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'''Eugène Alfred Wallner (24 mai 1879 – 2 février 1944)'''
'''Eugène Alfred Wallner (24 mai 1879 – 2 février 1944)'''


''Eugène (Eugen) Alfred Wallner est l’une des trois victimes du programme d« euthanasie » national-socialiste originaires d’Alsace dont le passage dans les établissements hospitalo-universitaires de la RUS a débuté par une admission à la clinique psychiatrique de l’hôpital civil de Strasbourg en 1941 et dont l’identité a pu être retrouvée grâce aux travaux de la commission. Après l’annexion de l’Alsace en novembre 1940 au mépris du droit international, les établissements de soins psychiatriques ont aussi subi une réorganisation. La clinique a d’abord été dirigée, à titre provisoire, par l’Alsacien [[Charles Buhecker]] (1903-1989). Toutes les cliniques de l’hôpital civil ont officiellement été placées sous la responsabilité du chef de l’administration civile en Alsace€€€AVES, 7 AH 008, n. pag. [photographie 79]€€€ au 1er avril 1941, et la « Reichsuniversität » Straßburg a été inaugurée le 23 novembre 1941. La chaire de psychiatrie et de neurologie a alors été attribuée à [[August Bostroem]](1886- 1944), effectivement présent sur les lieux au cours du semestre d’hiver 1942/43€€€Reichsuniversität Straßburg. Personal- und Vorlesungsverzeichnis. Wintersemester 1942/43. Heitz&Co, Strassburg, 1943, S. 37. [Annuaire du personnel et catalogues de cours. Semestre d’hiver 1942/43. Heitz&Co, Strasbourg, 1943, p. 37.]€€€. Après son rattachement au Gau de Bade, l’Alsace comptait deux asiles psychiatriques voués à la prise en charge des patients souffrant de pathologies psychiatriques chroniques et situés dans la périphérie de Strasbourg : Stephansfeld et Hoerdt. Entre 1941 et 1944, près de 15 %  des patients admis à la clinique psychiatrique de la RUS ont été transférés vers l’établissement de Stephansfeld€€€Lea Münch: ''Von Straßburg nach Hadamar. NS-Psychiatrie und Patient*innenschicksale im Elsass.'' In: Bonah, Schmaltz, Weindling: RUS-Sammelband. (à paraître) €€€. Eugène Wallner était l’un d’entre eux. Il a été assassiné durant l’hiver 1944 à l’asile psychiatrique d’Hadamar€€€Sterbeurkunde von Eugène Wallner, Akte Nr. 105/1944, ITS Digital Archive, Arolsen Archives, 2.2.2.2, Dok. 76896163. [Certificat de décès d’Eugène Wallner, dossier n°105/1944, ITS Digital Archive, Arolsen Archives, 2.2.2.2, Dok. 76896163.]€€€.''
''Eugène (Eugen) Alfred Wallner est l’une des trois victimes du programme d« euthanasie » national-socialiste originaires d’Alsace dont le passage dans les établissements hospitalo-universitaires de la RUS a débuté par une admission à la clinique psychiatrique de l’hôpital civil de Strasbourg en 1941 et dont l’identité a pu être retrouvée grâce aux travaux de la commission. Après l’annexion de l’Alsace en novembre 1940 au mépris du droit international, les établissements de soins psychiatriques ont aussi subi une réorganisation. La clinique a d’abord été dirigée, à titre provisoire, par l’Alsacien [[Charles Buhecker]] (1903-1989). Toutes les cliniques de l’hôpital civil ont officiellement été placées sous la responsabilité du chef de l’administration civile en Alsace<ref name="44418b2c36105ec9a12fc459498faa5b39c41856">AVES, 7 AH 008, n. pag. [photographie 79]</ref> au 1er avril 1941, et la « Reichsuniversität » Straßburg a été inaugurée le 23 novembre 1941. La chaire de psychiatrie et de neurologie a alors été attribuée à [[August Bostroem]](1886- 1944), effectivement présent sur les lieux au cours du semestre d’hiver 1942/43<ref name="3752fb8c7642a8372e6362aab3d36a14311add22">Reichsuniversität Straßburg. Personal- und Vorlesungsverzeichnis. Wintersemester 1942/43. Heitz&Co, Straβburg, 1943, S. 37. [Annuaire du personnel et catalogues de cours. Semestre d’hiver 1942/43. Heitz&Co, Strasbourg, 1943, p. 37.]</ref>. Après son rattachement au Gau de Bade, l’Alsace comptait deux asiles psychiatriques voués à la prise en charge des patients souffrant de pathologies psychiatriques chroniques et situés dans la périphérie de Strasbourg : Stephansfeld et Hoerdt. Entre 1941 et 1944, près de 15 %  des patients admis à la clinique psychiatrique de la RUS ont été transférés vers l’établissement de Stephansfeld<ref name="0a937e0ad61b1eb1638823247b52a36da359217e">Lea Münch: ''Von Straßburg nach Hadamar. NS-Psychiatrie und Patient*innenschicksale im Elsass.'' In: Bonah, Schmaltz, Weindling: RUS-Sammelband. (à paraître)</ref>. Eugène Wallner était l’un d’entre eux. Il a été assassiné durant l’hiver 1944 à l’asile psychiatrique d’Hadamar<ref name="e456e162b96614188da745f2a04ee90e63158fdc">Sterbeurkunde von Eugène Wallner, Akte Nr. 105/1944, ITS Digital Archive, Arolsen Archives, 2.2.2.2, Dok. 76896163. [Certificat de décès d’Eugène Wallner, dossier n°105/1944, ITS Digital Archive, Arolsen Archives, 2.2.2.2, Dok. 76896163.]</ref>.''
|Resume_de='''„Ich bin jetzt einsam, deswegen lass ich den Mut nicht sinken.“'''
|Resume_de='''„Ich bin jetzt einsam, deswegen lass ich den Mut nicht sinken.“'''


'''Eugène Alfred Wallner (24. Mai 1879 – 2. Februar 1944)'''
'''Eugène Alfred Wallner (24. Mai 1879 – 2. Februar 1944)'''


