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|Titre=Dr.med.
|Resume_fr=Friedrich/Fritz Klinge (1892-1974) est un pathologiste spécialisé dans la recherche sur les allergies et les rhumatismes. Il dirige les instituts de pathologie et de pathologie expérimentale de la ''Reichsuniversität Straßburg'' de 1941 à 1944. En parallèle de ses activités civiles liées à la recherche et l’enseignement universitaires, Klinge travaille dès 1939 comme ''Beratender Pathologe'' (pathologiste consultant) de la Wehrmacht et obtient le grade d’''Oberfeldarzt der Reserve'' (médecin en chef de réserve) au sein du ''Wehrkreises V'' (région militaire du sud-est de l’Allemagne) en Alsace annexée. Après 1945, il s’installe à Mayence et s’y établit comme pathologiste. Peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est nommé professeur d’anatomie pathologique à l’université nouvellement créée de la ville.
|Contexte_fr=Pour info :
|Resume_de=Friedrich/Fritz Klinge (1892-1974) war Pathologe mit dem Schwerpunkt Allergie- und Rheumaforschung. Von 1941 bis 1944 leitete er das Pathologische und das Experimentell-Pathologische Institut der Reichsuniversität Strassburg. Parallel zu seiner zivilen Tätigkeit in der universitären Forschung und Lehre arbeitete Klinge seit 1939 als beratender Pathologe der Wehrmacht, zuletzt im Rang eines Oberfeldarztes der Reserve im Wehrkreises V (Südwestdeutschland) im besetzten Elsass. Nach 1945 lebte und arbeitete er als Pathologe in Mainz, wo er kurz nach Ende des Zweiten Weltkrieges zum Professor für Pathologische-Anatomie an der neu gegründeten Universität berufen wurde.
|Contexte_fr====Biographie, carrière scientifique et politique===
 
Fritz Klinge naît le 8 novembre 1892 dans la ville de Peine, près de Hanovre, au sein d’une famille de confession protestante. Klinge fait des études de médecine à Bonn, Leipzig, Göttingen et Munich. Ces dernières sont interrompues par son service militaire pendant la Première Guerre mondiale. Après la guerre, Klinge retourne à Munich en décembre 1918 et intègre l’''Einwohnerwehr'' (défense des citoyens), un groupe paramilitaire antirépublicain qui s’oppose par les armes à la révolution de (1918-1919) et à ses partisans.
 
En 1919, il passe avec succès l’examen d’État à Munich et valide sa thèse de doctorat sous la direction de Ferdinand Sauerbruch à la clinique chirurgicale de Munich. Klinge travaille ensuite à l’institut de pathologie de l’université de Munich aux côtés de Max Borst, qui de son côté a intégré le groupe paramilitaire antirévolutionnaire Freikorps Epp après la guerre. En 1925, Klinge déménage à Bâle (en Suisse) pour travailler avec Robert Rössle, avant de rentrer en Allemagne un an plus tard. De 1926 à 1934, il occupe un poste de prosecteur avec Werner Hueck à l’institut de pathologie de Leipzig où il obtient son habilitation en 1927. L’année suivante, il est promu médecin chef à l’hôpital universitaire. En 1934, Klinge est nommé professeur à Münster et il prend la direction de l’institut de pathologie de l’université de la ville. Concernant ses convictions politiques, Klinge intègre la SA (''Sturmabteilung'') du NSDAP en juillet 1933 et il est membre du NSKK, le ''Nationalsozialistisches Kraftfahrkorps'' (Corps de transport et d’approvisionnement national-socialiste), du ''Nationalsozialistischer Deutscher Dozentenbund'' (Union allemande des enseignants universitaires nationaux-socialistes) et du NSDAP à partir de 1936.
 
Après avoir été incorporé dans la nouvelle armée allemande au poste de médecin assistant en 1936, Klinge est promu au grade de ''Stabsarzt'' (médecin-capitaine) en 1937. Il prend part à la campagne de Pologne en 1939 ainsi qu’à l’invasion de la France par les troupes allemandes en 1940 en tant que pathologiste consultant.
 
En avril 1941, Klinge déménage à Strasbourg pour superviser la rénovation et l’extension de l’institut de pathologie de l’université allemande qui doit y est construite – institut dont la direction lui a été confiée. Fritz Klinge est officiellement nommé à la chaire d’anatomie pathologique et de pathologie générale à partir du 1er juillet 1941 et il prend la direction de l’institut de pathologie de l’université de Strasbourg.
 
Lorsque les troupes alliées libèrent la ville le 23 novembre 1944, Klinge, entretemps devenu ''Oberfeldarzt'' de réserve, ainsi que d’autres professeurs de la faculté de médecine de la ''Reichsuniversität'' sont capturés par l’armée américaine. Au cours de sa détention dans le camp 404 de Septèmes, non loin de Marseille, Klinge écrit un manuel intitulé ''Der Sektionskurs und was dazu gehört auch zur Zusammenarbeit der Pathologen mit dem Arzt'' (Le Cours d’autopsie et ses implications, dont la collaboration entre le pathologiste et le médecin) qui est publié en 1948.
 
Après sa libération en juin 1946, le pathologiste travaille alors à l’hôpital civil de Wiesbaden. Le 12 novembre 1946, il devient professeur à la nouvelle université de Mayence où il est chargé de la direction de l’institut de pathologie anatomique de la faculté de médecine de la ville de 1947 à 1959.
 
Fritz Klinge se marie en 1922. Il a deux fils : Karl, né en 1924, qui s’inscrit à la faculté de médecine de Strasbourg en 1942, et Hans, né en 1928, qui se lance dans des études de géologie, de pédologie et de microbiologie après la guerre et mène par la suite des recherches en limnologie.
 
Fritz Klinge décède le 21 juin 1974 à Mayence-Budenheim.
 
 
===L’institut de pathologie de la ''Reichsuniversität Straßburg'' sous la direction de Fritz Klinge===
 
En 1941, Klinge est nommé professeur d’anatomie pathologique et de pathologie générale, ainsi que directeur des deux instituts de pathologie de la ''Reichsuniversität'', à savoir l’institut d’anatomie pathologique et l’institut de pathologie expérimentale. L’institut de pathologie de l’université joue un rôle primordial non seulement dans les activités médicales de l’hôpital civil mais également pour la formation des étudiants de médecine. Les échantillons de tissus ou d’organes prélevés sur des patients vivants à l’hôpital y sont envoyés pour étayer les diagnostics. Les médecins de l’hôpital y envoient également les corps de patients décédés pour qu’ils y soient autopsiés lorsque la cause principale du décès n’est pas certaine. En outre, les préparations ou organes qui présentent un intérêt scientifique majeur y sont préparés afin d’être présentés en cours aux étudiants, et dans presque chaque hôpital, ces préparations humaines (et animales) sont préparées et conservées avec soin afin d’intégrer la collection d’un institut universitaire.
 
