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Différences entre les versions de « Kurt Wurster »

De Commission Historique
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{{Personne
{{Personne
|Prenom=Wurster
|Nom=Karl
|Naissance=25101917
|Lieu_de_naissance=Tübingen (Wurtemberg)
|Profession_pere=Regierungsoberbauinspektor
|Sexe=masculin
|These=Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia an der Universitäts-Frauenklinik Straßburg in den Jahren 1930-1939
|Annee_these=1944
|Lieu_these=Reichsuniversität Strassburg
|Dir_these=Otto Busse
|no_wikidata=Non
|Profession=Arzt
|Specialite=Gynäkologie
|Titre=Dr. med.
|Nationalites={{Nationalite
|Nationalites={{Nationalite
|nationalite=German
|nationalite=German
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|Contexte_fr='''Enfance et scolarité'''
|Contexte_fr='''Enfance et scolarité'''


Kurt Wurster est né le 25 octobre 1917 à Tübingen dans le Wurtemberg. Fils d’un fonctionnaire, Ernst Wurster, qui exerce la profession de ''Regierungsoberbauinspektor'', et de son épouse Christine née Wahrenberger, Kurt Wurster grandit et passe toute son enfance dans sa région natale. Il est notamment scolarisé dans le secondaire et fréquente alors un lycée de la ville de Stuttgart, où il réussit l’examen du baccalauréat (''Reifeprüfung'') au mois de février 1937.  
Kurt Wurster est né le 25 octobre 1917 à Tübingen dans le Wurtemberg. Son père, Ernst Wurster est un fonctionnaire qui exerce la profession de ''Regierungsoberbauinspektor''. Sa mère, Christine née Wahrenberg, est mère au foyer. Kurt passe toute son enfance dans sa région natale et débute sa scolarité au début des années 1920 sous le régime de la République de Weimar. Il entre dans le secondaire et fréquente un lycée de la ville de Stuttgart jusqu'à l'obtention de son baccalauréat (''Reifeprüfung'') en février 1937.  


À la sortie du lycée, Kurt se soumet au service du travail obligatoire du ''Reichsarbeitsdienst (RAD)'', qui avait été établi par décret environ deux ans plus tôt, le 26 juin 1935 et dont la durée avait été fixée à six mois{{Ref|Gesetz für den Reichsarbeitsdienst, 26 juin 1935, RGBl. I S. 769. Voir aussi Führererlaß, 27 juin 1935}}. Wurster s'engage ensuite dans la Wehrmacht le 1er novembre 1937 et effectue les deux ans réglementaires de son service militaire, où il est versé dans une unité de l'armée de terre (''Heer''){{Ref|Voir Führererlaß, 24 août 1936, RGBl. I S. 760, allongeant la durée du service militaire à deux ans}}.  
À la sortie du lycée, Kurt se soumet au service du travail obligatoire du ''Reichsarbeitsdienst'' (RAD), qui avait été établi par décret environ deux ans plus tôt, le 26 juin 1935 et dont la durée avait été fixée à six mois{{Ref|Gesetz für den Reichsarbeitsdienst, 26 juin 1935, RGBl. I S. 769. Voir aussi Führererlaß, 27 juin 1935}}. Wurster s'engage ensuite dans la Wehrmacht le 1<sup>er</sup> novembre 1937 et effectue les deux ans réglementaires de son service militaire, où il est versé dans une unité de l'armée de terre (''Heer''){{Ref|Voir Führererlaß, 24 août 1936, RGBl. I S. 760, allongeant la durée du service militaire à deux ans}}.  


'''Les études de médecine'''
'''Les études de médecine'''


Libéré du service actif comme sous-officier de réserve au sein du corps médical (''San.Uffz.d.R.''), Kurt Wurster débute des études de médecine dès l'été 1939. Il s’inscrit dans un premier temps à la faculté de médecine de l’université Tübingen pour le premier semestre, avant de se rendre à l’université Munich pour le semestre suivant.
Libéré du service actif comme sous-officier de réserve au sein du corps médical (''San.Uffz.d.R.''), Kurt Wurster débute des études de médecine dès l'été 1939. Il s’inscrit dans un premier temps à la faculté de médecine de l’université de Tübingen pour le premier semestre, avant de se rendre à l’université Munich pour le semestre suivant.


