Chronos chronos left.png
Rusmed logo color.png
Chronos chronos right.png

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Différences entre les versions de « Paul Reinhardt »

De Commission Historique
m (Remplacement de texte — « Strassburg » par « Straβburg »)
m (Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Personne
{{Personne
 
|Prenom=Paul
|Nom=Reinhardt
|Nom=Reinhardt
|Prenom= Paul
|Naissance=20041920
|Lieu_de_naissance=Stuttgart
|Profession_pere=Oberpostmeister
|Sexe=masculin
|Sexe=masculin
|Annee_Naissance=1920
|Lieu_de_naissance=Stuttgart
|These=Zur Sulfonamidtherapie der Pneumokokkenmeningitis
|These=Zur Sulfonamidtherapie der Pneumokokkenmeningitis
|Exam=12061944
|Annee_these=1944
|Annee_these=1944
|Lieu_these=Reichsuniversität Straβburg
|Lieu_these=Reichsuniversität Straβburg
|Dir_these=August Bostroem
|Dir_these=August Bostroem
|Titre=Dr. med.
|no_wikidata=Non
|Profession=Arzt
|Nationalites={{Nationalite
|nationalite=German
|champBib=Reference
}}{{Nationalite
|nationalite=German
|champBib=Reference
}}
|Contexte_fr===Enfance et scolarité==
Paul Ernst Gottlob Reinhardt est né le 20 avril 1920 à Stuttgart dans le Wurtemberg. Son père, Paul Reinhardt exerçait une fonction de direction dans le service postal (Oberpostmeister) et était marié avec Klothilde née Schwarz.
En 1926, à l’âge de six ans, Paul Reinhardt entre à l’école primaire de Stuttgart-Obertürkheim. Trois ans plus tard, il est scolarisé à l’école latine (Lateinschule) de Blaubeuren jusqu’en 1934. Il retourne ensuite dans sa ville natale et entre dans un lycée de Stuttgart-Bad Cannstatt jusqu’à l’obtention de son baccalauréat (Reifeprüfung) en mars 1937.
À l’issue de sa scolarité, Paul Reinhardt effectue son service du travail obligatoire au Reichsarbeitsdienst pendant environ six mois, avant d’accomplir son service militaire obligatoire jusqu’en mars 1939.
==Les études de médecine==
Une fois dégagé de ses obligations civiques et militaires imposées par le régime nazi, Paul Reinhardt décide ensuite de débuter des études de médecine. Il s’inscrit à l’université de Tübingen, où il suit l’intégralité du cursus préclinique jusqu’à l’obtention de l’examen intermédiaire de médecine (ärztliche Vorprüfung) en avril 1941 à l’issue du quatrième semestre préclinique.
Paul Reinhardt reste à Tübingen pour le premier semestre clinique, puis se rend à la Reichsuniversität Straßburg, manifestement dès son inauguration au semestre d’hiver 1941-1942. Présent sur place dès son sixième semestre d’études (et vraisemblablement jusqu’au dixième semestre), Paul Reinhardt termine en Alsace annexée son cursus universitaire à l’été 1944.
==La thèse de doctorat de médecine==
En 1944, Paul Reinhardt entreprend de compléter sa formation médicale par la préparation d’une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du Dozent Nikolaus Jensch de la clinique psychiatrique de Reichsuniversität Straßburg, Paul Reinhardt travaille sur la « sulfamidothérapie pour la méningite à pneumocoques » (Zur Sulfonamidtherapie der Pneumokokkenmeningitis).
Il décrit notamment un cas observé à la clinique psychiatrique de Strasbourg qui, selon lui, mérite d’être publié, en raison de la remarquable réussite du traitement administré au patient. Ce tourneur sur bois (Holzdrechsler) âgé de trente-deux ans avait préalablement soigné dès le 21 avril 1940 à l’hôpital de Bordeaux en raison d’une « méningite ». À la suite des examens cliniques, les médecins ont immédiatement débuté une sulfamidothérapie (Dagénan et Neooccil, deux préparation sulfamidées utilisées en France, correspondant aux équivalents allemands Zibazol et Prontalbin). Si, dans un premier temps, son état ne s’améliore pas, les doses de sulfamides augmentent jusqu’à un retour à la normale au 10 mai. Le médecin lui conseille de subir une opération pour « gratter les cellules éthmoïdales » (Auskratzung der Siebbeinzellen) ; la première a pu avoir lieu en juillet 1940, mais pas la seconde en raison du retour du patient en Alsace.
À son retour en Alsace en septembre 1940, le patient retrouve un emploi et ne présente plus aucun symptôme. Toutefois, le 20 novembre 1941, tandis qu’il se trouvait dans une pièce froide, le patient a beaucoup transpiré (nassgeschwitzt), tant et si bien qu’il a présenté une forte fièvre, des maux de tête, puis a vomi et s’est enfin évanoui. Selon les proches, il aurait même fait une crise d’épilepsie cette nuit-là, ce qui a nécessité son admission à la clinique psychiatrique de Strasbourg le 21 novembre. Le traitement aux sulfamides a immédiatement été mis en place, avant de recevoir du Cibazol, du Betabion et d’être suivi par le Professeur Kohlrausch pour une rééducation (Übungstherapie) permettant d’estomper la paralysie (Lähmung). De plus, il bénéficie d’électrothérapie (Elektrotherapie / Galvanisation) et d’une kinésithérapie (Bewegungstherapie), ce qui améliore considérablement son état et rend possible son retour au domicile début avril 1942.
Il compare également ce cas à d’autres patients traités dans d’autres cliniques et rappelle que si la sulfamidothérapie n’est pas efficace dans tous les cas, c’est que la méningite à pneumocoques a vraisemblablement été diagnostiquée trop tard ou que le dosage était trop faible au départ. Il indique clairement que le traitement doit être administré dès le troisième jour de la maladie, avec de hautes doses. Il montre aussi que la paralysie doit être rapidement traitée dès que l’état du patient s’améliore en ce qui concerne sa méningite, et qu’il est nécessaire d’engager un protocole de rééducation « énergique ». Il remarque que son cas se différencie d’autres cas observés par d’autres scientifiques, dans la mesure où la paralysie a été diagnostiquée à peine vingt-quatre heures après le début de la thérapie avec de l’Eubasin, ce qui a permis au patient de récupérer, en six semaines, une bonne mobilité de ses jambes.
|etatEn=Draft
|transEn=Non
|etatDe=Entwurf
|transDe=Non
|etatFr=Brouillon
|transFr=Non
|Annee_Naissance=1920
|Exam=12061944
|Note=Archivkeller: Diss. 1 Ex., Anl. LL. (ThA +).  
|Note=Archivkeller: Diss. 1 Ex., Anl. LL. (ThA +).  
JVDH <U 44.10045>.
JVDH <U 44.10045>.
|Nazi_era=RUS
|Nazi_era=RUS
}}
}}

