Otto Seifert
Otto Seifert | |
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Prénom | Otto |
Nom | Seifert |
Sexe | masculin |
Naissance | 12 février 1905 (Hambourg) |
Décès | 23 septembre 1941 (Lingolsheim) |
Profession | Vendeur, Magasinier |
Otto Seifert (1905-1941) est un détenu allemand qui a été interné dans plusieurs camps de concentration sous le régime national-socialiste. Entre 1934 et 1941, il est condamné à quatre reprises à des peines d’emprisonnement pour des délits de droit commun et pour motif d’homosexualité. Après avoir été détenu dans des camps de l’Emsland (Neusustrum et Emden), il est transféré au KL-Sachsenhausen en mars 1941 (matricule 36621). Le 23 mai 1941, il arrive avec le deuxième convoi au KL-Natzweiler (matricule 229), un camp nouvellement installé par le régime national-socialiste en Alsace annexée de fait.
Au cours de sa détention au KL-Natzweiler, Otto Seifert commence à souffrir de « troubles gastro-intestinaux accompagnés de fortes douleurs ». Admis à l’infirmerie du camp (Revier) le 21 septembre 1941, le médecin SS, le Dr. Hans Eisele, lui diagnostique une banale appendicite et prodigue les premiers soins. Son état se dégradant rapidement, le Dr. Eisele pratique une opération au Revier, mettant en évidence une péritonite, donc une pathologie potentiellement mortelle. Face à l’échec thérapeutique, le Dr. Eisele prend la décision de transférer Otto Seifert à la clinique chirurgicale de la 'Reichsuniversität Straßburg. Toutefois faute d’une rapide prise en charge, Otto Seifert décède « sur le chemin de l’hôpital. Il est le deuxième détenu du KL-Natzweiler bénéficiant de ce transfert hors du système concentrationnaire, illustrant les relations inattendues entre le KL-Natzweiler et la faculté de médecine de la Reichsuniversität Straßburg.
Biographie
Enfance et scolarité
Otto Seifert, de son nom complet Otto Johann Seifert, est né le 12 février 1905 à Hambourg au sein d’une famille protestante. Ses parents, Otto Adolf Seifert et Metta Sofie née Paysen, sont tous deux originaires de la ville hanséatique de Hambourg[1]. Otto est Seifert est le benjamin d’une fratrie de trois enfants. Au cours des années 1910, il effectue scolarité obligatoire en fréquentant pendant huit années l’école élémentaire (Volksschule) de la Kielortallee 18 dans sa ville natale[2].
L’enfance et la scolarité d’Otto Seifert sont néanmoins perturbées par différentes maladies et pathologies sérieuses. En 1916, alors qu’il est âgé de onze ans, il contracte la diphtérie, une infection bactérienne hautement contagieuse et très présente au début du XXe siècle. Il est alors soigné par le Dr Hedde de Hambourg. Quelques années plus tard, à l’âge de quinze ans, en 1920, il souffre de gonorrhée (Tripper), une infection sexuellement transmissible d’origine bactérienne, pour laquelle il bénéficie d’un traitement administré par le Dr Jensen de Hambourg. Durant sa jeunesse, il contracte également des maladies infantiles communes à cette période comme la rougeole et la scarlatine[3].
Parallèlement, Otto poursuit sa scolarité et parachève, toujours dans sa ville natale, son cursus scolaire. Après l’école élémentaire, il suit deux années d’une formation professionnalisante à l’école de commerce (Handelsschule) située dans la rue de l’hôpital. N’ayant jamais redoublé, Otto était un bon élève. Une fois diplômé de l’école de commerce, il devient vendeur et magasinier et habite alors dans un appartement situé au 19 III de la Wexstraße à Hambourg[4].
Les ennuis de santé et soucis familiaux se poursuivent, si bien qu’en 1930, il souffre d’une néphrite, une inflammation rénale, puis est opéré d’une hernie ombilicale l’année suivante. Il doit également composer, à partir de l’année 1936, avec des troubles gastro-intestinaux qui deviennent chroniques et itératifs. Otto Seifert perd également ses parents avant la guerre, sa mère étant subitement emportée à l’âge de 60 ans par une torsion intestinale (volvulus) et son père décédant d’insuffisance cardiaque à l’âge de 72 ans. Enfin, son frère aîné, âgé de 35 ans, succombe aux suites d’une grippe[5].
