Différences entre les versions de « Walter Uhland »
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|Contexte_fr=Walter Uhland est né le 18 février 1919 à Rottweil dans le Wurtemberg. Son père, le Dr. Gustav Uhland, vétérinaire de formation, exerce la fonction de ''Regierungsveterinärrat''. Walter effectue toute sa scolarité au ''Realgymnasium'' d’Heilbronn, où il réussit son baccalauréat (''Reifeprüfung'') en 1937. | |||
Comme à l’accoutumée sous l’Allemagne nazie, Uhland se soumet d’abord aux six mois de service du travail obligatoire, puis effectue son service militaire actif auprès du 71e régiment d’artillerie à Heilbronn, puis dans le 35e ''Sanitätsabteilung'' basée à Stuttgart. | |||
Une fois dégagé de ses obligations, Walter Uhland débute des études de médecine à l’université de Tübingen au cours du semestre d’été 1939, puis suit un deuxième semestre à Munich. Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Uhland est rappelé dans l’armée, mais parvient à poursuivre ses études médicales. Il étudie alors à Prague, où il termine les semestres précliniques et réussit l’examen intermédiaire de médecine (''ärztliche Vorprüfung'') en janvier 1941. | |||
Pour la suite de son cursus universitaire et clinique, Walter part étudier à l’université de Freiburg, puis à la ''Reichsuniversität Straßburg'', en étant affecté à une compagnie étudiante (''Studentenkompanie''). | |||
En 1943, il complète sa formation par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine sous la direction du Professeur Otto Busse de la clinique gynécologique. Sa thèse est intitulée « Au sujet des ruptures utérines : observations d’après la clinique gynécologique française de Strasbourg entre 1930 et 1939 » (''Über die Uterusruptur nach den Beobachtungen der französischen Universitätsfrauenklinik zu Straβburg in den Jahren 1930-1939''). | |||
Dans sa thèse, Uhland étudie les cas de ruptures utérines à la clinique gynécologique et à l’école de sages-femmes de Strasbourg survenus en période française entre 1930 et 1939. Il décrit et analyse les dix-sept cas recensés, rappelant qu’à cette période, 31.174 naissances ont été enregistrés, ce qui donne un taux d’incidence d’un cas de rupture pour 1831 naissances soit 0,055%. Parmi ses observations, il s’avère que onze de ces cas de ruptures utérines sont survenus à la clinique. Si cinq ruptures sont apparues de manière « spontanée », les douze autres sont considérées comme « violentes ». | |||
Uhland identifie les causes suivantes : | |||
- ''Weichteilanomalien (2 Fälle : 1 Uterus arcuatus ; 1 Placenta praevia)'' ; | |||
- ''Verschleppte Querlage (2 Fälle)'' ; | |||
- ''Mechanisches Geburtshindernis mit gleichzeitiger schwerer Allgemeinerkrankung (1 Fall)''; | |||
- ''Ausführung der Wendung gab den Anstoss zur Ruptur (8 Fälle von den 12 violenten Rupturen)''; | |||
- ''Metreuryse (1 Fall)''; | |||
- ''Infolge zahlreichen Verwachsungen ausgeführte Schnittentbindung (1 Fall)''; | |||
- ''Bei der raschen Extraktion im Interesse des Kindes (1 Fall)''; | |||
- ''Beim Vollständig-Machen des Muttermundes (1 Fall)''. | |||
L’âge moyen des patients s’élève à 34 ans et les cas de rupture utérine ne sont jamais apparus lors d’une première grossesse. Concernant le traitement prodigué, une amputation supra vaginale de l’utérus (''supravaginale Amputation des Uterus'') a été nécessaire dans quatorze cas : sur les mères opérées, quatre sont décédées. En totalité, cinq mères sont décédées, ce qui porte la mortalité à un taux de 29,4%. Dans un cas, la rupture incomplète n’avait pas été identifiée sur le moment, mais uniquement lors de l’autopsie, à la suite de son décès dû à une perte de sang (''Blutverlust''). Les cas de « ruptures spontanées » accusent une mortalité de 40% contre 25% pour les « ruptures violentes ». Enfin, Uhland rappelle que la mortalité chez les enfants mort-nés s’élève à 41,2% et concerne sept enfants. | |||
Dans le curriculum vitae accompagnant le manuscrit de sa thèse, publiée en 1943, Walter Uhland déclare « envisage[r] de présenter l’examen médical d’État au printemps 1944 », ce qui permet d’obtenir l’autorisation d’exercer la médecine (''Approbation''). | |||
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Version actuelle datée du 8 avril 2022 à 08:50
Walter Uhland | |
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Prénom | Walter |
Nom | Uhland |
Sexe | masculin |
Naissance | 18 février 1919 (Rottweil) |
Profession du père | ''Regierungsveterinärrat'' |
These | Über die Uterusruptur nach den Beobachtungen der französischen Universitätsfrauenklinik zu Straβburg in den Jahren 1930 bis ì1939 (Reichsuniversität Straβburg, 1943) |
Examen | 31 mai 1944 |
Directeur de thèse | Hans Jacobi |
Profession | Arzt |
Titre | Dr. med. |
Biographie
Walter Uhland est né le 18 février 1919 à Rottweil dans le Wurtemberg. Son père, le Dr. Gustav Uhland, vétérinaire de formation, exerce la fonction de Regierungsveterinärrat. Walter effectue toute sa scolarité au Realgymnasium d’Heilbronn, où il réussit son baccalauréat (Reifeprüfung) en 1937.