Version du 4 octobre 2022 à 11:28


Paul Reinhardt
Prénom Paul
Nom Reinhardt
Sexe masculin
Naissance 20 avril 1920 (Stuttgart)
Profession du père Oberpostmeister

These Zur Sulfonamidtherapie der Pneumokokkenmeningitis (Reichsuniversität Straβburg, 1944)
Examen 12 juin 1944
Directeur de thèse August Bostroem
Profession Arzt

Titre Dr. med.


Biographie

Enfance et scolarité

Paul Ernst Gottlob Reinhardt est né le 20 avril 1920 à Stuttgart dans le Wurtemberg. Son père, Paul Reinhardt exerçait une fonction de direction dans le service postal (Oberpostmeister) et était marié avec Klothilde née Schwarz.

En 1926, à l’âge de six ans, Paul Reinhardt entre à l’école primaire de Stuttgart-Obertürkheim. Trois ans plus tard, il est scolarisé à l’école latine (Lateinschule) de Blaubeuren jusqu’en 1934. Il retourne ensuite dans sa ville natale et entre dans un lycée de Stuttgart-Bad Cannstatt jusqu’à l’obtention de son baccalauréat (Reifeprüfung) en mars 1937.

À l’issue de sa scolarité, Paul Reinhardt effectue son service du travail obligatoire au Reichsarbeitsdienst pendant environ six mois, avant d’accomplir son service militaire obligatoire jusqu’en mars 1939.


Les études de médecine

Une fois dégagé de ses obligations civiques et militaires imposées par le régime nazi, Paul Reinhardt décide ensuite de débuter des études de médecine. Il s’inscrit à l’université de Tübingen, où il suit l’intégralité du cursus préclinique jusqu’à l’obtention de l’examen intermédiaire de médecine (ärztliche Vorprüfung) en avril 1941 à l’issue du quatrième semestre préclinique.

