Différences entre les versions de « Otto Schneider »
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|These=Über das Ovarial-Carcinom. Unter besonderer Berücksichtigung der Fälle an der französischen Universitätsfrauenklinik zu Straβburg von 1930 bis Juli 1939 | |||
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|Contexte_fr====Enfance et scolarité=== | |||
Otto Schneider est né le 21 octobre 1918 à Deufringen, un petit village situé à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Stuttgart dans le Wurtemberg. Son père, Georg Schneider, était enseignant à l’école élémentaire (''Hauptlehrer''). | |||
Durant son enfance, Otto grandit à Deufringen et débute sa scolarité à l’école élémentaire (''Volksschule'') du village. Il effectue la suite de son cursus scolaire à Heilbronn, une grande ville située à environ cinquante kilomètres de Stuttgart. Il entre alors dans le secondaire et fréquente le ''Realgymnasium''. Au printemps 1937, il obtient son baccalauréat (''Reifeprüfung''). | |||
À l’issue de sa scolarité, Schneider se soumet pendant les deux années suivantes au service du travail obligatoire dans le ''Reichsarbeitsdienst'' pendant six mois, puis effectue son service militaire. Il est affecté au 34e régiment d’infanterie basé à Heilbronn (''Inf. Reg. 34''), puis à une unité du corps médical (''San. Abt. 35'') basée à Stuttgart. | |||
===Les études de médecine=== | |||
Une fois dégagé de ses obligations militaires au début de l’année 1939, Otto entame des études de médecine. Il s’immatricule d’abord à l’université de Tübingen pour le semestre d’été 1939. Avec le déclenchement de la guerre en septembre 1939, il est rappelé dans la Wehrmacht avant d’être détaché du service armé afin de poursuivre ses études. | |||
Otto étudie à partir du deuxième semestre à l’université de Prague, où il réussit au printemps 1941 l’examen intermédiaire de médecine (''ärztliche Vorprüfung''), marquant la fin des deux premières années de la formation médicale et ouvrant la voie aux semestres dits cliniques. | |||
Pour la suite de son cursus universitaire, Schneider est immatriculé d’abord à l’université de Freiburg, puis à la ''Reichsuniversität Straßburg'' en Alsace annexée. Affecté à une compagnie étudiante, Otto parvient à terminer ses études et écrit, dans son curriculum vitae accompagnant le manuscrit de sa thèse de doctorat, qu’il envisage de présenter l’examen médical d’État (''medizinisches Staatsexamen'') au printemps 1944. | |||
Entre 1943 et 1944, Otto complète sa formation médicale par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du Professeur Busse de la clinique gynécologique de Strasbourg, il travaille sur le carcinome ovarien et s’intéresse aux cas observés entre 1930 et 1939 à la clinique gynécologique française de Strasbourg. | |||
===La thèse de doctorat : les cas de carcinomes ovariens à la clinique gynécologique française de Strasbourg=== | |||
Au début de l’année 1944, il dépose le manuscrit de sa thèse, intitulée « ''Über das Ovarial-Carcinom. Unter besonderer Berücksichtigung der Fälle an der Französischen Universitäts-Frauenklinik zu Strassburg von 1930 bis Juli 1939'' » (Sur le carcinome ovarien. Avec une attention particulière sur les cas de la clinique gynécologique universitaire française de Strasbourg entre 1930 et juillet 1939). Il soutient sa thèse devant le Professeur Stein, le doyen de la faculté de médecine, et son directeur de thèse, le Professeur Busse. | |||
Entre 1930 et 1939, 618 cas de carcinomes génitaux (''Genitalcarcinomen'') ont été soignés à la clinique gynécologique de Strasbourg. Schneider en donne la répartition précise des cas en fonction des types de carcinomes : | |||
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Parmi les 54 cas de carcinomes ovariens sur lesquels Otto travaille, il a pu retrouver les documents médicaux et les résultats des analyses histologiques de 51 d’entre eux, permettant de classifier les différents types de carcinomes : il a recensé 46 cas de carcinomes primaires (''primäres Carcinom''), trois de carcinomes métastasiques (''metastatisches Carcinom''), un carcino-sarcome (''Carcino-Sarkome''), un dysgerminome (''Dysgerminom''). Pour trois cas, il ne dispose d’aucune donnée sur le diagnostic. | |||
