Georg J. Apprill
Georg J. Apprill | |
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First name | Georg J. |
Last name | Apprill |
Gender | masculin |
Birth | 28 November 1917 (Hagenau i.Els.) |
These | Beitrag zur Diagnose der Treitz'schen Hernie (Reichsuniversität Straβburg, 1943) |
Profession | Chirurg |
Spécialités | Medizin |
Né le 28 novembre 1917 à Haguenau (Alsace), Georg J. Aprill est le fils du Stadtbaudirektor (directeur des travaux publics) à la retraite Julius Aprill. De 1924 à 1928, il fréquente la Volksschule (école élémentaire) de Strasbourg et Belfort, de 1929 à 1935 l' Oberschule (établissement d'enseignement secondaire) de Saverne puis le Lycée Kléber de Strasbourg, alors appelé Bismarckschule (école Bismarck). Il obtient le premier baccalauréat de la faculté de philologie de Strasbourg en 1934 et le second baccalauréat de la faculté de sciences naturelles de la même université en 1935. En novembre de la même année, il commence ses études de médecine à l'université de Strasbourg où il passe huit semestres. En septembre 1939, il est incorporé en tant que médecin de troupe dans un régiment d'infanterie français. Il est fait prisonnier par les Allemands puis relâché en août 1940. Il étudie de septembre 1940 à juillet 1941(trois semestres) à l'université d'Heidelberg et réussit son examen principal (Hauptprüfung) le 10 octobre 1941. Du 1er novembre 1941 au 1er décembre 1942, il est assistant à la clinique chirurgicale (Chirurgische Klinik) de la Reichsuniversität Straβburg. A partir du 1er décembre 1942, il travaille dans le service chirurgical de l'hôpital de Bruchsal.
Biography
La famille Apprill : une famille alsacienne catholique
Georges Joseph Apprill est né le 28 novembre 1917 à Haguenau dans le Bas-Rhin[1]. Il est issu d’une famille catholique alsacienne. Son père, Jules (Julius) Apprill est né le 6 février 1882 à Oberbetschdorf dans l’arrondissement de Wissembourg dans le Bas-Rhin. Fils de l’enseignant Karl Apprill et de son épouse Maria Anna née Wingerter (de Oberbetschdorf), Jules Apprill est devenu Regierungsbaumeister, c’est-à-dire un ingénieur diplômé en charge des affaires d’urbanismes dans une région. En 28 juillet 1913, alors qu’il vit à Mulhouse dans le Haut-Rhin, il épouse à Haguenau Charlotte Anna Georgette Ernewein, née le 8 novembre 1888 à Haguenau. Née dans une famille originaire du Bas-Rhin, Charlotte est la fille de Charles Ernewein et d’Aloïse Paulina née Mosser[2].
Jules et Charlotte Apprill s’installent à Haguenau, au Brunnengasse 11, puis au n°13, où il donne naissance à deux garçons, Karl Franz, né le 19 septembre 1914, et Georg Josef, né le 28 novembre 1917. Tous deux naissent à l’hôpital civil d’Haguenau. Selon les archives, le père Apprill avait manifestement évolué dans sa carrière depuis son mariage. À la naissance de ses enfants, il est en effet présenté devant l’état civil comme un inspecteur de l’urbanisme au niveau d’un arrondissement (Kreisbauinspektor)[3]. Il aurait même terminé sa carrière professionnelle comme directeur du service de l’urbanisme dans une ville (probablement Strasbourg), comme en parle Georges Apprill dans un curriculum vitae de 1942 (Stadtbaudirektor a[ußer] D[ienst])[4]. Il apparaît également que les parents de Georges Apprill s’étaient installés à Strasbourg. Jules Apprill y décède le 18 janvier 1950 et Charlotte le 29 mars 1952[5].
