Chronos chronos left.png
Rusmed logo color.png
Chronos chronos right.png

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Siegfried Schütz

De Commission Historique


Siegfried Schütz
Prénom Siegfried
Nom Schütz
Sexe masculin
Naissance 17 septembre 1917 (Weil der Stadt)
Décès 13 février 2009 (Weil der Stadt)
Profession du père Maire

These Die Wirksamkeit der Sympathikusinfiltration und lumbalen Sympathektomie im Vergleich zur konservativen Therapie bei Erfrierungen (Reichsuniversität Straβburg, 1944)
Directeur de thèse Ludwig Zukschwerdt
Profession Arzt

Titre Dr. med.


Siegfried Schütz (1917-2009) est un médecin allemand originaire du Wurtemberg. À l’issue de sa scolarité et de son service au RAD, il s’engage dans un régiment d’artillerie (1937-1939), puis obtient une permission pour débuter des études de médecine, qu’il suit à Prague (1940), à Tübingen (1940-1941), à Freiburg (1941) et enfin à la Reichsuniversität Strassburg (1941-1944), en parallèle à plusieurs déploiements armés sur les fronts à l’ouest et à l’est de l’Europe. En 1944, il publie et soutient sa thèse de doctorat de médecine réalisée sous la direction du Professeur Ludwig Zukschwerdt (1902-1974) de la clinique chirurgicale de la Reichsuniversität Strassburg.

Biographie

Enfance et scolarité

Siegfried Schütz est né le 17 septembre 1917 à Weil der Stadt, une petite ville du Wurtemberg située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Stuttgart qui s’avère également être le lieu de naissance du célèbre mathématicien, astronome et astrophysicien Johann Kepler (1571-1630). Il est le second fils d’Hermann Schütz qui occupe la fonction de maire de la ville (Bürgermeister) entre 1909 et 1945[1].

Il passe toute son enfance dans sa région natale et débute sa scolarité à la Realschule de Weil der Stadt, puis entre dans le secondaire à la Oberrealschule de Stuttgart-Feuerbach où il réussit l’examen du baccalauréat (Reifeprüfung) en février 1937. Comme le prévoit la législation de l’État nazi, Siegfried est ensuite obligé de se soumettre à ses obligations civiques et militaires au sortir du lycée. Pendant six mois, il accomplit son service du travail au Reichsarbeitsdienst et est affecté à l’Abteilung 2/304 de Babenhausen en Bavière. Il s’engage ensuite (probablement volontairement) dans la Wehrmacht et intègre l’armée de terre pour effectuer son service militaire. Le 4 novembre 1937, il est en effet versé au II. A.R. 25, c’est-à-dire un régiment d’artillerie. Deux ans plus tard, il bénéficie d’une permission et débute ses études de médecine.


Les études de médecine

Le 1er janvier 1940, Siegfried parvient à entamer un cursus universitaire de médecine comme permissionnaire de l’armée. Étant toujours membre de l’armée, il est détaché à l’université allemande de Prague, la Karls-Universität, et suit les deux premiers semestres de formation médicale manifestement abrégée. En effet, moins de quatre mois plus tard, il est à nouveau mobilisé dans l’armée et participe à la campagne de France qui se déroule entre le mois de mai et de juin 1940.

À l’automne 1940, Siegfried obtient un détachement à l’université de Tübingen, où il écoute les deux semestres suivants. Au printemps 1941, à l’issue du quatrième semestre préclinique, il réussit l’examen intermédiaire de médecine (ärztliche Vorprüfung), puis entame le cycle clinique de sa formation.

Pour la suite de son cursus, Schütz se rend à d’abord l’université de Fribourg-en-Brisgau dans le pays de Bade pour le semestre d’été 1941, avant d’être affecté à la compagnie étudiante de médecine de la Reichsuniversität Strassburg inaugurée pour le semestre d’hiver 1941-1942. Il suit son sixième et son septième semestre de formation, puis est envoyé sur le front de Russie à l’été 1942. Le 1er décembre 1942, après avoir participé à la campagne de Russie (Feldzug gegen Russland), Siegfried retourne à Strasbourg pour terminer ses études et envisage de présenter l’examen médical d’État (medizinisches Staatsexamen) qu’il a de toute évidence obtenu au regard de sa carrière d’après-guerre.


La thèse de doctorat de médecine

Durant ses études en Alsace annexée, Siegfried Schütz entreprend de compléter sa formation académique en préparant une thèse de doctorat de médecine. Sous la direction du Professeur Ludwig Zukschwerdt (1902-1974) de la clinique chirurgicale de la Reichsuniversität Strassburg, Siegfried publie une thèse intitulée « L’efficacité de l’infiltration du système nerveux sympathique et de la sympathectomie lombaire en comparaison à la thérapie conservative de gelures » (Die Wirksamkeit der Sympathikusinfiltration und lumbalen Sympathektomie im Vergleich zur konservativen Therapie bei Erfrierung).

