Différences entre les versions de « Kurt Wurster »
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|Resume_fr=Kurt Wurster (1917-?) est un médecin allemand originaire du Wurtemberg. Militaire de l’armée de terre et sous-officier du service de santé, il effectue ses études de médecine au cours de la Seconde Guerre mondiale entre 1939 et 1944, participant en parallèle à la campagne de France en 1940. | |Resume_fr=Kurt Wurster (1917-?) est un médecin allemand originaire du Wurtemberg. Militaire de l’armée de terre et sous-officier du service de santé, il effectue ses études de médecine au cours de la Seconde Guerre mondiale entre 1939 et 1944, participant en parallèle à la campagne de France en 1940. | ||
Il débute son cursus médical à l’université de Tübingen (1939), puis se rend à Munich (1940) avant de retourner à Tübingen (1940-1941) pour terminer la deuxième année de son cursus. Il devient ensuite étudiant à la ''Reichsuniversität | Il débute son cursus médical à l’université de Tübingen (1939), puis se rend à Munich (1940) avant de retourner à Tübingen (1940-1941) pour terminer la deuxième année de son cursus. Il devient ensuite étudiant à la ''Reichsuniversität Straβburg'' (1941-1944), où il termine ses études et prépare une thèse de doctorat de médecine sous la direction du professeur [[Otto Busse]] (1906-1974) de la clinique gynécologique de la ''Reichsuniversität Straβburg''. | ||
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==Enfance et scolarité== | ==Enfance et scolarité== | ||
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Son travail consiste à étudier les résultats des différents traitements employés dans les cas de ''placenta praevia'' pris en charge à la clinique gynécologique française de Strasbourg. Pour cela, il exploite les données recueillies sur la période du 1<sup>er</sup> janvier 1930 au 31 juillet 1939, à une époque où la clinique était dirigée par le professeur alsacien Maurice Reeb (1874-1948). | Son travail consiste à étudier les résultats des différents traitements employés dans les cas de ''placenta praevia'' pris en charge à la clinique gynécologique française de Strasbourg. Pour cela, il exploite les données recueillies sur la période du 1<sup>er</sup> janvier 1930 au 31 juillet 1939, à une époque où la clinique était dirigée par le professeur alsacien Maurice Reeb (1874-1948). | ||
Dans son introduction, il explique que « dans quelques années, il y aura de bonnes opportunités de comparaisons avec les résultats observés dans la clinique à nouveau et désormais redevenue définitivement allemande (''wieder und nunmehr endgültig deutschgewordenen [...] Klinik''), dirigée par le Monsieur le Professeur, Dr. Jacobi »<ref name="e8b4ae12c42c1e59da05754e8c39bfd007b19875">Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. | Dans son introduction, il explique que « dans quelques années, il y aura de bonnes opportunités de comparaisons avec les résultats observés dans la clinique à nouveau et désormais redevenue définitivement allemande (''wieder und nunmehr endgültig deutschgewordenen [...] Klinik''), dirigée par le Monsieur le Professeur, Dr. Jacobi »<ref name="e8b4ae12c42c1e59da05754e8c39bfd007b19875">Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Straβburg, 1944. p. 2.</ref> . | ||
Kurt Wurster précise que dans l’intervalle considéré, 31.174 naissances ont été enregistrées à la clinique française, parmi lesquelles sont dénombrés 183 cas de ''placenta prævia''. Le nombre moyen de cas est donc de 0,59%, un pourcentage qui varie entre 0,43% et 0,88% si l’on considère le nombre de cas année par année. Kurt Wurster remarque que la spécificité de la clinique française réside dans un pourcentage 'particulièrement faible de cas par rapports aux autres grandes cliniques allemandes, comme la clinique Liepelt à Cologne (1,69%), la clinique Coester à Bonn (1,6%), les cliniques de Pankow (1,1%) ou encore la clinique Nalenz de Gdansk (0,8%)<ref name="3ee82611486e3e93ea0e0cc5e183a4c609f88ca4">Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. | Kurt Wurster précise que dans l’intervalle considéré, 31.174 naissances ont été enregistrées à la clinique française, parmi lesquelles sont dénombrés 183 cas de ''placenta prævia''. Le nombre moyen de cas est donc de 0,59%, un pourcentage qui varie entre 0,43% et 0,88% si l’on considère le nombre de cas année par année. Kurt Wurster remarque que la spécificité de la clinique française réside dans un pourcentage 'particulièrement faible de cas par rapports aux autres grandes cliniques allemandes, comme la clinique Liepelt à Cologne (1,69%), la clinique Coester à Bonn (1,6%), les cliniques de Pankow (1,1%) ou encore la clinique Nalenz de Gdansk (0,8%)<ref name="3ee82611486e3e93ea0e0cc5e183a4c609f88ca4">Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Straβburg, 1944. p. 2-3.</ref> . | ||
