Elvira Amar
Elvira Amar | |
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First name | Elvira |
Last name | Amar |
Gender | feminin |
Birth | 1915 (Thessalonique) |
Death | 11 August 1943 (Natzweiler-Struthof) |
Biography
La ville de Thessalonique appartient depuis un peu plus de deux ans à la Grèce, lorsque Elvira Amar naît. Sa vraie date de naissance n’est pas connue, de même, il existe peu de sources concernant les membres de sa famille, leur situation familiale et leur origine sociale.
En avril 1941, les troupes allemandes occupent la Grèce. Début 1943 se réunissent à Thessaloniki des collaborateurs qui préparent la déportation des juifs de la région. Les juifs doivent déménager dans des ghettos. Le Ghetto-Baron-Hirsch, qui est situé près de la gare, sert de camp de transit. Le 16 mars 1943, les juifs de ce camp sont emmenés à Auschwitz.
Après son internement par la Gestapo au ghetto de Baron-Hirsch, Elvira Amar est déportée à Auschwitz le 12 avril 1943 et arrive cinq jours plus tard. Ce convoi n°9 transporte de Thessalonique à Auschwitz environ 3 000 femmes, hommes et enfants. Sur le quai de la gare d’Auschwitz, des médecins SS envoient 2271 adultes et enfants dans les chambres à gaz. 467 hommes ainsi que 262 femmes sont sélectionnés pour travailler dans le camp. 99 femmes sont à nouveau sélectionnées par le médecin SS Eduard Wirth. Elles sont conduites au Bloc n°10, lieu où des expériences sur les humains sont effectuées. Outre Elvira Amar, d'autres femmes grecques sont internées dont Hanna Ajasch, Oro Amar, Sylvia Amar, Palomba Arnades, Nety Aruch, Allegre Beracha, Nina Knesits et Aliza Sarfati.La direction du camp tatoue sur l’avant-bras gauche de la jeune femme de 28 ans, le numéro 41547. On ignore encore aujourd’hui si elle a ou non été livrée aux essais médicaux.
Durant la seconde semaine de juin 1943, elle est finalement sélectionnée tout comme Palomba Arnades, Nety Aruch, Allegre Beracha, trois autres femmes de son groupe, par les anatomistes SS Bruno Beger et Hans Fleischhacker. Elles se retrouvent avec 82 autres juives et juifs pour être étudiés physiquement.
Envoyée le 31 juillet 1943, Elvira Amar arrive en train le 2 août 1943 au camp de concentration de Natzweiler-Struthof parmi les 86 femmes et hommes sélectionnés. Là-bas, elle est gazée le 11 ou 13 août 1943.
Annotation de l’auteur: Hanna Ajasch, née Alchades (le 23 avril 1922), Sylvia Amar, Nina Knesits (née le 2 avril 1923) et Aliza Sarfati, ont survécu à la Shoah.
Le 23 novembre 1944, les Alliés entrent dans Strasbourg. Deux jours plus tard, ils découvrent le camp souche du KL Natzweiler. Il est vide.
Le 1er décembre, une section de recherche découvre dans les sous-sols de l’institut d’anatomie de Strasbourg les cadavres, pour certains mutilés pour d’autres en entier, des 86 victimes d’August Hirt conservés dans des cuves d’alcool. Très rapidement, les premières lumières sont jetées sur les crimes médicaux commis au camp de Natzweiler.
La justice militaire française ouvre une enquête sur les crimes de guerre scientifiques et médicaux perpétrés par les membres de la Reichsuniversität Straßburg et en lien avec le KL Natzweiler. En janvier 1945, Camille Simonin, professeur de médecine légale à l’université de Strasbourg encore repliée à Clermont-Ferrand, est appelé en Alsace. Il est chargé de réaliser les expertises médico-légales ordonnées par le juge d’instruction de la justice militaire Raymond Jadin. Cette expertise médico-légale ainsi que les procès de Metz (16-24/12/1952) et de Lyon (1954) ne mènent pas une enquête concernant l'identité des 86 victimes juifs et juives du projet "collection de squellettes juifs" de August Hirt.
Henri Henrypierre (1905-1982), employé à l’institut d’anatomie de Strasbourg comme aide technicien et qui travaille sous les ordres d’August Hirt réceptionne les corps des 86 Juifs assassinés au camp de Natzweiler en aout 1943. À l’insu des nazis, il décide de recopier les matricules qui avaient été tatoués sur leur avant-bras au camp d’Auschwitz. Il remet cette liste à la justice militaire française à la fin de la guerre. Ce n’est qu’en septembre 2003, soit 60 ans après les faits, que l’identité des 86 victimes est révélée grâce aux recherches de l’historien Hans-Joachim Lang.
Il a fallu presque 60 ans avant de retrouver l’identité des 86 Juifs et Juives exécutés sur l’ordre d’August Hirt. La liste de leurs noms est dévoilé pour la premère fois en 2003 par Hans-Joachim Lang dans le cadre d'un colloque organisé par le Cercle Menachem Tafel à Strasbourg.
Les 86 biographies peuvent être retrouvés sur le site dédié aux 86 femmes et hommes juifs victimes d’August Hirt édité sous la responsabilité de Hans-Joachim Lang.
- https://www.die-namen-der-nummern.de/index.php/en/
- https://www.die-namen-der-nummern.de/index.php/fr/
- https://www.die-namen-der-nummern.de/index.php/de/
Landmarks
Locations
Nationalities
- Greek
Confessions
- Jewish
Publications
Links to institutions
KL-Natzweiler
Involvement in actions
« Collection de squelettes juifs »
- Victime, →
References