Rappelé sous les drapeaux en janvier 1940, Kurt Wurster participe à la campagne de France (''Westfeldzug'') en intégrant une compagnie du service de santé. Après avoir dû mettre ses études entre parenthèses pendant dix mois, Kurt est détaché du service actif. Ainsi, en octobre 1940, il est autorisé à reprendre son cursus médical et retourne à l’université de Tübingen, où il réussit son ''Physikum'' (ou ''ärtzliche Vorprüfung'') en mars 1941, un examen concluant les deux premières années de médecine, dites précliniques. Pour son premier semestre du cycle dit « clinique », Kurt est affecté dans une compagnie étudiante (''Studentenkompanie'') à Tübingen.
Rappelé sous les drapeaux en janvier 1940, Kurt Wurster participe à la campagne de France (''Westfeldzug'') en intégrant une compagnie du service de santé. Il sert dans l'armée pendant dix mois, puis obtient un détachement du service actif qui lui permet de reprendre ses études dès le mois d'octobre 1940. Il retourne à l'université de Tübingen et réussit son ''Physikum'' (ou ''ärtzliche Vorprüfung'') en mars 1941, un examen concluant les deux premières années de médecine, dites « précliniques ». Pour son premier semestre du cycle dit « clinique », Kurt est affecté dans une compagnie étudiante (''Studentenkompanie'') à Tübingen.


Dès l'ouverture de la Reichsuniversität Straßburg au semestre d’hiver 1941-1942, Wurster étudie à la faculté de médecine en qualité de sergent de réserve du service de santé au sein d’une compagnie étudiante de l’armée de terre. Pendant ses études de médecine à Strasbourg, il travaille à la clinique gynécologique dirigée par le professeur Hans Jacobi (1901-1997). À l’été 1942, ses études sont à nouveau interrompues par son déploiement sur le front. Il participe à une campagne militaire dans le Caucase comme auxiliaire médical. Domicilié au Taulerring 5 à Strasbourg, Kurt Wurster est présent à Strasbourg jusqu’en 1944, et valide les cinq derniers semestres de sa formation clinique€€€On renvoie ici aux travaux de recherche originaux non publiés de Tania Élias€€€.
Dès l'ouverture de la ''Reichsuniversität Straßburg'' au semestre d’hiver 1941-1942, Wurster étudie à la faculté de médecine en qualité de sergent de réserve du service de santé au sein d’une compagnie étudiante de l’armée de terre. Pendant ses études à Strasbourg, il travaille à la clinique gynécologique dirigée par le professeur Hans Jacobi (1901-1997). À l’été 1942, ses études sont à nouveau interrompues par son déploiement au front, participant alors à une campagne militaire dans le Caucase comme auxiliaire médical. Domicilié au ''Taulerring 5'' à Strasbourg, Kurt Wurster est présent à Strasbourg jusqu’en 1944, et valide les cinq derniers semestres de sa formation clinique€€€On renvoie ici aux travaux de recherche originaux non publiés de Tania Élias€€€.


'''La thèse de doctorat de médecine'''
'''La thèse de doctorat de médecine'''


En 1944, Kurt Wurster rédige sa thèse de doctorat de médecine, réalisée sous la direction du professeur Otto Busse (1906-1974), et intitulée « Étude de la clinique et de la thérapie du placenta praevia à la clinique gynécologique universitaire de Strasbourg de 1930 à 1939 » ''Zur Klinik und Therapie der ''Plazenta praevia'' an der Universitäts-Frauenklinik Straßburg in den Jahren 1930-1939''.
En 1944, Kurt Wurster rédige sa thèse de doctorat de médecine, réalisée sous la direction du professeur Otto Busse (1906-1974), et intitulée « Étude de la clinique et de la thérapie du placenta prævia à la clinique gynécologique universitaire de Strasbourg de 1930 à 1939 » (''Zur Klinik und Therapie der Plazenta prævia an der Universitäts-Frauenklinik Straßburg in den Jahren 1930-1939'').


