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Différences entre les versions de « Anton Losiak »

De Commission Historique
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<blockquote>« Cher Monsieur Łosiak ! Votre frère A n t o n a été transféré à l’asile local le 6 juillet 1944. Les visites sont interdites pendant toute la durée de la guerre. »<ref name="556ea5e1bce450ba508e2198efe906b2895940ed">Telegramm der Anstalt Hadamar vom 7.01.1944 Stanislaw Łosiak, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hesses, Bestand 12, K 2466. [Télégramme de l’asile d’Hadamar du 7 janvier 1944 à Stanislaw Łosiak]</ref></blockquote>
<blockquote>« Cher Monsieur Łosiak ! Votre frère A n t o n a été transféré à l’asile local le 6 juillet 1944. Les visites sont interdites pendant toute la durée de la guerre. »<ref name="556ea5e1bce450ba508e2198efe906b2895940ed">Telegramm der Anstalt Hadamar vom 7.01.1944 Stanislaw Łosiak, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hesses, Bestand 12, K 2466. [Télégramme de l’asile d’Hadamar du 7 janvier 1944 à Stanislaw Łosiak]</ref></blockquote>


Cinq jours plus tard – à 5 heures du matin, semble-t-il – Anton Łosiak est déjà mort. Pour dissimuler ce meurtre, on attribue son décès à une gastroentérite et à une insuffisance cardiaque<ref name="2cc8849778ef2af23555f746f0272fe52eb913fb">Eintragung in Krankengeschichte vom 12.1.1944, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hesses, Bestand 12, K 2466. [Entrée du 12 janvier 1944 dans le dossier médical]</br> La « gastroentérite » compte, avec la « bronchopneumonie » et le « marasme », parmi les causes de décès les plus fréquemment avancées dans les dossiers médicaux à Hadamar, afin d’occulter délibérément les meurtres commis lors de la campagne « d’euthanasie » décentralisée. Pour aller plus loin, voir Dorothea Roer et Dieter Henkel (dir.): ''Psychiatrie im Faschismus. Die Anstalt Hadamar 1933-1945'', 5. (Frankfurt am Main: Mabuse, 1996). Uta George, Hadamar: Heilstätte, Tötungsanstalt, Therapiezentrum (Marburg: Jonas-Verlag, 2006).</ref>.
Cinq jours plus tard – à 5 heures du matin, semble-t-il – Anton Łosiak est déjà mort. Pour dissimuler ce meurtre, on attribue son décès à une gastroentérite et à une insuffisance cardiaque<ref name="2cc8849778ef2af23555f746f0272fe52eb913fb">Eintragung in Krankengeschichte vom 12.1.1944, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hesses, Bestand 12, K 2466. [Entrée du 12 janvier 1944 dans le dossier médical]</br> La « gastroentérite » compte, avec la « bronchopneumonie » et le « marasme », parmi les causes de décès les plus fréquemment avancées dans les dossiers médicaux à Hadamar, afin d’occulter délibérément les meurtres commis lors de la campagne « d’euthanasie » décentralisée. Pour aller plus loin, voir Dorothea Roer et Dieter Henkel (dir.): ''Psychiatrie im Faschismus. Die Anstalt Hadamar 1933-1945'', 5. (Frankfurt am Main: Mabuse, 1996). Uta George, ''Hadamar: Heilstätte, Tötungsanstalt, Therapiezentrum'' (Marburg: Jonas-Verlag, 2006).</ref>.


