistentenzeit, suivie d’un trimestre de pratique supplémentaire à la clinique du professeur Johannes Stein (1896-1967)[4]. Au printemps 1943 – certainement en mars –, elle est nommée Volontärassistentin. Elle conserve ce poste jusqu’à la fin du mois d’octobre 1943, avant d’être promue Assistenzärztin à compter du 1er novembre 1943. Elle occupe cette fonction pendant seulement deux mois, jusqu’en janvier 1944[5].

À son arrivée, au début du mois de novembre 1941, la clinique médicale B est temporairement dirigée par le Dr. Werner Jordan qui transmet ensuite sa fonction de chef de clinique (Oberarzt) au Dozent Hajo Wolbergs (1910-1975). Jordan s’appuie sur une équipe composée de neuf médecins, parmi lesquels trois Alsaciens (un tiers), à savoir Charles Heinz, Paul Matthis (1913-?) et Charles Waeckel[6]. En décembre 1941, un Mosellan d’origine alsacienne, Francis Ernewein (1916-1996), rejoint les rangs, suivi, au début de l’année 1942, par cinq médecins-militaires allemands : Werner Fink, Wilhelm Trill, Karl Loos, Karl Georg Dörr, Harald Neugebauer[7].

En juillet 1942, une doctorante de la Reichsuniversität Strassburg, l’Alsacienne Marguerite Meschenmoser (1918-2008) entre à la clinique, suivie trois mois plus tard par Ilse Nocken-Bierbrodt et une autre doctorante allemande Irmgard von Plehwe (1916-?) au tournant de l’année 1942-1943. L’Alsacien Frédéric Letz (1919-2015) intègre également l’équipe en juin 1943, tout comme les Allemands Valentin Becker et le Dozent Gunnar Berg (1907-1974) en juillet 1943.

En totalité, au début du mois de janvier 1944, la clinique médicale B compte officiellement dix-neuf médecins dans ses rangs, parmi lesquels treize Allemands (68%), cinq Alsaciens (26%) et un Mosellan (5%), mais il faut préciser qu’au même moment, neuf d’entre eux se trouvaient en réalité sur le front front, si bien que seule la moitié des dix-neuf médecins titulaires étaient effectivement présents à Strasbourg[8]. Enfin, il convient d’ajouter que parmi les 81 médecins ayant été en poste à la clinique médicale de l’hôpital civil allemand de Strasbourg entre août 1940 et novembre 1944, Martha Discher fait partie des seize femmes qui y ont exercé une fonction médicale[9].


La thèse de doctorat de médecine à la Reichsuniversität Strassburg (1942)

Dès son arrivée à Strasbourg, où elle intègre une équipe médicale composée de professeurs de renommée, Martha Discher, alors Pflichtassistentin, décide de parachever sa formation universitaire en préparant une thèse de doctorat de médecine. Elle s’intéresse à la neurofibromatose, une maladie également connue sous le nom de maladie de Von Recklinghausen. Il s’agit d’une pathologie génétique qui se caractérise notamment par l’apparition de taches « café au lait » sur la peau et de tumeurs non cancéreuses le long des nerfs (neurofibromes). Elle a été décrite en 1882 par l’éminent professeur titulaire de la chaire d’anatomie à la Kaiser-Wilhelms-Universität de Strasbourg, Friedrich Daniel von Recklinghausen (1933-1910)[10].

Figure 1 : Diplôme de doctorat de Martha Discher (1942) © ADHVS

À la fin de l’année 1942, elle dépose à la faculté de médecine de la Reichsuniversität Strassburg son manuscrit intitulé « Recklinghauser’sche Krankheit »[11] et soutient sa thèse le 10 décembre 1942. Obtenant la mention générale « très bien » à son doctorat (par appréciation des résultats aux épreuves écrite et orale), elle reçoit le jour même son diplôme, signé par le recteur de l’université, le professeur en ophtalmologie Karl Schmidt (1899-1980), et le doyen de la faculté de médecine, le professeur en médecine interne Johannes Stein (1896-1967)[1].

De plus, comme le montre l’historienne allemande Gabriele Moser, sur les 292 thèses de doctorat de médecine déposées à la Reichsuniversität Strassburg entre 1942 et 1945, dix d’entre elles ont été soutenues en 1942, contre 90 en 1943, 182 en 1944 et dix en 1945 lorsque l’université s’est repliée outre-Rhin, à Tübingen[12]. Plus précisément, Martha Discher est la deuxième femme à obtenir le grade et le titre de docteur en médecine à la Reichsuniversität Strassburg[13].