 
===Les thèses de médecine===
 
Pendant la période où Friedrich Klinge a travaillé à Strasbourg, il a supervisé les thèses de dix doctorants (voir ci-dessous). Nombre d’étudiants ayant préparé une thèse de médecine à la ''Reichsuniversität'' de Strasbourg ont tenu à remercier le directeur et le personnel de l’institut pour le soutien apporté à leur travail. C’est notamment le cas de doctorants dont les travaux portaient sur des domaines liés à la pathologie. Par exemple, l’institut a pu fournir à des étudiants des préparations microscopiques concernant telle ou telle pathologie, leur permettre de participer à une autopsie, faire confirmer le diagnostic d’un étudiant par un pathologiste, voire mettre à la disposition de ces futurs chercheurs des organes prélevés sur des patients décédés pour leurs travaux de recherche en pathologie.
 
Dans ce contexte, quatre des thèses supervisées par le professeur d’anatomie August Hirt en 1943 et en 1944 se démarquent. Pour leur travail de doctorat, ces étudiants de médecine ont observé différents organes humains avec un microscope à fluorescence : la thyroïde (Ernst Jaeger), le foie (Gerhard Teufel), les reins (Hanspeter Naegele) et les glandes surrénales (Albert Klein). C’est August Hirt qui a développé la microscopie à fluorescence dans les années 1920, avec l’aide de Philipp Ellinger. Il voulait cartographier les organes humains et leur fluorescence, et ses étudiants l’ont assisté dans cette tâche en choisissant chacun un organe humain dont ils ont étudié et documenté la fluorescence à l’aide de photographies.
 
Pour mener ces recherches, ces jeunes scientifiques avaient besoin d’organes prélevés sur des personnes décédées de mort naturelle et qui ne devaient pas avoir été affectés par ce qui avait causé la mort de ces individus. En sa qualité de directeur de l’institut de pathologie de la ''Reichsuniversität'', Fritz Klinge a largement soutenu ces recherches initiées et encadrées par August Hirt en fournissant à chaque étudiant une grande partie des organes nécessaires issus de patients décédés dans les cliniques strasbourgeoises et prélevés lors des autopsies réalisées à l’hôpital civil. Ces dernières correspondent à une pratique routinière dans le cadre de la recherche et de la collaboration des instituts de pathologie et d’anatomie au sein d’une université allemande de l’époque.
 
 
===Rhumatismes, allergies, complications après vaccination : quelques aspects de la médecine civile et militaire===
 
Outre ses activités civiles de pathologiste à la ''Reichsuniversität Straßburg'', le professeur Friedrich Klinge a également pratiqué la médecine militaire pendant la Seconde Guerre mondiale. Comme nous l’avons indiqué plus haut, il est ''Beratender Pathologe beim Wehrkreisarzt V'' (pathologiste consultant auprès du médecin du ''Wehrkreis V'') et il est promu ''Oberstarzt'' (médecin en chef) le 9 octobre 1944. En tant que pathologiste consultant, il poursuit ses recherches dans le domaine des allergies et des rhumatismes, et s’intéresse également aux effets indésirables sur la santé de vaccins préventifs. À l’époque, on rapproche les recherches sur les allergies et l’étude des complications après vaccination, lesquelles se manifestent notamment par diverses formes d’inflammation (du myocarde ou des méninges, par exemple). En 1944 parait une monographie assez conséquente de Friedrich Klinge intitulée ''Die Pathologie der Impfschäden'' (''Pathologie des complications de la vaccination'').
 
Klinge profite de sa collaboration avec la Wehrmacht pour se procurer des rapports d’autopsie, comme il l’écrit dans son ouvrage : « En effet, tous les rapports d’autopsies relatifs à des décès causés ou soupçonnés d’avoir été causés par la vaccination étaient régulièrement envoyés à la ''Berichtsammelstelle'' [la ''Wehrmacht''], qui les mit à disposition des participants de la ''4. Tagung der Beratende Ärzte'' [4e réunion des médecins consultants] qui eut lieu en mai 1943 ; il y avait 24 cas. » Klinge a en outre envoyé une lettre circulaire à ses confrères qui lui ont fait parvenir « 21 rapports d’autopsies supplémentaires ». Il s’est donc procuré un total de 45 protocoles d’autopsies de soldats décédés de complications liées à la vaccination, mais ce n’est pas lui qui a pratiqué ces autopsies.
 
Friedrich Klinge s’intéresse pendant de longues périodes aux questions relatives aux rhumatismes, aux allergies, aux maladies infectieuses et aux complications après vaccination, aussi bien dans le cadre de ses activités universitaires civiles qu’en tant que ''Beratender Pathologe'' de la ''Wehrmacht''. Ses travaux sur les pathologies rhumatismales, dont il a étudié l’étiologie et les liens avec les allergies et les maladies infectieuses, sont financés de manière continue par la ''Deutsche Forschungsgemeinschaft'' (DFG, Fonds allemand pour la recherche). Il perçoit ses premières subventions à Münster en 1934 et en 1937 pour ses projets de recherche sur la pathologie expérimentale ainsi que sur l’anatomie pathologique des rhumatismes et des allergies. En 1943 et en 1944, le ''Reichsforschungsrat'' (Conseil de la recherche du Reich) lui verse des subventions pour ses travaux à la ''Reichsuniversität Straßburg''. Après la chute du régime national-socialiste et la fin de la Seconde Guerre mondiale, Klinge poursuit ses recherches à l’université de Mayence grâce aux financements publics alloués à la recherche (1949-1958). Le fait qu’il continue à percevoir des fonds s’explique peut-être, entre autres, par le coût élevé des maladies rhumatismales, puisqu’elles induisent souvent une incapacité de travail prolongée.
 
La présence des contributions de Klinge sur la rhumatologie et les allergies  dans les volumes sur la « médecine interne » de Rudolf Schoen et non dans ceux de Franz Buchner sur la « pathologie spéciale » du rapport de la FIAT s’explique probablement par leur orientation vers des problèmes de santé et de médecine du travail. Du point de vue médico-social, et non théorique et expérimental, les travaux de Klinge ont été considérés comme significatifs, bien que cela ne soit pas l’avis de tous ses confrères, comme en témoigne la déclaration du professeur Herbert Siegmund (1892-1954). Lorsqu’en février 1944, le ''Reichserziehungsminister'' (ministre de l’Éducation, REM) réclame une évaluation professionnelle des qualités scientifiques de Klinge, Siegmund, alors directeur de l’institut de pathologie de l’université de Münster, déclare ce qui suit : « Monsieur Kl.[inge] a beau se considérer comme un candidat idéal pour [les chaires de pathologie de] Munich et Berlin, il est sans nul doute bien plus insignifiant qu’il ne voudrait le faire croire. C’est un épigone de Rössle qu’il se contente de paraphraser, dénué d’idée originale et qui se borne à considérer les allergies et les rhumatismes comme des piliers de l’étude de la pathologie. Son expérience pratique n’a rien de remarquable, ses diagnostics sont incertains. DE même, ses compétences de direction à Münster et à Strasbourg ne sont pas non convaincantes. »
Institut de pathologie expérimentale
 