Selon toute vraisemblance, Anton et Stanislaw Łosiak sont arrivés en Alsace durant la guerre en tant que « main d’œuvre ». Il est également possible que les deux frères aient été chassés de leur village avec leurs familles dans le cadre de la stratégie de colonisation menée par les troupes d’occupation allemandes<ref name="c87b5fb5680da37a0b809e9ecce74625d3b8cfdd">Il en fut de même notamment pour Kazimierz Bączkiewicz, originaire d’une localité située à une centaine de kilomètres de Tymienicza. Cf. Stiftung „Erinnerung Verantwortung und Zukunft“, ’’Geraubte Leben: Zwangsarbeiter berichten’’ (Köln: Böhlau, 2008). 45 et suiv</ref>. Ils sont internés au « Camp 3 » d’Ensisheim.<ref name="3d94ab16eb0caabe215bcbda04ffbccfb0510038">Aktenotiz des Direktors Sättel der Anstalt Hördt, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hesses, Bestand 12, K 2466 [Note du directeur Sättel de l’asile de Hoerdt jointe au dossier]</ref> Les circonstances exactes sur place restent toutefois un mystère. On sait bien peu de choses de la vie d’Anton Łosiak avant sa déportation.
Selon toute vraisemblance, Anton et Stanislaw Łosiak sont arrivés en Alsace durant la guerre en tant que « main d’œuvre ». Il est également possible que les deux frères aient été chassés de leur village avec leurs familles dans le cadre de la stratégie de colonisation menée par les troupes d’occupation allemandes<ref name="c87b5fb5680da37a0b809e9ecce74625d3b8cfdd">Il en fut de même notamment pour Kazimierz Bączkiewicz, originaire d’une localité située à une centaine de kilomètres de Tymienicza. Cf. Stiftung „Erinnerung Verantwortung und Zukunft“, ''Geraubte Leben: Zwangsarbeiter berichten''''Texte en italique'' (Köln: Böhlau, 2008). 45 et suiv</ref>. Ils sont internés au « Camp 3 » d’Ensisheim.<ref name="3d94ab16eb0caabe215bcbda04ffbccfb0510038">Aktenotiz des Direktors Sättel der Anstalt Hördt, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hesses, Bestand 12, K 2466 [Note du directeur Sättel de l’asile de Hoerdt jointe au dossier]</ref> Les circonstances exactes sur place restent toutefois un mystère. On sait bien peu de choses de la vie d’Anton Łosiak avant sa déportation.


Il est né le 13 mai 1910 à Tymienica en Pologne. Il est le fils de Łukasz Łosiak et de Wiktoria Jezierska. Il travaille à Tymienica comme ouvrier agricole et épouse Antonina Bolesławska, décédée le 6 septembre 1939. Le couple a une fille prénommée Halina et décédée le 24 septembre 1942 à l’âge de 3 ans. Le 22 novembre 1939, Anton Łosiak épouse en secondes noces Stanisława Biegańska, alors âgée de 26 ans, dans son village natal. Le 20 août 1940, la fille d’Anton et de Stanisława Łosiak – Krystyna Łosiak – voit le jour à Tymienica.<ref name="f41d3dcf40a2afb59b1e304b014097adb2d08e26">Renseignement fourni par le bureau de l’état civil de Chotcza, Pologne, du 10 février 2020. J’aimerais ici remercier Katarzyna Oleksiak pour ses recherches sur place. Mes remerciements les plus sincères vont à Dorota et Elżbieta Cieślik pour leur traduction de la correspondance.</ref>
Il est né le 13 mai 1910 à Tymienica en Pologne. Il est le fils de Łukasz Łosiak et de Wiktoria Jezierska. Il travaille à Tymienica comme ouvrier agricole et épouse Antonina Bolesławska, décédée le 6 septembre 1939. Le couple a une fille prénommée Halina et décédée le 24 septembre 1942 à l’âge de 3 ans. Le 22 novembre 1939, Anton Łosiak épouse en secondes noces Stanisława Biegańska, alors âgée de 26 ans, dans son village natal. Le 20 août 1940, la fille d’Anton et de Stanisława Łosiak – Krystyna Łosiak – voit le jour à Tymienica.<ref name="f41d3dcf40a2afb59b1e304b014097adb2d08e26">Renseignement fourni par le bureau de l’état civil de Chotcza, Pologne, du 10 février 2020. J’aimerais ici remercier Katarzyna Oleksiak pour ses recherches sur place. Mes remerciements les plus sincères vont à Dorota et Elżbieta Cieślik pour leur traduction de la correspondance.</ref>