''Eugène (Eugen) Alfred Wallner ist eines der drei „Euthanasie“-Opfer aus dem Elsass, deren Weg durch die Institutionen mit der Aufnahme in der Psychiatrischen Klinik des Straßburger Bürgerspitals 1941 ihren Ausgangspunkt genommen hatte und deren Identität durch die Arbeit der Kommission identifiziert werden konnte. Nach der vorangegangenen völkerrechtswidrigen Annexion des Elsass im November 1940 wurden auch die psychiatrischen Versorgungsstrukturen reorganisiert. Die Klinik wurde zunächst von dem Elsässer [[Charles Buhecker]] (1903-1989) kommissarisch geleitet. Zum 1. April 1941 wurden alle Kliniken des Bürgerspitals offiziell der Verwaltung des Chefs der Zivilverwaltung Elsass unterstellt,€€€AVES, 7 AH 008, n. pag. [fot. 79]€€€ und die „Reichsuniversität“ Straßburg am 23. November 1941 inauguriert. Auf den Lehrstuhl für Psychiatrie und Neurologie wurde [[August Bostroem]](1886-1944) berufen, der faktisch zum Wintersemester 1942/43 vor Ort war.€€€Reichsuniversität Straßburg. Personal- und Vorlesungsverzeichnis. Wintersemester 1942/43. Heitz&Co, Strassburg, 1943, S. 37.€€€ Zur Versorgung chronisch kranker Psychiatriepatient*innen verblieben nach der Eingliederung ins Gau Baden-Elsass die zwei in der Straßburger Peripherie gelegenen Heil-und Pflegeanstalten Stephansfeld und Hördt. Rund 15 Prozent der in die Psychiatrische Klinik der RUS aufgenommenen Patient*innen wurden in den Jahren 1941-1944 in die Anstalt Stephansfeld verlegt.€€€Münch, Lea: Von Straßburg nach Hadamar. NS-Psychiatrie und Patient*innenschicksale im Elsass. In: Bonah/Schmaltz/Weindling: RUS-Sammelband.€€€ Eugène Wallner wurde im Winter 1944 in der Heil- und Pflegeanstalt Hadamar ermordet.€€€Sterbeurkunde von Eugène Wallner, Akte Nr. 105/1944, ITS Digital Archive, Arolsen Archives, 2.2.2.2, Dok. 76896163€€€''
''Eugène (Eugen) Alfred Wallner ist eines der drei „Euthanasie“-Opfer aus dem Elsass, deren Weg durch die Institutionen mit der Aufnahme in der Psychiatrischen Klinik des Straßburger Bürgerspitals 1941 ihren Ausgangspunkt genommen hatte und deren Identität durch die Arbeit der Kommission identifiziert werden konnte. Nach der vorangegangenen völkerrechtswidrigen Annexion des Elsass im November 1940 wurden auch die psychiatrischen Versorgungsstrukturen reorganisiert. Die Klinik wurde zunächst von dem Elsässer [[Charles Buhecker]] (1903-1989) kommissarisch geleitet. Zum 1. April 1941 wurden alle Kliniken des Bürgerspitals offiziell der Verwaltung des Chefs der Zivilverwaltung Elsass unterstellt,<ref name="b6f1536496e4ad9ab78140307e9e9c106cc54f7f">AVES, 7 AH 008, n. pag. [fot. 79]</ref> und die „Reichsuniversität“ Straßburg am 23. November 1941 inauguriert. Auf den Lehrstuhl für Psychiatrie und Neurologie wurde [[August Bostroem]](1886-1944) berufen, der faktisch zum Wintersemester 1942/43 vor Ort war.<ref name="9a506731a2e65e90552bfdbf5ab0b969ae66037b">Reichsuniversität Straßburg. Personal- und Vorlesungsverzeichnis. Wintersemester 1942/43. Heitz&Co, Straβburg, 1943, S. 37.</ref> Zur Versorgung chronisch kranker Psychiatriepatient*innen verblieben nach der Eingliederung ins Gau Baden-Elsass die zwei in der Straßburger Peripherie gelegenen Heil-und Pflegeanstalten Stephansfeld und Hördt. Rund 15 Prozent der in die Psychiatrische Klinik der RUS aufgenommenen Patient*innen wurden in den Jahren 1941-1944 in die Anstalt Stephansfeld verlegt.<ref name="683b4a30140a688be582a1adaa6452a0e38ea3a0">Münch, Lea: Von Straßburg nach Hadamar. NS-Psychiatrie und Patient*innenschicksale im Elsass. In: Bonah/Schmaltz/Weindling: RUS-Sammelband.</ref> Eugène Wallner wurde im Winter 1944 in der Heil- und Pflegeanstalt Hadamar ermordet.<ref name="f59cb79676a21fa2e9f136867abff2564b090acb">Sterbeurkunde von Eugène Wallner, Akte Nr. 105/1944, ITS Digital Archive, Arolsen Archives, 2.2.2.2, Dok. 76896163</ref>''
|Contexte_fr=Eugène Wallner est admis  le 21 mai 1941 à la clinique psychiatrique de la ''Reichsuniversität Straßburg'' sur les conseils d’un médecin en cabinet privé ; il est alors âgé de 51 ans. Le médecin qui le reçoit, le docteur Frey [''Querverweis zu Bio im Wiki''], note simplement la brève observation suivante : « état d’agitation léger, discours incohérent, idées hypocondriaques. » Et plus loin : « n’admet pas d’abus d’alcool, mais cela semble incorrect. » L’explication ayant conduit à cette conclusion est mentionnée : « tremblement des membres »1. Comme aucune amélioration de son état de santé n’est constatée pendant son hospitalisation, le diagnostic de « psychose sénile » est formulé et il est transféré le 28 juillet 1941 à l’asile psychiatrique de Stephansfeld2. Si l’on en croit le résultat de l’examen, Eugène Wallner fait plus vieux que son âge ; c’est un homme déjà affaibli, aux cheveux blancs, qui se tient penché en avant3. Le dossier médical ne contient aucune photographie.  
|Contexte_fr=Eugène Wallner est admis  le 21 mai 1941 à la clinique psychiatrique de la ''Reichsuniversität Straßburg'' sur les conseils d’un médecin en cabinet privé ; il est alors âgé de 51 ans. Le médecin qui le reçoit, le docteur Frey ['''Querverweis zu Bio im Wiki'''], note simplement la brève observation suivante : « état d’agitation léger, discours incohérent, idées hypocondriaques. » Et plus loin : « n’admet pas d’abus d’alcool, mais cela semble incorrect. » L’observation ayant conduit à cette conclusion est mentionnée : « tremblement des membres »<ref name="395ce68769822eeeb550dbb2f350c94e659e3ebb">Anamnese, undatiert, ADHVS Psychiatrische Krankenakte RUS Wallner, Eugen; nicht nummeriert (1941). [Anamnèse, non datée, dossier psychiatrique ADHVS de la RUS de Wallner Eugen, non numéroté (1941).]</ref>. Comme aucune amélioration de son état de santé n’est constatée pendant son hospitalisation, le diagnostic de « psychose sénile » est formulé et il est transféré le 28 juillet 1941 à l’asile psychiatrique de Stephansfeld<ref name="95aa5d7fc3c413860a420513c41bf81a61e4a71e">Aktendeckel, ADHVS Psychiatrische Krankenakte RUS Wallner, Eugen; nicht nummeriert (1941). [Chemise du dossier, ADHVS dossier psychiatrique de la RUS de Wallner Eugen, non numéroté (1941).]</ref>. Si l’on en croit le résultat de l’examen, Eugène Wallner fait plus vieux que son âge ; c’est un homme déjà affaibli, aux cheveux blancs, qui se tient penché en avant<ref name="245663f3686935f169570d0bfba806d0f7b69812">Körperliche Untersuchung vom 30.07.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Examen physique du 30/07/1941, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref>. Le dossier médical ne contient aucune photographie.  


Eugène Wallner naît le 24 mai 1879 à Strasbourg, ville qui appartient alors à l’Empire germanique4. Son père Guillaume (Wilhelm) Wallner est originaire de Rixingen en Moselle (Réchicourt-le-Château) et sa mère Célestine, née Adam, vient de Schiltigheim, une commune à la périphérie de Strasbourg. Il a quatre frères et sœurs dont une sœur jumelle, Emilie Maria, et la famille vit ''Metzgergießen'' 30 (rue des bouchers) à Strasbourg5. Il existe peu d’informations sur sa vie avant la maladie, hormis la précision que ce travailleur journalier célibataire n’a pas de « domicile fixe »6. À un médecin qui lui demande pourquoi il ne s’est jamais marié, il rétorque : « j’ai eu quelque chose un jour, mais ensuite ils m’ont cherché des noises et j’ai laissé tomber. Je suis tout seul maintenant, mais je ne baisse pas les bras pour autant. » À la fin, il faisait des petits boulots : « il aidait à déblayer la neige, ce genre de choses. » Mais parfois il ne trouvait aucun travail. « Il m’est arrivé de dormir sous les ponts ou au poste de police » explique-t-il. Le reste de la documentation sur sa vie se résume à une note concise : « a toujours travaillé de manière irrégulière. »7 La fiche de renseignements personnels annexée à tout dossier médical indique par ailleurs qu’il n’avait « plus aucune famille » au moment de son admission en psychiatrie. À côté de cette information, celle qui concerne son état civil est aussi soulignée en rouge8. En revanche, une entrée sur les pages suivantes du ''Zeugnis für die Ortspolizeibehörde über die Aufnahme in eine öffentliche Irrenanstalt'' (certificat d’admission dans un asile psychiatrique public à destination des autorités de police locale) indique que « l’un des frères du malade serait domicilié à Graffenstaden. Son adresse est inconnue. »9
Eugène Wallner naît le 24 mai 1879 à Strasbourg, ville qui appartient alors à l’Empire germanique<ref name="1d3c6b4e6dbd46ffcb55f96bbcec3d2fcc4213fe">Acte de naissance d’Eugène Wallner, Acte n°1589/1879, Archives départementales du Bas-Rhin, État civil de Strasbourg, 4E482/97, 4E482/98.</ref>. Son père Guillaume (Wilhelm) Wallner est originaire de Rixingen en Moselle (Réchicourt-le-Château) et sa mère Célestine, née Adam, vient de Schiltigheim, une commune à la périphérie de Strasbourg. Il a quatre frères et sœurs dont une sœur jumelle, Emilie Maria, et la famille vit ''Metzgergießen'' 30 (rue des bouchers) à Strasbourg<ref name="f28c4991adb422b95d8b065a7ccd5fd2d8de499f">Acte de naissance d’Emilie Maria Wallner, Acte n°1588/1879, Archives départementales du Bas-Rhin, État civil de Strasbourg, 4E482/97, 4E482/98.</ref>. Il existe peu d’informations sur sa vie avant la maladie, hormis la précision que ce travailleur journalier célibataire n’a pas de « domicile fixe »<ref name="810a51211df90f073785d171ee363502dfc4a3cd">Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Fiche de renseignements personnels, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n° 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref>. À un médecin qui lui demande pourquoi il ne s’est jamais marié, il rétorque : « j’ai eu quelque chose un jour, mais ensuite ils m’ont cherché des noises et j’ai laissé tomber. Je suis tout seul maintenant, mais je ne baisse pas les bras pour autant. » À la fin, il faisait des petits boulots : « il aidait à déblayer la neige, ce genre de choses. » Mais parfois il ne trouvait aucun travail. « Il m’est arrivé de dormir sous les ponts ou au poste de police » explique-t-il. Le reste de la documentation sur sa vie se résume à une note concise : « a toujours travaillé de manière irrégulière. »<ref name="f05e4426362393ec7d60bea993c00c18862017e2">Anamnese vom 30.7.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Anamnèse du 30/07/1941, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref> La fiche de renseignements personnels annexée à tout dossier médical indique par ailleurs qu’il n’avait « plus aucune famille » au moment de son admission en psychiatrie. À côté de cette information, celle qui concerne son état civil est aussi soulignée en rouge<ref name="810a51211df90f073785d171ee363502dfc4a3cd">Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Fiche de renseignements personnels, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n° 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref>. En revanche, une entrée sur les pages suivantes du ''Zeugnis für die Ortspolizeibehörde über die Aufnahme in eine öffentliche Irrenanstalt'' (certificat d’admission dans un asile psychiatrique public à destination des autorités de police locale) indique que « l’un des frères du malade serait domicilié à Graffenstaden. Son adresse est inconnue. »<ref name="f9b1d68dd4d6109cdc2193fe72e46a7bcf6c8f70">Zeugnis der Ortspolizeibehörde über Aufnahme in eine öffentliche oder private Irrenanstalt vom 5.06.1941 [Unterschrift unleserlich], Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407 [Certificat des autorités de police locale pour l’admission dans un asile public ou privé du 05/06/1941, [signature illisible], fiche de renseignements personnels, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref>