De la clinique médicale à la clinique chirurgicale

Au cours du mois de janvier 1944, le Dr. Martha Discher est mutée à la clinique chirurgicale du professeur Ludwig Zukschwerdt (1902-1974)[14]. Comme le suggère un rapport adressé par le directeur des cliniques médicales de la Reichsuniversität Strassburg, Johannes Stein, à l’administrateur en chef de l’université, cette mutation n’a pas été décidée ni voulue par Stein. Déplorant en effet un manque croissant de personnel, Stein évoque le départ contraint de plusieurs de ses collaborateurs à la suite de décisions officielles et indépendantes de sa volonté. Si certains de ses collaborateurs sont malades, gravement blessés ou ont été envoyés au front, voire n’exercent qu’à mi-temps, Stein a dû se séparer de deux de ses assistants, les Drs. Wilhelm Wagner et Martha Discher, pour un transfert interne d’une clinique à une autre de l’université[15].

Ainsi, Martha Discher entre à l’Abteilung I de la clinique chirurgicale, c’est-à-dire la « Chirurgicale B », avec le même statut qu’elle occupait précédemment. En effet, dès le 1er février 1944, elle est officiellement inscrite comme Assistenzärztin sur la liste du personnel en poste en chirurgie. L’équipe est davantage restreinte qu’à la Médicale B, oscillant entre trois et six médecins titulaires de janvier à novembre 1944. Elle évolue dans un milieu quasi-exclusivement masculin : sur les neuf médecins qu’elle a côtoyés à cette période, Martha n’a eu qu’une seule collègue de sexe féminin, la chirurgienne allemande Inge Petersen (1920-2017). Martha comprise, le service est ainsi composé, au cours de l’année 1944, de dix médecins : la moitié d’entre eux est de nationalité allemande (cinq) et l’on compte également quatre Alsaciens et un Danois[16].

Plus précisément, elle collabore à la Chirurgie B avec le Drs. Georges Rieve (janvier-novembre), Siegfried Voll (mars-avril, août et octobre-novembre), Gaston Pfister (janvier-avril) et Paul Steimlé (janvier-avril et juillet). À partir d’août 1944, son ancien collègue de la clinique médicale B, Wilhelm Wagner, est nommé Abteilungsoberarzt de la Chirurgie B (Abteilung I). Enfin, Martha Discher travaille de manière plus ponctuelle avec les Drs. Hans-Dietrich Schumann, Adalbert Dietrich et Frédéric Buck (mai), ainsi qu’avec la Pflichtassistentin Inge Petersen (août-novembre)[17].

Enfin, il y a tout lieu de penser que Martha Discher ait fui l’Alsace face à l’arrivée des troupes alliées en novembre 1944. Probablement réfugiée en Allemagne, elle n’aurait pas repris son poste avec le repli de la Reichsuniversität Strassburg outre-Rhin. On perd alors toute trace d’elle dans les archives[18].


Repères

Localisations

Nationalités

  • Allemand

Confessions

Publications

  • DISCHER Martha, Recklinghauser’sche Krankheit, thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, Reichsuniversität Strassburg, 1942.

Liens à institutions

Aseptische Abteilung, RUS

Reichsuniversität Straβburg

Medizinische Abteilung I, RUS

1942-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Thèse
1942-12-10T00:00:00Z
Vie privée
Examen
1944-01-01T00:00:00Z
1944-11-23T00:00:00Z
Carrière
1941-11-01T00:00:00Z
1943-03-15T00:00:00Z
Carrière
1943-03-16T00:00:00Z
1943-10-31T00:00:00Z
Carrière
Medizinische Abteilung I, RUS, Volontärassistent,
1943-11-01T00:00:00Z
1944-01-01T00:00:00Z
Carrière
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Références