Dans son introduction, Siegfried Schütz commence par rappeler que le froid et plus précisément les gelures ont eu un impact considérable au cours des guerre, comme la campagne napoléonienne en Russie, la guerre de Crimée (1854-1856) ou encore la guerre franco-prussienne de 1870-1871 où, dit-il, 1014 cas de gelures ont été recensés. Il évoque aussi la Première Guerre mondiale où les 5.215 gelures recensés dans l’armée française ont coûté la vie à quelque 1178 poilus. Enfin, se basant probablement sur son expérience récente du combat, Siegfried montre que « même dans les guerres actuelles, il y a déjà eu des cas de gelures en grande quantité, notamment à l’hiver 1941/42 ».

Évoquant d’abord les dommages causés par le froid extrême, comme une « température allant jusqu’à 40°C ou plus au-dessous de zéro dans des positions allemandes à l’est » à l’hiver 1941/42. Il précise qu’à l’occasion d’un « séjour » (Aufenthalt) dans un Reservelazarett d’Esslingen dans le Wurtemberg, Schütz a « eu l’occasion d’observer un grand nombre de Soldat qui revenaient du front de l’est avec des gelures localisées ». Ainsi, il constate que dans 85% des cas, les extrémités inférieures étaient tombées, tout particulièrement le gros orteil, puis les autres orteils, notamment le deuxième et le cinquième. Sur ceux-ci, 60% des soldats avaient perdu leur gros orteil, tandis que d’autres (20%) avaient perdu l’ensemble de leurs orteils.

Après ces considérations liminaires qui montrent aux yeux de Siegfried l’importance de pouvoir soigner et traiter les gelures, plus encore dans le cadre de la guerre à l’est, il traite d’abord de la physiopathologie de l’Allgemeinerfrierung et illustre à l’aide de la littérature scientifique les diverses localisations des dommages causés par le froid. Il en vient à proposer le traitement par infiltration du système nerveux sympathique et par résection du nerf sympathique lombaire. Il présente deux examens complémentaires, l’artériographie et l’oscillométrie, puis décrit le traitement en revenant sur sa genèse et son développement. Il évoque également les traitements dits conservatifs avec lesquels il entend comparer ses deux techniques : il s’agit principalement d’onguents appliqués avec des bandages (Salbenverbände), des bains de permanganate de potassium ou encore l’utilisation des sulfamides.

Siegfried développe ensuite sept cas cliniques – dont deux soldats de la Wehrmacht et deux SS – qu’il a personnellement suivis au début de l’année 1942 à la clinique chirurgicale de Strasbourg. Pour chacun d’entre eux, il indique l’anamnèse, puis retranscrit tout à la fois les comptes-rendus de l’auscultation à l’admission à la clinique, ainsi que le déroulé précis du traitement. Il reproduit les graphiques de l’oscillométrie et des clichés radiographiques et résume enfin l’ensemble de ses conclusions dans un bref paragraphe où il évoque la sortie de la clinique (et par exemple son transfert à la clinique psychiatrique ou dans un hôpital militaire).

Étant donné les résultats obtenus, Siegfried conclue que ces deux méthodes thérapeutique sont totalement adaptées à la physiopathologie des gelures et rendent possible une guérison totale dans les cas de gelures de premier et deuxième degrés.


Après-guerre

Après la guerre, Siegfried Schütz s’installe à nouveau dans sa ville natale de Weil der Stadt, où il ouvre son propre cabinet médical et s’établit comme médecin généraliste (Allgemeinmediziner). En parallèle, il développe sa passion pour l’histoire et devient un historien local (Stadthistoriker) qui se spécialise sur l’histoire de sa ville. Il publie plusieurs ouvrages et à l’occasion de soixante-dixième anniversaire, la ville le nomme citoyen d’honneur (Ehrenbürger) « en reconnaissance et honneur de ses mérites exceptionnels rendus pour la vie culturelle à Weil der Stadt, notamment pour la recherche et la publication sur l’histoire de la ville ainsi que dans la création et le développement du musée municipal »[2]. Enfin, Siegfried Schütz décède le 13 février 2009 à Weil der Stadt à plus de quatre-vingt-onze ans[3]. Une rue d’un lotissement du quartier de Merklingen porte aujourd’hui son nom.


Lebenslauf « brut »

Am 17. September 1917 wurde ich als 2. Sohn des Bürgermeisters Hermann Schütz in Weilderstadt bei Stuttgart geboren. Nach Besuch der dortigen Realschule legte ich an der Oberrealschule Stuttgart-Feuerbach im Februar 1937 die Reifeprüfung ab.

