Différences entre les versions de « Robert Overthun »
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|Resume_fr=Robert Overthun est un médecin allemand formé aux université de Münster, de Göttingen, d’Innsbruck, de Freiburg et de Strasbourg en Alsace annexée. En juin 1944, il réussit, à l’issue du dixième semestre, l’examen médical d’État et publie, la même année, une thèse de doctorat de médecine à la ''Reichsuniversität Strassburg''. | |||
|Contexte_fr===Enfance et scolarité== | |||
Robert Overthun est né le 18 février 1916 à Waltrop dans le nord de la Ruhr, au cœur de la province de Westphalie du Royaume de Prusse. Fils de Wilhelm Overthun, un négociant en bois exerçant également la fonction de directeur d’une banque d’épargne (''Holzhändler und Sparkassendirektor''), et de son épouse Johanne née Wiemann, Robert Overthun passe toute son enfance dans sa région westphalienne natale. | |||
Robert Overthun débute sa scolarité dans sa ville natale, où il suit les cours à la ''Rektoratschule'' jusqu’à la cinquième classe. Il change ensuite d’établissement et devient élève au ''Reform-Realgymnasium'' de la ville voisine de Lünen-an-der-Lippe jusqu’à la neuvième classe. En 1935, il termine son cursus scolaire avec l’obtention de son baccalauréat (''Reifeprüfung''). | |||
Une fois diplômé du secondaire, il se porte volontaire (''freiwillig'') pour accomplir son service du travail au ''Reichsarbeitsdienst'', probablement avant qu’il ne devienne obligatoire à la fin du mois de juin 1935. Pendant près de trois ans, jusqu’en 1938, il travaille au service postal (''Reichspost''), où il occupe un poste de ''Postsupernumerar''. | |||
==Les études de médecine== | |||
En 1938, après avoir terminé son service au ''RAD'', Robert Overthun parvient enfin se consacrer à la réalisation de son « désir » (''Wunsch''), à savoir « devenir médecin ». Dès le semestre d’hiver 1938-1939, il s’inscrit à la faculté de médecine de l’université de Münster dans sa région natale. Il poursuit le cycle préclinique à l’université de Göttingen, où il obtient, au cours du premier trimestre de l’année 1940, l’examen intermédiaire de médecine (''ärztliche Vorprüfung''), marquant la fin des quatre premiers semestres du cursus, dits précliniques. | |||
Pour la suite de ses études, il s’immatricule à l’université d’Innsbruck en Autriche annexée au Reich, puis s’inscrit à l’université de Fribourg-en-Brisgau et enfin à la ''Reichsuniversität Strassburg'' en Alsace annexée. À la fin des six semestres cliniques de spécialisation, Robert présente en juin 1944 l’examen médical d’État (''medizinisches Staatsexamen''), un examen qui vient conclure l’ensemble de la formation médicale et qui permet l’obtention de l’autorisation d’exercer la médecine (''Approbation''). | |||
==La thèse de doctorat de médecine== | |||
Durant ses études à Strasbourg, Robert Overthun complète sa formation universitaire par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du Professeur Otto Busse de la clinique gynécologique de la ''Reichsuniversität Strassburg'', il travaille sur le « traitement de la rupture utérine » (''Zur Klinik der Uterusruptur'') à la lumière d’un cas clinique soigné à Strasbourg. | |||
Après une introduction historique, Robert Overthun développe dans sa première partie le mécanisme ordinaires de rupture dans le segment utérin inférieur. Dans une deuxième partie, il détaille les aspects de cette complication obstétricale, notamment son étiologie, sa pathogénèse et sa symptomatologie spécifique. Enfin, dans sa troisième partie, il aborde un cas clinique de rupture utérine, dont la cause principale n’a pas été déterminée, car selon Robert Overthun, c’est un ensemble de multiples facteurs préparatoires et déclencheurs (''eine Reihe von vorbereitenden und auslösenden Ursachen'') qui sont à l’origine de la rupture. | |||
Robert Overthun se base sur le cas d’une patiente âgée de 38 ans qui a été amenée en ambulance à la clinique gynécologique de Strasbourg le 31 juillet 1943 sur avis du médecin généraliste « car la sage-femme n’a pas pu mener à terme l’accouchement en raison d’un obstacle insurmontable, même si la tête de l’enfant était déjà sortie » (''weil die Hebamme die Geburt wegen eines unüberwindlichen Hindernisses nicht beenden kann, obwohl der Kopf bereits geboren ist''). | |||
Il reproduit l’ensemble des données importantes de son dossier médical, allant des antécédents médicaux aux dix précédents accouchements réalisés entre 1927 et 1941. Il cite les compte-rendu des rapports médicaux, notamment ceux de l’auscultation à l’admission, ainsi que celui de l’opération réalisée le 31 juillet 1943, le jour même de son arrivée à la clinique. Il évoque ensuite le déroulé du traitement et l’évolution de l’état de santé de la patiente, qui peut quitter l’hôpital le 25 septembre 1943. | |||