  • ADBR, 126 AL 114, dossier n°10, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg (1940-1941).
  • ADBR, 126 AL 37, dossier n°4, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg (1941-1943).
  • ADBR, 1558 W 677, dossier n°60991 (Raymond Koessler).
  • Archives de la faculté de médecine de Strasbourg, Diplôme du doctorat de médecine de M. Discher.
  • AVES 7 AH 14, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg (1940).
  • AVES 7 AH 15, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg (1941-1944).
  • BArch, R 76/IV 27, Annuaire du personnel de la Reichsuniversität Strassburg repliée à Tübingen, 26 mars 1945.
  • « Fünfte Verordnung zur Durchführung und Ergänzung der Reichsärzteordnung (Bestallungsordnung für Ärzte) vom 17. Juli 1939 », Reichsgesetzblatt, Teil I, 1939, n°130, 22 juillet 1939, p. 1273-1303.
  • Hermann Lautsch, Hans Dornedden, Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren mit Anhang: Karpatendeutsche Ärzte in der Slowakei (vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II), Leipzig, Georg Thieme, février 1942, p. 24.
  • ASCH Léopold, « La rhumatologie : une "jeune spécialité" déjà ancienne… », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 712.
  • HOLLENDER Louis-François, « Quand la clinique chirurgicale de la faculté allemande était dirigée depuis la Chirurgie B », in Jacques Héran, Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 609.
  • MÖHLER Rainer, Die Reichsuniversität Strassburg, 1940-1944. Eine nationalsozialistiche Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019.
  • MOSER Gabriele, « Die Dissertationen der Medizinischen Fakultät der Reichsuniversität Strassburg: Forschungsstand, neue Funde, Perspektiven der Forschung », in Christian Bonah, Florian Schmaltz, Paul Weindling (dir.), La Faculté de Médecine de la Reichsuniversität Straßburg et l’Hôpital Civil sous l’annexion de fait nationale-socialiste 1940-1945, Strasbourg, Université de Strasbourg, p. 188-202.
  • VETTER Jean-Marie, BURGUN René et HERAN Jacques, « Anatomie pathologique : un institut au prestige international », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 398-400.
  • WECHSLER Patrick, La Faculté de Médecine de la "Reichsuniversität Strassburg" (1941-1945) à l’heure nationale-socialiste, thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, Université Louis Pasteur, 1991.