Comme à l’accoutumée sous l’Allemagne nazie, Uhland se soumet d’abord aux six mois de service du travail obligatoire, puis effectue son service militaire actif auprès du 71e régiment d’artillerie à Heilbronn, puis dans le 35e Sanitätsabteilung basée à Stuttgart.
Une fois dégagé de ses obligations, Walter Uhland débute des études de médecine à l’université de Tübingen au cours du semestre d’été 1939, puis suit un deuxième semestre à Munich. Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Uhland est rappelé dans l’armée, mais parvient à poursuivre ses études médicales. Il étudie alors à Prague, où il termine les semestres précliniques et réussit l’examen intermédiaire de médecine (ärztliche Vorprüfung) en janvier 1941.
Pour la suite de son cursus universitaire et clinique, Walter part étudier à l’université de Freiburg, puis à la Reichsuniversität Straßburg, en étant affecté à une compagnie étudiante (Studentenkompanie).
En 1943, il complète sa formation par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine sous la direction du Professeur Otto Busse de la clinique gynécologique. Sa thèse est intitulée « Au sujet des ruptures utérines : observations d’après la clinique gynécologique française de Strasbourg entre 1930 et 1939 » (Über die Uterusruptur nach den Beobachtungen der französischen Universitätsfrauenklinik zu Straβburg in den Jahren 1930-1939).
Dans sa thèse, Uhland étudie les cas de ruptures utérines à la clinique gynécologique et à l’école de sages-femmes de Strasbourg survenus en période française entre 1930 et 1939. Il décrit et analyse les dix-sept cas recensés, rappelant qu’à cette période, 31.174 naissances ont été enregistrés, ce qui donne un taux d’incidence d’un cas de rupture pour 1831 naissances soit 0,055%. Parmi ses observations, il s’avère que onze de ces cas de ruptures utérines sont survenus à la clinique. Si cinq ruptures sont apparues de manière « spontanée », les douze autres sont considérées comme « violentes ».
Uhland identifie les causes suivantes :
- Weichteilanomalien (2 Fälle : 1 Uterus arcuatus ; 1 Placenta praevia) ;
- Verschleppte Querlage (2 Fälle) ;
- Mechanisches Geburtshindernis mit gleichzeitiger schwerer Allgemeinerkrankung (1 Fall);
- Ausführung der Wendung gab den Anstoss zur Ruptur (8 Fälle von den 12 violenten Rupturen);
- Metreuryse (1 Fall);
- Infolge zahlreichen Verwachsungen ausgeführte Schnittentbindung (1 Fall);
- Bei der raschen Extraktion im Interesse des Kindes (1 Fall);
- Beim Vollständig-Machen des Muttermundes (1 Fall).
L’âge moyen des patients s’élève à 34 ans et les cas de rupture utérine ne sont jamais apparus lors d’une première grossesse. Concernant le traitement prodigué, une amputation supra vaginale de l’utérus (supravaginale Amputation des Uterus) a été nécessaire dans quatorze cas : sur les mères opérées, quatre sont décédées. En totalité, cinq mères sont décédées, ce qui porte la mortalité à un taux de 29,4%. Dans un cas, la rupture incomplète n’avait pas été identifiée sur le moment, mais uniquement lors de l’autopsie, à la suite de son décès dû à une perte de sang (Blutverlust). Les cas de « ruptures spontanées » accusent une mortalité de 40% contre 25% pour les « ruptures violentes ». Enfin, Uhland rappelle que la mortalité chez les enfants mort-nés s’élève à 41,2% et concerne sept enfants.
Dans le curriculum vitae accompagnant le manuscrit de sa thèse, publiée en 1943, Walter Uhland déclare « envisage[r] de présenter l’examen médical d’État au printemps 1944 », ce qui permet d’obtenir l’autorisation d’exercer la médecine (Approbation).
Repères
Localisations
Nationalités
- Allemand
Confessions
Publications
Relations
Disciple de
- Hans (Andreas) Jacobi ( - 31 mai 1944)→
Liens à institutions
Karls-Universität Prag
Universität München
Universität Tübingen
Universität Freiburg-im-Breisgau
Reichsuniversität Straβburg
Références