Son travail consiste à étudier les résultats des différents traitements employés dans les cas de ''placenta praevia'' pris en charge à la clinique gynécologique française de Strasbourg. Pour cela, il exploite les données recueillies sur la période du 1er janvier 1930 au 31 juillet 1939, à une époque où la clinique était dirigée par le professeur alsacien Maurice Reeb (1874-1948).  
Son travail consiste à étudier les résultats des différents traitements employés dans les cas de ''placenta praevia'' pris en charge à la clinique gynécologique française de Strasbourg. Pour cela, il exploite les données recueillies sur la période du 1<sup>er</sup> janvier 1930 au 31 juillet 1939, à une époque où la clinique était dirigée par le professeur alsacien Maurice Reeb (1874-1948).  


Dans son introduction, il explique que « dans quelques années, il y aura de bonnes opportunités de comparaisons avec les résultats observés dans la clinique à nouveau et désormais redevenue définitivement allemande (''wieder und nunmehr endgültig deutschgewordenen [...] Klinik''), dirigée par le Monsieur le Professeur, Dr. Jacobi »{{Ref|5V66QU39|p. 2}}.  
Dans son introduction, il explique que « dans quelques années, il y aura de bonnes opportunités de comparaisons avec les résultats observés dans la clinique à nouveau et désormais redevenue définitivement allemande (''wieder und nunmehr endgültig deutschgewordenen [...] Klinik''), dirigée par le Monsieur le Professeur, Dr. Jacobi »{{Ref|5V66QU39|p. 2}}.  


Kurt Wurster précise que dans l’intervalle considéré, 31.174 naissances ont été enregistrées à la clinique française, parmi lesquelles sont dénombrés 183 cas de placenta praevia. Le nombre moyen de cas est donc de 0,59%, un pourcentage qui varie entre 0,43% et 0,88% si l’on considère le nombre de cas année par année. Kurt Wurster remarque que la spécificité de la clinique française réside dans un pourcentage 'particulièrement faible de cas par rapports aux autres grandes cliniques allemandes, comme la clinique Liepelt à Cologne (1,69%), la clinique Coester à Bonn (1,6%), les cliniques de Pankow (1,1%) ou encore la clinique Nalenz de Gdansk (0,8%){{Ref|5V66QU39|p. 2-3}}.  
Kurt Wurster précise que dans l’intervalle considéré, 31.174 naissances ont été enregistrées à la clinique française, parmi lesquelles sont dénombrés 183 cas de ''placenta prævia''. Le nombre moyen de cas est donc de 0,59%, un pourcentage qui varie entre 0,43% et 0,88% si l’on considère le nombre de cas année par année. Kurt Wurster remarque que la spécificité de la clinique française réside dans un pourcentage 'particulièrement faible de cas par rapports aux autres grandes cliniques allemandes, comme la clinique Liepelt à Cologne (1,69%), la clinique Coester à Bonn (1,6%), les cliniques de Pankow (1,1%) ou encore la clinique Nalenz de Gdansk (0,8%){{Ref|5V66QU39|p. 2-3}}.  


[[Fichier:Wurster_Tableau_1.png]]
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Tableau 1 : Les cas de ''placenta praevia'' enregistrés à la clinique gynécologique de Strasbourg entre 1930 et 1939 par rapport au nombre total de naissances. Les chiffres de l’année 1939 sont incomplets en raison de l’évacuation de la population strasbourgeoise et de l’hôpital au début de la guerre{{Ref|5V66QU39|p. 2}}.
Tableau 1 : Les cas de ''placenta prævia'' enregistrés à la clinique gynécologique de Strasbourg entre 1930 et 1939 par rapport au nombre total de naissances{{Ref|5V66QU39|p. 2}}.
 
NB.: Les chiffres de l’année 1939 sont incomplets en raison de l’évacuation de la population strasbourgeoise et de l’hôpital au début de la guerre.
 


