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Différences entre les versions de « Erwin Wiest »

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|Resume_fr=Erwin Wiest (1915-1987) est un médecin et chirurgien mosellan qui a fait ses études à l’université française de Strasbourg dans les années 1930. Après avoir été externe, puis interne des hôpitaux à la clinique chirurgicale A de Strasbourg dans les 1930, il sert comme médecin militaire dans l’armée française entre septembre 1939 et juin 1940. Fait prisonnier de guerre par les troupes allemandes la veille de l’armistice du 22 juin, Erwin Wiest ne reste qu’une courte période en camp de prisonniers de guerre.
En tant que Mosellan, il est rapidement libéré par les Allemands et fait partie de ces Alsaciens-Mosellans qui parviennent à retrouver leur poste au sein de l’hôpital civil de Strasbourg désormais placé sous administration nazie dans cette Alsace annexée de facto par le IIIe Reich. Erwin Wiest poursuit sa carrière médicale et scientifique à la Reichsuniversität Strassburg, occupant d’abord un poste Volontärassistent, puis de Pflichtassistent et enfin un poste faisant fonction d’assistant scientifique (Verwalter einer wissenschaftlichen Assistentenstelle) au sein la clinique chirurgicale B. Comme nombre d’Alsaciens et de Mosellans, il doit se soumettre aux mesures de rééducation politiques et professionnelles imposées par le régime nazi à l’égard des médecins autochtones : il est envoyé à l’école médicale Alt-Rehse et aussi dans le Reich pour travailler aux côtés de médecins nazis.
Après la guerre, Erwin Wiest est à nouveau recruté à la clinique chirurgicale A et intègre l’équipe du professeur René Fontaine, sous la direction duquel il prépare une thèse de doctorat (1948). Se spécialisant dans le traitement des fractures osseuses à partir de traitements hormonaux ainsi que dans l’enclouage centromédullaire, il cosigne plusieurs articles scientifiques, avant de s’orienter, au début des années 1950, vers l’orthopédie. Entre 1954 et 1958, il assure notamment la direction par intérim de l’hôpital orthopédique « Stéphanie » à Strasbourg, puis devient chef de clinique et assistant de chirurgie dans ce même hôpital jusqu’en 1966. Par la suite, il travaille comme chirurgien « de ville » et assure plusieurs vacations hebdomadaires à l’hôpital Stéphanie, avant de s’installer à Boersch au Centre-Alsace, où il décède en 1983.
La biographie d’Erwin Wiest est d’une grande importance pour l’histoire locale, mais également pour l’histoire institutionnelle et politique, dans la mesure où elle permet de s’interroger sur la continuité ou la rupture dans le recrutement du personnel médical au sein de l’hôpital civil de Strasbourg au cours de ses trois changements d’administrations entre 1918 et 1945. Wiest est en effet l’un des Alsaciens et Mosellans qui ont travaillé à la clinique chirurgicale de Strasbourg à la fin des années 1930 (interne), qui ont ensuite obtenu un poste dans l’une des cliniques de la faculté de médecine nazie – certes comme subalterne et avec une certaine méfiance de la part des cadres nazis –, et qui ont enfin été réhabilité après la guerre dans leurs anciennes fonctions.
|Contexte_fr=Erwin Wiest (1915-1987) est un médecin et chirurgien mosellan qui a fait ses études à l’université française de Strasbourg dans les années 1930. Après avoir été externe, puis interne des hôpitaux à la clinique chirurgicale A de Strasbourg dans les 1930, il sert comme médecin militaire dans l’armée française entre septembre 1939 et juin 1940. Fait prisonnier de guerre par les troupes allemandes la veille de l’armistice du 22 juin, Erwin Wiest ne reste qu’une courte période en camp de prisonniers de guerre.
En tant que Mosellan, il est rapidement libéré par les Allemands et fait partie de ces Alsaciens-Mosellans qui parviennent à retrouver leur poste au sein de l’hôpital civil de Strasbourg désormais placé sous administration nazie dans cette Alsace annexée de facto par le IIIe Reich. Erwin Wiest poursuit sa carrière médicale et scientifique à la Reichsuniversität Strassburg, occupant d’abord un poste Volontärassistent, puis de Pflichtassistent et enfin un poste faisant fonction d’assistant scientifique (Verwalter einer wissenschaftlichen Assistentenstelle) au sein la clinique chirurgicale B. Comme nombre d’Alsaciens et de Mosellans, il doit se soumettre aux mesures de rééducation politiques et professionnelles imposées par le régime nazi à l’égard des médecins autochtones : il est envoyé à l’école médicale Alt-Rehse et aussi dans le Reich pour travailler aux côtés de médecins nazis.
Après la guerre, Erwin Wiest est à nouveau recruté à la clinique chirurgicale A et intègre l’équipe du professeur René Fontaine, sous la direction duquel il prépare une thèse de doctorat (1948). Se spécialisant dans le traitement des fractures osseuses à partir de traitements hormonaux ainsi que dans l’enclouage centromédullaire, il cosigne plusieurs articles scientifiques, avant de s’orienter, au début des années 1950, vers l’orthopédie. Entre 1954 et 1958, il assure notamment la direction par intérim de l’hôpital orthopédique « Stéphanie » à Strasbourg, puis devient chef de clinique et assistant de chirurgie dans ce même hôpital jusqu’en 1966. Par la suite, il travaille comme chirurgien « de ville » et assure plusieurs vacations hebdomadaires à l’hôpital Stéphanie, avant de s’installer à Boersch au Centre-Alsace, où il décède en 1983.
La biographie d’Erwin Wiest est d’une grande importance pour l’histoire locale, mais également pour l’histoire institutionnelle et politique, dans la mesure où elle permet de s’interroger sur la continuité ou la rupture dans le recrutement du personnel médical au sein de l’hôpital civil de Strasbourg au cours de ses trois changements d’administrations entre 1918 et 1945. Wiest est en effet l’un des Alsaciens et Mosellans qui ont travaillé à la clinique chirurgicale de Strasbourg à la fin des années 1930 (interne), qui ont ensuite obtenu un poste dans l’une des cliniques de la faculté de médecine nazie – certes comme subalterne et avec une certaine méfiance de la part des cadres nazis –, et qui ont enfin été réhabilité après la guerre dans leurs anciennes fonctions.
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Version du 8 mars 2021 à 17:32