Antécédents judiciaires
Après l’arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne en janvier 1933, Otto Seifert fait l’objet de plusieurs poursuites par la justice nationale-socialiste, étant arrêté à de multiples reprises pour des délits de droit commun simples et aggravées. Entre 1934 et 1941, il est frappé au total par quatre condamnations successives pour des comportements dits « déviants ». Ainsi, en 1934, le tribunal d’instance (Amtsgericht) de Hambourg lui inflige une amende de trente Reichsmarks pour « outrage public à la pudeur » (offentliches Ärgern[is]). Par la suite, entre 1935 et 1941, d’autres tribunaux de Hambourg le condamnent à trois autres reprises en vertu de l’article 175 du Code pénal allemand criminalisant l’homosexualité. Il est alors condamné à trois années de détention[4].
Le parcours carcéral de Seifert est difficile à reconstituer, mais on retrouve sa trace au Strafgefangenenlager V à Neusustrum, l’un des camps de l’Emsland. Il y est enregistré sous le numéro de matricule 624. Le 17 juillet 1940, il est transféré, avec 129 autres détenus, vers le Strafgefängnis Emden en Basse-Saxe ; à ce moment-là, plus de 1200 détenus étaient enfermés dans ce camp[6]. Il ne nous a pas été possible de déterminer si Seifert a été incarcéré dans d’autres camps ou prisons, mais il est attesté qu’au début du mois de mars 1941, il est déporté au camp de concentration de Sachsenhausen, au nord de Berlin.
KL-Sachsenhausen
Otto Seifert arrive au KL-Sachsenhausen le 7 mars 1941. Recevant le numéro de matricule 36621, il est enregistré sous le sigle « BV §175 », c’est-à-dire comme prisonnier de droit commun interné pour motif d’homosexualité[7]. Bien que le registre matriculaire du camp de Sachsenhausen n’ait pas été conservé, nous pouvons confirmer que Seifert est bien arrivé ce jour-là à Sachsenhausen. En effet, en croisant et en confrontant les sources, on voit qu’une liste de transfert fait état de l’arrivée, le même jour, d’un convoi de 130 détenus. Ces derniers viennent du KL-Buchenwald et sont envoyés à Gross-Rosen, alors kommando du KL-Sachsenhausen. Les 130 hommes obtiennent des matricules compris entre 36737 et 36866, donc des numéros à peine supérieurs à celui de Seifert . Malheureusement, rien ne nous indique la provenance exacte de Seifert[8]; sans doute s’agit-il ici d’une prison. Près de deux mois et demi après son arrivée au KL-Sachsenhausen, Seifert fait partie, le 22 mai 1941, du deuxième convoi mis sur les rails en direction du camp de concentration de Natzweiler, nouvellement installé en Alsace annexée de fait par le régime national-socialiste.
KL-Natzweiler
Environ trois semaines après la création officielle du KL-Natzweiler, fixée le 1er mai 1941, 300 premiers déportés arrivent à Natzweiler en provenance du KL-Sachsenhausen. 150 hommes arrivent le 21 mai, suivis de 150 autres deux jours plus tard. Ils ont vraisemblablement été sélectionnés par Josef Kramer, le Schutzhaftlagerführer de ce nouveau camp alors placé sous la direction du Lagerkommandant Hans Hüttig. Ces déportés sont les bâtisseurs, et leur tâche première est de construire le camp[9]. Les détenus de droit commun (y compris ceux internés en vertu du §175 ou du §176 du Code pénal allemand – criminalisant respectivement l’homosexualité et les attentats à la pudeur sur des mineurs de moins de 14 ans) représentent alors plus de la moitié (161, soit 53,8%) de l’effectif des deux premiers convois réunis, dont la grande majorité est allemande[10]. Selon le registre matriculaire du KL-Natzweiler, Otto Seifert est immatriculé sous le sigle BV-175 avec le matricule 229[11].
Avec les dures conditions de détention à Sachsenhausen et surtout à Natzweiler, avec les travaux éreintants, les coups, le froid et les maladies, l’état de santé de Seifert se dégrade très rapidement. Si l’on accorde quelque crédit aux sources nazies, on s’aperçoit qu’en à peine six mois, Seifert a perdu presque treize kilogrammes, son poids passant de 73 kg lors de son arrivée à Sachsenhausen en mars 1941, à seulement 60,5 kg en septembre de la même année (pour une taille d’1,84 m)[12].
L’admission au Revier du KL-Natzweiler
Après seulement quatre mois passés au KL-Natzweiler, Otto Seifert commence à souffrir de douleurs abdominales. Son état nécessite alors une admission à l’infirmerie du camp qui, à ce moment-là, était installée dans une « petite baraque de fortune (Notbara[c]ke) avec à peine dix lits et [qui] répond[ait] à peine aux exigences pouvant être attendues d’une infirmerie d’urgence primitive »[13].
