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Georges décède le 7 juillet 1955 à Strasbourg à presque cinquante-huit ans. | Georges décède le 7 juillet 1955 à Strasbourg à presque cinquante-huit ans. | ||
'''Lebenslauf « brut »''' | |||
Am 23. Juli 1897 zu Straßburg i[m] Els[ass] geboren. Nach Besuch der Neuen Realschule daselbst Reifeprüfung in Baden-baden 1916. Beginn der germanistischen Studium an der Universität Straßburg. Sodann Frontsoldat in einer M[aschinen]-G[ewehr]-Abteilung im Osten und Westen. 1918 Verwundung. Nach Kriegesende Fortsetzung der philologischen und staatswissenschaftlichen Studien. Dann freier Schriftsteller in Berlin und im Elsaß. Politische und kulturpolitische Betätigung. 1934 Beginn des Medizinstudiums an der Universität Straßburg. Von 1939 bis 1940, Dienst im französischen Heer. Nach dem Waffenstillstand mit Frankreich, Beendigung des Medizinstudiums an der Universität Heidelberg. Ärztliche Prüfung am 24 Februar 1941. Bis Dezember 41 in Unteröwisheim bei Bruchsal als Hilfskassenarzt notdienstverpflichtet. Bis April 1942 Assistent in der medizinischen Abt[eilung] II Reichsuniversität Straßburg. Seither vollbeschäftigter Hilfsarzt beim staatlichen Gesundheitsamt Strassburg-Land. | |||
P[artei]-G[enosse] seit 4.10.1940. | |||
Mitglied der Reichsschrifttumskammer. | |||
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Version du 24 août 2022 à 11:37
Georg Schaffner | |
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Prénom | Georg |
Nom | Schaffner |
Sexe | masculin |
Naissance | 23 juillet 1897 (Straβburg i.Els.) |
Décès | 7 juillet 1955 (Strasbourg) |
Profession du père | Menuisier (Schreiner) |
These | Hugo Wolf. Elemente einer Pathographie (Reichsuniversität Straβburg, 1944) |
Directeur de thèse | Nikolaus Jensch |
Profession | Arzt |
Titre | Dr. med. |
Biographie
De l’enfance à la Première Guerre mondiale
Georges (Georg Eugen) Schaffner est le 23 juillet 1897 à Strasbourg dans une Alsace devenue Allemande à la suite de la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Issu d’une famille strasbourgeoise de confession protestante, Georges est le fils du menuisier (Schreiner) Eugen Schaffner et de son épouse Magdalena née Meyer. Le couple vivait à Strasbourg, dans la Fritzgasse, au cœur du quartier de la Krutenau[1].
Georges passe une partie de son enfance à Strasbourg avant d’être scolarisé outre-Rhin à la Neue Realschule à Baden-Baden. En 1916, à l’âge de dix-neuf ans, Georges obtient son baccalauréat (Reifeprüfung), puis décide de débuter des études de germanistique à la Kaiser-Wilhelm-Universität de Strasbourg.
À l’issue de sa scolarité, Georges est enrôlé dans l’armée allemande. Il est affecté dans une unité spécialisée de l’infanterie du Kaiser qui était équipée de mitrailleuses lourdes (Maschinengewehr-Abteilung). Il est envoyé au combat où il sert comme Frontsoldat, vraisemblablement dans les tranchées, d’abord sur le front oriental, puis sur le front occidental. En 1918, il est blessé.
Des études de lettres aux études de médecine
Une fois démobilisé à la fin de la guerre, Georges reprend ses études de lettres et de sciences politiques (philologische und staatswissenschaftliche Studien). Il travaille ensuite comme écrivain indépendant (freier Schriftsteller) à la fois à Berlin et en Alsace redevenue française, puis exerce des activités politiques et politico-culturelles.
En 1934, à l’âge de trente-sept ans, Georges s’inscrit à l’université française de Strasbourg. Il débute des études de médecine. Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, Georges est mobilisé dans l’armée – française, cette fois-ci – et sert jusqu’à l’armistice de juin 1940.
Après la capitulation française, Schaffner parvient à terminer ses études de médecine à l’université d’Heidelberg. Il obtient l’examen médical d’État (ärztliche Prüfung) le 24 février 1941. Jusqu’au mois de décembre 1941, comme nombre d’Alsaciens pressentis pour obtenir un poste à l’hôpital de Strasbourg, il est réquisitionné pour le service du travail médical obligatoire (notdienstverpflichtet). Il est affecté à Unteröwisheim près de Bruchsal comme Hilfskassenarzt.
Obtenant ensuite un poste à la Reichsuniversität Straßburg en Alsace annexée par l’Allemagne nazie, Georges travaille quelques mois comme assistant (Assistent) à la clinique médicale II jusqu’au mois d’avril 1942. Pour la suite, il travaille comme médecin à temps plein au service de santé d’État de la région Strasbourg-Campagne (vollbeschäftigter Hilfsarzt beim Staatlichen Gesundheisamt Straßburg-Land).