Le 28 juillet 1941, Eugène Wallner est transféré à l’asile psychiatrique de Stephansfeld. Sa maladie, à savoir une « dépression sénile », semble avoir à elle seule conduit à son internement durant des années à l’asile psychiatrique, comme l’atteste le résumé du médecin  sur l’état d’Eugène Wallner après deux semaines d’hospitalisation : « atteinte des capacités mentales, idées délirantes de nature [h]ypochondriaque » et « labilité émotionnelle »10. Le dossier médical mentionne à de très nombreuses reprises que le patient croit souffrir de différentes maladies graves et qu’il n’en démord pas : « J’aurais en réalité dû aller au service de chirurgie. J’ai une attaque cérébrale du plus haut niveau. Je ne peux pas dormir. Je peux perdre la vie d’une minute à l’autre. Il faut achever l’attaque, une piqûre matin et soir. »11 Ou encore ailleurs : « J’ai des palpitations. Je tremble de rage. Je suis perdu. »12 Au départ, le personnel le considère comme « un malade sénile plutôt calme. »13. Cela change progressivement durant l’année 1942. Ainsi, les notes prises par le médecin dans son dossier médical précisent : « a des revendications concernant la nourriture. Le pain sec lui écorche la gorge. Il réclame plus à manger pour pouvoir arrêter de prendre le pain sec. Il pense qu’il va mourir ». Il est indiqué à plusieurs reprises qu’ « il geint ». Par ailleurs, Eugène Wallner dit à propos de lui-même : « Sa compréhension est encore bonne, elle est très importante. » Et plus loin : « Personne n’aime mourir. Une mort dure et laide m’attend. Je veux avoir plus à manger, des choses consistantes. Je crache des glaires, tout ça à cause du pain dur. »14 Si l'on en croit son dossier, son état d’agitation ne cesse d’empirer et ses plaintes ainsi que ses troubles sont progressivement décrits comme une charge pour le personnel de l’asile. Au début de l’année 1943, Eugène Wallner « se plaint sans cesse de maltraitance » et il exprime le souhait de quitter l’établissement. « Il dit qu’il peut faire n’importe quel travail. Il pense qu’on veut l’enfermer à vie [,] le garder en captivité ». Il prétend  s’être fait battre et avoir été bousculé dans la salle. 15 Cela étant, on ignore si ses descriptions répétées de violence physique par le personnel ou d’autres malades sont le fruit de ses symptômes psychotiques ou le reflet de la réalité ; les deux sont concevables.  
Le 28 juillet 1941, Eugène Wallner est transféré à l’asile psychiatrique de Stephansfeld. Sa maladie, à savoir une « dépression sénile », semble avoir à elle seule conduit à son internement durant des années à l’asile psychiatrique, comme l’atteste le résumé du médecin  sur l’état d’Eugène Wallner après deux semaines d’hospitalisation : « atteinte des capacités mentales, idées délirantes de nature [h]ypochondriaque » et « labilité émotionnelle »<ref name="13304942328c5aa8f54af19a88c2b74968e58cb5">„Bericht nach 14 Tagen“ vom 11.08.1941, Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407 [« Rapport après 14 jours » du 11/08/1941, fiche de renseignements personnels, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407]</ref>. Le dossier médical mentionne à de très nombreuses reprises que le patient croit souffrir de différentes maladies graves et qu’il n’en démord pas : « J’aurais en réalité dû aller au service de chirurgie. J’ai une attaque cérébrale du plus haut niveau. Je ne peux pas dormir. Je peux perdre la vie d’une minute à l’autre. Il faut achever l’attaque, une piqûre matin et soir. »<ref name="236f23c73c4a53f53cf5ded3272d85047072ee64">Ärztlicher Befund“ vom 28.07.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [« Constat médical » du 28/07/1941, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref> Ou encore ailleurs : « J’ai des palpitations. Je tremble de rage. Je suis perdu. »<ref name="db94077fbe6449993f0cd5532a00051f948899c4">Eintragung in Krankengeschichte vom 16.08.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 16/08/1941, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref> Au départ, le personnel le considère comme « un malade sénile plutôt calme. »<ref name="ac06424dc9d13800d05accb531ae53542627a36b">Eintragung in Krankengeschichte vom 11.10.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 11/10/1941, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407]</ref>. Cela change progressivement durant l’année 1942. Ainsi, les notes prises par le médecin dans son dossier médical précisent : « a des revendications concernant la nourriture. Le pain sec lui écorche la gorge. Il réclame plus à manger pour pouvoir arrêter de prendre le pain sec. Il pense qu’il va mourir ». Il est indiqué à plusieurs reprises qu’ « il geint ». Par ailleurs, Eugène Wallner dit à propos de lui-même : « Sa compréhension est encore bonne, elle est très importante. » Et plus loin : « Personne n’aime mourir. Une mort dure et laide m’attend. Je veux avoir plus à manger, des choses consistantes. Je crache des glaires, tout ça à cause du pain dur. »<ref name="ca3ee6b93a0b21516be03fd4a2ef00f979b6f558">Eintragung in Krankengeschichte vom 16.06.1942, Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 16/06/1942, fiche de renseignements personnels, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref> Si l'on en croit son dossier, son état d’agitation ne cesse d’empirer et ses plaintes ainsi que ses troubles sont progressivement décrits comme une charge pour le personnel de l’asile. Au début de l’année 1943, Eugène Wallner « se plaint sans cesse de maltraitance » et il exprime le souhait de quitter l’établissement. « Il dit qu’il peut faire n’importe quel travail. Il pense qu’on veut l’enfermer à vie [,] le garder en captivité ». Il prétend  s’être fait battre et avoir été bousculé dans la salle<ref name="40184f0fefa3976caf99b97dea856293f2519f5d">Eintragung in Krankengeschichte vom 5.01.1943, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 05/01/1943, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref>. Cela étant, on ignore si ses descriptions répétées de violence physique par le personnel ou d’autres malades sont le fruit de ses symptômes psychotiques ou le reflet de la réalité ; les deux sont concevables.<br>
La dernière observation sur l edossier médical à Stephansfeld date du 5 janvier 1944 et a été ajoutée à la main. Elle est lapidaire : « état inchangé »16. Vers la fin de l’année 1943, les asiles psychiatriques alsaciens de Stephansfeld et Hoerdt ayant atteint leur capacité d’accueil maximale, les lits disponibles viennent à manquer17. C’est la raison pour laquelle Ludwig Sprauer (1884-1962), ''oberster Medizinalbeamte'' (directeur général de l’Office régional des affaires sanitaires et sociales) de Bade, ordonne le transfert de 50 patients de chacun des asiles vers l’établissement de Hadamar (Hesse). Le 5 janvier 1944, les 100 patients sont déportés vers Hadamar lors d’un voyage en train qui dure vingt-deux  heures18. Eugène Wallner fait partie du convoi. On ignore comment il a vécu ce transfert. Arrivé à Hadamar, son dossier médical indique à la date du 1er février : « Dégradation rapide ces derniers jours. [...] Très faible. Collapsus ce matin. »19 Et le jour suivant : « Ne récupérera pas. Décès ce jour par marasme sénile »20. Sur le certificat de décès, la cause de la mort qui est indiquée est la suivante : « faiblesse due à l’âge »21. Durant cette phase de l’extermination des malades, il s’agissait d’un diagnostic courant qui était censé suggérer une mort naturelle aux proches de la victime. Le taux de décès à l’asile psychiatrique de Hadamar s’élevait à plus de 70 pour cent à cette époque. On ignore si la date indiquée correspond bien au jour du meurtre car les dates de décès étaient elles aussi fréquemment falsifiées22. Il n’existe à ce jour aucune information sur les derniers jours d’Eugène Wallner hormis ces données qu'il faut à prendre avec prudence.
La dernière observation sur le dossier médical à Stephansfeld date du 5 janvier 1944 et a été ajoutée à la main<ref name="861cb8f2ba8cc59a14c1bae5a82ebc42d964f1f5">Eintragung in Krankengeschichte vom 5.01.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 05/01/1944, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref>. Elle est lapidaire : « état inchangé »<ref name="861cb8f2ba8cc59a14c1bae5a82ebc42d964f1f5">Eintragung in Krankengeschichte vom 5.01.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 05/01/1944, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref>.<br> Vers la fin de l’année 1943, les asiles psychiatriques alsaciens de Stephansfeld et Hoerdt ayant atteint leur capacité d’accueil maximale, les lits disponibles viennent à manquer<ref name="103408c8a3dd472d4751552e1d105cbcc004a82a">Heinz Faulstich: ''Hungersterben in der Psychiatrie 1914-1949 mit einer Topographie der NS-Psychiatrie''. Freiburg im Breisgau: Lambertus, 1998, p. 362.</ref>. C’est la raison pour laquelle Ludwig Sprauer (1884-1962), ''oberster Medizinalbeamte'' (directeur général de l’Office régional des affaires sanitaires et sociales) de Bade, ordonne le transfert de 50 patients de chacun des asiles vers l’établissement de Hadamar (Hesse). Le 5 janvier 1944, les 100 patients sont déportés vers Hadamar lors d’un voyage en train qui dure vingt-deux  heures<ref name="8ad385f6853fb75ea59db7bef92d6ed30133a31f">Murielle Habay, Geneviève Herberich-Marx, Freddy Raphaël: „L’identité-stigmate: l’extermination de malades mentaux et d’asociaux alsaciens durant la seconde guerre mondiale“, ''Revue des sciences sociales de la France de l’Est'', Nr. 18 (1991): p. 38–62, ici p. 57</ref>. Eugène Wallner fait partie du convoi. On ignore comment il a vécu ce transfert. Arrivé à Hadamar, son dossier médical indique à la date du 1er février : « Dégradation rapide ces derniers jours. [...] Très faible. Collapsus ce matin. »<ref name="efa17c360e9e5719e0ecff089fc9d83f8f958e3a">Eintragung in Krankengeschichte vom 1.02.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Krankengeschichte in Hadamar weitergeführt. Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 01/02/1944, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, dossier médical transféré à Hadamar, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref> Et le jour suivant : « Ne récupérera pas. Décès ce jour par marasme sénile »<ref name="1e96f032796926e6390199aed52f075887300849">Eintragung in Krankengeschichte vom 2.02.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Krankengeschichte in Hadamar weitergeführt. Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 02/02/1944, dossier psychiatrique de l’asile psychiatriq ue de Stephansfeld n°157, dossier médical transféré à Hadamar, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref>. Sur le certificat de décès, la cause de la mort qui est indiquée est la suivante : « faiblesse due à l’âge »<ref name="1793f47d31bf9c6bfe51ef0b0b66ae8845d2b0f2">Sterbeurkunde vom 2.02.1944, Krankenakte Wallner, Eugen, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Certificat de décès du 02/02/1944, dossier médical de Wallner Eugène, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]</ref>. Durant cette phase de l’extermination des malades, il s’agissait d’un diagnostic courant qui était censé suggérer une mort naturelle aux proches de la victime. Le taux de décès à l’asile psychiatrique de Hadamar s’élevait à plus de 70 pour cent à cette époque. On ignore si la date indiquée correspond bien au jour du meurtre car les dates de décès étaient elles aussi fréquemment falsifiées<ref name="44d98b275472035da6cc0683e4790b3d52e3f916">Informations complémentaires : Dorothea Roer, Dieter Henkel (dir.): ''Psychiatrie im Faschismus. Die Anstalt Hadamar 1933-1945''. Frankfurt am Main: Mabuse, 1996, p. 5. Uta George: ''Hadamar: Heilstätte, Tötungsanstalt, Therapiezentrum''. Marburg: Jonas-Verlag, 2006.</ref>. Il n’existe à ce jour aucune information sur les derniers jours d’Eugène Wallner hormis ces données qu'il faut à prendre avec prudence.
|Contexte_de=Der 51-jährige Eugène Wallner kam auf Anraten eines niedergelassenen Arztes am 21. Mai 1941 in die Psychiatrische Klinik der „Reichsuniversität“ Straßburg. Dort notierte der behandelnde Arzt Frey ''[Querverweis zu Bio im Wiki]'' kurz und knapp den folgenden Befund: „leichter Erregungszustand, spricht zusammenhangslos, hypochondrische Ideen“. Weiterhin wurde vermerkt: „gibt keinen Alkoholmissbrauch zu, aber es scheint nicht zu stimmen.“ Erklärend wurde hinzugefügt, wie man zu diesem Schluss kam: „Tremor der Extremitäten“.€€€Anamnese, undatiert, ADHVS Psychiatrische Krankenakte RUS Wallner, Eugen; nicht nummeriert (1941)€€€ Eine Verbesserung seines Gesundheitszustandes wurde während des Klinikaufenthalts nicht erreicht, sodass er am 28. Juli 1941 mit der Diagnose „Senile Psychose“ in die Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld überwiesen wurde.€€€Aktendeckel, ADHVS Psychiatrische Krankenakte RUS Wallner, Eugen; nicht nummeriert (1941)€€€ Glaubt man dem Untersuchungsbefund, muss man sich Eugène Wallner als vorzeitig gealterten, bereits gebrechlichen Mann, mit weißen Haaren und vornübergebeugter Haltung vorstellen.€€€Körperliche Untersuchung vom 30.07.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Ein Foto enthält die Krankenakte nicht.  