Otto Seifert est admis au Revier le 21 septembre 1941. Face au Dr Hans Eisele, le médecin SS qui l’examine, il déclare souffrir de « troubles gastro-intestinaux accompagnés de fortes douleurs » depuis la veille. Il indique en outre que cela faisait trois jours qu’il n’avait pas pu aller à la selle. À l’examen, le médecin SS note que la peau de son ventre est « très tendue » et « sensible au toucher ». Il remarque la cicatrice de 15 cm de long et d’un demi-centimètre de large au niveau du nombril, signe de l’opération qu’il a subie en 1931 pour sa hernie ombilicale.
Le tableau clinique oriente le Dr Eisele vers le diagnostic d’une banale appendicite. En guise de thérapie, il préconise « du repos, des compresses chaudes sur le ventre, des comprimés laxatifs et un lavement ». Hospitalisé au Revier, Seifert bénéficie de tout un ensemble de soins. Dans son rapport, le médecin du camp écrit :
« La température était de 38,9°C, son pouls était de 110 [battements par minute], ses traits du visage étaient tendus et creusés. L’abdomen était très gonflé. Il y avait une forte tension abdominale. La numération globulaire montrait une forte multiplication des leucocytes (17000). Il s’agissait d’une appendicite »[14].
Le premier jour, il reçoit des comprimés de 6-Hexamethylentetramin. On lui applique des compresses chaudes sur le ventre ainsi que des poches de glace. On pratique également un lavement et on lui administre 10 cm3 de Calc[ium] gluconic[um] en intraveineuse, et 2 cm3 de morphine à 0,02 grammes. Malgré ces traitements, l’état de santé de Seifert ne s’améliore part : ne pouvant toujours pas aller à la selle, il vomit à trois reprises ce jour-là, sa température augmente, tout comme son pouls et ses douleurs sont manifestement toujours aussi fortes.
Le lendemain matin, face à l’échec thérapeutique, le Dr Eisele décide de pratiquer une opération chirurgicale sur place. Après avoir appliqué des poches de glace, il opère le détenu-patient sur sa table d’opération à 9 heures du matin. Sur le dossier médical du Revier, il écrit : « Le détenu a été opéré le 22.9.41 au matin. Le geste opératoire a révélé une rupture de l’appendice vermiculaire, ainsi qu’une péritonite fortement fibrineuse. L’opération s’est déroulée sans complications »[14]. Dans l’après-midi, on lui administre à nouveau 2 cm3 de morphine, puis la même dose de Cardiazol.
Lors du troisième jour d’hospitalisation à l’infirmerie du camp, Seifert reçoit à nouveau une dose de morphine, puis un gramme d’Evipan-Natrium, un anesthésique général découvert par deux chimistes allemands, Kropp et Taub, en 1932 dans le cadre recherches dans les laboratoires de la célèbre firme Bayer à Londres (N-methyl-C-C-cyclo-hexenyl-methyl-barbiturate)[15]. Si l’anesthésie intraveineuse par l’évipan sodique constituait un moyen d’anesthésie très utile et efficace, la communauté scientifique préconisait toutefois à l’époque de rester prudent et « d’en faire un emploi très réservé jusqu’à la conclusion des discussions en cours relatives à son degré de toxicité »[16].
Pendant son séjour à l’infirmerie, Seifert subit une batterie de tests cliniques et médicaux. Sa température est prise deux fois par jour : elle passe de 38,1°C à 38,4°C le premier jour, puis à 38,6°C le deuxième et même 39,6°C après l’opération, avant de baisser à 39,1°C avant le transfert à l’hôpital. Deux bilans hématologiques sont effectués et examinés au laboratoire du camp : sa numération globulaire montre un nombre d’érythrocytes légèrement sous les normes actuelles à 3,960 par mm3 (anémie) et un nombre de leucocytes largement supérieurs à la moyenne (hyperleucocytose), ceux-ci montant à 17.000 par mm3, mais baissant à 16.200 par mm3 le lendemain. L’état de santé de Seifert ne s’améliore pas à l’infirmerie du camp. Le médecin du camp note que « par la suite, il y a eu un nouveau gonflement de l’abdomen et le tableau clinique s’est compliqué par un iléus paralytique, ce qui a nécessité le transfert du patient à la clinique chirurgicale de Strasbourg »[14].