Version du 27 avril 2022 à 15:21


Anton Losiak
Prénom Anton
Nom Losiak
Sexe masculin
Naissance 10 mai 1910 (Tymienica (Pologne))
Décès 12 janvier 1944 (Hadamar (Hesse))


Biographie

«… car le patient se débattait avec ce qu’il lui restait de forces. » Le destin d’Anton Łosiak[1]

Le 7 janvier 1944, Stanislaw Łosiak, l’un des quelque 47 000 travailleurs « étrangers » transférés vers le Gau Baden-Elsass,[2] reçoit un télégramme envoyé de la petite localité d’Ensisheim près de Mulhouse (à l’époque Mülhausen) par le NS-Tötungsanstalt [établissement d’euthanasie national-socialiste] d’Hadamar :

« Cher Monsieur Łosiak ! Votre frère A n t o n a été transféré à l’asile local le 6 juillet 1944. Les visites sont interdites pendant toute la durée de la guerre. »[3]

Cinq jours plus tard – à 5 heures du matin, semble-t-il – Anton Łosiak est déjà mort. Pour dissimuler ce meurtre, on attribue son décès à une gastroentérite et à une insuffisance cardiaque[4].

Selon toute vraisemblance, Anton et Stanislaw Łosiak sont arrivés en Alsace durant la guerre en tant que « main d’œuvre ». Il est également possible que les deux frères aient été chassés de leur village avec leurs familles dans le cadre de la stratégie de colonisation menée par les troupes d’occupation allemandes[5]. Ils sont internés au « Camp 3 » d’Ensisheim.[6] Les circonstances exactes sur place restent toutefois un mystère. On sait bien peu de choses de la vie d’Anton Łosiak avant sa déportation.

Il est né le 13 mai 1910 à Tymienica en Pologne. Il est le fils de Łukasz Łosiak et de Wiktoria Jezierska. Il travaille à Tymienica comme ouvrier agricole et épouse Antonina Bolesławska, décédée le 6 septembre 1939. Le couple a une fille prénommée Halina et décédée le 24 septembre 1942 à l’âge de 3 ans. Le 22 novembre 1939, Anton Łosiak épouse en secondes noces Stanisława Biegańska, alors âgée de 26 ans, dans son village natal. Le 20 août 1940, la fille d’Anton et de Stanisława Łosiak – Krystyna Łosiak – voit le jour à Tymienica.[7]

’’Figure 1. Figure 1 : Photo tirée du dossier médical d’Anton Łosiak, prise à l’asile de Hoerdt, vraisemblablement en juillet 1943’’.