Eugène Wallner wurde am 24. Mai 1879 in damals zum deutschen Kaiserreich gehörenden Straßburg geboren.€€€Acte de naissance d’Eugène Wallner, Acte n°1589/1879, Archives départementales du Bas-Rhin, État civil de Strasbourg, 4E482/97, 4E482/98.€€€ Sein Vater Guillaume (Wilhelm) Wallner stammte aus Rixingen in Lothringen (Réchicourt-le-Château) und seine Mutter Célestine, geborene Adam, kam aus Schiltigheim bei Straßburg. Er hatte vier Geschwister, darunter auch eine Zwillingsschwester, Emilie Maria und die Familie lebte in der Metzgergießen 30 (rue des bouchers) in Strasbourg.€€€Acte de naissance d’Emilie Maria Wallner, Acte n°1588/1879, Archives départementales du Bas-Rhin, État civil de Strasbourg, 4E482/97, 4E482/98.€€€ Vielmehr ist nicht über sein Leben vor seiner Erkrankung zu erfahren – zuletzt war der ledige Tagelöhner „ohne festen Wohnsitz“.€€€Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Einmal von einem Arzt nach dem Grund gefragt, warum er nicht geheiratet habe, antwortete er: „ich habe einmal was gehabt, aber dann haben sie mit Schikanen gesucht, dann hab ich’s gehen lassen. Jetzt bin ich einsam, deswegen lass ich den Mut nicht sinken.“ Zuletzt habe er Gelegenheitsarbeiten verrichtet, „half beim Schneeschaufeln usw.“ Manchmal habe er auch gar keine Arbeit gefunden. „Es ist mir vorgekommen, dass ich unter der Brücke geschlafen habe, oder bei der Polizei“. Die restliche Dokumentation seines Lebenslaufs erschöpft sich in dem knappen Vermerk: „hat immer unregelmässig gearbeitet“.€€€Anamnese vom 30.7.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Der zu jeder Krankenakte gehörige Personalbogen verrät, dass er zum Zeitpunkt der Aufnahme in die Psychiatrie „keine Angehörigen mehr“ gehabt hat. Neben dieser Angabe ist auch diejenige über seinen Zivilstand mit einem roten Stift unterstrichen.€€€Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Dem entgegen steht die Eintragung auf den nachfolgenden Seiten des „Zeugnis für die Ortspolizeibehörde über die Aufnahme in eine öffentliche Irrenanstalt“, wo Folgendes zu lesen ist „in Grafenstaden soll noch ein Bruder des Erkrankten wohnhaft sein. Dessen Anschrift ist nicht bekannt.“€€€Zeugnis der Ortspolizeibehörde über Aufnahme in eine öffentliche oder private Irrenanstalt vom 5.06.1941 [Unterschrift unleserlich], Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€
Lea Münch