Erwin Wiest
Prénom Erwin
Nom Wiest
Sexe masculin
Naissance 21 décembre 1915 (Réding)
Décès 16 novembre 1983 (Boersch)
These Contribution à l’étude de la réparation des fractures expérimentales (Strasbourg, 1948)
Directeur de thèse René Fontaine
Profession Arzt


Erwin Wiest (1915-1987) est un médecin et chirurgien mosellan qui a fait ses études à l’université française de Strasbourg dans les années 1930. Après avoir été externe, puis interne des hôpitaux à la clinique chirurgicale A de Strasbourg dans les 1930, il sert comme médecin militaire dans l’armée française entre septembre 1939 et juin 1940. Fait prisonnier de guerre par les troupes allemandes la veille de l’armistice du 22 juin, Erwin Wiest ne reste qu’une courte période en camp de prisonniers de guerre. En tant que Mosellan, il est rapidement libéré par les Allemands et fait partie de ces Alsaciens-Mosellans qui parviennent à retrouver leur poste au sein de l’hôpital civil de Strasbourg désormais placé sous administration nazie dans cette Alsace annexée de facto par le IIIe Reich. Erwin Wiest poursuit sa carrière médicale et scientifique à la Reichsuniversität Strassburg, occupant d’abord un poste Volontärassistent, puis de Pflichtassistent et enfin un poste faisant fonction d’assistant scientifique (Verwalter einer wissenschaftlichen Assistentenstelle) au sein la clinique chirurgicale B. Comme nombre d’Alsaciens et de Mosellans, il doit se soumettre aux mesures de rééducation politiques et professionnelles imposées par le régime nazi à l’égard des médecins autochtones : il est envoyé à l’école médicale Alt-Rehse et aussi dans le Reich pour travailler aux côtés de médecins nazis. Après la guerre, Erwin Wiest est à nouveau recruté à la clinique chirurgicale A et intègre l’équipe du professeur René Fontaine, sous la direction duquel il prépare une thèse de doctorat (1948). Se spécialisant dans le traitement des fractures osseuses à partir de traitements hormonaux ainsi que dans l’enclouage centromédullaire, il cosigne plusieurs articles scientifiques, avant de s’orienter, au début des années 1950, vers l’orthopédie. Entre 1954 et 1958, il assure notamment la direction par intérim de l’hôpital orthopédique « Stéphanie » à Strasbourg, puis devient chef de clinique et assistant de chirurgie dans ce même hôpital jusqu’en 1966. Par la suite, il travaille comme chirurgien « de ville » et assure plusieurs vacations hebdomadaires à l’hôpital Stéphanie, avant de s’installer à Boersch au Centre-Alsace, où il décède en 1983. La biographie d’Erwin Wiest est d’une grande importance pour l’histoire locale, mais également pour l’histoire institutionnelle et politique, dans la mesure où elle permet de s’interroger sur la continuité ou la rupture dans le recrutement du personnel médical au sein de l’hôpital civil de Strasbourg au cours de ses trois changements d’administrations entre 1918 et 1945. Wiest est en effet l’un des Alsaciens et Mosellans qui ont travaillé à la clinique chirurgicale de Strasbourg à la fin des années 1930 (interne), qui ont ensuite obtenu un poste dans l’une des cliniques de la faculté de médecine nazie – certes comme subalterne et avec une certaine méfiance de la part des cadres nazis –, et qui ont enfin été réhabilité après la guerre dans leurs anciennes fonctions.

