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David Akouni

De Commission Historique


David Akouni
Prénom David
Nom Akouni
Sexe masculin
Naissance 1895 (Thessalonique)
Décès 16 août 1943 (Natzweiler-Struthof)


Biographie

David Akouni est né à Thessalonique. Cette ville portuaire multi-ethnique appartenait à l´époque encore à l´Empire ottoman et comptait 115 000 habitants. La communauté juive représentait environ 47 pour cent de la population.

David Akouni a connu dans sa ville d‘origine des temps turbulents: les guerres des Balkans entre le Montenegro, la Bulgarie, la Serbie et la Grèce contre l‘Empire ottoman (1912) laissent alors des traces dans la ville. Thessalonique qui est devenue une ville grecque change de visage au fil des conflits nationaux et internationaux, notamment à cause du gouvernement grec qui utilise la reconstruction d‘août 1917 pour hélleniser la ville. Les juifs deviennent bientôt une minorité.

Vers le début/milieu des années 1920, David Akouni se marie avec Dudun Azi. Ils ont quatre enfants: Isaac (1926*), les jumeaux Martha et Nathan (1933*) et Dolsa. La famille vit dans le quartier de Synikismos 151, où David tient une taverne.

En avril 1941 les troupes allemandes occupent la Grèce. Par la suite, au début de l‘année 1943 des collègues d‘Adolphe Eichmann arrivent à Thessalonique afin de procéder à la déportation des juifs locaux. Il doivent démémager dans un des ghettos. Le ghetto du Baron Hirsch, près de la gare, servait alors de camp de transit pour les convois vers Ausschwitz, qui commencent le 16 mars 1943. Le train transportant David Akouni et sa famille part le 28 avril 1943 avec 2930 hommes, femmes et enfants juifs. 220 hommes et 318 femmes sont envoyés avec David Akouni au camp le 4 mai 1943. La femme de David Akouni et ses enfants sont directement conduits avec le reste des détenus (2392 personnes) dans les chambres à gaz. David Akouni obtient le numéro 119801 tatoué sur le bras gauche.

David Akouni mesure 1,74 m et est plutôt corpulent. Il a des cheveux bruns légèrement grisonnant aux temps et des sourcils épais. Dans son convoi se trouvent également Israel Albert, Aron Aron, Esra Asser, Aron Esformes, Aron Eskaloni, Maurice Francese, Charles Hassan, Albert Isaak, Sabetaij Kapon, Lasas Menache, Dario Nathan, Israel Rafael, Samuel Rafael, Albert Saltiel, Maurice Saltiel, Maurice Saporta, Mordochai Saul, Nina Sustiel. Tous ont été sélectionnés et oscultés par les anatomistes nazis Bruno Beger et Hans Fleischhacker. Ils sont placés dans la baraque du camp d´ Auschwitz I réservée aux malades.

Le 30 juillet 1943, David Akouni fait partie des 86 juifs sélectionnés déportés en train le 30 juillet 1943. Ils arrivent au camp de concentration de Natzweiler-Struthof le 2 août 1943. David, âgé de 48 ans, est tué le 16 août 1943 dans la chambre à gaz.

N.B.: Les données concernant l´apparence physique de David Akouni proviennent d´un compte-rendu d´autopsie menée par un médecin français en juin 1945. En ce qui concerne les informations biographiques, je les dois aux archives de la communauté juive de Thessalonique. Mme Aliki Arouh m´a été d´une grande aide.

Le 23 novembre 1944, les Alliés entrent dans Strasbourg. Deux jours plus tard, ils découvrent le camp souche du KL Natzweiler. Il est vide.

Le 1er décembre, une section de recherche découvre dans les sous-sols de l’institut d’anatomie de Strasbourg les cadavres, pour certains mutilés pour d’autres en entier, des 86 victimes d’August Hirt conservés dans des cuves d’alcool. Très rapidement, les premières lumières sont jetées sur les crimes médicaux commis au camp de Natzweiler.

La justice militaire française ouvre une enquête sur les crimes de guerre scientifiques et médicaux perpétrés par les membres de la Reichsuniversität Straßburg et en lien avec le KL Natzweiler. En janvier 1945, Camille Simonin, professeur de médecine légale à l’université de Strasbourg encore repliée à Clermont-Ferrand, est appelé en Alsace. Il est chargé de réaliser les expertises médico-légales ordonnées par le juge d’instruction de la justice militaire Raymond Jadin. Cette expertise médico-légale ainsi que les procès de Metz (16-24/12/1952) et de Lyon (1954) ne mènent pas une enquête concernant l'identité des 86 victimes juifs et juives du projet "collection de squellettes juifs" de August Hirt.

Henri Henrypierre (1905-1982), employé à l’institut d’anatomie de Strasbourg comme aide technicien et qui travaille sous les ordres d’August Hirt réceptionne les corps des 86 Juifs assassinés au camp de Natzweiler en aout 1943. À l’insu des nazis, il décide de recopier les matricules qui avaient été tatoués sur leur avant-bras au camp d’Auschwitz. Il remet cette liste à la justice militaire française à la fin de la guerre. Ce n’est qu’en septembre 2003, soit 60 ans après les faits, que l’identité des 86 victimes est révélée grâce aux recherches de l’historien Hans-Joachim Lang.

Il a fallu presque 60 ans avant de retrouver l’identité des 86 Juifs et Juives exécutés sur l’ordre d’August Hirt. La liste de leurs noms est dévoilé pour la premère fois en 2003 par Hans-Joachim Lang dans le cadre d'un colloque organisé par le Cercle Menachem Tafel à Strasbourg.

Les 86 biographies peuvent être retrouvés sur le site dédié aux 86 femmes et hommes juifs victimes d’August Hirt édité sous la responsabilité de Hans-Joachim Lang.

Repères

Localisations

Nationalités

  • Grec

Confessions

  • Juif

Publications

Liens à institutions

KL-Natzweiler

1895-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Naissance
1943-08-16T00:00:00Z
Vie privée
Décès
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Implications dans projets, actions

« Collection de squelettes juifs »

  • Victime,

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