Am 28. Juli 1941 wurde Eugène Wallner in die Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld verbracht. Die Jahre in der Anstalt scheinen gänzlich von seiner Krankheit im Sinne einer „senilen Depression“ bestimmt gewesen zu sein, wie der behandelnde Arzt Eugène Wallners Zustand nach zweiwöchigem Aufenthalt zusammenfasste und erläuternd hinzufügte: „Ausfälle der geistigen Leistungen“, [h]ypochondrische Wahnideen“ und „Affektlabilität“.€€€  „Bericht nach 14 Tagen“ vom 11.08.1941, Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Vor allem die nicht korrigierbare Vorstellung, an diversen schweren Krankheiten zu leiden, findet sich immer wieder in den Eintragungen der Krankengeschichte: „Ich hätte eigentlich in die Chirurgische Klinik gehen sollen. Ich habe einen Schlaganfall im höchsten Grade. Ich kann nicht schlafen. Ich kann mein Leben jede Minute aufgeben. Der Schlag gehört abgetötet, Morgens und Abends eine Spritze.“€€€„Ärztlicher Befund“ vom 28.07.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Oder an anderer Stelle: „Ich habe Herzklopfen. Ich zittere vor Wut. Ich bin verloren.“€€€Eintragung in Krankengeschichte vom 16.08.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Zunächst war er in den Augen des Personal ein „ziemlich ruhiger seniler Kranker“.€€€Eintragung in Krankengeschichte vom 11.10.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Dies veränderte sich im Jahr 1942 zunehmend. So wurde in der ärztlichen Dokumentation der Krankengeschichte notiert: „Queruliert wegen dem Essen. Von dem rauen Brot bekommt er einen blutigen Rachen. Er verlangt mehr zu essen, damit er das raue Brot weglassen kann. Er glaubt, dass er sterben muss.“ Mehrfach wurde vermerkt, dass er „jammere“. Eugène Wallner sagte über sich selbst: „Sein Verstand ist noch gut, ist noch massiv.“ Und weiter: „Sterben tut niemand gern. Ich habe einen harten bösen Tod auf mir. Ich will mehr zu essen haben, dicke Sachen. Ich muss Schleim spucken, alles kommt von dem harten Brot.“€€€Eintragung in Krankengeschichte vom 16.06.1942, Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Glaubt man der Akte, so nahmen die Unruhezustände weiter zu und er wurde mit seinen Klagen und Beschwerden zunehmend als Belastung für das Personal im Anstaltsalltag beschrieben. Zu Beginn des Jahres 1943 „klagt[e]“ Eugène Wallner „dauernd über Misshandlungen“ und äußerte den Wunsch nach Entlassung. „Er könne jede Arbeit verrichten. Er glaubt man wolle ihn lebenslang einsperren [,] „in Gefangenschaft hineintreiben“. Man habe ihn im Saal herumgeschlagen und herumgestoßen.€€€Eintragung in Krankengeschichte vom 5.01.1943, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Ob seine wiederholten Schilderungen von physischer Gewalterfahrung durch das Personal oder andere Kranke als Teil seiner psychotischen Symptomatik zu verstehen sind oder einen realen Hintergrund hatten, bleibt offen – denkbar ist jedenfalls beides.
Traduction : Silke Vaissière-Trontin
|Contexte_de=Der 51-jährige Eugène Wallner kam auf Anraten eines niedergelassenen Arztes am 21. Mai 1941 in die Psychiatrische Klinik der „Reichsuniversität“ Straßburg. Dort notierte der behandelnde Arzt Frey '''[Querverweis zu Bio im Wiki]''' kurz und knapp den folgenden Befund: „leichter Erregungszustand, spricht zusammenhangslos, hypochondrische Ideen“. Weiterhin wurde vermerkt: „gibt keinen Alkoholmissbrauch zu, aber es scheint nicht zu stimmen.“ Erklärend wurde hinzugefügt, wie man zu diesem Schluss kam: „Tremor der Extremitäten“.<ref name="f56d79fa0d4281c2375167799b82737e22cf388a">Anamnese, undatiert, ADHVS Psychiatrische Krankenakte RUS Wallner, Eugen; nicht nummeriert (1941)</ref> Eine Verbesserung seines Gesundheitszustandes wurde während des Klinikaufenthalts nicht erreicht, sodass er am 28. Juli 1941 mit der Diagnose „Senile Psychose“ in die Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld überwiesen wurde.<ref name="0f4f2efdfe4f4acbcb6ece8e8d10dad30c1d154e">Aktendeckel, ADHVS Psychiatrische Krankenakte RUS Wallner, Eugen; nicht nummeriert (1941)</ref> Glaubt man dem Untersuchungsbefund, muss man sich Eugène Wallner als vorzeitig gealterten, bereits gebrechlichen Mann, mit weißen Haaren und vornübergebeugter Haltung vorstellen.<ref name="86fc08c757fbf41231f9e70eda2e8669763327a7">Körperliche Untersuchung vom 30.07.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Ein Foto enthält die Krankenakte nicht.  


Der letzte Eintrag in der Krankengeschichte in Stephansfeld am 5. Januar 1944 stellt lapidar fest: „Zustand unverändert“.€€€Eintragung in Krankengeschichte vom 5.01.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Gegen Ende des Jahres 1943 war in den elsässischen Heil- und Pflegeanstalten Stephansfeld und Hördt die Vollbelegung erreicht worden und es zeichnete sich Bettenknappheit ab.€€€Heinz Faulstich, ''Hungersterben in der Psychiatrie 1914-1949 mit einer Topographie der NS-Psychiatrie'' (Freiburg im Breisgau: Lambertus, 1998). S. 362.€€€ Daher ordnete der oberste badische Medizinalbeamte, Ludwig Sprauer (1884-1962) an, jeweils 50 Patienten aus den beiden Anstalten nach in die hessische Anstalt Hadamar zu verlegen. Am 5. Januar 1944 wurden die 100 Patienten in einer über 22-stündigen Zugreise nach Hadamar deportiert.€€€Murielle Habay, Geneviève Herberich-Marx, und Freddy Raphaël, „L’identité-stigmate: l’extermination de malades mentaux et d’asociaux alsaciens durant la seconde guerre mondiale“, ''Revue des sciences sociales de la France de l’Est'', Nr. 18 (1991): 38–62. S. 57.€€€ Dazu gehörte auch Eugène Wallner. Wie er die Verlegung erlebt hat, bleibt im Dunkeln. In Hadamar angekommen ist am 1. Februar in der Krankenakte zu lesen: „Zerfiel in den letzten Tagen rapid. [...] Ganz schwach. Heute morgen Kollaps.“€€€Eintragung in Krankengeschichte vom 1.02.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Krankengeschichte in Hadamar weitergeführt. in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Und einen Tag später: „Erholt sich nicht mehr. Heute Exitus an Marasmus senilis“€€€Eintragung in Krankengeschichte vom 2.02.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Krankengeschichte in Hadamar weitergeführt. in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ In der Sterbeurkunde wurde als Todesursache „Altersschwäche“ angegeben.€€€Sterbeurkunde vom 2.02.1944, Krankenakte Wallner, Eugen, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407€€€ Dies war eine gängige Diagnose in dieser Phase der Krankenmorde, die den Angehörigen einen natürlichen Tod suggerieren sollte. Die Anstalt Hadamar hatte in dieser Zeit eine Sterberate von über 70 Prozent. Ob es sich bei dem angegebenen Datum tatsächlich um den Tag der Ermordung handelt, muss offenbleiben, da der Todeszeitpunkt ebenfalls oft gefälscht wurde.€€€Weiterführend: Dorothea Roer und Dieter Henkel, Hrsg., Psychiatrie im Faschismus. Die Anstalt Hadamar 1933-1945, 5. (Frankfurt am Main: Mabuse, 1996). Uta George, Hadamar: Heilstätte, Tötungsanstalt, Therapiezentrum (Marburg: Jonas-Verlag, 2006).€€€ Außer diesen fragwürdigen Angaben ist über die letzten Lebenstage Eugène Wallner nichts zu erfahren.
Eugène Wallner wurde am 24. Mai 1879 in damals zum deutschen Kaiserreich gehörenden Straßburg geboren.<ref name="1d3c6b4e6dbd46ffcb55f96bbcec3d2fcc4213fe">Acte de naissance d’Eugène Wallner, Acte n°1589/1879, Archives départementales du Bas-Rhin, État civil de Strasbourg, 4E482/97, 4E482/98.</ref> Sein Vater Guillaume (Wilhelm) Wallner stammte aus Rixingen in Lothringen (Réchicourt-le-Château) und seine Mutter Célestine, geborene Adam, kam aus Schiltigheim bei Straßburg. Er hatte vier Geschwister, darunter auch eine Zwillingsschwester, Emilie Maria und die Familie lebte in der Metzgergießen 30 (rue des bouchers) in Strasbourg.<ref name="f28c4991adb422b95d8b065a7ccd5fd2d8de499f">Acte de naissance d’Emilie Maria Wallner, Acte n°1588/1879, Archives départementales du Bas-Rhin, État civil de Strasbourg, 4E482/97, 4E482/98.</ref> Vielmehr ist nicht über sein Leben vor seiner Erkrankung zu erfahren – zuletzt war der ledige Tagelöhner „ohne festen Wohnsitz“.<ref name="f25809a9abdbb80e669e5a16c135bd3fc4293267">Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Einmal von einem Arzt nach dem Grund gefragt, warum er nicht geheiratet habe, antwortete er: „ich habe einmal was gehabt, aber dann haben sie mit Schikanen gesucht, dann hab ich’s gehen lassen. Jetzt bin ich einsam, deswegen lass ich den Mut nicht sinken.“ Zuletzt habe er Gelegenheitsarbeiten verrichtet, „half beim Schneeschaufeln usw.“ Manchmal habe er auch gar keine Arbeit gefunden. „Es ist mir vorgekommen, dass ich unter der Brücke geschlafen habe, oder bei der Polizei“. Die restliche Dokumentation seines Lebenslaufs erschöpft sich in dem knappen Vermerk: „hat immer unregelmässig gearbeitet“.<ref name="a7f5d51778d4c246c0abe62ee37e3ac2cf4f20db">Anamnese vom 30.7.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Der zu jeder Krankenakte gehörige Personalbogen verrät, dass er zum Zeitpunkt der Aufnahme in die Psychiatrie „keine Angehörigen mehr“ gehabt hat. Neben dieser Angabe ist auch diejenige über seinen Zivilstand mit einem roten Stift unterstrichen.<ref name="f25809a9abdbb80e669e5a16c135bd3fc4293267">Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Dem entgegen steht die Eintragung auf den nachfolgenden Seiten des „Zeugnis für die Ortspolizeibehörde über die Aufnahme in eine öffentliche Irrenanstalt“, wo Folgendes zu lesen ist „in Grafenstaden soll noch ein Bruder des Erkrankten wohnhaft sein. Dessen Anschrift ist nicht bekannt.“<ref name="dd50e5331a93280a7988b123b73ff912ebf8671a">Zeugnis der Ortspolizeibehörde über Aufnahme in eine öffentliche oder private Irrenanstalt vom 5.06.1941 [Unterschrift unleserlich], Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref>
 
