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Günther Romacker est né le 15 juin 1918 à Rotenfels, une ville située dans le Grand-duché de Bade, à quelques kilomètres de la frontière alsacienne près de Gaggenau. Il est le fils d’un directeur de banque (''Sparkassendirektor''), Karl Romacker, et son épouse, Elise née Schneider. | |||
Günther Romacker grandit dans sa ville natale, puis la famille déménage à l’extrême sud de la Forêt-Noire, à Waldshut, près de la frontière suisse. Au printemps 1925, il entre à l’école élémentaire (''Volksschule''). Quatre années plus tard, le 15 avril 1929, il entre dans la première classe du ''Realgymnasium''. Le 16 mars 1937, Günther Romacker termine sa scolarité dans le secondaire par l’obtention de son baccalauréat (''Reifeprüfung''). | |||
Une fois diplômé, Günther Romacker effectue pendant sept mois son service du travail obligatoire au ''Reichsarbeitsdienst'', avant de s’engager volontairement, le 5 novembre 1937, dans la huitième compagnie du 99e régiment des chasseurs alpins (''8./ Geb[irgs]-Jäg[er]-R[e]g[imen]t 99'') à Füssen en Bavière, une section de l’infanterie légère spécialisée au combat en montagne. | |||
==Les études de médecine== | |||
Le 31 mars 1939, il obtient des autorités militaires un détachement prématuré du service armé afin d’engager dans un cursus universitaire de médecine. Il s’inscrit tout d’abord à la faculté de médecine de l’université Albert-Ludwig de Fribourg-en-Brisgau, où il suit le premier semestre. Après avoir terminé sa première année d’études à l’université d’Erlangen, Günther Romacker entame son troisième semestre mais est contraint d’interrompre momentanément ses études en raison de son incorporation dans l’armée. | |||
Rappelé sous les drapeaux, Günther Romacker intègre une division d’infanterie qui est envoyée au Danemark et en France au cours de l’année 1940. À l’automne 1940, le jeune soldat de vingt-deux ans reçoit de ses supérieurs une permission pour poursuivre sa formation médicale. Il se rend à Munich, où il suit deux trimestres jusqu’à l’obtention de son examen intermédiaire de médecine (''Physikum'') vraisemblablement cours de la première moitié de l’année 1941. | |||
Günther est ensuite affecté dans une compagnie étudiante et muté à Fribourg. Il s’immatricule à la faculté de médecine et suit le premier semestre clinique. Avec l’ouverture de la ''Reichsuniversität Straßburg'' en Alsace annexée à l’automne 1941, Günther Romacker est transféré dans la compagnie étudiante de Strasbourg le 7 novembre 1941, jusqu’à la fin de son dixième semestre. Enfin, à l’issue du semestre d’été 1942, Günther Romacker est rappelé à nouveau dans l’armée et est envoyé au front au sud de la Russie pendant plus de trois mois et demi, du 19 juillet au 3 novembre 1942. | |||
==La thèse de doctorat de médecine== | |||
En 1944, alors que son cursus académique touche à sa fin, Günther Romacker entreprend de parachever sa formation médicale par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du Professeur Jacobi de la clinique gynécologique de la ''Reichsuniversität Straßburg'', il publie une thèse intitulée « Nature et signification du vernix caseosa » (''Wesen und Bedeutung der Vernix caseosa''). Il s’intéresse à cette substance cireuse qui recouvre la peau des nouveau-nés à leur naissance, portant également les noms de ''Smegma embryonicum'' en latin, ou ''Käseschmiere'', ''Kindsschmiere'' ou ''Käseschleim'' en allemand. | |||
Revenant sur les données trouvées dans la littérature scientifique, il indique que sur un échantillon de 110 enfants nés au printemps 1942, 40 d’entre eux (36%) présentaient beaucoup de cet enduit cireux sur leur corps, 55 d’entre eux (50%) n’en avaient que peu, tandis que 15 enfants (14%) n’en avaient pas du tout. | |||
Günther Romacker traite dans un premier temps la fréquence et la localisation du vernix sur la peau du bébé. Il revient sur son origine, dévoile des résultats d’analyses chimiques, puis donne des informations sur son utilité, notamment au travers d’un vernix artificiel, la possibilité de guérir des blessures avec cette substance et son éventuelle composition en vitamines. | |||
Dans sa conclusion, Günther Romacker rappelle que le débat sur l’apparition du vernix caseosa n’est pas encore clos. Selon lui, il est probable que le vernix caseosa est composé de produits secrétés par l’enveloppe amniotique (''Amnioepithel'') et par les glandes sébacées (''Talgdrüsen''). Si les scientifiques ne s’accordent pas sur certains points, il montre néanmoins que tous sont d’avis que le vernix caseosa possède une grande valeur biologique (''hohen biologischen Wert'') pour le nouveau-né et qu’il ne fallait pas chercher à l’enlever. | |||
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|auteurFiche=Loïc Lutz | |||
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Version du 22 août 2022 à 14:49
Guenther Romacker | |
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Prénom | Guenther |
Nom | Romacker |
Sexe | masculin |
Naissance | 15 juin 1918 (Rotenfels/Baden) |
Profession du père | Directeur de banque (Sparkassendirektor) |
These | Wesen und Bedeutung der Vernix caseosa (Reichsuniversität Straβburg, 1944) |
Examen | 22 juin 1944 |
Directeur de thèse | Hans Jacobi |
Profession | Arzt |
Titre | Dr. med. |
Biographie
Enfance et scolarité
Günther Romacker est né le 15 juin 1918 à Rotenfels, une ville située dans le Grand-duché de Bade, à quelques kilomètres de la frontière alsacienne près de Gaggenau. Il est le fils d’un directeur de banque (Sparkassendirektor), Karl Romacker, et son épouse, Elise née Schneider.