La moyenne d’âge des femmes s’élève à 49,6 ans. La majorité des femmes ont entre 45 et 60 ans (26 cas), mais Otto remarque que seize patientes ont entre 30 et 45 ans, quatre autres étant encore plus jeunes. Sur l’ensemble des patientes étudiées, 29 femmes (53,7%) présentaient un carcinome bilatéral. | |||
Après l’étude des données statistiques du groupe étudié, Otto Schneider décrit les symptômes des patientes, répertorie les localisations des métastases, puis développe plusieurs cas en particulier. | |||
Dans la dernière partie de sa thèse, Otto met en exergue les résultats des traitements. Sur les 54 patientes, 53 ont été opérées (opération totale ou partielle). Parmi celles-ci, onze sont décédées au cours ou à la suite de l’opération, ce qui porte la mortalité primaire à 20,7%, ce qui est bien plus élevé à ce qu’il a relevé dans la littérature scientifique (Döderlin, 16% et A. Mayer, 11,4%). Il détaille les causes des différents décès, mais le pourcentage de guérison total n’atteint que 16,6%, tandis que celui de la guérison partielle atteint 23,5%. | |||
Selon Schneider, « les résultats […] n’ont rien à voir avec le savoir de chaque chirurgien, mais dépendent de l’état dans lequel les patientes sont admis à la clinique. Le seul moyen de la réussite est actuellement le diagnostic précoce suivi d’une opération rapide (''Frühdiagnose mit baldiger Operation'') que tous les auteurs préconisent ». | |||
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|auteurFiche=Loïc Lutz | |||
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Version actuelle datée du 15 avril 2024 à 15:43
| Otto Schneider | |
|---|---|
| Prénom | Otto |
| Nom | Schneider |
| Sexe | masculin |
| Naissance | 21 octobre 1918 (Deufringen/Württemberg) |
| Profession du père | Enseignant (Hauptlehrer) |
| These | Über das Ovarial-Carcinom. Unter besonderer Berücksichtigung der Fälle an der französischen Universitätsfrauenklinik zu Straβburg von 1930 bis Juli 1939 (Reichsuniversität Straβburg, 1944) |
| Examen | 19 juin 1944 |
| Directeur de thèse | Hans Jacobi |
| Profession | Arzt |
| Titre | Dr. med. |
Biographie
Enfance et scolarité
Otto Schneider est né le 21 octobre 1918 à Deufringen, un petit village situé à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Stuttgart dans le Wurtemberg. Son père, Georg Schneider, était enseignant à l’école élémentaire (Hauptlehrer).
Durant son enfance, Otto grandit à Deufringen et débute sa scolarité à l’école élémentaire (Volksschule) du village. Il effectue la suite de son cursus scolaire à Heilbronn, une grande ville située à environ cinquante kilomètres de Stuttgart. Il entre alors dans le secondaire et fréquente le Realgymnasium. Au printemps 1937, il obtient son baccalauréat (Reifeprüfung).
À l’issue de sa scolarité, Schneider se soumet pendant les deux années suivantes au service du travail obligatoire dans le Reichsarbeitsdienst pendant six mois, puis effectue son service militaire. Il est affecté au 34e régiment d’infanterie basé à Heilbronn (Inf. Reg. 34), puis à une unité du corps médical (San. Abt. 35) basée à Stuttgart.
Les études de médecine
Une fois dégagé de ses obligations militaires au début de l’année 1939, Otto entame des études de médecine. Il s’immatricule d’abord à l’université de Tübingen pour le semestre d’été 1939. Avec le déclenchement de la guerre en septembre 1939, il est rappelé dans la Wehrmacht avant d’être détaché du service armé afin de poursuivre ses études.
Otto étudie à partir du deuxième semestre à l’université de Prague, où il réussit au printemps 1941 l’examen intermédiaire de médecine (ärztliche Vorprüfung), marquant la fin des deux premières années de la formation médicale et ouvrant la voie aux semestres dits cliniques.