À propos de cette page

Rédaction : ©Loïc Lutz



  1. 1,0 et 1,1 Archives de la faculté de médecine de Strasbourg, Diplôme du doctorat de médecine de M. Discher..
  2. « Fünfte Verordnung zur Durchführung und Ergänzung der Reichsärzteordnung (Bestallungsordnung für Ärzte) vom 17. Juli 1939 », Reichsgesetzblatt, Teil I, 1939, n°130, 22 juillet 1939, p. 1273-1303..
  3. AVES, 7 AH 15, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, novembre 1941. Voir aussi Hermann Lautsch, Hans Dornedden, Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren mit Anhang: Karpatendeutsche Ärzte in der Slowakei (vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II), Leipzig, Georg Thieme, février 1942, p. 24..
  4. « Fünfte Verordnung zur Durchführung und Ergänzung der Reichsärzteordnung (Bestallungsordnung für Ärzte) vom 17. Juli 1939 », Reichsgesetzblatt, Teil I, 1939, n°130, 22 juillet 1939, p. 1273-1303. L’article 78, paragraphe 1 précise en effet que la Pflichtassistentenzeit est suivie d’une période de trois mois durant laquelle le médecin travaille comme assistant (Assistent) ou remplaçant (Vertreter) d’un médecin conventionné (Kassenarzt), la plupart du temps en campagne. Cette période s’appelle « Landvierteljahr ». Ainsi, avant de pouvoir exercer seul la médecine, le jeune médecin doit poursuivre sa formation pratique pendant quinze mois supplémentaires..
  5. AVES, 7 AH 15, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, 1941-1944 ; ADBR, 126 AL 37, dossier n°4, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, 1941-1943. Sur les listes du personnel, elle est présentée comme Pflichtassistentin de novembre 1941 à février 1943 (avec une erreur en juillet 1942 où elle apparaît comme une Volontärassistentin). Les listes des mois de mars, avril et mai 1943 manquent, mais il reste possible d’appréhender plus ou moins exactement la date à laquelle est véritablement nommée Volontärassistentin, après avoir pleinement reçu l’Approbation à la fin de l’année de Pflichtassistentenzeit et du Landvierteljahr. Enfin, on sait qu’elle travaille comme Volontärassistentin jusqu’en octobre 1943 et comme Assistenzärztin en novembre 1943 et janvier 1944 à la Médicale B..
  6. AVES, 7 AH 15, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, 1941-1944 ; ADBR, 126 AL 37, dossier n°4, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, 1941-1943. Voir aussi Hermann Lautsch, Hans Dornedden, Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren mit Anhang: Karpatendeutsche Ärzte in der Slowakei (vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II), Leipzig, Georg Thieme, février 1942, p. 24..
  7. Si ces cinq médecins allemands sont bien inscrits sur les listes du personnel de la clinique médicale B de la Reichsuniversität Strassburg de 1942 à 1944, on remarque qu’ils sont en réalité mobilisés dans l’armée et qu’ils sont « au front » (zur Zeit im Felde). Seul Fink finit par être détaché du service armé pour assurer la fonction de chef de clinique adjoint en 1944. Voir AVES, 7 AH 14 et 7 AH 15, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, 1940-1944 ; ADBR, 126 AL 114, dossier n°10 et 126 AL 37, dossier n°4, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, 1940-1944. Voir également Rainer Möhler, Die Reichsuniversität Strassburg, 1940-1944. Eine nationalsozialistiche Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 531-533..
  8. AVES, 7 AH 15, Liste du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, janvier 1944..
  9. AVES, 7 AH 14 et 7 AH 15, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, 1940-1944 ; ADBR, 126 AL 114, dossier n°10 et 126 AL 37, dossier n°4, Listes du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, 1940-1944..
  10. Voir notamment Jean-Marie Vetter, René Burgun et Jacques Héran, « Anatomie pathologique : un institut au prestige international », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 398-400 ; Léopold Asch, « La rhumatologie : une "jeune spécialité" déjà ancienne… », in Jacques Héran (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, p. 712..
  11. Martha Discher, Recklinghauser’sche Krankheit, thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, Reichsuniversität Strassburg, 1942. Le manuscrit de sa thèse n’a pas été retrouvé et le nom de son président de thèse n’a pas été identifié..
  12. Gabriele Moser, « Die Dissertationen der Medizinischen Fakultät der Reichsuniversität Strassburg: Forschungsstand, neue Funde, Perspektiven der Forschung », in Christian Bonah, Florian Schmaltz, Paul Weindling (dir.) La Faculté de Médecine de la Reichsuniversität Straßburg et l’hôpital civil sous l’annexion de fait nationale-socialiste 1940-1945, Université de Strasbourg, p. 188-202..
  13. La première femme devenue docteure en médecine à la Reichsuniversität Strassburg est Rosemarie von der Decken (1917-?), après avoir soutenue sa thèse deux mois avant Martha Discher, le 2 octobre 1942..
  14. Louis-François Hollender, « Quand la clinique chirurgicale de la faculté allemande était dirigée depuis la Chirurgie B », in Jacques Héran, Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997, p. 609 ; Rainer Möhler, Die Reichsuniversität Strassburg. 1940-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck, Université de la Sarre, 2019, p. 537-542; Patrick Wechsler, La faculté de médecine de la "Reichsuniversität Strassburg" (1941-1945) à l’heure nationale-socialiste, thèse de doctorat de médecine, Strasbourg, Université Louis Pasteur, 1991, p. 63..
  15. ADBR, 1558 W 677, dossier n°60991 (Raymond Koessler), Lettre de du directeur de la clinique médicale de la Reichsuniversität Strassburg au Kurator de la Reichsuniversität Strassburg au sujet du détachement du Dr. Koessler du service armé, 4 février 1944. Si le nombre de médecins rattachés à sa clinique serait, a priori suffisant, Stein fait remarquer que beaucoup ont quitté la clinique et que certains ne comptent que pour une « moitié » : les Drs. Günther Holzapfel et Valentin Becker sont de graves blessés de guerre (Schwerkriegsversehrte), le Dr. Werner Jordan subit séquelles d’une grave tuberculose, les Alsaciens Charles Gunsett et Frédéric-Auguste Schaaf cumulent leurs activités hospitalières avec une pratique privée. De plus, les assistants qui ont quitté la clinique médicale sont : les Drs. Wilhelm Wagner et Martha Discher, été affectés à la clinique chirurgicale du professeur Zukschwerdt ; le Dr. Francis Ernewein, qui a été enrôlé dans l’armée allemande (zum Wehrdienst verpflichtet) et le Dr. Martin Conradt, qui a été soumis au service médical obligatoire en campagne (für eine Landpraxis dienstverpflichtet)..
  16. Dans le détail : Siegfried Voll, Wilhelm Wagner, Hans-Dietrich Schumann (1911-2001), Inge Petersen (1920-2017) et Martha Discher sont allemands (Reichsdeutsche) ; Gaston Pfister (1912-2003), Paul Steimlé (1912-2004), Adalbert Dietrich et Frédéric Buck (1913-2006) sont alsaciens et Georg Rieve (1909-?) est de nationalité danoise..
  17. AVES, 7 AH 15, Liste du personnel médical de la Reichsuniversität Strassburg, janvier-décembre 1944..
  18. BArch, R 76/IV 27, Annuaire du personnel de la Reichsuniversität Strassburg repliée à Tübingen, 26 mars 1945. Étant de nationalité allemande, Martha Discher aurait été faite prisonnière par les militaires alliés si elle avait été présente à Strasbourg lors de la Libération les 22-23 novembre 1944. Étonnement, son nom ne figure pas sur l’annuaire du personnel de la Reichsuniversität Strassburg repliée outre-Rhin (en date du 26 mars 1945), ni parmi le personnel de la clinique chirurgicale, ni parmi celui de la clinique médicale..