 
===Institut de pathologie expérimentale===
 
Le deuxième institut scientifique installé sur le site de l’hôpital, dont le directeur est le pathologiste Fritz Klinge, est l’institut de pathologie expérimentale. Il est assisté par Helmut Kaiserling (1906-1989) qui, comme Wilhelm Eickhoff (1909-2002), a suivi Klinge en 1941 de Münster à Strasbourg. Kaiserling est chargé de réaliser des expériences animales dans le but d’identifier certains processus pathologiques dans des organismes vivants. Il a également un poste de ''Stabsarzt'' au sein de la Wehrmacht et supervise à ce titre les autopsies des corps des soldats de la Wehrmacht menées à l’institut de pathologie, lequel abrite depuis novembre 1944 la ''Wehrprosektur'' du ''Rest-Lazarett Straßburg-Bürgerspital'' (hôpital militaire de réserve installé à l’hôpital civil de Strasbourg). Néanmoins, nous ne disposons pas de sources suffisantes pour déterminer comment les pathologistes de la ''Reichsuniversität Straßburg'' se répartissaient les autopsies effectuées sur place dans le cadre de la ''Wehrprosektur.''
 
 
===''Wehrprosektur des Rest-Lazarettes Strassburg-Bürgerspital''===
 
Au total, nous n’avons retrouvé que six protocoles d’autopsie provenant de la ''Wehrprosektur'' du ''Rest-Lazarett Strassburg-Bürgerspital'' (hôpital militaire de réserve installé à l’hôpital civil de Strasbourg). Ces documents concernent des décès survenus entre le 13 et le 16 novembre 1944. Les autopsies ont été pratiquées par le docteur Kaiserling, Stabsarzt, et c’est lui qui a signé les rapports d’autopsies (''Leicheneröffnungsbefundberichte''). Dans la plupart des cas, ces autopsies militaires ne visent pas à faire clarifier a posteriori le diagnostic clinique par un pathologiste. Dans le cas des six protocoles d’autopsies que nous avons retrouvés, la cause de la blessure mortelle est à chaque fois identifiée et indiquée. Pour qu’une demande de pension de veuvage soit acceptée, le prosecteur doit prouver que le militaire est bien décédé des suites d’une blessure ou d’une maladie infectieuse contractée pendant la guerre (une septicémie, par exemple). C’est bien le cas des six soldats allemands dont les corps ont été autopsiés entre le 13 et le 16 novembre 1944 pour vérifier que les ''Wehrdienstbeschädigung'' (dommages reçus au combat) étaient bien le fait de la ''Feindeinwirkung'' (action de l’ennemi).
 
Ces protocoles d’autopsies ont été rédigés en trois exemplaires, comme c’était le cas pour tous les rapports d’autopsies des prosecteurs au service de la Wehrmacht. Néanmoins, ils n’ont pas été envoyés à leurs destinataires car la ville de Strasbourg a été libérée le 23 novembre 1944 par des unités de troupes françaises et américaines, mettant ainsi fin à l’occupation allemande.
|Contexte_de====Biographie, politischer und wissenschaftlicher Werdegang===
 
Fritz Klinge wurde am 8. November 1892 in Peine bei Hannover geboren, er war evangelischer Konfession. Das Studium der Medizin absolvierte Klinge in Bonn, Leipzig Göttingen und München, jedoch unterbrochen durch Militärdienst im Ersten Weltkrieg. Nach Ende des Krieges und der Rückkehr nach München im Dezember 1918 schloss Klinge sich der antirepublikanischen „Einwohnerwehr“ an, die mit Waffengewalt die Novemberrevolution und ihre Anhänger bekämpfte.
 
1919 legte er das Staatsexamen in München ab und promovierte bei Ferdinand Sauerbruch an der Chirurgischen Klinik in München. Anschließend arbeitete Klinge bei Max Borst, der sich nach Kriegsende ebenfalls im bewaffneten gegenrevolutionären „Freikorps Epp“ organisiert hatte, am Pathologischen Institut der Universität München. 1925 wechselte Klinge nach Basel in die Schweiz zu Robert Roessle, um nach einem Jahr wieder nach Deutschland zurückzukehren. Von 1926 bis 1934 arbeitete er als Prosektor bei Werner Hueck am Institut für Pathologie in Leipzig, wo er sich 1927 habilitierte und die nächsten Jahre als Oberarzt am Universitätsklinikum arbeitete. 1934 wurde Klinge als Professor nach Münster berufen und übernahm zugleich die Leitung des Pathologischen Instituts der Universität. Politisch hatte er sich im Juli des vorigen Jahres der SA [Sturmabteilung der NSDAP] angeschlossen, war Mitglied des NSKK [Nationalsozialistischen Kraftfahrtkorps], des NSD-Dozentenbundes sowie 1936 auch Mitglied der NSDAP geworden.
 
Bereits seit 1936 als Assistenzarzt in der neu gegründeten deutschen Wehrmacht dienend, wurde Klinge 1937 zum Stabsarzt befördert. Den „Feldzug in Polen“ 1939 begleitete er ebenso wie 1940 den Einmarsch der deutschen Truppen in Frankreich als Beratender Pathologe.
 
Im April 1941 ließ sich Klinge in Straßburg nieder, um den Um- und Ausbau seines zukünftigen Instituts für Pathologie an der dort aufzubauenden deutschen Universität zu beaufsichtigen. Mit Wirkung ab dem 1. Juli 1941 wurde Fritz Klinge zum planmäßigen Professor für Pathologische Anatomie und Allgemeine Pathologie berufen und zugleich zum Direktor des Pathologischen Instituts der Universität Straßburg bestellt.
 
Als die alliierten Truppen am 23. November 1944 Straßburg befreiten, gerieten der Pathologe Klinge, mittlerweile Oberfeldarzt der Reserve, zusammen mit weiteren Professoren der medizinischen Fakultät der Reichsuniversität in amerikanische Kriegsgefangenschaft. Während ihrer Gefangenschaft im Lager 404 Septémes in der Nähe von Marseille verfasste Klinge das Handbuch „Der Sektionskurs und was dazu gehört. Auch zur Zusammenarbeit des Pathologen mit dem Arzt“, das 1948 veröffentlicht wurde.
 
Nach der Entlassung aus der Kriegsgefangenschaft im Juni 1946 arbeitete der Pathologe Klinge zunächst an den Städtischen Krankenanstalten Wiesbaden. Am 12. November 1946 wurde er Professor an der neuen Universität Mainz, wo er zwischen 1947 und 1959 den Posten als Direktor des Pathologisch-Anatomischen Instituts der Medizinischen Fakultät der Universität Mainz bekleidete.
 