Réalisant d’abord une étude statistique approfondie de l’échantillonnage de cas, Kurt Wurster s’attache ensuite à examiner les types de traitements employés à Strasbourg :
Réalisant d’abord une étude statistique approfondie de l’échantillonnage de cas, Kurt Wurster s’attache ensuite à examiner les types de traitements employés à Strasbourg :
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En conclusion de sa thèse, Kurt Wurster rappelle que
En conclusion de sa thèse, Kurt Wurster rappelle que


<blockquote>« Au cours des dernières décennies, la césarienne abdominale (sectio caesaria abdominalis) a été de plus en plus utilisée pour le traitement du placenta praevia, car c’est cette technique qui a donné les meilleurs résultats. Mais il existe un risque de schématisation. Par principe, le traitement du placenta praevia ne devrait jamais être abordé selon des règles rigides avec l’une ou l’autre méthode, mais pour obtenir les meilleurs résultats, il faut, dans chaque cas, considérer soigneusement les antécédents médicaux, l’état actuel et le diagnostic pour la mère et pour l’enfant en fonction du type de thérapie envisagée. Un obstétricien qui garde constamment à l’esprit ce que représente la vie de l’enfant en plus de ce que signifie garder en vie la mère – surtout en ces temps graves et difficiles –, celui-là trouvera toujours, au cas par cas, la bonne manière de traiter cette complication de l’accouchement »{{Ref|5V66QU39|p. 27}}.</blockquote>
<blockquote>« Au cours des dernières décennies, la césarienne abdominale (''sectio cæsaria abdominalis'') a été de plus en plus utilisée pour le traitement du ''placenta prævia'', car c’est cette technique qui a donné les meilleurs résultats. Mais il existe un risque de schématisation. Par principe, le traitement du placenta praevia ne devrait jamais être abordé selon des règles rigides avec l’une ou l’autre méthode, mais pour obtenir les meilleurs résultats, il faut, dans chaque cas, considérer soigneusement les antécédents médicaux, l’état actuel et le diagnostic pour la mère et pour l’enfant en fonction du type de thérapie envisagée. Un obstétricien qui garde constamment à l’esprit ce que représente la vie de l’enfant en plus de ce que signifie garder en vie la mère – surtout en ces temps graves et difficiles –, celui-là trouvera toujours, au cas par cas, la bonne manière de traiter cette complication de l’accouchement »{{Ref|5V66QU39|p. 27}}.</blockquote>





Version du 14 juin 2021 à 08:01


Examen 30 mai 1944


Kurt Wurster (1917-?) est un médecin allemand originaire du Wurtemberg. Militaire de l’armée de terre et sous-officier du service de santé, il effectue ses études de médecine au cours de la Seconde Guerre mondiale entre 1939 et 1944, participant en parallèle à la campagne de France en 1940. Il débute son cursus médical à l’université de Tübingen (1939), puis se rend à Munich (1940) avant de retourner à Tübingen (1940-1941) pour terminer la deuxième année de son cursus. Il devient ensuite étudiant à la Reichsuniversität Strassburg (1941-1944), où il termine ses études et prépare une thèse de doctorat de médecine sous la direction du professeur Otto Busse (1906-1974) de la clinique gynécologique de la Reichsuniversität Strassburg.

Biographie

Enfance et scolarité

Kurt Wurster est né le 25 octobre 1917 à Tübingen dans le Wurtemberg. Son père, Ernst Wurster est un fonctionnaire qui exerce la profession de Regierungsoberbauinspektor. Sa mère, Christine née Wahrenberg, est mère au foyer. Kurt passe toute son enfance dans sa région natale et débute sa scolarité au début des années 1920 sous le régime de la République de Weimar. Il entre dans le secondaire et fréquente un lycée de la ville de Stuttgart jusqu'à l'obtention de son baccalauréat (Reifeprüfung) en février 1937.