Günther Romacker grandit dans sa ville natale, puis la famille déménage à l’extrême sud de la Forêt-Noire, à Waldshut, près de la frontière suisse. Au printemps 1925, il entre à l’école élémentaire (Volksschule). Quatre années plus tard, le 15 avril 1929, il entre dans la première classe du Realgymnasium. Le 16 mars 1937, Günther Romacker termine sa scolarité dans le secondaire par l’obtention de son baccalauréat (Reifeprüfung).
Une fois diplômé, Günther Romacker effectue pendant sept mois son service du travail obligatoire au Reichsarbeitsdienst, avant de s’engager volontairement, le 5 novembre 1937, dans la huitième compagnie du 99e régiment des chasseurs alpins (8./ Geb[irgs]-Jäg[er]-R[e]g[imen]t 99) à Füssen en Bavière, une section de l’infanterie légère spécialisée au combat en montagne.
Les études de médecine
Le 31 mars 1939, il obtient des autorités militaires un détachement prématuré du service armé afin d’engager dans un cursus universitaire de médecine. Il s’inscrit tout d’abord à la faculté de médecine de l’université Albert-Ludwig de Fribourg-en-Brisgau, où il suit le premier semestre. Après avoir terminé sa première année d’études à l’université d’Erlangen, Günther Romacker entame son troisième semestre mais est contraint d’interrompre momentanément ses études en raison de son incorporation dans l’armée.
Rappelé sous les drapeaux, Günther Romacker intègre une division d’infanterie qui est envoyée au Danemark et en France au cours de l’année 1940. À l’automne 1940, le jeune soldat de vingt-deux ans reçoit de ses supérieurs une permission pour poursuivre sa formation médicale. Il se rend à Munich, où il suit deux trimestres jusqu’à l’obtention de son examen intermédiaire de médecine (Physikum) vraisemblablement cours de la première moitié de l’année 1941.
Günther est ensuite affecté dans une compagnie étudiante et muté à Fribourg. Il s’immatricule à la faculté de médecine et suit le premier semestre clinique. Avec l’ouverture de la Reichsuniversität Straßburg en Alsace annexée à l’automne 1941, Günther Romacker est transféré dans la compagnie étudiante de Strasbourg le 7 novembre 1941, jusqu’à la fin de son dixième semestre. Enfin, à l’issue du semestre d’été 1942, Günther Romacker est rappelé à nouveau dans l’armée et est envoyé au front au sud de la Russie pendant plus de trois mois et demi, du 19 juillet au 3 novembre 1942.
La thèse de doctorat de médecine
En 1944, alors que son cursus académique touche à sa fin, Günther Romacker entreprend de parachever sa formation médicale par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du Professeur Jacobi de la clinique gynécologique de la Reichsuniversität Straßburg, il publie une thèse intitulée « Nature et signification du vernix caseosa » (Wesen und Bedeutung der Vernix caseosa). Il s’intéresse à cette substance cireuse qui recouvre la peau des nouveau-nés à leur naissance, portant également les noms de Smegma embryonicum en latin, ou Käseschmiere, Kindsschmiere ou Käseschleim en allemand.
Revenant sur les données trouvées dans la littérature scientifique, il indique que sur un échantillon de 110 enfants nés au printemps 1942, 40 d’entre eux (36%) présentaient beaucoup de cet enduit cireux sur leur corps, 55 d’entre eux (50%) n’en avaient que peu, tandis que 15 enfants (14%) n’en avaient pas du tout.
Günther Romacker traite dans un premier temps la fréquence et la localisation du vernix sur la peau du bébé. Il revient sur son origine, dévoile des résultats d’analyses chimiques, puis donne des informations sur son utilité, notamment au travers d’un vernix artificiel, la possibilité de guérir des blessures avec cette substance et son éventuelle composition en vitamines.
Dans sa conclusion, Günther Romacker rappelle que le débat sur l’apparition du vernix caseosa n’est pas encore clos. Selon lui, il est probable que le vernix caseosa est composé de produits secrétés par l’enveloppe amniotique (Amnioepithel) et par les glandes sébacées (Talgdrüsen). Si les scientifiques ne s’accordent pas sur certains points, il montre néanmoins que tous sont d’avis que le vernix caseosa possède une grande valeur biologique (hohen biologischen Wert) pour le nouveau-né et qu’il ne fallait pas chercher à l’enlever.
Repères
Localisations
Nationalités
- Allemand
- Allemand
Confessions
Publications
Relations
Disciple de
- Hans (Andreas) Jacobi ( - 22 juin 1944)→
Liens à institutions
8. Kompanie
Reichsuniversität Straβburg
Friedrich-Alexander-Universität Erlangen
Universität Freiburg-im-Breisgau
Universität München
Heer
Références
À propos de cette page
Rédaction : ©Loïc Lutz