Seit 1922 war Fritz Klinge verheiratet. Er hatte zwei Söhne: Karl, geboren 1924, war im Jahr 1942 in Strassburg im Fach Medizin immatrikuliert, und Hans, geboren 1928, der nach Kriegsende Geologie, Bodenkunde und Mikrobiologie studierte und als Forscher auf dem Gebiet der Limnologie tätig war.
Fritz Klinge verstarb am 21. Juni 1974 in Mainz-Budenheim.
 
 
===Das Pathologische Institut der Reichsuniversität Strassburg unter Fritz Klinge===
 
1941 wurde Klinge als Professor für Pathologische Anatomie und Allgemeine Pathologie zum Direktor der beiden pathologischen Institute der Reichsuniversität ernannt: des Pathologisch-anatomischen Instituts und des Experimentell-pathologischen Instituts. Für den Krankenhausbetrieb ebenso wie für die Ausbildung der medizinischen Studierenden war das Pathologische Institut der Universität im Bürgerspital besonders wichtig. Hier wurden die Gewebeproben oder Organteile, die lebenden Patienten im Krankenhaus entnommen worden waren, im Hinblick auf die zugrunde liegende Krankheit untersucht. Die Krankenhausärzte konnten aber auch die Leichen von im Krankenhaus verstorbenen Patienten zur Sektion an das Pathologische Institut überweisen, wenn sie sich über die letztlich entscheidende Todesursache unsicher waren. Besonders wissenschaftlich wichtige Präparate oder Organe wurden nicht nur präpariert, um sie den Studenten im Unterricht zu zeigen, sondern in fast jedem Krankenhaus wurden solche menschlichen (und tierischen) Präparate sorgfältig präpariert und konserviert und erhielten einen Platz in einer Sammlung des Universitätsinstituts.
 
 
===Medizinische Dissertationen===
 
Während seiner Zeit in Straßburg betreute Friedrich Klinge insgesamt zehn Promovenden, siehe unten. Viele Studenten, die ihre medizinische Dissertation an der Reichsuniversität Straßburg durchführten, bedankten sich in ihrer Dissertation bei den akademischen Betreuern und den Mitarbeitern des Instituts für die Hilfe bei ihrer Promotionsarbeit. Dies galt auch im Falle der Doktoranden, deren Themen Bereiche der Pathologie betrafen. Diese Hilfe reichte von der Bereitstellung von mikroskopischen Präparaten einer bestimmten Krankheit über die Bestätigung einer vermuteten Diagnose des Studierenden durch den Pathologen bis zur Möglichkeit der aktiven Mitwirkung an einer Sektion. Die Unterstützung des medizinisch-wissenschaftlichen Nachwuchses konnte sogar in der Bereitstellung von Organen für ihre Studien bestehen, die nach dem Tode des Patienten für pathologische Forschungszwecke entnommen worden waren.
 
In diesem Zusammenhang fallen vier Dissertationen von Studierenden aus den Jahren 1943 und 1944 auf, die von dem Professor für Anatomie August Hirt betreut worden waren. Diese Medizinstudenten schrieben ihre medizinischen Doktorarbeiten über Untersuchungen, die sie mit der Fluoreszenzmikroskopie an verschiedenen menschlichen Organen durchführten: der Schilddrüse (Ernst Jaeger), der Leber (Gerhard Teufel), der Niere (Hanspeter Naegele) und der Nebenniere (Albert Klein).  August Hirt hatte die Fluoreszenzmikroskopie in Zusammenarbeit mit Philipp Ellinger in den 1920er Jahren entwickelt. Sein Ziel war es, eine Karte der menschlichen Organe und ihrer Fluoreszenz zu erstellen, und seine Studenten halfen ihm dabei, indem sie jeweils ein einzelnes Organ auswählten, dessen Fluoreszenz mikroskopisch analysiert und photographisch dokumentiert wurde.
 
Um diese Studie durchzuführen, benötigten die Nachwuchswissenschaftler entsprechende Organe von Menschen, die eines natürlichen Todes gestorben waren und deren Todesursache nicht in Zusammenhang mit den fluoreszmikroskopisch zu untersuchenden Organen stand. Fritz Klinge als Direktor des Pathologischen Instituts der Reichsuniversität unterstützte diese von August Hirt angeregten und begleiteten Arbeiten großzügig, indem er den Promovierenden jeweils eine große Anzahl der benötigten Organe von in den Straßburger Kliniken verstorbener Patienten überliess, die aus den laufenden Sektionen des Bürgerspitals stammten. Diese Obduktionen fielen in den Bereich der routinemäßigen Forschung und der interdisziplinären Zusammenarbeit zwischen Pathologie und Anatomie, wie sie an deutschen Universitäten dieser Zeit üblich war.
 
 
===Rheuma, Allergie, Impfschäden – zivile und militärmedizinische Aspekte===
 
Der Institutsdirektor Prof. Dr. Fritz Klinge war neben seiner zivilen Tätigkeit als Pathologe an der Reichsuniversität Strassburg im Zweiten Weltkrieg militärmedizinisch tätig. Klinge fungierte als “Beratender Pathologe beim Wehrkreisarzt V”, er wurde noch am 9. Oktober 1944 zum Oberstarzt befördert. Als Beratender Pathologe verfolgte Klinge seine Forschungsinteressen auf dem Gebiet der Allergie- und Rheumaforschung sowie der Fragen der unerwünschten gesundheitlichen Nebenwirkungen von Schutzimpfungen. Es gab Schnittmengen zwischen der Allergieforschung und der Untersuchung von Impfschäden, die sich unter anderem in verschiedenen Formen von Entzündungen (Herzmuskel, Hirnhaut) zeigen konnten. Ein monographischer größerer Beitrag von Fritz Klinge „Die Pathologie der Impfschäden“ erschien 1944.
 
Klinge nutzte die sich über die Zusammenarbeit mit der Wehrmacht ergebenden Möglichkeiten zur Beschaffung von Obduktionsberichten, wie er an dieser Stelle mitteilte: „So wurden laufend in der Berichtsammelstelle [der Wehrmacht] alle Obduktionsberichte von sicheren oder fraglichen Todesfällen im Anschluß an Impfungen gesammelt und für ein Referat auf der 4. Tagung der Beratenden Ärzte im Mai 1943 zur Verfügung gestellt; es waren 24 Fälle.“ Nach einem Rundschreiben an die Fachkollegen wurden „21 weitere Obduktionen gemeldet“, so dass Klinge insgesamt über 45 Obduktionsprotokolle von an Impfschäden verstorbenen Soldaten verfügte, aber Klinge hatte keine dieser Obduktionen selbst durchgeführt.
 
