Différences entre les versions de « Hans Schelling »
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|Contexte_fr=Hans Schelling est né le 17 janvier 1918 à Pforzheim, une ville située dans le Grand-duché de Bade. Il est issu de l’union de Wilhelm Schelling, ''Oberreichsbahnrat'' de profession, et de son épouse, Julie née Graf. | |||
Scolarisé dans le secondaire, Hans fréquente d’abord de ''Realgymnasium'' de Ludwigsburg, au nord de Stuttgart, puis change d’établissement et termine sa scolarité au ''Reformrealgymnasium'' à Tuttlingen dans le sud du Wurtemberg. Après avoir obtenu son baccalauréat (''Zeugnis der Reife'') au début de l’année 1937, Hans effectue son service du travail obligatoire au ''Reichsarbeitsdienst'' et se voit manifestement exempté du service militaire. | |||
À la suite de son engagement au ''RAD'', Hans décide d’entreprendre des études de médecine. À l’été 1937, il s’inscrit à la faculté de médecine de l’université de Tübingen, où il suit les deux premières années de sa formation universitaire. À l’issue des deuxième et quatrième semestres, c’est-à-dire vraisemblablement en 1938 et 1939, Hans réussit les deux parties de l’examen intermédiaire de médecine (''ärztliche Vorprüfung''). | |||
Il débute ensuite la partie longue du cursus universitaire et accomplit son premier semestre clinique à l’université de Munich en 1939. En 1940, il est contraint d’interrompre pendant un an ses études en raison de son incorporation dans l’armée. Après avoir obtenu une « dispense pour la nécessité du service militaire » (''UK-Stellung''), Hans est détaché du service armé afin de poursuivre ses études. | |||
Hans s’inscrit alors à l’université de Tübingen et parvient à suivre les premier et deuxième trimestres de l’année 1941. Toutefois, le 1er mai 1941, il est rappelé sous les drapeaux avant d’être affecté à une compagnie étudiante de l’armée de terre. | |||
Avec l’ouverture de la ''Reichsuniversität Straßburg'' en Alsace annexée à l’automne 1941, Hans obtient une mutation à Strasbourg et s’inscrit à la faculté de médecine à partir du semestre d’hiver 1941-1942. | |||
En 1943, à l’âge de vingt-cinq ans, Hans complète sa formation universitaire par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du Professeur Otto Busse de la clinique gynécologique de Strasbourg, il travaille sur « les accouchements par le siège à la clinique universitaire française de gynécologie de Strasbourg entre 1934 et 1939 » (Die Beckenendlagen-Geburten an der französischen Universitäts-Frauenklinik Straßburg in den Jahren 1934 bis 1939). | |||
Dans sa thèse, Hans s’attache à produire un aperçu statistique (''statistische Übersicht'') des cas d’accouchements par le siège observés à la clinique de gynécologie de Strasbourg pendant cinq ans, entre le 1er juillet 1934 et le 1er juillet 1939. | |||
Il remarque notamment que la proportion des accouchements par le siège est relativement faible par rapport à ce que d’autres auteurs ont révélé (en général entre 3 et 4% des naissances). De plus, cela concerne au total 85 garçons et 106 filles, parmi lesquels 18 sont mort-nés (auxquels s’ajoutent 12 enfants morts par la suite), ce qui porte le taux de mortalité à 15,7%. | |||
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Hans décrit également les statistiques concernant les différentes positions dans lesquelles l’enfant peut naître lors d’un accouchement par le siège et indique les équivalences entre les notions françaises et les notions allemandes. Ainsi, sur les 191 naissances étudiées par Schelling, il effectue la répartition suivante : | |||
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On note également que seize femmes ont donné naissance à plusieurs enfants lors l’accouchement et que vingt-deux enfants sont nés par le siège. Concernant les mères, 90 accouchaient pour la première fois et 68 d’entre elles ont été blessées lors de l’accouchement (36,8%) et 25 autres (13,5%) ont subi des complications lors de la période post-partum (''Wochenbett ohne Störung''). Mais dans l’ensemble, Hans conclut qu’il n’y a pas de différences entre les écoles française et allemande. Il remarque que les méthodes thérapeutiques coïncident. | |||
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|auteurFiche=Loïc Lutz | |||
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Version actuelle datée du 29 août 2022 à 13:38
Hans Schelling | |
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Prénom | Hans |
Nom | Schelling |
Sexe | masculin |
Naissance | 17 janvier 1918 (Pforzheim) |
Profession du père | Oberreichsbahnrat |
These | Die Beckenendlagen-Geburten an der französischen Universitäts-Frauenklinik Straßburg in den Jahren 1934 bis 1939 (Reichsuniversität Straβburg, 1943) |
Examen | 22 juillet 1943 |
Directeur de thèse | Otto Busse |
Profession | Arzt |
Titre | Dr. med. |
Biographie
Hans Schelling est né le 17 janvier 1918 à Pforzheim, une ville située dans le Grand-duché de Bade. Il est issu de l’union de Wilhelm Schelling, Oberreichsbahnrat de profession, et de son épouse, Julie née Graf.
