Différences entre les versions de « Hildegard Zeh »
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|Resume_fr=Hildegard Zeh (1919-?), née Seitz, est une femme médecin allemande qui a fait ses études sous le national-socialisme. Originaire du Wurtemberg, elle suit les deux premières années, dites précliniques, de sa formation médicale à l’université de Marbourg (1939-1941), puis passe les deux semestres cliniques suivants à l’université de Fribourg-en-Brisgau (1941) et à celle de Munich (1941-1942). | |Resume_fr=Hildegard Zeh (1919-?), née Seitz, est une femme médecin allemande qui a fait ses études sous le national-socialisme. Originaire du Wurtemberg, elle suit les deux premières années, dites précliniques, de sa formation médicale à l’université de Marbourg (1939-1941), puis passe les deux semestres cliniques suivants à l’université de Fribourg-en-Brisgau (1941) et à celle de Munich (1941-1942). | ||
Dès le semestre d’été 1942, elle s’immatricule à la ''Reichsuniversität | Dès le semestre d’été 1942, elle s’immatricule à la ''Reichsuniversität Straβburg'' en Alsace annexée et termine son cursus universitaire avec les quatre derniers semestres cliniques et l’obtention. Après avoir réussi l’examen médical d’État clôturant le cursus médical, Hildegard Zeh obtient son ''Approbation'' (certificat qui permet la pratique de la médecine) avec effet au 1<sup>er</sup> juin 1944. | ||
De plus, elle parachève sa formation médicale en préparant une thèse de doctorat de médecine sous la direction du professeur [[Karl Schmidt]] (1899-1980). Hildegard Zeh est également l’épouse de [[Wilhelm Zeh]], un autre étudiant en médecine de la ''Reichsuniversität | De plus, elle parachève sa formation médicale en préparant une thèse de doctorat de médecine sous la direction du professeur [[Karl Schmidt]] (1899-1980). Hildegard Zeh est également l’épouse de [[Wilhelm Zeh]], un autre étudiant en médecine de la ''Reichsuniversität Straβburg''. | ||
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==L’enfance et la scolarité== | ==L’enfance et la scolarité== | ||
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Une fois dégagée de ses obligations civiques, Hildegard débute ensuite des études de médecine et décide d’embrasser une carrière médicale. En octobre 1939, elle s’inscrit à l'université de Marbourg, où elle suit la totalité du premier cycle du cursus de médecine. En effet, à l’issue des quatre premiers semestres, elle réussit l’examen du premier cycle de médecine (''ärztliche Vorprüfung'') au printemps 1941, un examen qui valide les deux premières années du cursus dit préclinique. | Une fois dégagée de ses obligations civiques, Hildegard débute ensuite des études de médecine et décide d’embrasser une carrière médicale. En octobre 1939, elle s’inscrit à l'université de Marbourg, où elle suit la totalité du premier cycle du cursus de médecine. En effet, à l’issue des quatre premiers semestres, elle réussit l’examen du premier cycle de médecine (''ärztliche Vorprüfung'') au printemps 1941, un examen qui valide les deux premières années du cursus dit préclinique. | ||
Pour la suite de ses études et la validation des semestres dits cliniques (''klinische Semester''), Hildegard s’immatricule à l'université de Fribourg-en-Brisgau pour semestre d'été 1941. Pour terminer sa troisième année d’étude de médecine, elle se rend ensuite à l’université Munich au semestre d'hiver 1941-1942. Enfin, à compter du semestre d'été 1942, elle s’inscrit à la faculté de médecine de la ''Reichsuniversität Straßburg'' créée quelques mois plus tôt. Domiciliée à Strasbourg - d’abord au ''Viennerstraße 4'' (1942), puis au ''Brunnengasse 1A'' (1942-1944) -, elle suit les quatre derniers semestres de sa formation universitaire<ref name="2cfcedf0003bf66eb164603b8164d144e62c5e1b">Sur les dates de la présence d’Hildegard Zeh à la Reichsuniversität | Pour la suite de ses études et la validation des semestres dits cliniques (''klinische Semester''), Hildegard s’immatricule à l'université de Fribourg-en-Brisgau pour semestre d'été 1941. Pour terminer sa troisième année d’étude de médecine, elle se rend ensuite à l’université Munich au semestre d'hiver 1941-1942. Enfin, à compter du semestre d'été 1942, elle s’inscrit à la faculté de médecine de la ''Reichsuniversität Straßburg'' créée quelques mois plus tôt. Domiciliée à Strasbourg - d’abord au ''Viennerstraße 4'' (1942), puis au ''Brunnengasse 1A'' (1942-1944) -, elle suit les quatre derniers semestres de sa formation universitaire<ref name="2cfcedf0003bf66eb164603b8164d144e62c5e1b">Sur les dates de la présence d’Hildegard Zeh à la Reichsuniversität Straβburg, on renvoie notamment aux travaux de recherche originaux non publiés de Tania Élias</ref>. De plus, elle se spécialise plus spécifiquement en ophtalmologie après avoir fait la connaissance du professeur [[Karl Schmidt]] (1899-1980), titulaire d’une chair d’ophtalmologie à la ''Reichsuniversität Straβburg'' dont il est d’ailleurs le recteur. Réussissant l’examen médical d'État à l’issue du dernier semestre clinique, elle obtient le 1<sup>er</sup> juin 1944 son ''Approbation'', c’est-à-dire le diplôme nécessaire qui autorise à son détenteur la pratique de la médecine. | ||