L’enfance et la scolarité de Georges
Au cours de sa scolarité, Georges Apprill est amené à fréquenter plusieurs écoles et à déménager, probablement au gré des mutations de son père. Entre 1924 et 1928, Georges Apprill débute sa scolarité en allant dans l’une des écoles élémentaires (Volksschule) de Strasbourg, puis de Belfort. Retournant dans le Nord de l’Alsace, il y poursuit sa scolarité à l’Oberschule de Saverne entre 1929 et 1935. S’inscrivant ensuite au lycée Kléber à Strasbourg, Georges Apprill réussit en 1934 la première partie du baccalauréat, sanctionnée par la faculté de lettres (philologische Fakultät) de l’Université de Strasbourg. L’année suivante, il réussit la deuxième partie du baccalauréat sanctionnée quant à elle par la faculté des sciences (naturwissenschaftliche Fakultät)[6].
Devenir médecin
Après son baccalauréat, Georges Apprill se destine à une carrière médicale. En novembre 1935, âgé de dix-huit ans, il commence des études de médecine. Il est immatriculé pendant huit semestres à l’Université de Strasbourg, mais avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, Georges Apprill est incorporé dans l’armée française. Il sert alors comme médecin militaire (Truppenarzt) dans un régiment d’infanterie. Fait prisonnier de guerre par les Allemands, ceux-ci finissent par le libérer en août 1940. De retour de détention, Georges Apprill reprend aussitôt son cursus universitaire et se rend à l’Université d’Heidelberg, où il étudie de septembre 1940 à juillet 1941. Le 10 octobre 1941, il obtient la ärztliche Hauptprüfung, (« medizinisches Staatsexamen ») qui est une condition préalable à l'exercice de la profession médicale[7].
Médecin à la clinique chirurgicale et préparation de la thèse de doctorat
Quelques semaines plus tard, avec la création prochaine de la Reichsuniversität Straßburg en Alsace annexée, Georges Apprill retourne à Strasbourg pour la fin du cycle long de ses études médicale. Après avoir réussi sa ärztliche Hauptprüfung, il obtient un poste d’Assistent (« Assistenzarzt ») à la clinique chirurgicale de la RUS. Il y travaille du 1er novembre 1941 au 1er décembre 1942 et côtoie quelques autres assistants scientifiques et médicaux alsaciens qui avaient été (ré)employés par l’administration nazie. Georges Apprill travaille ainsi aux côtés de Georges Sackenreiter (qui avait dirigé la clinique aux Hospices civils), René Keller, Frédéric et Paul Buck, Georg Pfister, Paul Steimle, Robert Welsch, Hermann Wiest ou encore de Josef Wilhelm[8]. Plus précisément, Georges Apprill est employé comme Pflichtassistent à la Septische Abteilung, aux côtés des médecins Josef Wilhelm, Hermann Fell, Roland Lanter et Adalbert Dietrich[9].
En 1942, probablement sous la direction du Professeur Ludwig Zukschwerdt, il commence la préparation une thèse de doctorat de médecine intitulée « Beitrag zur Diagnose der Treitz’schen Hernie » [Contribution sur le diagnostic de la hernie de Treitz]. Manifestement, Apprill finit de la rédiger à la fin de l’année 1942 et la soutient l’année suivante[6]. À partir du 1er décembre 1942, Georges Apprill se rend à l’hôpital de Bruchsal dans le pays de Bade, où il obtient un poste au service de la chirurgie[7].
L’après-guerre
Les sources restent relativement muettes sur le parcours d’après-guerre de Georges Apprill. Nous savons cependant qu’il épouse Marie-Thérèse Lamp à Strasbourg le 25 septembre 1947[10]. Le 21 juillet 2000, Georges Apprill s’éteint à l’âge de 83 ans à Mulhouse dans le Haut-Rhin.