Die Themen Rheuma, Allergie, Infektion sowie Impfschäden beschäftigten Fritz Klinge über lange Zeiträume sowohl in seiner zivilen universitären Tätigkeit wie auch als Beratender Pathologe der Wehrmacht. Klinges Forschungsarbeiten zum rheumatischen Formenkreis, dessen Ätiologie er im Zusammenhang mit Allergie und Infektionserkrankungen untersuchte, waren kontinuierlich von der „Deutschen Forschungsgemeinschaft“ (DFG) unterstützt worden: 1934 und 1937 wurden in Münster die ersten Gelder für Projekte zur Forschung über die experimentelle Pathologie und die pathologischen Anatomie des Rheumatismus und der Allergie bewilligt, aus dem Etat des Reichsforschungsrats wurde 1943/44 Klinges Arbeit an der Reichsuniversität Straßburg unterstützt und auch nach dem Ende des NS-Staates und des Zweiten Weltkrieges konnte Klinge an der Universität Mainz diese Arbeiten mit öffentlichen Forschungsgeldern fortführen (1949-1958). Einer der Gründe liegt möglicherweise in den hohen Kosten, die rheumatische Erkrankungen durch von ihnen verursachte, oftmals langdauernde Arbeitsunfähigkeit verursachen.
 
Klinges wissenschaftliche Arbeiten zum Thema Rheumatologie und Allergie wurden vermutlich wegen dieses sozialmedizinischen Kontextes der Schädigung von Gesundheit und Arbeitsfähigkeit nicht in den von Franz Büchner editierten FIAT-Bänden der „Speziellen Pathologie“ rezipiert, sondern in den von Rudolf Schoen herausgegebenen Bänden über „Innere Medizin“. In diesem sozialmedizinisch, nicht theoretisch-experimentellen Kontext betrachtet, wurden Klinges Arbeiten für bedeutend gehalten – wenn auch nicht von allen Fachkollegen, wie aus der Äußerung von Prof. Dr. Herbert Siegmund (1892-1954) hervorgeht. Im Februar 1944 vom REM um eine fachliche Beurteilung der wissenschaftlichen Qualitäten von Klinge gebeten, äusserte sich Siegmund, damals Direktor des Instituts für Pathologie der Universität Münster, wie folgt: „Herr Kl.[inge] bezeichnet sich zwar selbst als den geeigneten Anwärter für [die universitären Lehrstühle für Pathologie in] München und Berlin, ist aber zweifellos viel unbedeutender als er sich gibt und hingestellt wird. Er ist ein Epigone Rössles, dem er sehr nach dem Munde redet, ohne eigene Ideen und viel zu einseitig auf die Allergie und den Rheumatismus als beherrschendes Prinzip der Krankheitslehre eingestellt. Seine praktischen Erfahrungen sind nicht überragend, seine Diagnosen unsicher. Auch seine organisatorische Leistung in Münster und Straßburg hat nicht überzeugt.“
 
 
===Institut für experimentelle Pathologie===
 
Das zweite wissenschaftliche Institut auf dem Klinikgelände, dessen Direktor der Pathologe Fritz Klinge war, war das Institut für Experimentelle Pathologie. Helmut Kaiserling (1906-1989), der ebenso wie Wilhelm Eickhoff (1909-2002) Klinge 1941 von Münster nach Straßburg gefolgt war. Kaiserlings Arbeit bestand in der Durchführung von Tierversuchen, die zur Erkennung von pathologischen Prozessen in lebenden Organismen führen sollten. Kaiserling war aber auch Stabsarzt der Wehrmacht und führte als solcher im Pathologischen Institut, das im November 1944 auch die "Wehrprosektur des Rest-Lazarettes Straßburg-Bürgerspital" beherbergte, Autopsien an verstorbenen Wehrmachtssoldaten durch.  In welchem Umfang sich die Pathologen der Reichsuniversität Straßburg die vor Ort anfallende Obduktionstätigkeit der Wehrprosektur aufteilten, kann jedoch auf der Basis der unzureichenden Überlieferung derzeit nicht beantwortet werden.
 
 
===„Wehrprosektur des Rest-Lazaretts Strassburg-Bürgerspital“===


Dans les remerciements d'usage figurant dans la thèse de doctorat, Georg Wiedemann a tenu à "remercier cordialement" son directeur de thèse, le Professeur Klinge. Wiedemann précise que "pendant la période où il était Hilfsassistent à l'Institut pathologique, [Klinge] était un chef exemplaire (vorbildlicher Chef)", lui donnant l'"envie de produire un travail scientifique indépendant"€€€TYDXN8A7£££p. 3€€€.
Aus der „Wehrprosektur des Rest-Lazarettes Strassburg-Bürgerspital“ sind insgesamt nur sechs Obduktionsprotokolle überliefert, die Sterbefälle im Zeitraum zwischen dem 13. und dem 16. November 1944 betrafen. Diese Obduktionen hatte Stabsarzt Prof. Dr. Kaiserling durchgeführt, der auch die „Leicheneröffnungsbefundberichte“ unterzeichnete. In den meisten Fällen dieser militärmedizinischen Sektionen handelte es sich nicht um die nachträgliche Abklärung einer klinischen Diagnose durch den Pathologen. Den aufgefundenen sechs Obduktionsprotokollen ist gemeinsam, dass die Frage der Verursachung der tödlichen Verwundung klar festgestellt und im Protokoll festgehalten wurde. Um den legitimen Anspruch auf eine Hinterbliebenenrente zu dokumentieren, musste der Obduzent als Experte bezeugen, dass der Militärangehörige an den Folgen einer im Krieg erhaltenen Verwundung oder Infektionserkrankung, z.B. einer Sepsis, verstorben war. Dieser Sachverhalt traf auf die zwischen dem 13.-16. November 1944 obduzierten sechs deutschen Soldaten zu, so dass auf „Wehrdienstbeschädigung“ (W.D.B.) als Folge „der Feindeinwirkung“ anerkannt wurde.  
Citation complète:
"Meinen herzlichen Dank auch an Herrn Prof. Dr. med. F. Klinge, Direktor des Pathologischen Instituts der Reichsuniversität Strassburg, für die Überlassung des Themas, sowie die tatkräftige Unterstützung während der Arbeit. Er war während meiner Hilfsassistentenzeit im Pathologischen Institut ein vorbildlicher Chef und regte in mir den Drang zur selbständigen wissenschaftlichen Arbeit an".


(Loïc).
Die Obduktionsprotokolle waren zwar, wie auch die übrigen Obduktionsberichte der Wehrmachtsprosekturen, in dreifacher Ausfertigung angelegt worden, konnten aber im Falle der Straßburger Wehrprosektur nicht mehr an die vorgesehenen Verteiler weitergeleitet werden, denn am 23. November 1944 war Strasbourg von französischen und amerikanischen Truppenverbänden befreit und die deutsche Besatzung beendet worden.
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|auteurFiche=Loic.lutz; Marquart; Gabriele Moser
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|Note=RUS_SV, Med.Fak. 1958: (-).  
|Note=RUS_SV, Med.Fak. 1958: (-).  
RAR: deutschblütig. Ständige Anschrift: Münster/Westf., Wienburgstr. 7. Beamteter Arzt vor 1937, tätig am Pathol. Inst. d. Univ. Münster/Westf. als Direktor.  
RAR: deutschblütig. Ständige Anschrift: Münster/Westf., Wienburgstr. 7. Beamteter Arzt vor 1937, tätig am Pathol. Inst. d. Univ. Münster/Westf. als Direktor.  
RÄK gestrichen laut Laufzettel vom 20.12.1941. Am 1.11.1941 nach Strassburg/Elsass, Pathol. Inst.
RÄK gestrichen laut Laufzettel vom 20.12.1941. Am 1.11.1941 nach Straβburg/Elsass, Pathol. Inst.
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BArch, R 9361-II/529920  
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Version actuelle datée du 11 mai 2022 à 11:41


Friedrich/Fritz Klinge
Prénom Friedrich/Fritz
Nom Klinge
Sexe masculin
Naissance 8 novembre 1892 (Peine)
Décès 21 juin 1974[1] (Mainz)
Autorisation d'exercer la médecine 1919
Profession Arzt

Titre Dr.med.