Durant l’été 1943, Anton Łosiak est victime d’une « crise de schizophrénie catatonique aiguë » et hospitalisé, dans un premier temps, aux Städtische Krankenanstalten (établissements hospitaliers municipaux) de Mulhouse. Si Łosiak est jugé « inapte au travail » à son arrivée, le certificat médical généralement inclus au dossier de tout nouveau patient admis dans un asile public comporte un point d’interrogation qui laisse planer le doute quant à la possibilité de le voir un jour se rétablir. Les raisons ayant motivé son admission y sont exposées : « L.[osiak] est pris de violentes crises d’excitation, hurlant inlassablement le mot ’Boje’.[8] et se cabre violemment et en rythme. Quand on l’appelle, il se calme immédiatement, sourit. Lorsqu’on lui pose une question, il se contente de la répéter (écholalie). L.[osiak] représente un danger pour lui-même et pour les autres. - L.[osiak] est un homme encore jeune, de carrure athlétique et bien nourri. Il est inaccessible et totalement confus. Il tient des propos incompréhensibles en polonais. Est agité du point de vue moteur et fait des gestes incompréhensibles, le plus souvent de manière rythmée. Il ne présente aucun signe de maladie organique compte tenu de l’absence de tout symptôme neurologique. »[9] Son transfert de Mulhouse vers l’asile psychiatrique de Hoerdt est ordonné le 2 juillet 1943. Dans les deux premiers mois qui suivent son admission, l’évolution de la maladie et le traitement administré sont documentés avec force détails. Mais nulle part il n’est fait mention d’un examen physique plus approfondi ni de quelconque tentative d’établir une anamnèse. La première entrée dans le dossier médical est la suivante : « Le patient est très énervé, se déchaîne, pousse des cris.[10] » Quelques jours plus tard, un traitement par électrochocs est mis en place. Celui-ci semble porter ses fruits dans un premier temps : « Le pat.[ient] est nettement plus calme […] sort de son lit et [est] accessible.[11] » L’efficacité du nouveau traitement somatique n’est que de courte durée : « [Le] patient fait une rechute. Hurle, se déchaîne, tient des propos incompréhensibles, pleure, chante, se parle à lui-même, fait des gestes théâtraux.Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref> À la lecture de l’entrée suivante dans le compte-rendu des soins, on ne peut qu’imaginer la façon dont Anton Łosiak a vécu ce traitement : « Le patient est très énervé, violent, doit être conduit aux électrochocs par cinq soignants. Grimpe au mur de la cellule, cherche à retirer le maillage de la grille.[14] »Outre la thérapie par électrochocs, on lui administre également des sédatifs. Une page de graphiques, dont des bribes ont été conservées, atteste de l’administration quotidienne de « 2x 10 gouttes M ». Il pourrait s’agir aussi bien de morphine que de Medinal, un tranquillisant. Toujours d’après le compte-rendu des soins, Anton Łosiak est régulièrement placé à l’isolement lorsque le personnel le trouve « très agité ». Le quotidien au sein de l’établissement consiste pour l’essentiel à mettre, dans la mesure du possible, les patients à l’ouvrage sous forme de thérapie par le travail[15]. Dans ce contexte, on note au sujet d’Anton Łosiak : « Le patient ne fait rien lors du travail en extérieur. Commande, cependant, sa conduite peut s’expliquer par le fait que, s’exprimant en polonais, il ne parvient pas à se faire comprendre.[16] » Quelques jours plus tard, il « demande à retourner travailler » et se voit affecté au « groupe de terrain sous surveillance »[17]. Les quelques notes partielles figurant au dossier médical d’Anton Łosiak ne mentionnent aucun changement majeur dans son humeur ; des commentaires tels que « le patient pleure, gémit, prie » reviennent régulièrement[18]. Fin août 1943, une note indique que « le patient a aujourd’hui rapporté que sa femme et un enfant ont été tués lors d’un bombardement aérien.[19] » On relève une fois son désir de contacter son unique parent en Alsace : « Demande à écrire à son frère.[11] » On ignore s’il a réellement eu la possibilité de rédiger un courrier. La barrière quasi insurmontable de la langue joue un rôle non négligeable dans ses relations avec le personnel, comme en attestent les références récurrentes à ce sujet dans le dossier médical : « Le patient est plus calme, plus accessible, mais on ne peut pas le comprendre.[20] » Le personnel voit dans un événement survenu le 9 septembre 1943 une tentative d’évasion manifestement infructueuse : « Aujourd’hui, le patient se met tout d’un coup à grimper à un arbre, se perche sur les branches contre le mur d’enceinte et monte sur le toit du bâtiment M [des hommes] IV. Se met à hurler, à arracher [des tuiles du] toit et finit par menacer les soignants lancés à sa poursuite. Se déchaîne et pousse des cris, et peut finalement être ramené à l’intérieur. – Transféré au bâtiment permanent après qu’un grand nombre d’infirmiers ont été nécessaires pour le ramener, car le patient se débattait avec ce qu’il lui restait de forces. Se déchaîne, pousse des cris et hurle dans sa cellule, doit être déshabillé de force. –[21] »