==La thèse de doctorat de médecine== | ==La thèse de doctorat de médecine== | ||
Durant les études à la ''Reichsuniversität | Durant les études à la ''Reichsuniversität Straβburg'', Hildegard Zeh entreprend de parachever sa formation universitaire et scientifique en préparant une thèse de doctorat de médecine sous la direction du professeur [[Karl Schmidt]] (1899-1980) de la clinique ophtalmologique. En 1944, elle soutient sa thèse intitulée "Études comparatives de l'effet mydriatique de l'Homatropine et du Veritol ''Vergleichende Untersuchungen über mydriatische Wirkung von Homatropin und Veritol''. | ||
Le travail de thèse d’Hildegard Zeh consiste en une étude clinique expérimentale qui cherche à établir la valeur du médicament Veritol de l’entreprise Knoll contre une thérapeutique établie par l’homatropine. Les essais cliniques sont effectués sur une série d’adolescents âgés de 11 à 25 ans et une deuxième série avec des personnes âgées de 54 à 77 ans. Par ailleurs, une neuvième série d’essais cliniques concerne plus particulièrement des personnes atteintes de diabète, tandis qu’une dixième est composée de patients atteints d’hypertension artérielle. Au total, 120 patients sont inclus dans l’étude d’Hildegard Zeh. Enfin, les deux médicaments dilatateurs de la pupille servent essentiellement dans la cadre du diagnostic ophtalmologique. | Le travail de thèse d’Hildegard Zeh consiste en une étude clinique expérimentale qui cherche à établir la valeur du médicament Veritol de l’entreprise Knoll contre une thérapeutique établie par l’homatropine. Les essais cliniques sont effectués sur une série d’adolescents âgés de 11 à 25 ans et une deuxième série avec des personnes âgées de 54 à 77 ans. Par ailleurs, une neuvième série d’essais cliniques concerne plus particulièrement des personnes atteintes de diabète, tandis qu’une dixième est composée de patients atteints d’hypertension artérielle. Au total, 120 patients sont inclus dans l’étude d’Hildegard Zeh. Enfin, les deux médicaments dilatateurs de la pupille servent essentiellement dans la cadre du diagnostic ophtalmologique. | ||
Version actuelle datée du 7 avril 2022 à 17:51
| Hildegard Zeh | |
|---|---|
| Prénom | Hildegard |
| Nom | Zeh |
| Sexe | feminin |
| Naissance | 7 décembre 1919 (Göppingen (Wurtemberg)) |
| Profession du père | Commerçant (Kaufmann) |
| These | Vergleichende Untersuchungen über die mydriatische Wirkung von Homatropin und Veritol. (Reichsuniversität Straβburg, 1944) |
| Examen | 22 mai 1944 |
| Directeur de thèse | Karl Schmidt |
| Autorisation d'exercer la médecine | 1 juin 1944 |
| Profession | Arzt |
| Titre | Dr. med. |
| Spécialités | Ophtalmologie |
Hildegard Zeh (1919-?), née Seitz, est une femme médecin allemande qui a fait ses études sous le national-socialisme. Originaire du Wurtemberg, elle suit les deux premières années, dites précliniques, de sa formation médicale à l’université de Marbourg (1939-1941), puis passe les deux semestres cliniques suivants à l’université de Fribourg-en-Brisgau (1941) et à celle de Munich (1941-1942).
Dès le semestre d’été 1942, elle s’immatricule à la Reichsuniversität Straβburg en Alsace annexée et termine son cursus universitaire avec les quatre derniers semestres cliniques et l’obtention. Après avoir réussi l’examen médical d’État clôturant le cursus médical, Hildegard Zeh obtient son Approbation (certificat qui permet la pratique de la médecine) avec effet au 1er juin 1944.
De plus, elle parachève sa formation médicale en préparant une thèse de doctorat de médecine sous la direction du professeur Karl Schmidt (1899-1980). Hildegard Zeh est également l’épouse de Wilhelm Zeh, un autre étudiant en médecine de la Reichsuniversität Straβburg.
Biographie
L’enfance et la scolarité
Hildegard Zeh, de son nom de jeune fille Hildegard Seitz, est née le 7 décembre 1919 à Göppingen dans le Wurtemberg. Fille du commerçant Hermann Seitz et de son épouse Margarete Wächter, Hildegard grandit et passe toute son enfance dans sa région natale.