Le décès « sur le chemin de l’hôpital »
Ainsi, pour la deuxième fois dans l’histoire du KL-Natzweiler, le médecin du camp préconise le transfert à l’extérieur du système concentrationnaire, en l’occurrence ici à la clinique chirurgicale de la faculté de médecine de la Reichsuniversität Straßburg en cours de création, pour que le patient y soit opéré (« z[ur] Op[eration] »). Le rapport trimestriel sur la situation sanitaire au camp pour les mois de juillet à septembre 1941, rappelle en effet que « dans deux cas, le traitement en-dehors de l’infirmerie a été nécessaire. Un détenu (iléus) a dû être transféré à la clinique à Strasbourg et est décédé au cours du transfert. Un autre détenu a été opéré à Strasbourg et y est décédé »[17]. Le premier déporté dont il est question ici est bien Otto Seifert ; le deuxième est Walter Skripczynski.
Décès au cours du transfert à l’hôpital civil de Strasbourg
Cependant, au cours de son transfert vers la clinique chirurgicale de l’hôpital civil de Strasbourg, Otto Seifert perd la vie, manifestement en raison des complications post-opératoires. Le Dr. Eisele rédige alors deux rapports à l’attention de l’état-major du KL-Natzweiler pour notifier le décès de Seifert. Un bref rapport fait uniquement mention des données d’état civil et indique notamment la date, l’heure et la cause de décès (« faiblesse cardiaque, péritonite (iléus) »)[18]. Un second rapport reprend les principales étapes des soins apportés au patient, de son admission au Revier jusqu’à sa mort[14].
Le corps de Seifert n’est vraisemblablement pas ramené au camp, mais est directement envoyé au crématorium municipal de Strasbourg-Robertsau pour y être incinéré. L’incinération a lieu le jour même, le 23 septembre 1941[19]. Comme le décès de Seifert n’est pas survenu au camp, il n’a pas été enregistré dans les registres d’état civil de la commune de Natzwiller, à laquelle le camp était pourtant rattaché. En effet, l’acte de décès est conservé à l’état civil de la ville Strasbourg[20]. Seifert est le seul déporté de Natzweiler à mourir en septembre 1941[21].
Aujourd’hui, un Stolperstein honore la mémoire d’Otto Seifert devant son l’immeuble où il vivait à Hambourg, au Wexstraße 7. Il y est écrit : « Ici vivait Otto Seifert, né en 1905, enfermé au KL Natzweiler-Struthof, assassiné le 23.9.1941 »[22].
Repères
Localisations
Nationalités
Confessions
Publications
Références
- ↑ AVES, État civil de Strasbourg, Acte de décès de Otto Johann Seifert, n°1945/1941..
- ↑ ITS, Bad Arolsen, 1.1.29.2 / 01012902, doc. 3230689-3230691, Fragebogen für Häftlinge..
- ↑ ITS, Bad Arolsen, 1.1.29.2 / 01012902, doc. 3230689-3230691, Fragebogen für Häftlinge. Voir aussi ITS, Bad Arolsen, 1.1.29.2 / 01012902, doc. 3230692, Krankenblatt..
- ↑ 4,0 et 4,1 ITS, Bad Arolsen, 1.1.29.2 / 01012902, doc. 3230691, Fragebogen für Häftlinge..
- ↑ ITS, Bad Arolsen, 1.1.29.2 / 01012902, doc. 3230692, Krankenblatt..
- ↑ ITS, Bad Arolsen, 1.1.34.1 / 8140300, doc. 129582901-129582906, Liste der am 17. Juli 1940 nach dem Strafgefängnis Emden übergeführten Strafgefangenen. Le 16 juillet, la veille de son départ, il y avait précisément 1222 détenus au Strafgefangenenlager V. Au 18 juillet, lendemain du transfert, l’effectif du camp n’était plus que de 1070. Voir ITS, Bad Arolsen, 1.1.34.1 / 8140300, doc. 129582893, Frühbericht vom 16. Juli 1940, Strafgefangenenlager V, et doc. 129582908, Frühbericht vom 18. Juli 1940, Strafgefangenenlager V. Outre 132 départs, on note deux arrivées, rétablissant les effectifs à 1070 au matin du 18 juillet, contre 1200 la veille..
- ↑ ITS, Bad Arolsen, 1.1.29.1 / 8123400, doc. 3128836, Nummernbuch I..
- ↑ Voir la lettre du Dr. Alfred Konieczny et la liste des 130 hommes arrivés à Sachsenhausen le 7 mars 1941 : ITS, Bad Arolsen, 1.1.38.1 / 3699000, doc. 4086454 à 4086457. Soulignons que jusqu’au 30 avril 1941, Gross-Rosen était un camp-annexe de Sachsenhausen ; il devient camp autonome le 1er mai 1941 (en même temps que le KL Natzweiler)..