La dernière note concernant Anton Łosiak à l’asile psychiatrique de Hoerdt le décrit comme : « effacé »[13]. Le 5 janvier 1944, il est déporté au NS-Tötungsanstalt d’Hadamar dans le cadre du transfert de cent hommes des deux établissements alsaciens ordonné par Ludwig Sprauer, alors ministre-président de Bade. Łosiak y est assassiné[22]. Un arrêté du ministre de l’Intérieur du Reich en date du 6 mai 1944 prévoit l'exécution méthodique des travailleurs forcés devenus « inutilisables », sous couvert de les évacuer – un euphémisme – vers des centres de regroupement spécifiques[23]. Anton Łosiak est l’un des quelque 600 travailleurs étrangers à avoir été exécutés à Hadamar entre 1942 et 1945[24]. On ignore tout de ses derniers jours. Comme d’habitude, la cause invoquée pour le décès dans les documentats d’Hadamar est fallacieuse : « en état d’excitation permanente.... Souffre d’une gastroentérite. Frère prévenu ». « 12.1.44 Ne se remet pas. […..] Aujourd’hui décès dû à une gastroentérite.[25] »

Anton Łosiak est tombé malade après sa déportation en Alsace – très loin de chez lui et séparé de sa famille. inaptEn raison de l’inaptitude au travail qui en a résulté, il est d’abord admis dans un établissement hospitalier régional avant d’être assassiné à Hadamar au terme d’un traitement peu concluant à l’asile de Hoerdt. Ses proches en Pologne ont été laissés dans le flou le plus total et on a menti délibérément à son frère en Alsace. On ignore si son épouse Stanisława a été informée de ce qu’il était advenu de son mari avant son propre décès le 23 mai 1944. Après la fin de la guerre, Krystyna Łosiak, la fille d’Anton Łosiak, a attendu en vain le retour de son père[26]. Le sort réservé à Anton Łosiak est celui de nombreux autres « travailleurs étrangers » à qui, vers la fin du conflit, on a arraché le droit de vivre, car ils étaient devenus incapables de contribuer à l’effort de guerre[27]. Outre la mémoire du destin spécifique d’Anton Łosiak, il convient d’analyser les mécanismes à l’œuvre dans la sélection et l’anonymisation d’êtres humains et de réfuter catégoriquement les arguments économiques avancés dans les milieux médicaux.


Repères

Localisations

Nationalités

Confessions

Publications

1910-05-10T00:00:00Z
Vie privée
Naissance
1944-01-12T00:00:00Z
Vie privée
Décès
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Références