D’après Robert Overthun, seul le toucher (''manuelle Austastung'') permet d’établir le diagnostic le plus fiable lors d’une rupture utérine. En ce qui concerne le traitement, il rappelle qu’une fois le diagnostic posé, il est nécessaire de pratiquer une amputation immédiate de l’utérus (''sofortige Amputation des Fruchthalters'') selon la technique ''per laparotomiam''. La solution idéale serait la chirurgie au domicile de la patiente, mais il estime que le médecin généraliste devra principalement décider de sacrifier l’embryon (''Opferung der Frucht'') pour améliorer les chances de survie de la parturiente grâce à un geste chirurgical appelé embryotomie (''zerstückelnde Operation''). L’admission à la clinique permet ensuite de réaliser une opération radicale (''Radikaloperation'') pour extraire l’utérus rompu, afin d’ôter tout risque de saignement et d’infection. | |||
'''Lebenslauf « brut »''' | |||
Ich, Robert Overthun, bin am 18. Februar 1916 in Waltrop/Westfalen als Sohn des Holzhändlers und Sparkassendirektors Wilhelm Overthun und seiner Ehefrau Johanna geb[orene] Wiemann geboren. Bis zur 5. Klasse besuchte ich die Rektoratschule in Waltrop, bis zur 9 Klasse das Reform-Realgymnasium in Lünen a[n] d[er] Lippe. Dort legte ich im Jahre 1935 die Reifeprüfung ab. Im Anschluss daran leistete ich freiwillig den Arbeitsdienst ab und war bis 1938 bei der Reichspost als Postsupernumerar tätig. | |||
So konnte erst 1938 mein Wunsch, Arzt zu werden, in Erfüllung gehen, und ich besuchte vom W[inter]-S[emester] 1938/39 nacheinander die Universitäten Münster/Westf[alen], Göttingen Innsbruck, Freiburg und Straßburg. In Göttingen bestand ich am Schlusse des 1. Trimester 1940 nach 4 Semestern die ärztliche Vorprüfung. | |||
Das medizinische Staatsexamen belegte ich nach 6 vorgeschriebenen klinischen Semester im Juni 1944 an der Reichsuniversität in Straßburg ab. | |||
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Version actuelle datée du 9 décembre 2022 à 16:53
Robert Overthun | |
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Prénom | Robert |
Nom | Overthun |
Sexe | masculin |
Naissance | 18 février 1916 (Waltrop/Westf.) |
Profession du père | Négociant en bois et directeur de banque d’épargne (Holzhändler und Sparkassendirektor) |
These | Zur Klinik der Uterusruptur (Reichsuniversität Straβburg, 1944) |
Examen | 5 juillet 1944 |
Directeur de thèse | Hans Jacobi |
Profession | Arzt |
Titre | Dr. med. |
Robert Overthun est un médecin allemand formé aux université de Münster, de Göttingen, d’Innsbruck, de Freiburg et de Strasbourg en Alsace annexée. En juin 1944, il réussit, à l’issue du dixième semestre, l’examen médical d’État et publie, la même année, une thèse de doctorat de médecine à la Reichsuniversität Strassburg.
Biographie
Enfance et scolarité
Robert Overthun est né le 18 février 1916 à Waltrop dans le nord de la Ruhr, au cœur de la province de Westphalie du Royaume de Prusse. Fils de Wilhelm Overthun, un négociant en bois exerçant également la fonction de directeur d’une banque d’épargne (Holzhändler und Sparkassendirektor), et de son épouse Johanne née Wiemann, Robert Overthun passe toute son enfance dans sa région westphalienne natale.
Robert Overthun débute sa scolarité dans sa ville natale, où il suit les cours à la Rektoratschule jusqu’à la cinquième classe. Il change ensuite d’établissement et devient élève au Reform-Realgymnasium de la ville voisine de Lünen-an-der-Lippe jusqu’à la neuvième classe. En 1935, il termine son cursus scolaire avec l’obtention de son baccalauréat (Reifeprüfung).
Une fois diplômé du secondaire, il se porte volontaire (freiwillig) pour accomplir son service du travail au Reichsarbeitsdienst, probablement avant qu’il ne devienne obligatoire à la fin du mois de juin 1935. Pendant près de trois ans, jusqu’en 1938, il travaille au service postal (Reichspost), où il occupe un poste de Postsupernumerar.
Les études de médecine
En 1938, après avoir terminé son service au RAD, Robert Overthun parvient enfin se consacrer à la réalisation de son « désir » (Wunsch), à savoir « devenir médecin ». Dès le semestre d’hiver 1938-1939, il s’inscrit à la faculté de médecine de l’université de Münster dans sa région natale. Il poursuit le cycle préclinique à l’université de Göttingen, où il obtient, au cours du premier trimestre de l’année 1940, l’examen intermédiaire de médecine (ärztliche Vorprüfung), marquant la fin des quatre premiers semestres du cursus, dits précliniques.
