Différences entre les versions de « Hildegard Steinmetz »
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|Contexte_fr=Hildegard Steinmetz est née 4 février 1915 à Heiligenstadt im Eichsfeld, une petite ville thermale située autrefois située dans la province de Saxe du Royaume de Prusse. Elle est la fille du ''Rektor'' Paul Steinmetz. | |||
Hildegard effectue l’ensemble de sa scolarité à l’''Oberlyceum'' Sainte-Ursula d’Erfurt. Après avoir obtenu son baccalauréat (''Reifeprüfung und Hochschulreife'') en 1934, elle s’engage volontairement dans le service du travail (''Arbeitsdienst''). | |||
En 1935, Hildegard devient élève à l’école d’infirmières dans sa ville natale. Après deux années de formation, elle obtient son diplôme d’État d’infirmière en 1937. Une fois diplômée, Hildegard travaille dans plusieurs cliniques en qualité de ''Schwester'' et d’''Oberschwester'' pendant environ deux ans. | |||
Déjà versée dans le milieu médical, Hildegard entreprend en 1939 une formation pour devenir médecin. À l’automne, elle débute des études de médecine à l’université de Leipzig. En décembre 1940, elle réussit l’examen intermédiaire de médecine (''Physikum''). Pour la suite de son cursus universitaire et les semestres cliniques, Hildegard étudie à Francfort-sur-le-Main, à Danzig, à Fribourg-en-Brisgau et enfin à la ''Reichsuniversität Straßburg''. | |||
En 1943, Hildegard complète sa formation par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine sous la direction du Professeur Edler von Neureiter de l’institut de médecine légale et de criminalistique. Sa thèse est intitulée : « La problématique de la mort subite et inattendue à l’âge du nourrisson et de la petite enfance » (''Die Problematik des unerwartet plötzlichen Todes im Säuglings- und Kleinkindersalter''). | |||
Pour ses travaux, elle s’appuie sur douze « cas pertinents » observés à l’institut de médecine légale et de criminalistique entre le 1er décembre 1941 et le 13 juillet 1943. Elle s’attache à expliquer les circonstances détaillées des décès « subit et inattendus » chez les enfants en bas-âge et ainsi trouver des réponses aux questions en « arrière-plan » qui entourent le décès de l’enfant. Pour cela, Hildegard retranscrit dans sa thèse des extraits des rapports de dissection, qu’elle a confrontés à différentes sources complémentaires qu’elle a pu retrouver afin de comprendre les circonstances détaillées du décès. Elle est ainsi entrée en contact avec le ''Gesundheitsamt'' et a consulté à la fois les dossiers de la police criminelle et ceux du procureur. | |||
À la lumière de ses travaux, Hildegard parvient à la conclusion que parmi les douze cas étudiés, onze décès sont dus à une cause naturelle. Dans la majorité des cas (dix), ce sont des maladies de l’appareil gastro-intestinal (probablement dues à des troubles nutritionnels) qui sont à l’origine des morts subites. Un autre enfant a été emporté par une tuberculose pulmonaire à un stade initial. Les résultats obtenus par Hildegard donnent ainsi une autre hiérarchie des causes de décès : si Strassmann (dont les travaux sont cités par Ferber dans sa thèse de 1934, ''Mort subite de cause pulmonaire chez le nourrisson et le jeune enfant'') avait identifié les maladies pulmonaires comme première cause de décès chez les enfants en bas âge et seulement ensuite les troubles gastro-intestinaux, Hildegard observe exactement l’inverse. Dans un unique cas, le décès est survenu à la suite d’une chute accidentelle ayant occasionnée un hématome épidural. | |||
Elle soulève également l’apport de la médecine légale et de l’autopsie, qui a permis d’invalider le diagnostic initial. Sur les onze cas de décès naturels, elle précise que six décès avaient été initialement attribués à une mort violente. Elle conclut en indiquant que « dans le cadre du décès subit et inattendu du nourrisson et de l’enfant en bas âge, l’autopsie (''Leichenöffnung'') est indispensable pour déterminer la cause de la mort, car il s’agit bien souvent de constatations ne pouvant être établies que sur la base d’une autopsie et non par un examen extérieur ». | |||
Hildegard est l’un des neuf doctorants dont les travaux ont été encadrés par le Professeur von Neureiter à Strasbourg entre 1943 et 1944. Dans le curriculum vitae accompagnant le manuscrit de sa thèse, déposée le 1er décembre 1943, elle indique envisager de présenter l’examen médical d’État (''Staatsexamen'') à l’issue du semestre d’hiver 1943-1944 à Strasbourg. | |||
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|etatFr=Brouillon | |||
|Exam=07061944 | |||
|Note=Archivkeller: Diss. 1 Ex., Anl. LL. (ThA +). | |Note=Archivkeller: Diss. 1 Ex., Anl. LL. (ThA +). | ||
JVDH <U 44.10064>. | JVDH <U 44.10064>. | ||
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Version actuelle datée du 7 avril 2022 à 17:49
Hildegard Steinmetz | |
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Prénom | Hildegard |
Nom | Steinmetz |
Sexe | feminin |
Naissance | 4 février 1915 (Heiligenstadt im Eichsfeld) |
Profession du père | Rektor |
These | Die Problematik des unerwartet plötzlichen Todes im Säuglings- und Kleinkindalter (Reichsuniversität Straβburg, 1944) |
Examen | 7 juin 1944 |
Directeur de thèse | Ferdinand von Neureiter |
Profession | Arzt |
Titre | Dr. med. |
Biographie
Hildegard Steinmetz est née 4 février 1915 à Heiligenstadt im Eichsfeld, une petite ville thermale située autrefois située dans la province de Saxe du Royaume de Prusse. Elle est la fille du Rektor Paul Steinmetz.
