Alfred Waterstradt
| Alfred Waterstradt | |
|---|---|
| Prénom | Alfred |
| Nom | Waterstradt |
| Sexe | masculin |
| Naissance | 10 février 1921 (Soest) |
| These | Zur Geschichte und Bedeutung des Aderlasses. Indikation in Vergangenheit und Gegenwart (Reichsuniversität Straβburg, 1945) |
| Directeur de thèse | Hajo Wolbergs |
| Profession | Arzt |
| Titre | Dr. med. |
Alfred Waterstradt (1921-?) est un médecin allemand originaire de Westphalie. Après son service militaire, il entre à l’académie militaire de médecine Berlin, où il accomplit l’ensemble du cursus préclinique. Il continue ensuite sa formation à Berlin, puis s’immatricule à l’université de Freiburg, à la Reichsuniversität Strassburg en Alsace annexée et enfin à l’université de Breslau où il termine manifestement ses études en 1945.
Biographie
Enfance et scolarité
Alfred Waterstradt est né le 10 février 1921 à Soest en Westphalie, une ville située dans la vallée de la Ruhr à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Dortmund. Quelques temps après sa naissance, sa famille et lui quittent Soest pour la Poméranie occidentale. C’est en effet dans le petit village de Franzburg, puis dans la ville voisine de Grimmen qu’Alfred débute sa scolarité à l’école élémentaire (Volksschule).
Ensuite, probablement au début des années 1930, Alfred entre dans le secondaire au Humanistisches Gymnasium. Il fréquente d’abord un établissement de la ville de Stralsund située sur un bras de la Mer Baltique, puis celui de la ville de Stettin, plus au sud, dans l’actuelle Pologne. Au printemps de l’année 1939, Alfred Waterstradt termine sa scolarité en réussissant l’examen du baccalauréat (Reifeprüfung). Une fois son cursus scolaire achevé, il se soumet à ses obligations civiques et militaires comme le prévoit la législation de l’État nazi. Il effectue d’abord son service du travail obligatoire au Reichsarbeitsdienst au cours de l’été 1939. Ensuite, le 20 août 1939, il intègre la Wehrmacht et accomplit son service militaire.
Les études de médecine
Moins de huit mois après avoir commencé son service militaire, Alfred obtient des autorités militaires un détachement vers l’académie militaire de médecine de Berlin. Il débute ainsi son cursus universitaire à compter du deuxième trimestre 1940 et suit l’intégralité du cycle préclinique, réussissant vraisemblablement l’examen intermédiaire de médecine environ deux ans plus tard, à l’issue du quatrième semestre.
Pour la suite de sa formation médicale, Alfred Waterstradt continue ses études à Berlin, puis s’immatricule à l’université de Fribourg-en-Brisgau. Il s’inscrit ensuite à la faculté de médecine de la Reichsuniversität Strassburg, où il est présent vers 1943-1944 et jusqu’au semestre d’été 1944. Pour le semestre d’hiver 1944-1945, il se rend ensuite à l’université de Breslau en Silésie où il est immatriculé au 20 décembre 1944 pour présenter l’examen médical d’État (medizinisches Staatsexamen). Dès le 17 février 1945, il termine son cursus à l’université d’Hambourg, où il soutient sa thèse de doctorat le 6 avril 1945.
La thèse de doctorat de médecine
Durant ses études à Strasbourg, Alfred entreprend de parachever son formation académique par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction de Hajo Wolbergs (1910-1975), maître de conférences et Oberarzt au service de médecine interne de la faculté de médecine de la Reichsuniversität Strassburg, Alfred commence la rédaction d’une thèse intitulée « Sur l’histoire et l’importance de la saignée. Indication dans le passé et dans le présent » (Zur Geschichte und Bedeutung des Aderlasses. Indikation in Vergangenheit und Gegenwart).
Alfred structure sa thèse en deux parties. Dans un premier temps, il commence une introduction historique. Il en vient ensuite à son sujet à proprement parler et traite de l’« indication de la saignée ». Divisant cette partie en deux sous-parties, il évoque la pratique dans le passé et en remontant jusqu’au « peuples de l’Antiquité » jusqu’au XIXe siècle en passant par Hippocrate, les saignées au Moyen Âge et chez Paracelse. Dans sa seconde sous-partie, il explique les saignées à son époque, en commençant par une introduction sur « l’effet et la technique de la saignée », puis en traitant de son utilisation thérapeutique et comme moyen d’établir un diagnostic. Son souhait est que ses « explications contribuent au fait que l’indication de la saignée constitue toujours un bienfait pour patient, lorsque [les médecins] sont obligés de l’utiliser sur la base de plusieurs décennies d’expériences qui ont pu être scientifiquement étayées ».
De toute évidence, Alfred Waterstradt parvient à terminer la rédaction de sa thèse avant l’évacuation de la Reichsuniversität Strassburg à l’automne 1944. Néanmoins, il quitte l’Alsace et termine son cursus universitaire à l’université de Breslau, où il s’immatricule le 20 décembre 1944 pour suivre le dernier semestre de sa formation (semestre d’hiver 1944-1945).
Quelques jours après son arrivée en Silésie, Alfred transmet le manuscrit de sa thèse au Professeur August Hirt (1898-1945) le 7 janvier 1945. Il joint à son envoi une copie du rapport de thèse (Gutachten) écrit par son directeur de thèse, Hajo Wolbergs, datant du 30 septembre 1944. Le 17 février, il se rend à l’« université hanséatique de Hambourg » (Hansische Universität Hamburg). Hirt n’ayant apparemment pas accusé réception de son manuscrit, Waterstradt réécrit à Hirt le 9 mars 1945 depuis Hambourg en lui indiquant qu’il lui avait transmis, au début du mois de janvier, sa thèse de doctorat. À la fin du mois, le 29 mars 1945, Hirt lui répond que sa thèse lui est bien parvenue. Alfred soutient enfin sa thèse le 6 avril 1945 à Hambourg et reçoit la mention « bien » pour son travail[1].
https://open-data.bundesarchiv.de/apex-ead/DE-1958_R_76-IV.xml
Repères
Localisations
Nationalités
- Allemand
Confessions
Publications
Relations
Disciple de
- Hajo Wolbergs ( - 1944)→
Liens à institutions
Reichsuniversität Straβburg
Universität Hamburg
Universität Freiburg-im-Breisgau
Militärärztliche Akademie
Wehrmacht
Universität Breslau
Références
À propos de cette page
Rédaction : ©Loïc Lutz
- ↑ BArch, R 76-IV/97. Voir https://open-data.bundesarchiv.de/apex-ead/DE-1958_R_76-IV.xml, [en ligne], consulté le 13 janvier 2021..