Landmarks
Locations
- 1929 - : Zabern
- - 1939 : Straβburg
- September 1940 - July 1941 : Heidelberg
- 1 November 1941 - 1 December 1942 : Straβburg
- 1 December 1942 - : Bruchsal
Nationalities
Confessions
Publications
- ADBR, 4E482/1282
- ADBR, 4E482/1284
- APRILL Georg, Beitrag zur Diagnose der Treitz’schen Hernie, thèse de doctorat de médecine, Strassburg : Reichsuniversität Strassburg, 1943, 22 p.
- État civil de Haguenau
- Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilausfalten, Nachtrag 8 vom Ärzteverzeichnis 1937, Ärzte an den Universitäts-Anstalten Straßburg (Els.), février 1942, S. 23
- LAUTSCH, H./DORNEDDEN, Hans (Hg.): Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilanstalten. (Vormals Reichs-Medizinal-Kalender für Deutschland, Teil II.) Nachtrag 8 zum Ärzteverzeichnis 1937. Verzeichnis der Ärzte und Krankenanstalten in den Westgebieten Elsaß, Lothringen und Luxemburg sowie im General-Gouvernement und im Protektorat Böhmen und Mähren, Leipzig: Georg Thieme Verlag, 1942, S. 23.
- HÉRAN Jacques, Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg : La Nuée Bleue, 1997, p. 609 sqq.
- HOLLENDER Louis F., DURING-HOLLENDER Emmanuelle, « Anmerkungen zur Geschichte der Chirurgie in Straßburg », in Zentralblatt für Chirurgie, vol. 126, 2001.
- MÖHLER Rainer, Die Reichsuniversität Straßburg, 1941-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck: Universität des Saarlandes, 2019, p. 541
Links to institutions
Lycée Kléber
Reichsuniversität Straβburg
References
- Aprill, Georg. Beitrag zur Diagnose der Treitz'schen Hernie. Diss. med.. Strassburg, 1943
À propos de cette page
Rédaction : ©Laurafchs
- ↑ État civil de Haguenau, Acte de naissance de Georges Apprill, acte n°224/1917..
- ↑ État civil de Haguenau, Acte de mariage de Jules Apprill et Charlotte Ernewein, acte n°58/1913..
- ↑ État civil de Haguenau, Actes de naissance de Charles et Georges Apprill, actes n°286/1914 et n°224/1917..
- ↑ Georg APPRILL, Beitrag zur Diagnose der Treitz’schen Hernie, thèse de doctorat de médecine, Strassburg : Reichsuniversität Strassburg, 1943, p. 22..
- ↑ ADBR, 4E482/1284, État civil de Strasbourg, Tables des décès (1943-1952), Actes de décès de Jules Apprill (n°176/1950) et de Charlotte Ernewein (n°783/1952)..
- ↑ 6,0 et 6,1 APPRILL, Beitrag zur Diagnose der Treitz’schen Hernie, op. cit., p. 22..
- ↑ 7,0 et 7,1 Ibid..
- ↑ Rainer MÖHLER, Die Reichsuniversität Straßburg, 1941-1944. Eine nationalsozialistische Musteruniversität zwischen Wissenschaft, Volkstumspolitik und Verbrechen, thèse d’habilitation, Sarrebruck: Universität des Saarlandes, 2019, p. 541. Voir notamment Jacques HÉRAN, Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg : La Nuée Bleue, 1997, p. 609 sqq ; Louis F. HOLLENDER, Emmanuelle DURING-HOLLENDER, « Anmerkungen zur Geschichte der Chirurgie in Straßburg », in Zentralblatt für Chirurgie, vol. 126, 2001..
- ↑ Verzeichnis der deutschen Ärzte und Heilausfalten, Nachtrag 8 vom Ärzteverzeichnis 1937, Ärzte an den Universitäts-Anstalten Straßburg (Els.), février 1942, p. 23..
- ↑ État civil de Haguenau, Acte de naissance de Georges Apprill, acte n°224/1917. Voir aussi ADBR, 4E482/1282, État civil de Strasbourg, Tables des mariages, acte n°1918/1947..