Différences entre les versions de « Friedrich Schlicher »
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Friedrich Schlicher est né le 23 mars 1922 à Kaiserslautern, une ville de Bavière faisant alors partie du territoire du bassin de la Sarre sous occupation française depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Il est issu du couple formé par le vétérinaire (prakt. Tierarzt) Friedrich Schlicher et de son épouse Hedwig née Geschmack. | Friedrich Schlicher est né le 23 mars 1922 à Kaiserslautern, une ville de Bavière faisant alors partie du territoire du bassin de la Sarre sous occupation française depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Il est issu du couple formé par le vétérinaire (''prakt. Tierarzt'') Friedrich Schlicher et de son épouse Hedwig née Geschmack. | ||
Friedrich grandit dans sa ville natale où il est scolarisé au | Friedrich grandit dans sa ville natale où il est scolarisé au ''Humanistisches Gymnasium'' jusqu’à l’obtention de son baccalauréat en 1940. À l’issue de sa scolarité, il effectue son service du travail obligatoire au ''Reichsarbeitsdienst'' pendant une durée de six mois. | ||
===Les études de médecine=== | |||
Une fois dégagé de ses obligations civiques et militaires, Friedrich débute aussitôt des études de médecine. Il s’inscrit d’abord à l’université d’Heidelberg, où il accomplit la première partie de sa formation universitaire. En mars 1942, à la fin du quatrième semestre, il réussit l’examen intermédiaire de médecine (''Physikum'') qui conclut les deux premières années du cursus médical. | |||
Pour la suite de ses études, Friedrich se rend à l’université de Vienne en Autriche annexée au territoire du IIIe Reich. Il n’y suit qu’un semestre, le semestre d’été 1942, avant de s’engager volontairement dans la Wehrmacht. Pendant environ une année, il interrompt ses études afin de devenir une recrue (''Bewerber'') dans une formation d’élève-officier d’active du corps sanitaire de l’armée de terre (''aktive Herres-San.-Offz. Laufbahn''). | |||
Après sa formation pour devenir officier dans l’armée de terre, le jeune Friedrich, âgé à peine de vingt-et-un an, reprend ses études. Il s’inscrit alors à l’académie de médecine militaire (''Militärärztliche Akademie'') à Berlin à compter du semestre d’été 1943. Il suit le semestre suivant à la ''Reichsuniversität Strassburg'' en Alsace annexée, puis se rend à Freiburg pour le semestre d’été 1944. | |||
===La thèse de doctorat de médecine=== | |||
Entre 1943 et 1944, Friedrich complète sa formation médicale par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine sous la direction du Professeur Jacobi de la clinique gynécologique de Strasbourg. Dans sa thèse intitulée « ''Der Polyp der Portio und der Cervix und seine zwecksmässigste Therapie'' », il travaille sur les polypes qui se forment dans diverses parties de l’utérus, en l’occurrence le col de l’utérus (''Polyp der Cervix'') et sa partie la plus basse (''Polyp der Portio''), et questionne les traitements les plus adaptés. | |||
Sur la base d’un corpus de 130 cas cliniques de patientes traitées à la clinique allemande de gynécologie de Strasbourg, Friedrich se rend compte que les contrôles histologiques systématiquement effectués, témoignent d’une extraordinaire rareté (''ausserordentlich selten'') de la malignité, contrairement à l’inflammation qui est particulièrement fréquente. | |||
Il s’avère que sur les 130 patientes, l’extrême majorité des cas concernaient des polypes situés dans le col de l’utérus (''Polyp der Cervix'') et seulement huit polypes observés se trouvaient dans la partie la plus basse du col de l’utérus (''Polyp der Portio''). Sur l’ensemble, 95 femmes (73%) n’avaient pas encore atteint l’âge de la ménopause. | |||
Enfin, notons que dans le curriculum vitae inséré dans le manuscrit de sa thèse, Friedrich indique qu’il envisage de présenter l’examen médical d’État (medizinisches Staatsexamen) à l’université de Berlin à l’automne 1945 et ainsi parachever sa formation de médecin. | Au cours de ses études, Friedrich parvient à la conclusion que le climatère a une influence primordiale (''ausschlaggebende Bedeutung'') sur les dangers et les complications de cette pathologie. La période la plus propice à l’apparition de réactions inflammatoires est la période pré-climatérique, tandis que la période post-climatérique est plus favorable à l’apparition de formes malignes des polypes, voire de formation d’un cancer de l’appareil génital féminin, notamment si la patiente est âgée. | ||
Selon Friedrich, ces informations sont d’une importance capitale afin d’envisager le traitement. Dans les cas bénins, retirer le polype est suffisant, mais un curetage (''Abrasio'') n’est pas nécessaire, voire dangereux, pour déterminer la formation d’un cancer dans l’utérus, au risque de causer des lésions et de provoquer des saignements. En revanche, pour les patientes ayant dépassé la ménopause, le curetage s’avère moins dangereux. Dans les cas de polypes post-climactériques, il suggère de « combiner à chaque fois l’extraction du polype et le curetage, afin de pouvoir détecter un carcinome éventuellement déjà présent dans l’utérus » de la patiente. | |||
Enfin, notons que dans le curriculum vitae inséré dans le manuscrit de sa thèse, Friedrich indique qu’il envisage de présenter l’examen médical d’État (''medizinisches Staatsexamen'') à l’université de Berlin à l’automne 1945 et ainsi parachever sa formation de médecin. | |||
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Version actuelle datée du 15 avril 2024 à 15:35
Friedrich Schlicher | |
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Prénom | Friedrich |
Nom | Schlicher |
Sexe | masculin |
Naissance | 23 mars 1922 (Kaiserslautern) |
Profession du père | Vétérinaire (prakt. Tierarzt) |
These | Der Polyp der Portio und der Zervix und seine zweckmässigste Therapie (Reichsuniversität Straβburg, 1944) |
Directeur de thèse | Hans Jacobi |
Profession | Arzt |
Titre | Dr. med. |
Biographie
Enfance et scolarité
Friedrich Schlicher est né le 23 mars 1922 à Kaiserslautern, une ville de Bavière faisant alors partie du territoire du bassin de la Sarre sous occupation française depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Il est issu du couple formé par le vétérinaire (prakt. Tierarzt) Friedrich Schlicher et de son épouse Hedwig née Geschmack.