À la sortie du lycée, Kurt se soumet au service du travail obligatoire du Reichsarbeitsdienst (RAD), qui avait été établi par décret environ deux ans plus tôt, le 26 juin 1935 et dont la durée avait été fixée à six mois[1]. Wurster s'engage ensuite dans la Wehrmacht le 1er novembre 1937 et effectue les deux ans réglementaires de son service militaire, où il est versé dans une unité de l'armée de terre (Heer)[2].

Les études de médecine

Libéré du service actif comme sous-officier de réserve au sein du corps médical (San.Uffz.d.R.), Kurt Wurster débute des études de médecine dès l'été 1939. Il s’inscrit dans un premier temps à la faculté de médecine de l’université de Tübingen pour le premier semestre, avant de se rendre à l’université Munich pour le semestre suivant.

Rappelé sous les drapeaux en janvier 1940, Kurt Wurster participe à la campagne de France (Westfeldzug) en intégrant une compagnie du service de santé. Il sert dans l'armée pendant dix mois, puis obtient un détachement du service actif qui lui permet de reprendre ses études dès le mois d'octobre 1940. Il retourne à l'université de Tübingen et réussit son Physikum (ou ärtzliche Vorprüfung) en mars 1941, un examen concluant les deux premières années de médecine, dites « précliniques ». Pour son premier semestre du cycle dit « clinique », Kurt est affecté dans une compagnie étudiante (Studentenkompanie) à Tübingen.

Dès l'ouverture de la Reichsuniversität Straßburg au semestre d’hiver 1941-1942, Wurster étudie à la faculté de médecine en qualité de sergent de réserve du service de santé au sein d’une compagnie étudiante de l’armée de terre. Pendant ses études à Strasbourg, il travaille à la clinique gynécologique dirigée par le professeur Hans Jacobi (1901-1997). À l’été 1942, ses études sont à nouveau interrompues par son déploiement au front, participant alors à une campagne militaire dans le Caucase comme auxiliaire médical. Domicilié au Taulerring 5 à Strasbourg, Kurt Wurster est présent à Strasbourg jusqu’en 1944, et valide les cinq derniers semestres de sa formation clinique€€€On renvoie ici aux travaux de recherche originaux non publiés de Tania Élias€€€.

La thèse de doctorat de médecine

En 1944, Kurt Wurster rédige sa thèse de doctorat de médecine, réalisée sous la direction du professeur Otto Busse (1906-1974), et intitulée « Étude de la clinique et de la thérapie du placenta prævia à la clinique gynécologique universitaire de Strasbourg de 1930 à 1939 » (Zur Klinik und Therapie der Plazenta prævia an der Universitäts-Frauenklinik Straßburg in den Jahren 1930-1939).

Son travail consiste à étudier les résultats des différents traitements employés dans les cas de placenta praevia pris en charge à la clinique gynécologique française de Strasbourg. Pour cela, il exploite les données recueillies sur la période du 1er janvier 1930 au 31 juillet 1939, à une époque où la clinique était dirigée par le professeur alsacien Maurice Reeb (1874-1948).

Dans son introduction, il explique que « dans quelques années, il y aura de bonnes opportunités de comparaisons avec les résultats observés dans la clinique à nouveau et désormais redevenue définitivement allemande (wieder und nunmehr endgültig deutschgewordenen [...] Klinik), dirigée par le Monsieur le Professeur, Dr. Jacobi »[3].

Kurt Wurster précise que dans l’intervalle considéré, 31.174 naissances ont été enregistrées à la clinique française, parmi lesquelles sont dénombrés 183 cas de placenta prævia. Le nombre moyen de cas est donc de 0,59%, un pourcentage qui varie entre 0,43% et 0,88% si l’on considère le nombre de cas année par année. Kurt Wurster remarque que la spécificité de la clinique française réside dans un pourcentage 'particulièrement faible de cas par rapports aux autres grandes cliniques allemandes, comme la clinique Liepelt à Cologne (1,69%), la clinique Coester à Bonn (1,6%), les cliniques de Pankow (1,1%) ou encore la clinique Nalenz de Gdansk (0,8%)[4].

Wurster Tableau 1.png

Tableau 1 : Les cas de placenta prævia enregistrés à la clinique gynécologique de Strasbourg entre 1930 et 1939 par rapport au nombre total de naissances[3].