Am 28. Juli 1941 wurde Eugène Wallner in die Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld verbracht. Die Jahre in der Anstalt scheinen gänzlich von seiner Krankheit im Sinne einer „senilen Depression“ bestimmt gewesen zu sein, wie der behandelnde Arzt Eugène Wallners Zustand nach zweiwöchigem Aufenthalt zusammenfasste und erläuternd hinzufügte: „Ausfälle der geistigen Leistungen“, [h]ypochondrische Wahnideen“ und „Affektlabilität“.<ref name="2ec510715693d2b8f7009bd9ebbfc9f5f8092697">„Bericht nach 14 Tagen“ vom 11.08.1941, Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Vor allem die nicht korrigierbare Vorstellung, an diversen schweren Krankheiten zu leiden, findet sich immer wieder in den Eintragungen der Krankengeschichte: „Ich hätte eigentlich in die Chirurgische Klinik gehen sollen. Ich habe einen Schlaganfall im höchsten Grade. Ich kann nicht schlafen. Ich kann mein Leben jede Minute aufgeben. Der Schlag gehört abgetötet, Morgens und Abends eine Spritze.“<ref name="1ce19379ab5e789d0c9c9cd3eae1f8945f7c4127">„Ärztlicher Befund“ vom 28.07.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Oder an anderer Stelle: „Ich habe Herzklopfen. Ich zittere vor Wut. Ich bin verloren.“<ref name="9a69bd64c3bbd51295a7645002c2511bd0b3f6c8">Eintragung in Krankengeschichte vom 16.08.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Zunächst war er in den Augen des Personal ein „ziemlich ruhiger seniler Kranker“.<ref name="d64fde7dbc04a99f49284f2c2ac2ec0837f565cc">Eintragung in Krankengeschichte vom 11.10.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Dies veränderte sich im Jahr 1942 zunehmend. So wurde in der ärztlichen Dokumentation der Krankengeschichte notiert: „Queruliert wegen dem Essen. Von dem rauen Brot bekommt er einen blutigen Rachen. Er verlangt mehr zu essen, damit er das raue Brot weglassen kann. Er glaubt, dass er sterben muss.“ Mehrfach wurde vermerkt, dass er „jammere“. Eugène Wallner sagte über sich selbst: „Sein Verstand ist noch gut, ist noch massiv.“ Und weiter: „Sterben tut niemand gern. Ich habe einen harten bösen Tod auf mir. Ich will mehr zu essen haben, dicke Sachen. Ich muss Schleim spucken, alles kommt von dem harten Brot.“<ref name="424ea175e17fa417a6aec756ae58971e085e2f10">Eintragung in Krankengeschichte vom 16.06.1942, Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Glaubt man der Akte, so nahmen die Unruhezustände weiter zu und er wurde mit seinen Klagen und Beschwerden zunehmend als Belastung für das Personal im Anstaltsalltag beschrieben. Zu Beginn des Jahres 1943 „klagt[e]“ Eugène Wallner „dauernd über Misshandlungen“ und äußerte den Wunsch nach Entlassung. „Er könne jede Arbeit verrichten. Er glaubt man wolle ihn lebenslang einsperren [,] „in Gefangenschaft hineintreiben“. Man habe ihn im Saal herumgeschlagen und herumgestoßen.<ref name="bbc0cb034ddbda7612b3b3e21eee8d6486772179">Eintragung in Krankengeschichte vom 5.01.1943, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Ob seine wiederholten Schilderungen von physischer Gewalterfahrung durch das Personal oder andere Kranke als Teil seiner psychotischen Symptomatik zu verstehen sind oder einen realen Hintergrund hatten, bleibt offen – denkbar ist jedenfalls beides.
 
Der letzte Eintrag in der Krankengeschichte in Stephansfeld am 5. Januar 1944 stellt lapidar fest: „Zustand unverändert“.<ref name="4181a7804f4364c029247303ae702120ec93de24">Eintragung in Krankengeschichte vom 5.01.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Gegen Ende des Jahres 1943 war in den elsässischen Heil- und Pflegeanstalten Stephansfeld und Hördt die Vollbelegung erreicht worden und es zeichnete sich Bettenknappheit ab.<ref name="f5fbc72290606b132f950b4752a98f280c5b8b3c">Heinz Faulstich, ''Hungersterben in der Psychiatrie 1914-1949 mit einer Topographie der NS-Psychiatrie'' (Freiburg im Breisgau: Lambertus, 1998). S. 362.</ref> Daher ordnete der oberste badische Medizinalbeamte, Ludwig Sprauer (1884-1962) an, jeweils 50 Patienten aus den beiden Anstalten nach in die hessische Anstalt Hadamar zu verlegen. Am 5. Januar 1944 wurden die 100 Patienten in einer über 22-stündigen Zugreise nach Hadamar deportiert.<ref name="8d822865d29fa29ee4590733f8e9c7c5831969f6">Murielle Habay, Geneviève Herberich-Marx, und Freddy Raphaël, „L’identité-stigmate: l’extermination de malades mentaux et d’asociaux alsaciens durant la seconde guerre mondiale“, ''Revue des sciences sociales de la France de l’Est'', Nr. 18 (1991): 38–62. S. 57.</ref> Dazu gehörte auch Eugène Wallner. Wie er die Verlegung erlebt hat, bleibt im Dunkeln. In Hadamar angekommen ist am 1. Februar in der Krankenakte zu lesen: „Zerfiel in den letzten Tagen rapid. [...] Ganz schwach. Heute morgen Kollaps.“<ref name="183293e4c526bb1a56705cda21a0f9d579de70fb">Eintragung in Krankengeschichte vom 1.02.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Krankengeschichte in Hadamar weitergeführt. in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Und einen Tag später: „Erholt sich nicht mehr. Heute Exitus an Marasmus senilis“<ref name="a7ff21ebd16212eb61c131e3bd5345baca15b9a0">Eintragung in Krankengeschichte vom 2.02.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Krankengeschichte in Hadamar weitergeführt. in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> In der Sterbeurkunde wurde als Todesursache „Altersschwäche“ angegeben.<ref name="21d206d7b933e3aeccd8ad277d49a58eb220b3cc">Sterbeurkunde vom 2.02.1944, Krankenakte Wallner, Eugen, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407</ref> Dies war eine gängige Diagnose in dieser Phase der Krankenmorde, die den Angehörigen einen natürlichen Tod suggerieren sollte. Die Anstalt Hadamar hatte in dieser Zeit eine Sterberate von über 70 Prozent. Ob es sich bei dem angegebenen Datum tatsächlich um den Tag der Ermordung handelt, muss offenbleiben, da der Todeszeitpunkt ebenfalls oft gefälscht wurde.<ref name="90ade80e87ecc4bbacf8de628598ea5c24c4f619">Weiterführend: Dorothea Roer und Dieter Henkel, Hrsg., Psychiatrie im Faschismus. Die Anstalt Hadamar 1933-1945, 5. (Frankfurt am Main: Mabuse, 1996). Uta George, Hadamar: Heilstätte, Tötungsanstalt, Therapiezentrum (Marburg: Jonas-Verlag, 2006).</ref> Außer diesen fragwürdigen Angaben ist über die letzten Lebenstage Eugène Wallner nichts zu erfahren.
 