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En conclusion de sa thèse, Kurt Wurster rappelle que | En conclusion de sa thèse, Kurt Wurster rappelle que | ||
<blockquote>« Au cours des dernières décennies, la césarienne abdominale (''sectio cæsaria abdominalis'') a été de plus en plus utilisée pour le traitement du ''placenta prævia'', car c’est cette technique qui a donné les meilleurs résultats. Mais il existe un risque de schématisation. Par principe, le traitement du placenta praevia ne devrait jamais être abordé selon des règles rigides avec l’une ou l’autre méthode, mais pour obtenir les meilleurs résultats, il faut, dans chaque cas, considérer soigneusement les antécédents médicaux, l’état actuel et le diagnostic pour la mère et pour l’enfant en fonction du type de thérapie envisagée. Un obstétricien qui garde constamment à l’esprit ce que représente la vie de l’enfant en plus de ce que signifie garder en vie la mère – surtout en ces temps graves et difficiles –, celui-là trouvera toujours, au cas par cas, la bonne manière de traiter cette complication de l’accouchement »<ref name="4834c321d3a7e3bdf02d151d77b25a45faa4dc9d">Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. | <blockquote>« Au cours des dernières décennies, la césarienne abdominale (''sectio cæsaria abdominalis'') a été de plus en plus utilisée pour le traitement du ''placenta prævia'', car c’est cette technique qui a donné les meilleurs résultats. Mais il existe un risque de schématisation. Par principe, le traitement du placenta praevia ne devrait jamais être abordé selon des règles rigides avec l’une ou l’autre méthode, mais pour obtenir les meilleurs résultats, il faut, dans chaque cas, considérer soigneusement les antécédents médicaux, l’état actuel et le diagnostic pour la mère et pour l’enfant en fonction du type de thérapie envisagée. Un obstétricien qui garde constamment à l’esprit ce que représente la vie de l’enfant en plus de ce que signifie garder en vie la mère – surtout en ces temps graves et difficiles –, celui-là trouvera toujours, au cas par cas, la bonne manière de traiter cette complication de l’accouchement »<ref name="4834c321d3a7e3bdf02d151d77b25a45faa4dc9d">Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Straβburg, 1944. p. 27.</ref> .</blockquote> | ||
Version actuelle datée du 8 avril 2022 à 08:47
Kurt Wurster | |
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Prénom | Kurt |
Nom | Wurster |
Sexe | masculin |
Naissance | 25 octobre 1917 (Tübingen (Wurtemberg)) |
Profession du père | Regierungsoberbauinspektor |
These | Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia an der Universitäts-Frauenklinik Straßburg in den Jahren 1930-1939 (Reichsuniversität Straβburg, 1944) |
Examen | 30 mai 1944 |
Directeur de thèse | Otto Busse |
Autorisation d'exercer la médecine | 30 mai 1944 |
Profession | Médecin |
Titre | Dr. med. |
Spécialités | Gynécologie |
Kurt Wurster (1917-?) est un médecin allemand originaire du Wurtemberg. Militaire de l’armée de terre et sous-officier du service de santé, il effectue ses études de médecine au cours de la Seconde Guerre mondiale entre 1939 et 1944, participant en parallèle à la campagne de France en 1940.
Il débute son cursus médical à l’université de Tübingen (1939), puis se rend à Munich (1940) avant de retourner à Tübingen (1940-1941) pour terminer la deuxième année de son cursus. Il devient ensuite étudiant à la Reichsuniversität Straβburg (1941-1944), où il termine ses études et prépare une thèse de doctorat de médecine sous la direction du professeur Otto Busse (1906-1974) de la clinique gynécologique de la Reichsuniversität Straβburg.