La thèse de doctorat de médecine
En 1944, Georges Schaffner entreprend de parachever sa formation académique et médicale par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine à la Reichsuniversität Strassburg. Sous la direction du Dozent Nikolaus Jensch de la clinique psychiatrique, il réalise une « pathographie » (une forme de biographie approfondie s’appuyant sur une analyse psychiatrique de la personnalité) du musicien et compositeur autrichien Hugo Wolf.
Né le 13 mars 1860 à Windischgraz dans la province autrichienne, dans l’actuelle Slovénie, Hugo Philipp Jakob Wolf est le quatrième enfant d’une fratrie de six enfants. Après avoir fréquenté l’école élémentaire pendant quatre années, il étudie au Gymnasium de Graz, puis quitte l’école car ses « compétences [étaient] totalement insuffisantes » (die Leistungen [waren] ganz ungenügend). Placé dans un monastère bénédictin à Lavanttal, Hugo aurait été, selon ses enseignants « fier, entêté et obstiné » (stolz, trotzig und eigensinnig). À treize ans, il retourne au lycée à Marburg, mais le quitte en fin d’année à la suite d’un « conflit ».
En 1875, il entre au conservatoire de Vienne, où il passe pour un élève rebelle (ungebärdiger Schüler) jusqu’à son renvoi. À partir de 1877, il vit à Vienne où il est étudiant en musique, changeant à quatre reprises de logement au cours de la première quinzaine du mois d’octobre. En 1881, il effectue sa première année d’activité comme chef d’orchestre à Salzburg aux côtés de Karl Muck, se terminant en « conflit et de manière peu glorieuse ». À partir de 1888, il séjourne dans diverses villes allemandes et écrit ses plus grandes compositions.
Le 20 septembre 1897, il est interné à la clinique psychiatrique du Dr. Svetlischen à cause d’une paralysie progressive (progressive Paralyse), mais quitte la clinique le 24 janvier 1898 à la suite de l’amélioration de son état de santé. Cependant, en octobre 1898, il tente de mettre fin à ses jours et finit par demander lui-même un séjour permanent à l’hôpital. Il est admis à l’hôpital psychiatrique de Vienne jusqu’à sa mort le 22 février 1903 de marasme associé à une pneumonie.
Georges s’attache ainsi à détailler le cas de Hugo Wolf et de mettre en évidence son trouble maniaco-dépressif et ses effets sur son œuvre musicale. Pour cela, il se base une importante bibliographie qui comprend, outre les œuvres de Wolf, de nombreux ouvrages et articles scientifiques récents qui lui permettent de mener une réflexion approfondie de son étude de cas. Il bénéficie également du soutien du Professeur Schneider de l’université d’Heidelberg qui lui a instillé l’idée de ce sujet, ainsi que du professeur Bostroem et du Dozent Jensch qui l’ont accompagné à Strasbourg dans son travail.
La notation de sa thèse
De toute évidence, Georges remet le manuscrit de sa thèse au courant du mois de septembre 1944. Il est assez inhabituel de retrouver dans le manuscrit de la thèse de doctorat de médecine d’un doctorant de la Reichsuniversität Straßburg le rapport de son directeur de thèse évaluant son travail.
Ici, nous avons retrouvé le rapport du Dozent Nikolaus Jensch qui vante les travaux de son étudiant :
« Hugo Wolf, éléments d’une pathographie.
Dans le présent travail, l’auteur a dressé une image de la vie et du caractère de Hugo Wolf, en mettant particulièrement l’accent sur tous les traits pathologiques ou ceux qui s’écartent de la normale. Sur la base des œuvres musicales et de diverses déclarations écrites, notamment des lettres, il prouve qu’il avait un trouble maniaco-dépressif avec des changements fréquents des phases de la maladie. Quasiment toutes les compositions musicales ont été écrites durant les phases maniaques – au cours desquelles Wolf était exceptionnellement productif –, tandis que les phases dépressives étaient pratiquement stériles. Après l’apparition des affections paralytiques, vers 1895, aucune autre œuvre remarquable n’a été produite.
En partant de cette biographie, l’auteur cherche à clarifier la nature du talent artistique. Il traite de manière approfondie les écrits d’auteurs tels que J. Lange, K. Schneider, Gruhl, Kretzschmar, Reinöhl et d’autres, qui ont également commenté ce problème. Le travaille nécessite une étude fine de la littérature de psychiatrie et de psychologie et requiert des exigences accrues en culture générale. L’auteur prouve que les deux aspects sont présents, à un degré particulièrement élevé, et qu’il manifeste aussi une belle empathie psychologique, indispensable pour cerner une personnalité artistique complexe.
Je recommande d’évaluer le travail avec la mention « très bien ».
Strasbourg, le 22 septembre 1944,
Dr. K./Ho.