Elle effectue l’intégralité de son cursus scolaire dans sa ville natale. D'abord scolarisée dans l’une des écoles élémentaires (Grundschule) de Göppingen, Hildegard entre ensuite dans le secondaire et fréquente alors le lycée (Realgymnasium). Au printemps de l’année 1938, elle termine sa scolarité obligatoire en obtenant le diplôme du baccalauréat (Zeugnis der Reife). Elle effectue alors immédiatement une « année de compensation » pour les jeunes diplômées du baccalauréat (Ausgleichsjahr für Abiturientinnen), puis accomplit son service du travail au Reichsarbeitsdienst (RAD) pendant six mois.
Les études de médecine
Une fois dégagée de ses obligations civiques, Hildegard débute ensuite des études de médecine et décide d’embrasser une carrière médicale. En octobre 1939, elle s’inscrit à l'université de Marbourg, où elle suit la totalité du premier cycle du cursus de médecine. En effet, à l’issue des quatre premiers semestres, elle réussit l’examen du premier cycle de médecine (ärztliche Vorprüfung) au printemps 1941, un examen qui valide les deux premières années du cursus dit préclinique.
Pour la suite de ses études et la validation des semestres dits cliniques (klinische Semester), Hildegard s’immatricule à l'université de Fribourg-en-Brisgau pour semestre d'été 1941. Pour terminer sa troisième année d’étude de médecine, elle se rend ensuite à l’université Munich au semestre d'hiver 1941-1942. Enfin, à compter du semestre d'été 1942, elle s’inscrit à la faculté de médecine de la Reichsuniversität Straßburg créée quelques mois plus tôt. Domiciliée à Strasbourg - d’abord au Viennerstraße 4 (1942), puis au Brunnengasse 1A (1942-1944) -, elle suit les quatre derniers semestres de sa formation universitaire[1]. De plus, elle se spécialise plus spécifiquement en ophtalmologie après avoir fait la connaissance du professeur Karl Schmidt (1899-1980), titulaire d’une chair d’ophtalmologie à la Reichsuniversität Straβburg dont il est d’ailleurs le recteur. Réussissant l’examen médical d'État à l’issue du dernier semestre clinique, elle obtient le 1er juin 1944 son Approbation, c’est-à-dire le diplôme nécessaire qui autorise à son détenteur la pratique de la médecine.
La thèse de doctorat de médecine
Durant les études à la Reichsuniversität Straβburg, Hildegard Zeh entreprend de parachever sa formation universitaire et scientifique en préparant une thèse de doctorat de médecine sous la direction du professeur Karl Schmidt (1899-1980) de la clinique ophtalmologique. En 1944, elle soutient sa thèse intitulée "Études comparatives de l'effet mydriatique de l'Homatropine et du Veritol Vergleichende Untersuchungen über mydriatische Wirkung von Homatropin und Veritol.
Le travail de thèse d’Hildegard Zeh consiste en une étude clinique expérimentale qui cherche à établir la valeur du médicament Veritol de l’entreprise Knoll contre une thérapeutique établie par l’homatropine. Les essais cliniques sont effectués sur une série d’adolescents âgés de 11 à 25 ans et une deuxième série avec des personnes âgées de 54 à 77 ans. Par ailleurs, une neuvième série d’essais cliniques concerne plus particulièrement des personnes atteintes de diabète, tandis qu’une dixième est composée de patients atteints d’hypertension artérielle. Au total, 120 patients sont inclus dans l’étude d’Hildegard Zeh. Enfin, les deux médicaments dilatateurs de la pupille servent essentiellement dans la cadre du diagnostic ophtalmologique.
À la fin du manuscrit de sa thèse de doctorat, Hildegard Zeh adresse ses remerciements au professeur Karl Schmidt pour son encadrement lors de la préparation de la thèse, mais également sa relecture. De plus, elle remercie également le chef de clinique (Oberarzt) à la clinique ophtalmologique, le Dozent Karl-August Reiser (1908-1974) pour son « aimable soutien » (liebenswürdige Unterstützung).
Vie privée
Il est à noter qu’Hildegard Seitz est l’épouse de Wilhelm Zeh, un étudiant en médecine et doctorant à la Reichsuniversität Straßburg. Tous deux se marient à Strasbourg le 14 décembre 1943, si bien qu’Hildegard enregistre sa thèse de doctorat sous son nom marital en 1944[2].
Loïc Lutz.
Repères
Localisations
Nationalités
- Allemand
Confessions
Publications
Relations
Disciple de
- Karl Schmidt ( - 22 mai 1944)→
Conjoint de
- Wilhelm Zeh (14 décembre 1943 - )→
Liens à institutions
Universität Marburg
Universität München
Reichsuniversität Straβburg
Universität Freiburg-im-Breisgau
Références
À propos de cette page
Rédaction : ©Loic.lutz
- ↑ Sur les dates de la présence d’Hildegard Zeh à la Reichsuniversität Straβburg, on renvoie notamment aux travaux de recherche originaux non publiés de Tania Élias
- ↑ ADBR, 4E482/1283, État civil de Strasbourg, Tables des mariages (1943-1952), Acte de mariage de Wilhelm Zeh et Hildegard Seitz, 14 décembre 1943, Acte n°1454/1943