- ↑ Robert STEEGMANN, Struthof. Le KL-Natzweiler et ses kommandos : une nébuleuse concentrationnaire des deux côtés du Rhin, 1941-1945, Strasbourg : La Nuée Bleue, 2005, p. 44-45..
- ↑ Ibid., p. 45. Ajoutons que des détenus classés « asociaux » (12%), ainsi que des détenus politiques (25%) et des déserteurs de la Wehrmacht (9,3%) complètent les rangs de ces deux convois des 21 et 23 mai 1941. De plus, hormis les Allemands, on compte sept Polonais et de deux Tchèques..
- ↑ ITS, Bad Arolsen, 1.1.29.1 / 8123400, doc. 3128836, Nummernbuch I. Le jour de son admission au Revier, Seifert était affecté au Block 2 (voir ITS, Bad Arolsen, 1.1.29.2 / 01012902, doc. 3230692, Krankenblatt)..
- ↑ ITS, Bad Arolsen, 1.1.29.2 / 01012902, doc. 3230692, Krankenblatt. À titre indicatif, son indice de masse corporelle chute de 21,6 à 17,9 kg/m-2, soit une valeur caractéristique d’une forte maigreur..
- ↑ DCAJMB, Vierteljahresmeldung über den San-Dienst im KL Natzweiler, 7 octobre 1941. Dans son rapport, le Dr Eisele précise toutefois qu’une « nouvelle baraque » était « actuellement en cours de construction »..
- ↑ 14,0 14,1 14,2 et 14,3 ITS, Bad Arolsen, 1.1.29.2 / 01012902, doc. 3230699, Rapport du Dr Eisele sur la mort de Seifert Otto, 23 septembre 1941..
- ↑ William B Proudfoot, « The Truth about the Truth-Drug », Discovery the Popular Journal of Knowledge, New series, vol. 1, n°1-9, Cambridge, Cambridge University Press and C.P. Snow, décembre 1938, p. 37-38. Lecturer en chimie pharmacologique du département chimie au Dundee Technical College, William Proudfoot montre notamment que l’Evipan est un anesthésique très sûr, permettant, à la suite d’une injection en intraveineuse, d’endormir un patient en moins de deux minutes..
- ↑ Bulletin de la Société d’obstétrique et gynécologique de Paris et des sociétés et réunions obstétricales d’Alger, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Strasbourg et Toulouse, volume 23, Paris, Masson et Cie éditeurs, 1934, p. 351. ».
- ↑ DCAJMB, Vierteljahresmeldung über den San.-Dienst im KL Natzweiler, 7 octobre 1941, Bl. 204..
- ↑ ITS, Bad Arolsen, 1.1.29.2 / 01012902, doc. 3230697, Rapport du Dr Eisele sur la mort de Seifert Otto, 23 septembre 1941..
- ↑ ADBR, 150 AL 11, Liste des incinérations des victimes du camp de concentration de Struthof-Natzwiller, 12 janvier 1949. Jusqu’à présent, il n’a pas été possible de déterminer ce qu’il est advenu de l’urne funéraire, mais il ne figure pas parmi les soixante-treize noms retrouvés dans les listes des inhumations au cimetière nord de Strasbourg (voir AVES, 237 MW 2, fol. 51-57) et son nom ne figure pas sur la plaque apposée dans un carré spécial du cimetière de Strasbourg-Robertsau. Voir aussi Robert Steegmann, Struthof. Le KL-Natzweiler et ses kommandos : une nébuleuse concentrationnaire des deux côtés du Rhin (1941-1945), Strasbourg, La Nuée Bleue, 2005, p. 182 et 185..
- ↑ Voir ADBR, 4 E 482/1132, Tables des décès, 1933-1942, état civil de la ville de Strasbourg. Nous nous sommes procuré une copie de l’acte de décès de Seifert (n°1945/1941) et il apparaît que l’acte a été établi par un officier d’état civil « sur la déclaration verbale de Hans Eisele, médecin à l’administration militaire ». Il est même précisé que Seifert est décédé « sur le chemin de la Clinique » et que le Dr. Eisele, appelé « le déclarant », est « connu par nos services. Il certifie avoir personnellement connaissance du décès »..
- ↑ DCAJMB, Kurzer Monatsbericht über den San-Dienst im KL Natzweiler, 30 septembre 1941..
- ↑ « Hier wohnte Otto Seifert, Jg. 1905, verhaftet KZ Natzweiler-Struthof, ermordet 23.9.1941 ». Voir https://www.wikidata.org/wiki/Q67203633, consulté le 1er septembre 2020. La photographie de ce Stolperstein a été ajoutée par l’utilisateur Hinnerk11 le 10 avril 2014. Voir également le site internet : , consulté le 1er septembre 2020..