Spécialités Pathologie


Friedrich/Fritz Klinge (1892-1974) est un pathologiste spécialisé dans la recherche sur les allergies et les rhumatismes. Il dirige les instituts de pathologie et de pathologie expérimentale de la Reichsuniversität Straßburg de 1941 à 1944. En parallèle de ses activités civiles liées à la recherche et l’enseignement universitaires, Klinge travaille dès 1939 comme Beratender Pathologe (pathologiste consultant) de la Wehrmacht et obtient le grade d’Oberfeldarzt der Reserve (médecin en chef de réserve) au sein du Wehrkreises V (région militaire du sud-est de l’Allemagne) en Alsace annexée. Après 1945, il s’installe à Mayence et s’y établit comme pathologiste. Peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est nommé professeur d’anatomie pathologique à l’université nouvellement créée de la ville.

Biographie

Biographie, carrière scientifique et politique

Fritz Klinge naît le 8 novembre 1892 dans la ville de Peine, près de Hanovre, au sein d’une famille de confession protestante. Klinge fait des études de médecine à Bonn, Leipzig, Göttingen et Munich. Ces dernières sont interrompues par son service militaire pendant la Première Guerre mondiale. Après la guerre, Klinge retourne à Munich en décembre 1918 et intègre l’Einwohnerwehr (défense des citoyens), un groupe paramilitaire antirépublicain qui s’oppose par les armes à la révolution de (1918-1919) et à ses partisans.

En 1919, il passe avec succès l’examen d’État à Munich et valide sa thèse de doctorat sous la direction de Ferdinand Sauerbruch à la clinique chirurgicale de Munich. Klinge travaille ensuite à l’institut de pathologie de l’université de Munich aux côtés de Max Borst, qui de son côté a intégré le groupe paramilitaire antirévolutionnaire Freikorps Epp après la guerre. En 1925, Klinge déménage à Bâle (en Suisse) pour travailler avec Robert Rössle, avant de rentrer en Allemagne un an plus tard. De 1926 à 1934, il occupe un poste de prosecteur avec Werner Hueck à l’institut de pathologie de Leipzig où il obtient son habilitation en 1927. L’année suivante, il est promu médecin chef à l’hôpital universitaire. En 1934, Klinge est nommé professeur à Münster et il prend la direction de l’institut de pathologie de l’université de la ville. Concernant ses convictions politiques, Klinge intègre la SA (Sturmabteilung) du NSDAP en juillet 1933 et il est membre du NSKK, le Nationalsozialistisches Kraftfahrkorps (Corps de transport et d’approvisionnement national-socialiste), du Nationalsozialistischer Deutscher Dozentenbund (Union allemande des enseignants universitaires nationaux-socialistes) et du NSDAP à partir de 1936.

Après avoir été incorporé dans la nouvelle armée allemande au poste de médecin assistant en 1936, Klinge est promu au grade de Stabsarzt (médecin-capitaine) en 1937. Il prend part à la campagne de Pologne en 1939 ainsi qu’à l’invasion de la France par les troupes allemandes en 1940 en tant que pathologiste consultant.

En avril 1941, Klinge déménage à Strasbourg pour superviser la rénovation et l’extension de l’institut de pathologie de l’université allemande qui doit y est construite – institut dont la direction lui a été confiée. Fritz Klinge est officiellement nommé à la chaire d’anatomie pathologique et de pathologie générale à partir du 1er juillet 1941 et il prend la direction de l’institut de pathologie de l’université de Strasbourg.

Lorsque les troupes alliées libèrent la ville le 23 novembre 1944, Klinge, entretemps devenu Oberfeldarzt de réserve, ainsi que d’autres professeurs de la faculté de médecine de la Reichsuniversität sont capturés par l’armée américaine. Au cours de sa détention dans le camp 404 de Septèmes, non loin de Marseille, Klinge écrit un manuel intitulé Der Sektionskurs und was dazu gehört auch zur Zusammenarbeit der Pathologen mit dem Arzt (Le Cours d’autopsie et ses implications, dont la collaboration entre le pathologiste et le médecin) qui est publié en 1948.

Après sa libération en juin 1946, le pathologiste travaille alors à l’hôpital civil de Wiesbaden. Le 12 novembre 1946, il devient professeur à la nouvelle université de Mayence où il est chargé de la direction de l’institut de pathologie anatomique de la faculté de médecine de la ville de 1947 à 1959.

Fritz Klinge se marie en 1922. Il a deux fils : Karl, né en 1924, qui s’inscrit à la faculté de médecine de Strasbourg en 1942, et Hans, né en 1928, qui se lance dans des études de géologie, de pédologie et de microbiologie après la guerre et mène par la suite des recherches en limnologie.

Fritz Klinge décède le 21 juin 1974 à Mayence-Budenheim.


L’institut de pathologie de la Reichsuniversität Straßburg sous la direction de Fritz Klinge

En 1941, Klinge est nommé professeur d’anatomie pathologique et de pathologie générale, ainsi que directeur des deux instituts de pathologie de la Reichsuniversität, à savoir l’institut d’anatomie pathologique et l’institut de pathologie expérimentale. L’institut de pathologie de l’université joue un rôle primordial non seulement dans les activités médicales de l’hôpital civil mais également pour la formation des étudiants de médecine. Les échantillons de tissus ou d’organes prélevés sur des patients vivants à l’hôpital y sont envoyés pour étayer les diagnostics. Les médecins de l’hôpital y envoient également les corps de patients décédés pour qu’ils y soient autopsiés lorsque la cause principale du décès n’est pas certaine. En outre, les préparations ou organes qui présentent un intérêt scientifique majeur y sont préparés afin d’être présentés en cours aux étudiants, et dans presque chaque hôpital, ces préparations humaines (et animales) sont préparées et conservées avec soin afin d’intégrer la collection d’un institut universitaire.