Pour la suite de ses études, il s’immatricule à l’université d’Innsbruck en Autriche annexée au Reich, puis s’inscrit à l’université de Fribourg-en-Brisgau et enfin à la Reichsuniversität Strassburg en Alsace annexée. À la fin des six semestres cliniques de spécialisation, Robert présente en juin 1944 l’examen médical d’État (medizinisches Staatsexamen), un examen qui vient conclure l’ensemble de la formation médicale et qui permet l’obtention de l’autorisation d’exercer la médecine (Approbation).
La thèse de doctorat de médecine
Durant ses études à Strasbourg, Robert Overthun complète sa formation universitaire par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du Professeur Otto Busse de la clinique gynécologique de la Reichsuniversität Strassburg, il travaille sur le « traitement de la rupture utérine » (Zur Klinik der Uterusruptur) à la lumière d’un cas clinique soigné à Strasbourg.
Après une introduction historique, Robert Overthun développe dans sa première partie le mécanisme ordinaires de rupture dans le segment utérin inférieur. Dans une deuxième partie, il détaille les aspects de cette complication obstétricale, notamment son étiologie, sa pathogénèse et sa symptomatologie spécifique. Enfin, dans sa troisième partie, il aborde un cas clinique de rupture utérine, dont la cause principale n’a pas été déterminée, car selon Robert Overthun, c’est un ensemble de multiples facteurs préparatoires et déclencheurs (eine Reihe von vorbereitenden und auslösenden Ursachen) qui sont à l’origine de la rupture.
Robert Overthun se base sur le cas d’une patiente âgée de 38 ans qui a été amenée en ambulance à la clinique gynécologique de Strasbourg le 31 juillet 1943 sur avis du médecin généraliste « car la sage-femme n’a pas pu mener à terme l’accouchement en raison d’un obstacle insurmontable, même si la tête de l’enfant était déjà sortie » (weil die Hebamme die Geburt wegen eines unüberwindlichen Hindernisses nicht beenden kann, obwohl der Kopf bereits geboren ist).
Il reproduit l’ensemble des données importantes de son dossier médical, allant des antécédents médicaux aux dix précédents accouchements réalisés entre 1927 et 1941. Il cite les compte-rendu des rapports médicaux, notamment ceux de l’auscultation à l’admission, ainsi que celui de l’opération réalisée le 31 juillet 1943, le jour même de son arrivée à la clinique. Il évoque ensuite le déroulé du traitement et l’évolution de l’état de santé de la patiente, qui peut quitter l’hôpital le 25 septembre 1943.
D’après Robert Overthun, seul le toucher (manuelle Austastung) permet d’établir le diagnostic le plus fiable lors d’une rupture utérine. En ce qui concerne le traitement, il rappelle qu’une fois le diagnostic posé, il est nécessaire de pratiquer une amputation immédiate de l’utérus (sofortige Amputation des Fruchthalters) selon la technique per laparotomiam. La solution idéale serait la chirurgie au domicile de la patiente, mais il estime que le médecin généraliste devra principalement décider de sacrifier l’embryon (Opferung der Frucht) pour améliorer les chances de survie de la parturiente grâce à un geste chirurgical appelé embryotomie (zerstückelnde Operation). L’admission à la clinique permet ensuite de réaliser une opération radicale (Radikaloperation) pour extraire l’utérus rompu, afin d’ôter tout risque de saignement et d’infection.
Lebenslauf « brut »
Ich, Robert Overthun, bin am 18. Februar 1916 in Waltrop/Westfalen als Sohn des Holzhändlers und Sparkassendirektors Wilhelm Overthun und seiner Ehefrau Johanna geb[orene] Wiemann geboren. Bis zur 5. Klasse besuchte ich die Rektoratschule in Waltrop, bis zur 9 Klasse das Reform-Realgymnasium in Lünen a[n] d[er] Lippe. Dort legte ich im Jahre 1935 die Reifeprüfung ab. Im Anschluss daran leistete ich freiwillig den Arbeitsdienst ab und war bis 1938 bei der Reichspost als Postsupernumerar tätig.
So konnte erst 1938 mein Wunsch, Arzt zu werden, in Erfüllung gehen, und ich besuchte vom W[inter]-S[emester] 1938/39 nacheinander die Universitäten Münster/Westf[alen], Göttingen Innsbruck, Freiburg und Straßburg. In Göttingen bestand ich am Schlusse des 1. Trimester 1940 nach 4 Semestern die ärztliche Vorprüfung.
Das medizinische Staatsexamen belegte ich nach 6 vorgeschriebenen klinischen Semester im Juni 1944 an der Reichsuniversität in Straßburg ab.
Repères
Localisations
Nationalités
- Allemand
Confessions
Publications
Relations
Disciple de
- Hans (Andreas) Jacobi ( - )→
Liens à institutions
Universität Innsbruck
Universität Göttingen
Reichsuniversität Straβburg
Universität Freiburg-im-Breisgau
Westfälische Wilhelms-Universität Münster
Références
À propos de cette page
Rédaction : ©Loïc Lutz