Lea Münch
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Eugène Wallner
Prénom Eugène
Nom Wallner
Sexe masculin
Naissance 24 mai 1879 (Strasbourg)
Décès 2 février 1944 (Hadamar)
Profession du père Tagner

Identités Wallner, Eugen Alfred


« Je suis tout seul maintenant, mais je ne baisse pas les bras pour autant. »

Eugène Alfred Wallner (24 mai 1879 – 2 février 1944)

Eugène (Eugen) Alfred Wallner est l’une des trois victimes du programme d« euthanasie » national-socialiste originaires d’Alsace dont le passage dans les établissements hospitalo-universitaires de la RUS a débuté par une admission à la clinique psychiatrique de l’hôpital civil de Strasbourg en 1941 et dont l’identité a pu être retrouvée grâce aux travaux de la commission. Après l’annexion de l’Alsace en novembre 1940 au mépris du droit international, les établissements de soins psychiatriques ont aussi subi une réorganisation. La clinique a d’abord été dirigée, à titre provisoire, par l’Alsacien Charles Buhecker (1903-1989). Toutes les cliniques de l’hôpital civil ont officiellement été placées sous la responsabilité du chef de l’administration civile en Alsace[26] au 1er avril 1941, et la « Reichsuniversität » Straßburg a été inaugurée le 23 novembre 1941. La chaire de psychiatrie et de neurologie a alors été attribuée à August Bostroem(1886- 1944), effectivement présent sur les lieux au cours du semestre d’hiver 1942/43[27]. Après son rattachement au Gau de Bade, l’Alsace comptait deux asiles psychiatriques voués à la prise en charge des patients souffrant de pathologies psychiatriques chroniques et situés dans la périphérie de Strasbourg : Stephansfeld et Hoerdt. Entre 1941 et 1944, près de 15 % des patients admis à la clinique psychiatrique de la RUS ont été transférés vers l’établissement de Stephansfeld[28]. Eugène Wallner était l’un d’entre eux. Il a été assassiné durant l’hiver 1944 à l’asile psychiatrique d’Hadamar[29].

Biographie

Eugène Wallner est admis le 21 mai 1941 à la clinique psychiatrique de la Reichsuniversität Straßburg sur les conseils d’un médecin en cabinet privé ; il est alors âgé de 51 ans. Le médecin qui le reçoit, le docteur Frey [Querverweis zu Bio im Wiki], note simplement la brève observation suivante : « état d’agitation léger, discours incohérent, idées hypocondriaques. » Et plus loin : « n’admet pas d’abus d’alcool, mais cela semble incorrect. » L’observation ayant conduit à cette conclusion est mentionnée : « tremblement des membres »[30]. Comme aucune amélioration de son état de santé n’est constatée pendant son hospitalisation, le diagnostic de « psychose sénile » est formulé et il est transféré le 28 juillet 1941 à l’asile psychiatrique de Stephansfeld[31]. Si l’on en croit le résultat de l’examen, Eugène Wallner fait plus vieux que son âge ; c’est un homme déjà affaibli, aux cheveux blancs, qui se tient penché en avant[32]. Le dossier médical ne contient aucune photographie.

Eugène Wallner naît le 24 mai 1879 à Strasbourg, ville qui appartient alors à l’Empire germanique[8]. Son père Guillaume (Wilhelm) Wallner est originaire de Rixingen en Moselle (Réchicourt-le-Château) et sa mère Célestine, née Adam, vient de Schiltigheim, une commune à la périphérie de Strasbourg. Il a quatre frères et sœurs dont une sœur jumelle, Emilie Maria, et la famille vit Metzgergießen 30 (rue des bouchers) à Strasbourg[9]. Il existe peu d’informations sur sa vie avant la maladie, hormis la précision que ce travailleur journalier célibataire n’a pas de « domicile fixe »[33]. À un médecin qui lui demande pourquoi il ne s’est jamais marié, il rétorque : « j’ai eu quelque chose un jour, mais ensuite ils m’ont cherché des noises et j’ai laissé tomber. Je suis tout seul maintenant, mais je ne baisse pas les bras pour autant. » À la fin, il faisait des petits boulots : « il aidait à déblayer la neige, ce genre de choses. » Mais parfois il ne trouvait aucun travail. « Il m’est arrivé de dormir sous les ponts ou au poste de police » explique-t-il. Le reste de la documentation sur sa vie se résume à une note concise : « a toujours travaillé de manière irrégulière. »[34] La fiche de renseignements personnels annexée à tout dossier médical indique par ailleurs qu’il n’avait « plus aucune famille » au moment de son admission en psychiatrie. À côté de cette information, celle qui concerne son état civil est aussi soulignée en rouge[33]. En revanche, une entrée sur les pages suivantes du Zeugnis für die Ortspolizeibehörde über die Aufnahme in eine öffentliche Irrenanstalt (certificat d’admission dans un asile psychiatrique public à destination des autorités de police locale) indique que « l’un des frères du malade serait domicilié à Graffenstaden. Son adresse est inconnue. »[35]

Le 28 juillet 1941, Eugène Wallner est transféré à l’asile psychiatrique de Stephansfeld. Sa maladie, à savoir une « dépression sénile », semble avoir à elle seule conduit à son internement durant des années à l’asile psychiatrique, comme l’atteste le résumé du médecin sur l’état d’Eugène Wallner après deux semaines d’hospitalisation : « atteinte des capacités mentales, idées délirantes de nature [h]ypochondriaque » et « labilité émotionnelle »[36]. Le dossier médical mentionne à de très nombreuses reprises que le patient croit souffrir de différentes maladies graves et qu’il n’en démord pas : « J’aurais en réalité dû aller au service de chirurgie. J’ai une attaque cérébrale du plus haut niveau. Je ne peux pas dormir. Je peux perdre la vie d’une minute à l’autre. Il faut achever l’attaque, une piqûre matin et soir. »[37] Ou encore ailleurs : « J’ai des palpitations. Je tremble de rage. Je suis perdu. »[38] Au départ, le personnel le considère comme « un malade sénile plutôt calme. »[39]. Cela change progressivement durant l’année 1942. Ainsi, les notes prises par le médecin dans son dossier médical précisent : « a des revendications concernant la nourriture. Le pain sec lui écorche la gorge. Il réclame plus à manger pour pouvoir arrêter de prendre le pain sec. Il pense qu’il va mourir ». Il est indiqué à plusieurs reprises qu’ « il geint ». Par ailleurs, Eugène Wallner dit à propos de lui-même : « Sa compréhension est encore bonne, elle est très importante. » Et plus loin : « Personne n’aime mourir. Une mort dure et laide m’attend. Je veux avoir plus à manger, des choses consistantes. Je crache des glaires, tout ça à cause du pain dur. »[40] Si l'on en croit son dossier, son état d’agitation ne cesse d’empirer et ses plaintes ainsi que ses troubles sont progressivement décrits comme une charge pour le personnel de l’asile. Au début de l’année 1943, Eugène Wallner « se plaint sans cesse de maltraitance » et il exprime le souhait de quitter l’établissement. « Il dit qu’il peut faire n’importe quel travail. Il pense qu’on veut l’enfermer à vie [,] le garder en captivité ». Il prétend s’être fait battre et avoir été bousculé dans la salle[41]. Cela étant, on ignore si ses descriptions répétées de violence physique par le personnel ou d’autres malades sont le fruit de ses symptômes psychotiques ou le reflet de la réalité ; les deux sont concevables.
La dernière observation sur le dossier médical à Stephansfeld date du 5 janvier 1944 et a été ajoutée à la main[42]. Elle est lapidaire : « état inchangé »[42].
Vers la fin de l’année 1943, les asiles psychiatriques alsaciens de Stephansfeld et Hoerdt ayant atteint leur capacité d’accueil maximale, les lits disponibles viennent à manquer[43]. C’est la raison pour laquelle Ludwig Sprauer (1884-1962), oberster Medizinalbeamte (directeur général de l’Office régional des affaires sanitaires et sociales) de Bade, ordonne le transfert de 50 patients de chacun des asiles vers l’établissement de Hadamar (Hesse). Le 5 janvier 1944, les 100 patients sont déportés vers Hadamar lors d’un voyage en train qui dure vingt-deux  heures[44]. Eugène Wallner fait partie du convoi. On ignore comment il a vécu ce transfert. Arrivé à Hadamar, son dossier médical indique à la date du 1er février : « Dégradation rapide ces derniers jours. [...] Très faible. Collapsus ce matin. »[45] Et le jour suivant : « Ne récupérera pas. Décès ce jour par marasme sénile »[46]. Sur le certificat de décès, la cause de la mort qui est indiquée est la suivante : « faiblesse due à l’âge »[47]. Durant cette phase de l’extermination des malades, il s’agissait d’un diagnostic courant qui était censé suggérer une mort naturelle aux proches de la victime. Le taux de décès à l’asile psychiatrique de Hadamar s’élevait à plus de 70 pour cent à cette époque. On ignore si la date indiquée correspond bien au jour du meurtre car les dates de décès étaient elles aussi fréquemment falsifiées[48]. Il n’existe à ce jour aucune information sur les derniers jours d’Eugène Wallner hormis ces données qu'il faut à prendre avec prudence.