NB.: Les chiffres de l’année 1939 sont incomplets en raison de l’évacuation de la population strasbourgeoise et de l’hôpital au début de la guerre.


Réalisant d’abord une étude statistique approfondie de l’échantillonnage de cas, Kurt Wurster s’attache ensuite à examiner les types de traitements employés à Strasbourg :

Wurster Tableau 2.png

Tableau 2 : Les traitements appliqués à la clinique gynécologique de Strasbourg (1930-1939) et leurs résultats sur la survie ou le décès de l’enfant[5].

En conclusion de sa thèse, Kurt Wurster rappelle que

« Au cours des dernières décennies, la césarienne abdominale (sectio cæsaria abdominalis) a été de plus en plus utilisée pour le traitement du placenta prævia, car c’est cette technique qui a donné les meilleurs résultats. Mais il existe un risque de schématisation. Par principe, le traitement du placenta praevia ne devrait jamais être abordé selon des règles rigides avec l’une ou l’autre méthode, mais pour obtenir les meilleurs résultats, il faut, dans chaque cas, considérer soigneusement les antécédents médicaux, l’état actuel et le diagnostic pour la mère et pour l’enfant en fonction du type de thérapie envisagée. Un obstétricien qui garde constamment à l’esprit ce que représente la vie de l’enfant en plus de ce que signifie garder en vie la mère – surtout en ces temps graves et difficiles –, celui-là trouvera toujours, au cas par cas, la bonne manière de traiter cette complication de l’accouchement »[6].


Parcours universitaire

Université 1:

Pays Allemagne

Nom Université de Tübingen

Dates Semestre d'été 1939

Remarques


Université 2:

Pays Allemagne

Nom Université de Munich

Dates 1939-1940

Remarques Janvier – octobre 1940 : armée (campagne de France)


Université 3:

Pays Allemagne

Nom Université de Tübingen

Dates octobre 1940 - novembre 1941

Remarques Ärztliche Vorprüfung : mars 1941


Université 4:

Pays Alsace annexée

Nom Reichsuniversität Straßburg

Dates novembre 1941-1944

Remarques Été 1942 : Campagne dans le Caucase


Parcours militaire

Corps d'armée: Heer

Autre information: Sous-officier de réserve du service de santé

Campagnes militaire: Campagne de France (janvier 1940), Caucase (été 1942).


Loïc Lutz.


Repères

Localisations

Nationalités

  • Allemand

Confessions

Publications

  • Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Strassburg, 1944

Relations

Disciple de

Liens à institutions

Reichsarbeitsdienst, RAD

Heer

Universität Tübingen

Universität München

Reichsuniversität Straβburg

1944-05-30T00:00:00Z
Vie privée
Examen
1937-04-01T00:00:00Z
1937-10-01T00:00:00Z
Carrière
1937-11-01T00:00:00Z
1939-03-31T00:00:00Z
Carrière
Heer, San.Uffz.d.R.,
1942-06-01T00:00:00Z
1939-09-30T00:00:00Z
Carrière
Heer, San.Uffz.d.R.,
1939-04-01T00:00:00Z
1939-10-31T00:00:00Z
Carrière
1940-10-01T00:00:00Z
1941-10-31T00:00:00Z
Carrière
1941-11-01T00:00:00Z
1944-05-30T00:00:00Z
Carrière
1939-11-01T00:00:00Z
1939-12-31T00:00:00Z
Carrière
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Références

À propos de cette page

Rédaction : ©Loic.lutz



  1. Gesetz für den Reichsarbeitsdienst, 26 juin 1935, RGBl. I S. 769. Voir aussi Führererlaß, 27 juin 1935.
  2. Voir Führererlaß, 24 août 1936, RGBl. I S. 760, allongeant la durée du service militaire à deux ans.
  3. 3,0 et 3,1 Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Strassburg, 1944. p. 2.
  4. Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Strassburg, 1944. p. 2-3.
  5. Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Strassburg, 1944. p. 17.
  6. Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Strassburg, 1944. p. 27.