Les thèses de médecine

Pendant la période où Friedrich Klinge a travaillé à Strasbourg, il a supervisé les thèses de dix doctorants (voir ci-dessous). Nombre d’étudiants ayant préparé une thèse de médecine à la Reichsuniversität de Strasbourg ont tenu à remercier le directeur et le personnel de l’institut pour le soutien apporté à leur travail. C’est notamment le cas de doctorants dont les travaux portaient sur des domaines liés à la pathologie. Par exemple, l’institut a pu fournir à des étudiants des préparations microscopiques concernant telle ou telle pathologie, leur permettre de participer à une autopsie, faire confirmer le diagnostic d’un étudiant par un pathologiste, voire mettre à la disposition de ces futurs chercheurs des organes prélevés sur des patients décédés pour leurs travaux de recherche en pathologie.

Dans ce contexte, quatre des thèses supervisées par le professeur d’anatomie August Hirt en 1943 et en 1944 se démarquent. Pour leur travail de doctorat, ces étudiants de médecine ont observé différents organes humains avec un microscope à fluorescence : la thyroïde (Ernst Jaeger), le foie (Gerhard Teufel), les reins (Hanspeter Naegele) et les glandes surrénales (Albert Klein). C’est August Hirt qui a développé la microscopie à fluorescence dans les années 1920, avec l’aide de Philipp Ellinger. Il voulait cartographier les organes humains et leur fluorescence, et ses étudiants l’ont assisté dans cette tâche en choisissant chacun un organe humain dont ils ont étudié et documenté la fluorescence à l’aide de photographies.

Pour mener ces recherches, ces jeunes scientifiques avaient besoin d’organes prélevés sur des personnes décédées de mort naturelle et qui ne devaient pas avoir été affectés par ce qui avait causé la mort de ces individus. En sa qualité de directeur de l’institut de pathologie de la Reichsuniversität, Fritz Klinge a largement soutenu ces recherches initiées et encadrées par August Hirt en fournissant à chaque étudiant une grande partie des organes nécessaires issus de patients décédés dans les cliniques strasbourgeoises et prélevés lors des autopsies réalisées à l’hôpital civil. Ces dernières correspondent à une pratique routinière dans le cadre de la recherche et de la collaboration des instituts de pathologie et d’anatomie au sein d’une université allemande de l’époque.


Rhumatismes, allergies, complications après vaccination : quelques aspects de la médecine civile et militaire

Outre ses activités civiles de pathologiste à la Reichsuniversität Straßburg, le professeur Friedrich Klinge a également pratiqué la médecine militaire pendant la Seconde Guerre mondiale. Comme nous l’avons indiqué plus haut, il est Beratender Pathologe beim Wehrkreisarzt V (pathologiste consultant auprès du médecin du Wehrkreis V) et il est promu Oberstarzt (médecin en chef) le 9 octobre 1944. En tant que pathologiste consultant, il poursuit ses recherches dans le domaine des allergies et des rhumatismes, et s’intéresse également aux effets indésirables sur la santé de vaccins préventifs. À l’époque, on rapproche les recherches sur les allergies et l’étude des complications après vaccination, lesquelles se manifestent notamment par diverses formes d’inflammation (du myocarde ou des méninges, par exemple). En 1944 parait une monographie assez conséquente de Friedrich Klinge intitulée Die Pathologie der Impfschäden (Pathologie des complications de la vaccination).

Klinge profite de sa collaboration avec la Wehrmacht pour se procurer des rapports d’autopsie, comme il l’écrit dans son ouvrage : « En effet, tous les rapports d’autopsies relatifs à des décès causés ou soupçonnés d’avoir été causés par la vaccination étaient régulièrement envoyés à la Berichtsammelstelle [la Wehrmacht], qui les mit à disposition des participants de la 4. Tagung der Beratende Ärzte [4e réunion des médecins consultants] qui eut lieu en mai 1943 ; il y avait 24 cas. » Klinge a en outre envoyé une lettre circulaire à ses confrères qui lui ont fait parvenir « 21 rapports d’autopsies supplémentaires ». Il s’est donc procuré un total de 45 protocoles d’autopsies de soldats décédés de complications liées à la vaccination, mais ce n’est pas lui qui a pratiqué ces autopsies.

Friedrich Klinge s’intéresse pendant de longues périodes aux questions relatives aux rhumatismes, aux allergies, aux maladies infectieuses et aux complications après vaccination, aussi bien dans le cadre de ses activités universitaires civiles qu’en tant que Beratender Pathologe de la Wehrmacht. Ses travaux sur les pathologies rhumatismales, dont il a étudié l’étiologie et les liens avec les allergies et les maladies infectieuses, sont financés de manière continue par la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG, Fonds allemand pour la recherche). Il perçoit ses premières subventions à Münster en 1934 et en 1937 pour ses projets de recherche sur la pathologie expérimentale ainsi que sur l’anatomie pathologique des rhumatismes et des allergies. En 1943 et en 1944, le Reichsforschungsrat (Conseil de la recherche du Reich) lui verse des subventions pour ses travaux à la Reichsuniversität Straßburg. Après la chute du régime national-socialiste et la fin de la Seconde Guerre mondiale, Klinge poursuit ses recherches à l’université de Mayence grâce aux financements publics alloués à la recherche (1949-1958). Le fait qu’il continue à percevoir des fonds s’explique peut-être, entre autres, par le coût élevé des maladies rhumatismales, puisqu’elles induisent souvent une incapacité de travail prolongée.

La présence des contributions de Klinge sur la rhumatologie et les allergies dans les volumes sur la « médecine interne » de Rudolf Schoen et non dans ceux de Franz Buchner sur la « pathologie spéciale » du rapport de la FIAT s’explique probablement par leur orientation vers des problèmes de santé et de médecine du travail. Du point de vue médico-social, et non théorique et expérimental, les travaux de Klinge ont été considérés comme significatifs, bien que cela ne soit pas l’avis de tous ses confrères, comme en témoigne la déclaration du professeur Herbert Siegmund (1892-1954). Lorsqu’en février 1944, le Reichserziehungsminister (ministre de l’Éducation, REM) réclame une évaluation professionnelle des qualités scientifiques de Klinge, Siegmund, alors directeur de l’institut de pathologie de l’université de Münster, déclare ce qui suit : « Monsieur Kl.[inge] a beau se considérer comme un candidat idéal pour [les chaires de pathologie de] Munich et Berlin, il est sans nul doute bien plus insignifiant qu’il ne voudrait le faire croire. C’est un épigone de Rössle qu’il se contente de paraphraser, dénué d’idée originale et qui se borne à considérer les allergies et les rhumatismes comme des piliers de l’étude de la pathologie. Son expérience pratique n’a rien de remarquable, ses diagnostics sont incertains. DE même, ses compétences de direction à Münster et à Strasbourg ne sont pas non convaincantes. » Institut de pathologie expérimentale


Institut de pathologie expérimentale

Le deuxième institut scientifique installé sur le site de l’hôpital, dont le directeur est le pathologiste Fritz Klinge, est l’institut de pathologie expérimentale. Il est assisté par Helmut Kaiserling (1906-1989) qui, comme Wilhelm Eickhoff (1909-2002), a suivi Klinge en 1941 de Münster à Strasbourg. Kaiserling est chargé de réaliser des expériences animales dans le but d’identifier certains processus pathologiques dans des organismes vivants. Il a également un poste de Stabsarzt au sein de la Wehrmacht et supervise à ce titre les autopsies des corps des soldats de la Wehrmacht menées à l’institut de pathologie, lequel abrite depuis novembre 1944 la Wehrprosektur du Rest-Lazarett Straßburg-Bürgerspital (hôpital militaire de réserve installé à l’hôpital civil de Strasbourg). Néanmoins, nous ne disposons pas de sources suffisantes pour déterminer comment les pathologistes de la Reichsuniversität Straßburg se répartissaient les autopsies effectuées sur place dans le cadre de la Wehrprosektur.