Hildegard effectue l’ensemble de sa scolarité à l’Oberlyceum Sainte-Ursula d’Erfurt. Après avoir obtenu son baccalauréat (Reifeprüfung und Hochschulreife) en 1934, elle s’engage volontairement dans le service du travail (Arbeitsdienst).
En 1935, Hildegard devient élève à l’école d’infirmières dans sa ville natale. Après deux années de formation, elle obtient son diplôme d’État d’infirmière en 1937. Une fois diplômée, Hildegard travaille dans plusieurs cliniques en qualité de Schwester et d’Oberschwester pendant environ deux ans.
Déjà versée dans le milieu médical, Hildegard entreprend en 1939 une formation pour devenir médecin. À l’automne, elle débute des études de médecine à l’université de Leipzig. En décembre 1940, elle réussit l’examen intermédiaire de médecine (Physikum). Pour la suite de son cursus universitaire et les semestres cliniques, Hildegard étudie à Francfort-sur-le-Main, à Danzig, à Fribourg-en-Brisgau et enfin à la Reichsuniversität Straßburg.
En 1943, Hildegard complète sa formation par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine sous la direction du Professeur Edler von Neureiter de l’institut de médecine légale et de criminalistique. Sa thèse est intitulée : « La problématique de la mort subite et inattendue à l’âge du nourrisson et de la petite enfance » (Die Problematik des unerwartet plötzlichen Todes im Säuglings- und Kleinkindersalter).
Pour ses travaux, elle s’appuie sur douze « cas pertinents » observés à l’institut de médecine légale et de criminalistique entre le 1er décembre 1941 et le 13 juillet 1943. Elle s’attache à expliquer les circonstances détaillées des décès « subit et inattendus » chez les enfants en bas-âge et ainsi trouver des réponses aux questions en « arrière-plan » qui entourent le décès de l’enfant. Pour cela, Hildegard retranscrit dans sa thèse des extraits des rapports de dissection, qu’elle a confrontés à différentes sources complémentaires qu’elle a pu retrouver afin de comprendre les circonstances détaillées du décès. Elle est ainsi entrée en contact avec le Gesundheitsamt et a consulté à la fois les dossiers de la police criminelle et ceux du procureur.
À la lumière de ses travaux, Hildegard parvient à la conclusion que parmi les douze cas étudiés, onze décès sont dus à une cause naturelle. Dans la majorité des cas (dix), ce sont des maladies de l’appareil gastro-intestinal (probablement dues à des troubles nutritionnels) qui sont à l’origine des morts subites. Un autre enfant a été emporté par une tuberculose pulmonaire à un stade initial. Les résultats obtenus par Hildegard donnent ainsi une autre hiérarchie des causes de décès : si Strassmann (dont les travaux sont cités par Ferber dans sa thèse de 1934, Mort subite de cause pulmonaire chez le nourrisson et le jeune enfant) avait identifié les maladies pulmonaires comme première cause de décès chez les enfants en bas âge et seulement ensuite les troubles gastro-intestinaux, Hildegard observe exactement l’inverse. Dans un unique cas, le décès est survenu à la suite d’une chute accidentelle ayant occasionnée un hématome épidural.
Elle soulève également l’apport de la médecine légale et de l’autopsie, qui a permis d’invalider le diagnostic initial. Sur les onze cas de décès naturels, elle précise que six décès avaient été initialement attribués à une mort violente. Elle conclut en indiquant que « dans le cadre du décès subit et inattendu du nourrisson et de l’enfant en bas âge, l’autopsie (Leichenöffnung) est indispensable pour déterminer la cause de la mort, car il s’agit bien souvent de constatations ne pouvant être établies que sur la base d’une autopsie et non par un examen extérieur ».
Hildegard est l’un des neuf doctorants dont les travaux ont été encadrés par le Professeur von Neureiter à Strasbourg entre 1943 et 1944. Dans le curriculum vitae accompagnant le manuscrit de sa thèse, déposée le 1er décembre 1943, elle indique envisager de présenter l’examen médical d’État (Staatsexamen) à l’issue du semestre d’hiver 1943-1944 à Strasbourg.
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