Meiner halbjährigen Arbeitsdienstpflicht genügte ich anschliessend bei der R.A.D. Abteilung 2/304 in Babenhausen (Bayern). Gleich darauf trat ich am 4. November 1937 bei der II. A.R. 25 in die Wehrmacht ein. Am 1. Januar 1940 wurde ich von der Wehrmacht nach Prag zum Studium beurlaubt, wo ich die beiden ersten vorklinischen Semester studierte. Von Frankreich aus wurde ich im Spätherbst 1940 nach Tübingen kommandiert, wo ich mein drittes und viertes vorklinisches Semester studierte und im Frühjahr 1941 die ärztliche Vorprüfung ablegte. Mein klinisches Studium begann ich in Freiburg, wo ich das 5. Semester im Sommer 1941 studierte. Von dort kam ich dann im Herbst desselben Jahres zur Studentenkompanie nach Strassburg, o ich das 6. und 7. klinisches Semester bis zum Sommer 1942 studierte. Von dort aus wurde ich im Feldzug gegen Russland eingesetzt. Seit 1. Dezember 1942 studiere ich nun an der Reichsuniversität Strassburg weiter, an der ich auch mein medizinisches Staatsexamen abzulegen gedenke.


Repères

Localisations

Nationalités

  • Allemand

Confessions

Publications

  • SCHÜTZ Siegfried, Die Fasnacht in Weil der Stadt, Berichte und Mitteilungen des Heimatsvereins Weil der Stadt, Nr. 1, 1967.
  • SCHÜTZ Siegfried, Die neue Stadt Weil der Stadt. Ein synoptischer Überblick über ihre gemeinsame Geschichte, Weil der Stadt, Verlag Oswald Nussbaum, 1975.
  • SCHÜTZ Siegfried, SCHÜTZ Wolfgang, Das alte Weil. Ein Streifzug mit Tusche und Feder durch die ehemalige Reichsstadt, Weil der Stadt, Erwin Scharpf, 1983.
  • SCHÜTZ Siegfried, Weil der Stadt, 1880-1930. Postkarten, Photographien, Zeichnungen, Horb am Neckar, Geiger, 1992, 95 p.
  • SCHÜTZ Siegfried, Der Weil der Städter Viehmarktplatz und seine Geschichte, Weil der Stadt, Calw : Vereinigte Volksbanken AG, 1994, 24 p.

Relations

Disciple de

Liens à institutions

Karls-Universität Prag

Reichsuniversität Straβburg

Universität Tübingen

Universität Freiburg-im-Breisgau

Wehrmacht

Artillerie-Regiment 25

1917-09-17T00:00:00Z
Vie privée
Naissance
2009-02-13T00:00:00Z
Vie privée
Décès
1944-01-01T00:00:00Z
Vie privée
Thèse
1937-11-04T00:00:00Z
1939-11-01T00:00:00Z
Carrière
1941-10-01T00:00:00Z
1944-03-30T00:00:00Z
Carrière
1940-09-01T00:00:00Z
1941-06-01T00:00:00Z
Carrière
1941-06-01T00:00:00Z
1941-09-30T00:00:00Z
Carrière
1940-05-01T00:00:00Z
1940-10-01T00:00:00Z
Carrière
Wehrmacht, Soldat,
1942-06-01T00:00:00Z
1942-12-01T00:00:00Z
Carrière
Wehrmacht, Soldat,
1940-01-01T00:00:00Z
1940-06-01T00:00:00Z
Carrière
{"selectable":false,"max":"2014-01-01T00:00:00Z","min":"1912-01-01T00:00:00Z"}

Références



À propos de cette page

Rédaction : ©Loïc Lutz




  1. Wolfgang Schütz, « Weiler Annalen. Zeittafel », disponible via http://www.heimatverein-weilderstadt.de/stadtmuseum/stadtgeschichte/, [en ligne], consulté le 13 janvier 2021. Wolfgang Schütz, historien local, est le petit-fils d’Hermann Schütz et probablement le fils de Siegfried. Voir aussi https://www.weil-der-stadt.de/de/Keplerstadt/Stadtgeschichte/Zeittafel/Weil-der-Stadt-in-der-Weimarer-Republik-(1919-1933), [en ligne], consulté le 13 janvier 2021..
  2. Voir https://www.weil-der-stadt.de/de/Keplerstadt/Stadtportrait/Ehrenbuergerschaften, [en ligne], consulté le 13 janvier 2021..
  3. « Zum Gedenken. Wir trauen um unsere Kolleginnen und Kollegen », in Amts- und Mitteilungsblatt der ärztlichen Körperschaften, Ärzteblatt Baden-Württemberg, Gentner Verlag, n°4, 2009, p. 161. Voir : https://www.aerztekammer-bw.de/aerzteblatt/aebw-archiv/2009/Aerzteblatt_Baden-Wuerttemberg_04-2009.pdf, [en ligne], consulté le 13 janvier 2021..