Friedrich grandit dans sa ville natale où il est scolarisé au Humanistisches Gymnasium jusqu’à l’obtention de son baccalauréat en 1940. À l’issue de sa scolarité, il effectue son service du travail obligatoire au Reichsarbeitsdienst pendant une durée de six mois.
Les études de médecine
Une fois dégagé de ses obligations civiques et militaires, Friedrich débute aussitôt des études de médecine. Il s’inscrit d’abord à l’université d’Heidelberg, où il accomplit la première partie de sa formation universitaire. En mars 1942, à la fin du quatrième semestre, il réussit l’examen intermédiaire de médecine (Physikum) qui conclut les deux premières années du cursus médical.
Pour la suite de ses études, Friedrich se rend à l’université de Vienne en Autriche annexée au territoire du IIIe Reich. Il n’y suit qu’un semestre, le semestre d’été 1942, avant de s’engager volontairement dans la Wehrmacht. Pendant environ une année, il interrompt ses études afin de devenir une recrue (Bewerber) dans une formation d’élève-officier d’active du corps sanitaire de l’armée de terre (aktive Herres-San.-Offz. Laufbahn).
Après sa formation pour devenir officier dans l’armée de terre, le jeune Friedrich, âgé à peine de vingt-et-un an, reprend ses études. Il s’inscrit alors à l’académie de médecine militaire (Militärärztliche Akademie) à Berlin à compter du semestre d’été 1943. Il suit le semestre suivant à la Reichsuniversität Strassburg en Alsace annexée, puis se rend à Freiburg pour le semestre d’été 1944.
La thèse de doctorat de médecine
Entre 1943 et 1944, Friedrich complète sa formation médicale par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine sous la direction du Professeur Jacobi de la clinique gynécologique de Strasbourg. Dans sa thèse intitulée « Der Polyp der Portio und der Cervix und seine zwecksmässigste Therapie », il travaille sur les polypes qui se forment dans diverses parties de l’utérus, en l’occurrence le col de l’utérus (Polyp der Cervix) et sa partie la plus basse (Polyp der Portio), et questionne les traitements les plus adaptés.
Sur la base d’un corpus de 130 cas cliniques de patientes traitées à la clinique allemande de gynécologie de Strasbourg, Friedrich se rend compte que les contrôles histologiques systématiquement effectués, témoignent d’une extraordinaire rareté (ausserordentlich selten) de la malignité, contrairement à l’inflammation qui est particulièrement fréquente.
Il s’avère que sur les 130 patientes, l’extrême majorité des cas concernaient des polypes situés dans le col de l’utérus (Polyp der Cervix) et seulement huit polypes observés se trouvaient dans la partie la plus basse du col de l’utérus (Polyp der Portio). Sur l’ensemble, 95 femmes (73%) n’avaient pas encore atteint l’âge de la ménopause.
Au cours de ses études, Friedrich parvient à la conclusion que le climatère a une influence primordiale (ausschlaggebende Bedeutung) sur les dangers et les complications de cette pathologie. La période la plus propice à l’apparition de réactions inflammatoires est la période pré-climatérique, tandis que la période post-climatérique est plus favorable à l’apparition de formes malignes des polypes, voire de formation d’un cancer de l’appareil génital féminin, notamment si la patiente est âgée.
Selon Friedrich, ces informations sont d’une importance capitale afin d’envisager le traitement. Dans les cas bénins, retirer le polype est suffisant, mais un curetage (Abrasio) n’est pas nécessaire, voire dangereux, pour déterminer la formation d’un cancer dans l’utérus, au risque de causer des lésions et de provoquer des saignements. En revanche, pour les patientes ayant dépassé la ménopause, le curetage s’avère moins dangereux. Dans les cas de polypes post-climactériques, il suggère de « combiner à chaque fois l’extraction du polype et le curetage, afin de pouvoir détecter un carcinome éventuellement déjà présent dans l’utérus » de la patiente.
Enfin, notons que dans le curriculum vitae inséré dans le manuscrit de sa thèse, Friedrich indique qu’il envisage de présenter l’examen médical d’État (medizinisches Staatsexamen) à l’université de Berlin à l’automne 1945 et ainsi parachever sa formation de médecin.
Repères
Localisations
Nationalités
- Allemand
Confessions
Publications
Relations
Disciple de
- Hans (Andreas) Jacobi ( - 1944)→
Liens à institutions
Reichsuniversität Straβburg
Universität Wien
Universität Freiburg-im-Breisgau
Universität Heidelberg
Militärärztliche Akademie
Heer
Références
À propos de cette page
Rédaction : ©Loïc Lutz