  1. 1,0 et 1,1 Zur grundlegenden methodischen Problematik der Rekonstruktion von Biographien anhand von Krankenakten vgl. beispielsweise: Ulrike Hoffmann-Richter und Asmus Finzen, „Die Krankengeschichte als Quelle. Zur Nutzung der Krankengeschichte als Quelle für Wissenschaft und psychiatrischen Alltag“, Bios - Zeitschrift für Biographieforschung und Oral History 11, Nr. 2 (1998): 280–97., Ulrich Müller, „Metamorphosen - Krankenakten als Quellen für Lebensgeschichten“, in „Das Vergessen ist Teil der Vernichtung selbstLebensgeschichten von Opfern der nationalsozialistischen Euthanasie, hg. von Petra Fuchs u. a. (Göttingen: Wallstein, 2007). Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « caf9270fe312b0844069b416d88e3450de78707a » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  2. 2,0 et 2,1 NSDAP-Gauleitung Baden, 17.7.1944: Bericht über den Einsatz und die Betreuung der fremdstämmigen Arbeitskräfte einschliesslich der Ostarbeiter im Monat Juni 1944 (Generallandesarchiv Karlsruhe, Bestand 465c/16250, o.S.).. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « c4673532c92ad24c6e1a98ff3cfadd1525e21e6a » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  3. 3,0 et 3,1 Telegramm der Anstalt Hadamar vom 7.01.1944 Stanislaw Łosiak, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hesses, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 556ea5e1bce450ba508e2198efe906b2895940ed » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  4. 4,0 et 4,1 Eintragung in Krankengeschichte vom 12.1.1944, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hesses, Bestand 12, K 2466.
    „Darmgrippe“ war neben „Bronchopneumonie und „Marasmus“ eine der häufigsten Todesursachen, die in Hadamar während der dezentralen „Euthanasie“ zur gezielten Vertuschung der Morde in die Krankenakten eingetragen wurde. Weiterführend siehe Dorothea Roer und Dieter Henkel, Hrsg., Psychiatrie im Faschismus. Die Anstalt Hadamar 1933-1945, 5. (Frankfurt am Main: Mabuse, 1996). Uta George, Hadamar: Heilstätte, Tötungsanstalt, Therapiezentrum (Marburg: Jonas-Verlag, 2006).. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 2cc8849778ef2af23555f746f0272fe52eb913fb » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  5. 5,0 et 5,1 Ähnlich erging es u. a. Kazimierz Bączkiewicz, dessen Heimatort rund 100 km von Tymienicza liegt. Vgl. Stiftung „Erinnerung Verantwortung und Zukunft“, Geraubte Leben: Zwangsarbeiter berichten (Köln: Böhlau, 2008). S. 45 ff.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « c87b5fb5680da37a0b809e9ecce74625d3b8cfdd » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  6. 6,0 et 6,1 Aktenotiz des Direktors Sättel der Anstalt Hördt, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hesses, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 3d94ab16eb0caabe215bcbda04ffbccfb0510038 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  7. 7,0 et 7,1 Auskunft des Standesamtes in Chotcza, Polen, vom 10. Februar 2020. An dieser Stelle möchte ich Katarzyna Oleksiak für die Recherche vor Ort danken. Mein herzlichster Dank gilt Dorota und Elżbieta Cieślik für die Übersetzung der Korrespondenz.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « f41d3dcf40a2afb59b1e304b014097adb2d08e26 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  8. 8,0 et 8,1 „Boję się“ (1. Person Singular, Präsens von bać się) bedeutet übersetzt „Ich habe Angst“ bzw. „Mir ist Angst und Bange“. Die Äußerung dürfte angesichts der Diagnose möglicherweise auch als Reaktion auf (paranoide) Wahnvorstellungen und Halluzinationen verstanden werden.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « eec8618fedf32ae9d568bb9b8f22c62023478497 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  9. 9,0 et 9,1 Ärztliches Zeugnis über die Aufnahme in eine öffentliche Irrenanstalt vom 3.07.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « c1c62f401a9558915d55f8285595a914fd09cf96 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  10. 10,0 et 10,1 Eintragung in Krankengeschichte vom 2.07.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 231239956cafbdec7d5d5bc316af040bc60f8828 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  11. 11,0 11,1 11,2 et 11,3 Eintragung in Krankengeschichte vom 8.07.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 6e9c585fee3def3f5c675d1cc0ebc7cc931b4d8f » est défini plusieurs fois avec des contenus différents. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 6e9c585fee3def3f5c675d1cc0ebc7cc931b4d8f » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  12. Eintragung in Krankengeschichte vom 2.08.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466..