Wehrprosektur des Rest-Lazarettes Strassburg-Bürgerspital

Au total, nous n’avons retrouvé que six protocoles d’autopsie provenant de la Wehrprosektur du Rest-Lazarett Strassburg-Bürgerspital (hôpital militaire de réserve installé à l’hôpital civil de Strasbourg). Ces documents concernent des décès survenus entre le 13 et le 16 novembre 1944. Les autopsies ont été pratiquées par le docteur Kaiserling, Stabsarzt, et c’est lui qui a signé les rapports d’autopsies (Leicheneröffnungsbefundberichte). Dans la plupart des cas, ces autopsies militaires ne visent pas à faire clarifier a posteriori le diagnostic clinique par un pathologiste. Dans le cas des six protocoles d’autopsies que nous avons retrouvés, la cause de la blessure mortelle est à chaque fois identifiée et indiquée. Pour qu’une demande de pension de veuvage soit acceptée, le prosecteur doit prouver que le militaire est bien décédé des suites d’une blessure ou d’une maladie infectieuse contractée pendant la guerre (une septicémie, par exemple). C’est bien le cas des six soldats allemands dont les corps ont été autopsiés entre le 13 et le 16 novembre 1944 pour vérifier que les Wehrdienstbeschädigung (dommages reçus au combat) étaient bien le fait de la Feindeinwirkung (action de l’ennemi).

Ces protocoles d’autopsies ont été rédigés en trois exemplaires, comme c’était le cas pour tous les rapports d’autopsies des prosecteurs au service de la Wehrmacht. Néanmoins, ils n’ont pas été envoyés à leurs destinataires car la ville de Strasbourg a été libérée le 23 novembre 1944 par des unités de troupes françaises et américaines, mettant ainsi fin à l’occupation allemande.


Repères

Localisations

Nationalités

Confessions

Publications

  • Klinge, Fritz: Ein Beitrag zur Chirurgie der transdiaphragmalen Lungen-Leberverletzungen. Medizinische Dissertation vom 17. Dezember 1919. München 1920.
  • Klinge, Friedrich. Über „Rheumatismus“. Klinische Wochenschrift 9 (1930) : 586-593
  • Klinge, Fritz. Der Rheumatismus: Pathologisch-anatomische und experimentell- pathologische Tatsachen und ihre Auswertung für das ärztliche Rheumaproblem. München : Bergmann, 1933
  • Klinge, Fritz. Die rheumatischen Erkrankungen der Knochen und Gelenke und der Rheumatismus. In:, , .  : , 1934
  • Klinge, Friedrich. Hyperergie. Deutsche Medizinische Wochenschrift 62 (1936) : 209-214
  • Klinge, Fritz: Pathologische Anatomie der allergischen Reaktion. In: Karl Hansen (Hg.): Allergie: Ein Lehrbuch in Vorlesungen. Zweite neu bearbeitete und vermehrte Auflage. Leipzig: Thieme, 1943, (*)-180.
  • Klinge, Fritz: Die Pathologie der Impfschäden. (Eingegangen am 21. Januar 1944). Virchows Archiv für Pathologische Anatomie 313 (1944), H. 1, 89-136.
  • Klinge, Fritz: Der Sektionskurs und was dazu gehört. Auch zur Zusammenarbeit des Pathologen mit dem Arzt. Stuttgart: Georg Thieme, 1948.

Relations

Directeur de thèse de

Supérieur hierarchique de

1892-11-08T00:00:00Z
Vie privée
Naissance
1974-06-21T00:00:00Z
Vie privée
Décès
1919-01-01T00:00:00Z
Vie privée
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Références

  • Archives départementales du Bas-Rhin, Strasbourg. Personalakten. Klinge, Friedrich (ADBR, 1558 W 792/77990).
  • Bundesarchiv, Berlin. Bestand *** (BArch, R 9361-II/529920)
  • Bundesarchiv, Berlin. Bestand Deutsche Forschungsgemeinschaft (BArch, R 73/12175)
  • Bundesarchiv-Militärarchiv, Bestand *** (BA-MA, RH 12-23/2093)
  • Universitätsarchiv Münster: Bestand 10, Nr. 11859, Bestand 5, Nr. 649 (Personalakten Friedrich Klinge)
  • Büchner Franz (Hg.): Spezielle Pathologie. Teil I (Naturforschung und Medizin in Deutschland 1939-1946. Band 72), Stuttgart: Omnitypie-Gesellschaft, 1953.
  • Erler Adalbert: Hochschulführer der Reichsuniversität Straßburg. Strassburg: Universitätsdruckerei Heitz & Co, 1942.
  • Fischer Walther, Gruber Georg B.: Fünfzig Jahre Pathologie in Deutschland. Ein Gedenkbuch zum 50jährigen Bestehen der Deutschen Pathologischen Gesellschaft (1897-1947). Stuttgart: Georg Thieme, 1949.
  • Martin Bernd: Die Freiburger Pathologie in Kriegs- und Nachkriegszeiten (1906-1963). Konstitutionspathologie - Wehrpathologie und Menschenversuche - "Pathologie" des Verdrängens. Ubstadt-Weiher u.a.: Verlag Regionalkultur, 2018
  • Sauer Bernhard: Freikorps und Antisemitismus in der Frühzeit der Weimarer Republik. Zeitschrift für Geschichtswissenschaft 56 (2008), 1, 5-29.
  • Schoen Rudolf (Hg.): Innere Medizin. Teil I, Bd. 74), Wiesbaden: Dieterich, 1948.
  • Wechsler Patrick: La Faculté de Medecine de la "Reichsuniversität Straßburg" (1941-1945) a l'heure nationale-socialiste. Faculté de Medecine, Strasbourg, Thèse, 1991.
  • Zimmer Arnold: Rheuma und Rheumabekämpfung. Eine volksgesundheitliche und volkswirtschaftliche Studie für Arzt, Sozialversicherung und Wohlfahrtspflege (Reihe: Arbeit und Gesundheit, 5). Berlin: Hobbing, 1928.



À propos de cette page

Rédaction : ©Loic.lutz, ©Marquart, ©Gabriele Moser
Traduction : ©Marine El Hajji



  1. Deutsche Medizinische Wochenschrift 99 (1974).