Scolarisé dans le secondaire, Hans fréquente d’abord de Realgymnasium de Ludwigsburg, au nord de Stuttgart, puis change d’établissement et termine sa scolarité au Reformrealgymnasium à Tuttlingen dans le sud du Wurtemberg. Après avoir obtenu son baccalauréat (Zeugnis der Reife) au début de l’année 1937, Hans effectue son service du travail obligatoire au Reichsarbeitsdienst et se voit manifestement exempté du service militaire.
À la suite de son engagement au RAD, Hans décide d’entreprendre des études de médecine. À l’été 1937, il s’inscrit à la faculté de médecine de l’université de Tübingen, où il suit les deux premières années de sa formation universitaire. À l’issue des deuxième et quatrième semestres, c’est-à-dire vraisemblablement en 1938 et 1939, Hans réussit les deux parties de l’examen intermédiaire de médecine (ärztliche Vorprüfung).
Il débute ensuite la partie longue du cursus universitaire et accomplit son premier semestre clinique à l’université de Munich en 1939. En 1940, il est contraint d’interrompre pendant un an ses études en raison de son incorporation dans l’armée. Après avoir obtenu une « dispense pour la nécessité du service militaire » (UK-Stellung), Hans est détaché du service armé afin de poursuivre ses études.
Hans s’inscrit alors à l’université de Tübingen et parvient à suivre les premier et deuxième trimestres de l’année 1941. Toutefois, le 1er mai 1941, il est rappelé sous les drapeaux avant d’être affecté à une compagnie étudiante de l’armée de terre.
Avec l’ouverture de la Reichsuniversität Straßburg en Alsace annexée à l’automne 1941, Hans obtient une mutation à Strasbourg et s’inscrit à la faculté de médecine à partir du semestre d’hiver 1941-1942.
En 1943, à l’âge de vingt-cinq ans, Hans complète sa formation universitaire par la rédaction d’une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du Professeur Otto Busse de la clinique gynécologique de Strasbourg, il travaille sur « les accouchements par le siège à la clinique universitaire française de gynécologie de Strasbourg entre 1934 et 1939 » (Die Beckenendlagen-Geburten an der französischen Universitäts-Frauenklinik Straßburg in den Jahren 1934 bis 1939).
Dans sa thèse, Hans s’attache à produire un aperçu statistique (statistische Übersicht) des cas d’accouchements par le siège observés à la clinique de gynécologie de Strasbourg pendant cinq ans, entre le 1er juillet 1934 et le 1er juillet 1939.
Il remarque notamment que la proportion des accouchements par le siège est relativement faible par rapport à ce que d’autres auteurs ont révélé (en général entre 3 et 4% des naissances). De plus, cela concerne au total 85 garçons et 106 filles, parmi lesquels 18 sont mort-nés (auxquels s’ajoutent 12 enfants morts par la suite), ce qui porte le taux de mortalité à 15,7%.
Dates | Nombre total de naissances | Nombre d’accouchements par le siège | % des accouchements par le siège par rapport au total des naissances annuelles |
---|---|---|---|
1er juillet – 31 décembre 1934 | 643 | 7 | 1,1% |
1er janvier – 31 décembre 1935 | 1725 | 40 | 2,3% |
1er janvier – 31 décembre 1936 | 1743 | 53 | 3,1% |
1er janvier – 31 décembre 1937 | 1642 | 39 | 2,4% |
1er janvier – 31 décembre 1938 | 1698 | 35 | 2,1% |
1er janvier – 1er juillet 1939 | 654 | 17 | 2,6% |
Total | 8096 | 191 | 2,4% |
Hans décrit également les statistiques concernant les différentes positions dans lesquelles l’enfant peut naître lors d’un accouchement par le siège et indique les équivalences entre les notions françaises et les notions allemandes. Ainsi, sur les 191 naissances étudiées par Schelling, il effectue la répartition suivante :
Modes | Nombre | Pourcentage |
---|---|---|
Présentation du siège complet (Steißfußlage) | 108 | 56,5% |
Présentation du siège décomplété mode des fesses (einfache Steißlage) | 56 | 29,3% |
Présentation du siège décomplété mode des pieds (Fußlage) | 26 | 13,7% |
Présentation du siège décomplété mode des genoux (Knielage) | 1 | 0,5% |
On note également que seize femmes ont donné naissance à plusieurs enfants lors l’accouchement et que vingt-deux enfants sont nés par le siège. Concernant les mères, 90 accouchaient pour la première fois et 68 d’entre elles ont été blessées lors de l’accouchement (36,8%) et 25 autres (13,5%) ont subi des complications lors de la période post-partum (Wochenbett ohne Störung). Mais dans l’ensemble, Hans conclut qu’il n’y a pas de différences entre les écoles française et allemande. Il remarque que les méthodes thérapeutiques coïncident.
Repères
Localisations
Nationalités
- Allemand
Confessions
Publications
Relations
Disciple de
- Otto Busse ( - 22 juillet 1943)→
Liens à institutions
Universität Tübingen
Heer
Reichsuniversität Straβburg
Universität München
Références
À propos de cette page
Rédaction : ©Loïc Lutz