Pour la suite de son cursus universitaire, Schneider est immatriculé d’abord à l’université de Freiburg, puis à la Reichsuniversität Straßburg en Alsace annexée. Affecté à une compagnie étudiante, Otto parvient à terminer ses études et écrit, dans son curriculum vitae accompagnant le manuscrit de sa thèse de doctorat, qu’il envisage de présenter l’examen médical d’État (medizinisches Staatsexamen) au printemps 1944.
Entre 1943 et 1944, Otto complète sa formation médicale par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du Professeur Busse de la clinique gynécologique de Strasbourg, il travaille sur le carcinome ovarien et s’intéresse aux cas observés entre 1930 et 1939 à la clinique gynécologique française de Strasbourg.
La thèse de doctorat : les cas de carcinomes ovariens à la clinique gynécologique française de Strasbourg
Au début de l’année 1944, il dépose le manuscrit de sa thèse, intitulée « Über das Ovarial-Carcinom. Unter besonderer Berücksichtigung der Fälle an der Französischen Universitäts-Frauenklinik zu Strassburg von 1930 bis Juli 1939 » (Sur le carcinome ovarien. Avec une attention particulière sur les cas de la clinique gynécologique universitaire française de Strasbourg entre 1930 et juillet 1939). Il soutient sa thèse devant le Professeur Stein, le doyen de la faculté de médecine, et son directeur de thèse, le Professeur Busse.
Entre 1930 et 1939, 618 cas de carcinomes génitaux (Genitalcarcinomen) ont été soignés à la clinique gynécologique de Strasbourg. Schneider en donne la répartition précise des cas en fonction des types de carcinomes :
| Diagnose | Zahl der Fälle | (%) |
|---|---|---|
| Carcinoma colli Carcinoma corporis |
553 | 89,72 |
| Carcinoma ovarii | 54 | 8,6 |
| Carcinoma vaginae | 3 | 0,48 |
| Carcinoma vulvae | 8 | 1,2 |
Parmi les 54 cas de carcinomes ovariens sur lesquels Otto travaille, il a pu retrouver les documents médicaux et les résultats des analyses histologiques de 51 d’entre eux, permettant de classifier les différents types de carcinomes : il a recensé 46 cas de carcinomes primaires (primäres Carcinom), trois de carcinomes métastasiques (metastatisches Carcinom), un carcino-sarcome (Carcino-Sarkome), un dysgerminome (Dysgerminom). Pour trois cas, il ne dispose d’aucune donnée sur le diagnostic.
La moyenne d’âge des femmes s’élève à 49,6 ans. La majorité des femmes ont entre 45 et 60 ans (26 cas), mais Otto remarque que seize patientes ont entre 30 et 45 ans, quatre autres étant encore plus jeunes. Sur l’ensemble des patientes étudiées, 29 femmes (53,7%) présentaient un carcinome bilatéral.
Après l’étude des données statistiques du groupe étudié, Otto Schneider décrit les symptômes des patientes, répertorie les localisations des métastases, puis développe plusieurs cas en particulier.
Dans la dernière partie de sa thèse, Otto met en exergue les résultats des traitements. Sur les 54 patientes, 53 ont été opérées (opération totale ou partielle). Parmi celles-ci, onze sont décédées au cours ou à la suite de l’opération, ce qui porte la mortalité primaire à 20,7%, ce qui est bien plus élevé à ce qu’il a relevé dans la littérature scientifique (Döderlin, 16% et A. Mayer, 11,4%). Il détaille les causes des différents décès, mais le pourcentage de guérison total n’atteint que 16,6%, tandis que celui de la guérison partielle atteint 23,5%.
Selon Schneider, « les résultats […] n’ont rien à voir avec le savoir de chaque chirurgien, mais dépendent de l’état dans lequel les patientes sont admis à la clinique. Le seul moyen de la réussite est actuellement le diagnostic précoce suivi d’une opération rapide (Frühdiagnose mit baldiger Operation) que tous les auteurs préconisent ».
Repères
Localisations
Nationalités
Confessions
Publications
Relations
Disciple de
- Hans (Andreas) Jacobi ( - 19 juin 1944)→
Liens à institutions
Karls-Universität Prag
Sanitätsabteilung 35
Reichsuniversität Straβburg
Universität Tübingen
Universität Freiburg-im-Breisgau
Wehrmacht
I.R. 34
Références
À propos de cette page
Rédaction : ©Loïc Lutz