Biographie
Enfance et scolarité
Kurt Wurster est né le 25 octobre 1917 à Tübingen dans le Wurtemberg. Son père, Ernst Wurster est un fonctionnaire qui exerce la profession de Regierungsoberbauinspektor. Sa mère, Christine née Wahrenberg, est mère au foyer. Kurt passe toute son enfance dans sa région natale et débute sa scolarité au début des années 1920 sous le régime de la République de Weimar. Il entre dans le secondaire et fréquente un lycée de la ville de Stuttgart jusqu'à l'obtention de son baccalauréat (Reifeprüfung) en février 1937.
À la sortie du lycée, Kurt se soumet au service du travail obligatoire du Reichsarbeitsdienst (RAD), qui avait été établi par décret environ deux ans plus tôt, le 26 juin 1935 et dont la durée avait été fixée à six mois[1] . Wurster s'engage ensuite dans la Wehrmacht le 1er novembre 1937 et effectue les deux ans réglementaires de son service militaire, où il est versé dans une unité de l'armée de terre (Heer)[2] .
Les études de médecine
Libéré du service actif comme sous-officier de réserve au sein du corps médical (San.Uffz.d.R.), Kurt Wurster débute des études de médecine dès l'été 1939. Il s’inscrit dans un premier temps à la faculté de médecine de l’université de Tübingen pour le premier semestre, avant de se rendre à l’université Munich pour le semestre suivant.
Rappelé sous les drapeaux en janvier 1940, Kurt Wurster participe à la campagne de France (Westfeldzug) en intégrant une compagnie du service de santé. Il sert dans l'armée pendant dix mois, puis obtient un détachement du service actif qui lui permet de reprendre ses études dès le mois d'octobre 1940. Il retourne à l'université de Tübingen et réussit son Physikum (ou ärtzliche Vorprüfung) en mars 1941, un examen concluant les deux premières années de médecine, dites « précliniques ». Pour son premier semestre du cycle dit « clinique », Kurt est affecté dans une compagnie étudiante (Studentenkompanie) à Tübingen.
Dès l'ouverture de la Reichsuniversität Straßburg au semestre d’hiver 1941-1942, Wurster étudie à la faculté de médecine en qualité de sergent de réserve du service de santé au sein d’une compagnie étudiante de l’armée de terre. Pendant ses études à Strasbourg, il travaille à la clinique gynécologique dirigée par le professeur Hans Jacobi (1901-1997). À l’été 1942, ses études sont à nouveau interrompues par son déploiement au front, participant alors à une campagne militaire dans le Caucase comme auxiliaire médical. Domicilié au Taulerring 5 à Strasbourg, Kurt Wurster est présent à Strasbourg jusqu’en 1944, et valide les cinq derniers semestres de sa formation clinique[3].
La thèse de doctorat de médecine
En 1944, Kurt Wurster rédige sa thèse de doctorat de médecine, réalisée sous la direction du professeur Otto Busse (1906-1974), et intitulée « Étude de la clinique et de la thérapie du placenta prævia à la clinique gynécologique universitaire de Strasbourg de 1930 à 1939 » (Zur Klinik und Therapie der Plazenta prævia an der Universitäts-Frauenklinik Straßburg in den Jahren 1930-1939).
Son travail consiste à étudier les résultats des différents traitements employés dans les cas de placenta praevia pris en charge à la clinique gynécologique française de Strasbourg. Pour cela, il exploite les données recueillies sur la période du 1er janvier 1930 au 31 juillet 1939, à une époque où la clinique était dirigée par le professeur alsacien Maurice Reeb (1874-1948).
Dans son introduction, il explique que « dans quelques années, il y aura de bonnes opportunités de comparaisons avec les résultats observés dans la clinique à nouveau et désormais redevenue définitivement allemande (wieder und nunmehr endgültig deutschgewordenen [...] Klinik), dirigée par le Monsieur le Professeur, Dr. Jacobi »[4] .
