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Rel:Aron Eskaloni-Collection de squelettes juifs

De Commission Historique
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- 18 août 1943 : Aron Eskaloni Victime De Collection de squelettes juifs



Le 23 novembre 1944, les Alliés entrent dans Strasbourg. Deux jours plus tard, ils découvrent le camp souche du KL Natzweiler. Il est vide.

Le 1er décembre, une section de recherche découvre dans les sous-sols de l’institut d’anatomie de Strasbourg les cadavres, pour certains mutilés pour d’autres en entier, des 86 victimes d’August Hirt conservés dans des cuves d’alcool. Très rapidement, les premières lumières sont jetées sur les crimes médicaux commis au camp de Natzweiler.

La justice militaire française ouvre une enquête sur les crimes de guerre scientifiques et médicaux perpétrés par les membres de la Reichsuniversität Straßburg et en lien avec le KL Natzweiler. En janvier 1945, Camille Simonin, professeur de médecine légale à l’université de Strasbourg encore repliée à Clermont-Ferrand, est appelé en Alsace. Il est chargé de réaliser les expertises médico-légales ordonnées par le juge d’instruction de la justice militaire Raymond Jadin. Cette expertise médico-légale ainsi que les procès de Metz (16-24/12/1952) et de Lyon (1954) ne mènent pas une enquête concernant l'identité des 86 victimes juifs et juives du projet "collection de squellettes juifs" de August Hirt.

Henri Henrypierre (1905-1982), employé à l’institut d’anatomie de Strasbourg comme aide technicien et qui travaille sous les ordres d’August Hirt réceptionne les corps des 86 Juifs assassinés au camp de Natzweiler en aout 1943. À l’insu des nazis, il décide de recopier les matricules qui avaient été tatoués sur leur avant-bras au camp d’Auschwitz. Il remet cette liste à la justice militaire française à la fin de la guerre. Ce n’est qu’en septembre 2003, soit 60 ans après les faits, que l’identité des 86 victimes est révélée grâce aux recherches de l’historien Hans-Joachim Lang.

Il a fallu presque 60 ans avant de retrouver l’identité des 86 Juifs et Juives exécutés sur l’ordre d’August Hirt. La liste de leurs noms est dévoilé pour la premère fois en 2003 par Hans-Joachim Lang dans le cadre d'un colloque organisé par le Cercle Menachem Tafel à Strasbourg.

Les 86 biographies peuvent être retrouvés sur le site dédié aux 86 femmes et hommes juifs victimes d’August Hirt édité sous la responsabilité de Hans-Joachim Lang.