[Jensch]
(Dozent Dr. med. habil. K. Jensch)[2] »
Engagement politique et vie privée
Quasiment dès le début de ses études à Heidelberg, Georges s’inscrit au parti nazi (P[artei]-G[enosse]). Selon le curriculum vitae accompagnant le manuscrit de sa thèse de doctorat, il indique être membre du parti depuis le 4 octobre 1940. Il est par ailleurs membre du Reichsschrifttumskammer, la chambre de littérature du Reich.
Sur le plan personnel et familial, Georges se marie une première fois à Wimmenau dans le Bas-Rhin alors qu’il est étudiant en médecine à l’université française de Strasbourg. En effet, le 8 décembre 1939, il épouse Irma Eyer. Après la guerre, il épouse en secondes noces Madeleine Jacob, le 10 août 1946 à Strasbourg[3].
Georges décède le 7 juillet 1955 à Strasbourg à presque cinquante-huit ans.
Lebenslauf « brut »
Am 23. Juli 1897 zu Straßburg i[m] Els[ass] geboren. Nach Besuch der Neuen Realschule daselbst Reifeprüfung in Baden-baden 1916. Beginn der germanistischen Studium an der Universität Straßburg. Sodann Frontsoldat in einer M[aschinen]-G[ewehr]-Abteilung im Osten und Westen. 1918 Verwundung. Nach Kriegesende Fortsetzung der philologischen und staatswissenschaftlichen Studien. Dann freier Schriftsteller in Berlin und im Elsaß. Politische und kulturpolitische Betätigung. 1934 Beginn des Medizinstudiums an der Universität Straßburg. Von 1939 bis 1940, Dienst im französischen Heer. Nach dem Waffenstillstand mit Frankreich, Beendigung des Medizinstudiums an der Universität Heidelberg. Ärztliche Prüfung am 24 Februar 1941. Bis Dezember 41 in Unteröwisheim bei Bruchsal als Hilfskassenarzt notdienstverpflichtet. Bis April 1942 Assistent in der medizinischen Abt[eilung] II Reichsuniversität Straßburg. Seither vollbeschäftigter Hilfsarzt beim staatlichen Gesundheitsamt Strassburg-Land.
P[artei]-G[enosse] seit 4.10.1940.
Mitglied der Reichsschrifttumskammer.
Repères
Localisations
Nationalités
- Allemand (1897 - 1919)
- Français (1919 - 1940)
- Alsacien (1940 - 1944)
- Français (1944 - 1955)
Confessions
- Protestant
Publications
Relations
Disciple de
- Nikolaus Jensch ( - )→
Liens à institutions
Université de Strasbourg, UdS, 1918-1939
Universität Heidelberg
Kaiser-Wilhelms-Universität Straβburg, KWU
Reichsuniversität Straβburg
Références
- ↑ ADBR, 4E482/287-288, État civil de Strasbourg, Acte de naissance de G. Schaffner, acte n°2491/1897..
- ↑ Diss. « Hugo Wolf. Elemente einer Pathographie. Der Verfasser hat in der vorliegenden Arbeit ein Lebens- und Charakterbild von Hugo Wolf entworfen unter besonderer Hervorhebung aller krankhaften oder sonst vom Durchschnitt abweichenden Wesenszüge. Anhand der musikalischen Werke und verschiedener schriftlicher Äußerungen, vor allem an Briefen, weist er nach, daß eine manisch-depressive Erkrankung mit häufigem Phasenwechsel bestanden hat. Die Kompositionen sind fast durchweg in den manischen Phasen, in denen Wolf ungewöhnlich produktiv war, zustande gekommen, während die depressiven Zeiten praktisch steril waren. Nach Manifestwerden der paralytischen Erkrankungen, etwa seit 1895, sind keine nennenswerten Wer[ke] mehr entstanden. Von diesem Lebensbild ausgehend sucht sich Verfasser über das Wesen der künstlerischen Begabung klar zu werden. Er setzt sich mit Verfassern wie J. Lange, K. Schneider, Gruhl, Kretzschmar, Reinöhl u.a., die zu demselben Problem Stellung genommen haben, eingehend auseinander. Die Arbeit erfordert ein gründliches Studium psychiatrischer und psychologischer Literatur und stellt ferner bedeutende Anforderungen an die Allgemeinbildung. Verfasser beweist, daß beides in außergewöhnlichem Maß vorhanden ist und daß er auch über ein feines psychologisches Einfühlungsvermögen verfügt, wie es bei der Erfassung einer differenzierten, künstlerischen Persönlichkeit unerläßlich ist.
Ich empfehle, die Arbeit mit „Sehr gut“ zu bewerten.
Straßburg, den 22. September 1944
Dr. K./Ho. [Jensch] (Dozent Dr. med. habil. K. Jensch)“.. - ↑ ADBR, 4E482/287-288, État civil de Strasbourg, Acte de naissance de G. Schaffner, acte n°2491/1897. Voir aussi ADBR, 4E437/126, État civil de Wimmenau, Tables des mariages, acte n°4/1939 et Voir aussi ADBR, 4E482/1283, État civil de Strasbourg, Tables des mariages, acte n°1423/1946..