Kurt Wurster précise que dans l’intervalle considéré, 31.174 naissances ont été enregistrées à la clinique française, parmi lesquelles sont dénombrés 183 cas de placenta prævia. Le nombre moyen de cas est donc de 0,59%, un pourcentage qui varie entre 0,43% et 0,88% si l’on considère le nombre de cas année par année. Kurt Wurster remarque que la spécificité de la clinique française réside dans un pourcentage 'particulièrement faible de cas par rapports aux autres grandes cliniques allemandes, comme la clinique Liepelt à Cologne (1,69%), la clinique Coester à Bonn (1,6%), les cliniques de Pankow (1,1%) ou encore la clinique Nalenz de Gdansk (0,8%)[5] .
Années | 1930 | 1931 | 1932 | 1933 | 1934 | 1935 | 1936 | 1937 | 1938 | 1939* |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de naissances | 3031 | 3117 | 3420 | 3162 | 3421 | 3366 | 3241 | 3415 | 2340 | 1761 |
Nombre de cas de placenta prævia | 16 | 20 | 30 | 20 | 21 | 17 | 18 | 18 | 14 | 9 |
Réalisant d’abord une étude statistique approfondie de l’échantillonnage de cas, Kurt Wurster s’attache ensuite à examiner les types de traitements employés à Strasbourg :
Behandlungen | Zahl der Fälle | Lebende Kinder | Tote Kinder | Bemerkungen |
---|---|---|---|---|
Abdominaler Kaiserschnitt | 63 | 54 | 9 | |
Vaginaler Kaiserschnitt | 4 | 0 | 4 | 1 Unterbrechung |
Normale Geburt | 33 | 23 | 10 | |
Künstliche Blasensprengung | 24 | 22 | 2 | |
Wendung nach Braxton-Hicks | 29 | 5 | 24 | |
Metreuryse | 13 | 2 | 11 | |
Herabholen eines Fusses bei Beckenendlage | 8 | 3 | 5 | |
Vagin(ale) Schnellentbindung n(ach) Delmas | 5 | 3 | 4 | 1x Drillinge |
Extraktion | 4 | 0 | 5 | 1x Zwillinge |
En conclusion de sa thèse, Kurt Wurster rappelle que
« Au cours des dernières décennies, la césarienne abdominale (sectio cæsaria abdominalis) a été de plus en plus utilisée pour le traitement du placenta prævia, car c’est cette technique qui a donné les meilleurs résultats. Mais il existe un risque de schématisation. Par principe, le traitement du placenta praevia ne devrait jamais être abordé selon des règles rigides avec l’une ou l’autre méthode, mais pour obtenir les meilleurs résultats, il faut, dans chaque cas, considérer soigneusement les antécédents médicaux, l’état actuel et le diagnostic pour la mère et pour l’enfant en fonction du type de thérapie envisagée. Un obstétricien qui garde constamment à l’esprit ce que représente la vie de l’enfant en plus de ce que signifie garder en vie la mère – surtout en ces temps graves et difficiles –, celui-là trouvera toujours, au cas par cas, la bonne manière de traiter cette complication de l’accouchement »[8] .
Parcours militaire
Corps d'armée: Heer
Autre information: Sous-officier de réserve du service de santé
Campagnes militaire: Campagne de France (janvier 1940), Caucase (été 1942).
Loïc Lutz.
Repères
Localisations
Nationalités
- Allemand
Confessions
Publications
- Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Strassburg, 1944
Relations
Disciple de
- Otto Busse ( - 30 mai 1944)→
Liens à institutions
Reichsarbeitsdienst, RAD
Heer
Universität Tübingen
Universität München
Reichsuniversität Straβburg
Références
À propos de cette page
Rédaction : ©Loic.lutz
- ↑ Gesetz für den Reichsarbeitsdienst, 26 juin 1935, RGBl. I S. 769. Voir aussi Führererlaß, 27 juin 1935.
- ↑ Voir Führererlaß, 24 août 1936, RGBl. I S. 760, allongeant la durée du service militaire à deux ans.
- ↑ On renvoie ici aux travaux de recherche originaux non publiés de Tania Élias
- ↑ Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Straβburg, 1944. p. 2.
- ↑ Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Straβburg, 1944. p. 2-3.
- ↑ Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Straβburg, 1944. p. 2..
- ↑ Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Straβburg, 1944. , p. 17..
- ↑ Wurster, Kurt. Zur Klinik und Therapie der Plazenta praevia. Diss. med.. Straβburg, 1944. p. 27.