Paul Reinhardt reste à Tübingen pour le premier semestre clinique, puis se rend à la Reichsuniversität Straßburg, manifestement dès son inauguration au semestre d’hiver 1941-1942. Présent sur place dès son sixième semestre d’études (et vraisemblablement jusqu’au dixième semestre), Paul Reinhardt termine en Alsace annexée son cursus universitaire à l’été 1944.


La thèse de doctorat de médecine

En 1944, Paul Reinhardt entreprend de compléter sa formation médicale par la préparation d’une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du Dozent Nikolaus Jensch de la clinique psychiatrique de Reichsuniversität Straßburg, Paul Reinhardt travaille sur la « sulfamidothérapie pour la méningite à pneumocoques » (Zur Sulfonamidtherapie der Pneumokokkenmeningitis).

Il décrit notamment un cas observé à la clinique psychiatrique de Strasbourg qui, selon lui, mérite d’être publié, en raison de la remarquable réussite du traitement administré au patient. Ce tourneur sur bois (Holzdrechsler) âgé de trente-deux ans avait préalablement soigné dès le 21 avril 1940 à l’hôpital de Bordeaux en raison d’une « méningite ». À la suite des examens cliniques, les médecins ont immédiatement débuté une sulfamidothérapie (Dagénan et Neooccil, deux préparation sulfamidées utilisées en France, correspondant aux équivalents allemands Zibazol et Prontalbin). Si, dans un premier temps, son état ne s’améliore pas, les doses de sulfamides augmentent jusqu’à un retour à la normale au 10 mai. Le médecin lui conseille de subir une opération pour « gratter les cellules éthmoïdales » (Auskratzung der Siebbeinzellen) ; la première a pu avoir lieu en juillet 1940, mais pas la seconde en raison du retour du patient en Alsace.

À son retour en Alsace en septembre 1940, le patient retrouve un emploi et ne présente plus aucun symptôme. Toutefois, le 20 novembre 1941, tandis qu’il se trouvait dans une pièce froide, le patient a beaucoup transpiré (nassgeschwitzt), tant et si bien qu’il a présenté une forte fièvre, des maux de tête, puis a vomi et s’est enfin évanoui. Selon les proches, il aurait même fait une crise d’épilepsie cette nuit-là, ce qui a nécessité son admission à la clinique psychiatrique de Strasbourg le 21 novembre. Le traitement aux sulfamides a immédiatement été mis en place, avant de recevoir du Cibazol, du Betabion et d’être suivi par le Professeur Kohlrausch pour une rééducation (Übungstherapie) permettant d’estomper la paralysie (Lähmung). De plus, il bénéficie d’électrothérapie (Elektrotherapie / Galvanisation) et d’une kinésithérapie (Bewegungstherapie), ce qui améliore considérablement son état et rend possible son retour au domicile début avril 1942.

Il compare également ce cas à d’autres patients traités dans d’autres cliniques et rappelle que si la sulfamidothérapie n’est pas efficace dans tous les cas, c’est que la méningite à pneumocoques a vraisemblablement été diagnostiquée trop tard ou que le dosage était trop faible au départ. Il indique clairement que le traitement doit être administré dès le troisième jour de la maladie, avec de hautes doses. Il montre aussi que la paralysie doit être rapidement traitée dès que l’état du patient s’améliore en ce qui concerne sa méningite, et qu’il est nécessaire d’engager un protocole de rééducation « énergique ». Il remarque que son cas se différencie d’autres cas observés par d’autres scientifiques, dans la mesure où la paralysie a été diagnostiquée à peine vingt-quatre heures après le début de la thérapie avec de l’Eubasin, ce qui a permis au patient de récupérer, en six semaines, une bonne mobilité de ses jambes.


Repères

Localisations

Nationalités

  • Allemand
  • Allemand

Confessions

Publications

Relations

Disciple de

Liens à institutions

Reichsuniversität Straβburg

Universität Tübingen

1920-04-20T00:00:00Z
Vie privée
Naissance
1944-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Thèse
1944-06-12T00:00:00Z
Vie privée
Examen
1939-04-01T00:00:00Z
1941-09-30T00:00:00Z
Carrière
1941-10-01T00:00:00Z
1944-09-30T00:00:00Z
Carrière
{"selectable":false,"min":"1915-01-01T00:00:00Z"}

Références