Lea Münch

Traduction : Silke Vaissière-Trontin


Repères

Localisations

Nationalités

  • Alsacien (1879 - 1944)
  • Allemand (1879 - 1919)
  • Français (1919 - 1944)

Confessions

  • Catholique

Publications

1879-05-24T00:00:00Z
Vie privée
Naissance
1944-02-02T00:00:00Z
Vie privée
Décès
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Références



  1. AVES, 7 AH 008, n. pag. [fot. 79]
  2. Reichsuniversität Straßburg. Personal- und Vorlesungsverzeichnis. Wintersemester 1942/43. Heitz&Co, Straβburg, 1943, S. 37.
  3. Münch, Lea: Von Straßburg nach Hadamar. NS-Psychiatrie und Patient*innenschicksale im Elsass. In: Bonah/Schmaltz/Weindling: RUS-Sammelband.
  4. Sterbeurkunde von Eugène Wallner, Akte Nr. 105/1944, ITS Digital Archive, Arolsen Archives, 2.2.2.2, Dok. 76896163
  5. Anamnese, undatiert, ADHVS Psychiatrische Krankenakte RUS Wallner, Eugen; nicht nummeriert (1941)
  6. Aktendeckel, ADHVS Psychiatrische Krankenakte RUS Wallner, Eugen; nicht nummeriert (1941)
  7. Körperliche Untersuchung vom 30.07.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  8. 8,0 et 8,1 Acte de naissance d’Eugène Wallner, Acte n°1589/1879, Archives départementales du Bas-Rhin, État civil de Strasbourg, 4E482/97, 4E482/98.
  9. 9,0 et 9,1 Acte de naissance d’Emilie Maria Wallner, Acte n°1588/1879, Archives départementales du Bas-Rhin, État civil de Strasbourg, 4E482/97, 4E482/98.
  10. 10,0 et 10,1 Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  11. Anamnese vom 30.7.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  12. Zeugnis der Ortspolizeibehörde über Aufnahme in eine öffentliche oder private Irrenanstalt vom 5.06.1941 [Unterschrift unleserlich], Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  13. „Bericht nach 14 Tagen“ vom 11.08.1941, Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  14. „Ärztlicher Befund“ vom 28.07.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  15. Eintragung in Krankengeschichte vom 16.08.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  16. Eintragung in Krankengeschichte vom 11.10.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  17. Eintragung in Krankengeschichte vom 16.06.1942, Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  18. Eintragung in Krankengeschichte vom 5.01.1943, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  19. Eintragung in Krankengeschichte vom 5.01.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  20. Heinz Faulstich, Hungersterben in der Psychiatrie 1914-1949 mit einer Topographie der NS-Psychiatrie (Freiburg im Breisgau: Lambertus, 1998). S. 362.
  21. Murielle Habay, Geneviève Herberich-Marx, und Freddy Raphaël, „L’identité-stigmate: l’extermination de malades mentaux et d’asociaux alsaciens durant la seconde guerre mondiale“, Revue des sciences sociales de la France de l’Est, Nr. 18 (1991): 38–62. S. 57.
  22. Eintragung in Krankengeschichte vom 1.02.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Krankengeschichte in Hadamar weitergeführt. in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  23. Eintragung in Krankengeschichte vom 2.02.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Krankengeschichte in Hadamar weitergeführt. in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  24. Sterbeurkunde vom 2.02.1944, Krankenakte Wallner, Eugen, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407
  25. Weiterführend: Dorothea Roer und Dieter Henkel, Hrsg., Psychiatrie im Faschismus. Die Anstalt Hadamar 1933-1945, 5. (Frankfurt am Main: Mabuse, 1996). Uta George, Hadamar: Heilstätte, Tötungsanstalt, Therapiezentrum (Marburg: Jonas-Verlag, 2006).
  26. AVES, 7 AH 008, n. pag. [photographie 79]
  27. Reichsuniversität Straßburg. Personal- und Vorlesungsverzeichnis. Wintersemester 1942/43. Heitz&Co, Straβburg, 1943, S. 37. [Annuaire du personnel et catalogues de cours. Semestre d’hiver 1942/43. Heitz&Co, Strasbourg, 1943, p. 37.]
  28. Lea Münch: Von Straßburg nach Hadamar. NS-Psychiatrie und Patient*innenschicksale im Elsass. In: Bonah, Schmaltz, Weindling: RUS-Sammelband. (à paraître)
  29. Sterbeurkunde von Eugène Wallner, Akte Nr. 105/1944, ITS Digital Archive, Arolsen Archives, 2.2.2.2, Dok. 76896163. [Certificat de décès d’Eugène Wallner, dossier n°105/1944, ITS Digital Archive, Arolsen Archives, 2.2.2.2, Dok. 76896163.]
  30. Anamnese, undatiert, ADHVS Psychiatrische Krankenakte RUS Wallner, Eugen; nicht nummeriert (1941). [Anamnèse, non datée, dossier psychiatrique ADHVS de la RUS de Wallner Eugen, non numéroté (1941).]
  31. Aktendeckel, ADHVS Psychiatrische Krankenakte RUS Wallner, Eugen; nicht nummeriert (1941). [Chemise du dossier, ADHVS dossier psychiatrique de la RUS de Wallner Eugen, non numéroté (1941).]
  32. Körperliche Untersuchung vom 30.07.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Examen physique du 30/07/1941, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  33. 33,0 et 33,1 Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Fiche de renseignements personnels, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n° 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  34. Anamnese vom 30.7.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Anamnèse du 30/07/1941, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  35. Zeugnis der Ortspolizeibehörde über Aufnahme in eine öffentliche oder private Irrenanstalt vom 5.06.1941 [Unterschrift unleserlich], Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407 [Certificat des autorités de police locale pour l’admission dans un asile public ou privé du 05/06/1941, [signature illisible], fiche de renseignements personnels, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  36. „Bericht nach 14 Tagen“ vom 11.08.1941, Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, in: Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407 [« Rapport après 14 jours » du 11/08/1941, fiche de renseignements personnels, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407]
  37. Ärztlicher Befund“ vom 28.07.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [« Constat médical » du 28/07/1941, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  38. Eintragung in Krankengeschichte vom 16.08.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 16/08/1941, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  39. Eintragung in Krankengeschichte vom 11.10.1941, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 11/10/1941, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407]
  40. Eintragung in Krankengeschichte vom 16.06.1942, Personalbogen, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 16/06/1942, fiche de renseignements personnels, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  41. Eintragung in Krankengeschichte vom 5.01.1943, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 05/01/1943, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  42. 42,0 et 42,1 Eintragung in Krankengeschichte vom 5.01.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 05/01/1944, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  43. Heinz Faulstich: Hungersterben in der Psychiatrie 1914-1949 mit einer Topographie der NS-Psychiatrie. Freiburg im Breisgau: Lambertus, 1998, p. 362.
  44. Murielle Habay, Geneviève Herberich-Marx, Freddy Raphaël: „L’identité-stigmate: l’extermination de malades mentaux et d’asociaux alsaciens durant la seconde guerre mondiale“, Revue des sciences sociales de la France de l’Est, Nr. 18 (1991): p. 38–62, ici p. 57
  45. Eintragung in Krankengeschichte vom 1.02.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Krankengeschichte in Hadamar weitergeführt. Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 01/02/1944, dossier psychiatrique de l’asile psychiatrique de Stephansfeld n°157, dossier médical transféré à Hadamar, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  46. Eintragung in Krankengeschichte vom 2.02.1944, Psychiatrische Krankenakte Heil- und Pflegeanstalt Stephansfeld Nr. 157, Krankengeschichte in Hadamar weitergeführt. Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Entrée au dossier du 02/02/1944, dossier psychiatrique de l’asile psychiatriq ue de Stephansfeld n°157, dossier médical transféré à Hadamar, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  47. Sterbeurkunde vom 2.02.1944, Krankenakte Wallner, Eugen, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407. [Certificat de décès du 02/02/1944, dossier médical de Wallner Eugène, Archiv des Landeswohlfahrtsarchivs Hessen 12, 407.]
  48. Informations complémentaires : Dorothea Roer, Dieter Henkel (dir.): Psychiatrie im Faschismus. Die Anstalt Hadamar 1933-1945. Frankfurt am Main: Mabuse, 1996, p. 5. Uta George: Hadamar: Heilstätte, Tötungsanstalt, Therapiezentrum. Marburg: Jonas-Verlag, 2006.