  13. 13,0 13,1 et 13,2 Eintragung in Krankengeschichte vom 26.10.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 91ba7071df5094545ae9c7c5b60596dd79e498ed » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  14. 14,0 et 14,1 Eintragung in Krankengeschichte vom 5.08.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 761f21db84a3544839b04eeb28740a47590c53a0 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  15. 15,0 et 15,1 Hermann Simon, Aktivere Krankenbehandlung in der Irrenanstalt (Berlin: De Gruyter, 1929). Weiterführend Monika Ankele und Eva Brinkschulte, Arbeitsrhythmus und Anstaltsalltag: Arbeit in der Psychiatrie vom frühen 19. Jahrhundert bis in die NS-Zeit. (Stuttgart: Franz Steiner Verlag, 2015).. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « a2ccd54e34e7c5d141187214c4d7ba888d363f1e » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  16. 16,0 et 16,1 Eintragung in Krankengeschichte vom 20.07.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 11dd37e49fd34f9e88dda560dabf43ec94f33140 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  17. 17,0 et 17,1 Eintragung in Krankengeschichte vom 22.07.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « c4a1f480bd77088b1964b1e33be47a8d2121f2c6 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  18. 18,0 et 18,1 Eintragung in Krankengeschichte vom 18.09.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « f99e00e17a387300df14761a16529b610829b6fc » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  19. 19,0 et 19,1 Eintragung in Krankengeschichte vom 31.08.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466. Ob diese Aussage Łosiaks im Rahmenen seiner Krankheit verstanden werden muss, bleibt unklar. Jedenfalls sind diese nur bedingt mit den Informationen des Standesamts in Chotcza in Übereinklang zu bringen. Dem zufolge starb Anton Łosiaks erste Frau Antonina Bolesławska bereits am 6. September 1939 und ihre gemeinsame Tochter Halina am 24. September 1942. Seine zweite Frau Stanisława Łosiak, geborene Biegańska, verstarb erst am 23. Mai 1944 und seine zweite Tochter Krystyna Łosiak überlebte den Zweiten Weltkrieg.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 41c253aae7caae89aededd88d88fc757e6e92b92 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  20. 20,0 et 20,1 Eintragung in Krankengeschichte vom 28.8.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « a903a56acf4df4275c0d1a803e86577c2dc62cc8 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  21. 21,0 et 21,1 Eintragung in Krankengeschichte vom 9.09.1943, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hessen, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 1884e51528bb8244d70b29404a38ba461cdb47f0 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  22. 22,0 et 22,1 Murielle Habay, Geneviève Herberich-Marx, und Freddy Raphaël, „L’identité-stigmate: l’extermination de malades mentaux et d’asociaux alsaciens durant la seconde guerre mondiale“, Revue des sciences sociales de la France de l’Est, Nr. 18 (1991): 38–62.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 8005669b00a8f20abc3161129c50877774124e47 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  23. 23,0 et 23,1 Uta George, „Polnische und sowjetische Zwangsarbeitende als Opfer der NS-"Euthanasie"-Verbrechen. Das Beispiel Hadamar“, in Medizin und Zwangsarbeit im Nationalsozialismus. Einsatz und Behandlung von „Ausländern“ im Gesundheitswesen, hg. von Andreas Frewer und Günther Siedbürger (Franfurt, New York: Campus, 2004). S. 393 ff.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 9184e6a94609a40de599343efc90a31b4bf7e43b » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  24. 24,0 et 24,1 George. S. 404. Weiterführend vgl. auch Walter Grohde, Die „Sonderbehandlung 14f13“ in den Konzentrationslagern des Dritten Reiches: ein Beitrag zur Dynamik faschistischer Vernichtungspolitik (Frankfurt am Main: Lang, 1987).. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 9d27682aa07b8579d5796ffaa1fd00c605182b46 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  25. 25,0 et 25,1 Eintragung in Krankengeschichte vom 12.1.1944, Archiv des Landeswohlfahrtsverbandes Hesses, Bestand 12, K 2466.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « a44bdc8b9344ab507fa2473eb7ac8fbe00031d07 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  26. 26,0 et 26,1 Auskunft des Standesamtes in Chotcza, Polen, vom 10. Februar 2020.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 5f7096a1c7a9f497a8efe15a19a33022c2fa2a19 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  27. 27,0 et 27,1 Aly Götz, „Der saubere und der schmutzige Fortschritt“, in Reform und Gewissen. „Euthanasie“ im Dienst des Fortschritts, Bd. 2, Beiträge zur Nationalsozialistischen Gesundheits- und Sozialpolitik (Berlin: Rotbuch, 1985). S. 26.. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « 8c62c3b7c5479546462a48a6db8cf7b2a526b145 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.