Biographie

Erwin Wiest (1915-1987) est un médecin et chirurgien mosellan qui a fait ses études à l’université française de Strasbourg dans les années 1930. Après avoir été externe, puis interne des hôpitaux à la clinique chirurgicale A de Strasbourg dans les 1930, il sert comme médecin militaire dans l’armée française entre septembre 1939 et juin 1940. Fait prisonnier de guerre par les troupes allemandes la veille de l’armistice du 22 juin, Erwin Wiest ne reste qu’une courte période en camp de prisonniers de guerre. En tant que Mosellan, il est rapidement libéré par les Allemands et fait partie de ces Alsaciens-Mosellans qui parviennent à retrouver leur poste au sein de l’hôpital civil de Strasbourg désormais placé sous administration nazie dans cette Alsace annexée de facto par le IIIe Reich. Erwin Wiest poursuit sa carrière médicale et scientifique à la Reichsuniversität Strassburg, occupant d’abord un poste Volontärassistent, puis de Pflichtassistent et enfin un poste faisant fonction d’assistant scientifique (Verwalter einer wissenschaftlichen Assistentenstelle) au sein la clinique chirurgicale B. Comme nombre d’Alsaciens et de Mosellans, il doit se soumettre aux mesures de rééducation politiques et professionnelles imposées par le régime nazi à l’égard des médecins autochtones : il est envoyé à l’école médicale Alt-Rehse et aussi dans le Reich pour travailler aux côtés de médecins nazis. Après la guerre, Erwin Wiest est à nouveau recruté à la clinique chirurgicale A et intègre l’équipe du professeur René Fontaine, sous la direction duquel il prépare une thèse de doctorat (1948). Se spécialisant dans le traitement des fractures osseuses à partir de traitements hormonaux ainsi que dans l’enclouage centromédullaire, il cosigne plusieurs articles scientifiques, avant de s’orienter, au début des années 1950, vers l’orthopédie. Entre 1954 et 1958, il assure notamment la direction par intérim de l’hôpital orthopédique « Stéphanie » à Strasbourg, puis devient chef de clinique et assistant de chirurgie dans ce même hôpital jusqu’en 1966. Par la suite, il travaille comme chirurgien « de ville » et assure plusieurs vacations hebdomadaires à l’hôpital Stéphanie, avant de s’installer à Boersch au Centre-Alsace, où il décède en 1983. La biographie d’Erwin Wiest est d’une grande importance pour l’histoire locale, mais également pour l’histoire institutionnelle et politique, dans la mesure où elle permet de s’interroger sur la continuité ou la rupture dans le recrutement du personnel médical au sein de l’hôpital civil de Strasbourg au cours de ses trois changements d’administrations entre 1918 et 1945. Wiest est en effet l’un des Alsaciens et Mosellans qui ont travaillé à la clinique chirurgicale de Strasbourg à la fin des années 1930 (interne), qui ont ensuite obtenu un poste dans l’une des cliniques de la faculté de médecine nazie – certes comme subalterne et avec une certaine méfiance de la part des cadres nazis –, et qui ont enfin été réhabilité après la guerre dans leurs anciennes fonctions.


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Références